Frédéric Dard - Après vous, s'il en reste, monsieur le Président

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Après vous, s'il en reste, monsieur le Président: краткое содержание, описание и аннотация

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“ Gentil lecteur bien-aimé, en lisant ce puissant ouvrage de politique-fiction (ou de polique-affliction), n'oublie pas que si je puise certains de mes héros dans la vie courante, je les entraîne par contre dans des délirades qui n'appartiennent qu'à moi.
En somme, je les prends en charge et leur offre une croisière dans mon imaginaire.
Tous frais payés.
Ils en ont de la chance ! ” San-Antonio

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Nous sommes en pleine concentration, agrémentée de mutuelles exhortations, lorsqu’on sonne à ma lourde. Dans ma fougue, j’ai pas eu le temps d’accrocher le petit carton rouge qui effraie les footballeurs et rassure les amoureux. Mais aurait-il détourné le cours du destin ?

Tout de suite, je pense aux flics. Contrairement à mes estimations, quelqu’un m’aura vu converser avec le gros frisé et on vient m’interroger.

Etre stoppé en plein séminaire, voilà qui est épouvantable.

— Je vous prie de m’excuser, dis-je à Sandy en prenant momentanément congé d’elle.

Déjà un second coup de sonnette, plus véhément que le précédent, achève de me râper les nerfs.

Je passe un peignoir de bain et vais ouvrir.

Me trouve en présence de deux personnes : une jeune femme habillée en militaire et un mec en civil. Hindous l’un et l’autre à n’en plus pouvoir. La môme est officière, si j’en crois ses galons. Elle serait belle si elle n’était positivement (toujours ces adverbes qui Marcel [12] L’auteur a voulu dire « qui me harcèlent », très probablement, mais ce con écrit tellement vite ! Le directeur littéraire. ) défigurée par un étrange tatouage qui lui coupe la poire en deux. Sur le front, ça représente un losange reposant sur une pointe, des pointillés descendent le long de l’arête du nez, sur et sous les lèvres et jusqu’au bas du menton. Ce graphisme incommode car il est mutilant.

L’arrivante darde sur moi un regard tellement noir qu’il en est presque blanc car il évoque le néant, or le néant, que tu le veuilles ou pas, c’est blanc, et ne me dis pas le contraire, sinon je te balance ma main dans la gueule !

— Montrez-moi vos papiers, je vous prie ! fait-elle sèchement.

Dans le plumard, la môme Sandy s’est dépaquetée pour pouvoir se cacher sous les couvrantes.

Je vais prendre mon passeport dans la poche de mon veston et l’apporte à la policière, laquelle vient d’entrer dans la chambre. Son compagnon est en chemise blanche et short long, kaki.

Elle prend le document que je lui présente, l’examine en conscience, puis le tend à l’homme. Ce dernier le fourre dans une sacoche dont la bride est passée à son épaule.

— Habillez-vous et suivez-nous ! ordonne la visiteuse intempestive — ô combien ! — tiens, regarde, j’arrive pas à dégoder complètement ; c’est malheureux, non ?

Quand tu songes à la brièveté de la vie, à sa folle précarité, tu te dis qu’un coup perdu — voire seulement différé — ne se rattrape jamais. Elle vient, sans le savoir, de commettre un crime contre l’humanité, cette connasse !

— Vous suivre où ? m’effaré-je.

— Pressez-vous ! lance la pécore au lieu de me répondre.

J’hésite. Mais à quoi bon regimber ? Les bourdilles veulent m’entendre au sujet du meurtre de la piscine. Je me berlurais en espérant que personne ne m’avait vu parler à la victime. Le monde est bondé de guette-au-trou qui observent nos moindres fesses et gestes.

— Chère Sandy, déclaré-je, j’espère avoir l’occasion de reprendre cette charmante conversation le plus vite possible. Faites-vous monter des consommations en m’attendant.

Je m’harnache à la Frégoli, plus vite qu’un pompier de Paris chargé d’aller éteindre l’incendie qui ravage la maison de ses chers parents.

— Je suis à votre disposition, madame.

Elle doit avoir un grade, mais lequel ? Ses galons décrivent sur ses manches des tortillons qui me sont inconnus.

Sans un mot, elle fait demi-tour et me précède. Son petit copain ferme la marche.

Un peu à l’écart de l’hôtel, stationne une bagnole, une grosse ricaine cabossée, dans les tons café au lit au lait.

Un gars à turban fume une cigarette bleu ciel au volant. La femme prend place à l’avant, le zig au short kaki m’invite muettement à m’installer à l’arrière.

Fouette clocher !

Peut-être connais-tu New Delhi, toi non plus ? Y a du monde, hein ? Et alors, pour être indien, c’est indien, t’auras remarqué ? Et la circulation, dis ? T’es d’accord ? Bon. Mais assez de description comme ça, qu’après on tourne Zola et le lecteur chéri se met à bouder.

Notre chauffeur nous faufile à travers le vacarme ambiant le long d’une immense avenue. On vire à droite au carrefour, devant la pharmacie. On suit une rue interminable, tellement qu’on la termine pas pour pénétrer dans une sorte de vaste hangar tapissé d’affiches de cinéma ; car le cinoche marche très fort en Inde, comme dans tous les pays pauvres. J’aperçois une immense affiche comme on n’en a plus vu chez nous depuis la guerre de Quatorze ; elle célèbre une production de Chaâ Brôll, le cinéaste hindou à la mode. Ça représente un type beau comme Rudolph Valentino, brandissant un couteau pour défendre une malheureuse et belle guenilleuse, aux prises avec un gros vilain à moustache de Tartare.

Pas le temps d’admirer le chef-d’œuvre, nous voici dans l’entrepôt.

Quelqu’un referme la porte de tôle ondulée après notre passage et la voiture stoppe.

Mon mentor (cuit à point, puisqu’un mentor n’est jamais cru) m’enjoint (de culasse) de sortir. Ce dont j’obtempère.

L’entrepôt est misérable, en haillons. Les vitres de la verrière sont cassées et rien n’y est entreposé, si ce n’est une caravane de camping pas mal délabrée. La porte en est ouverte. Un type habillé d’un short en jean et d’un tricot de corps à grille est assis sur le marchepied du véhicule, écoutant la musique d’un transistor épuisé. Ça joue du nasillard car s’agit probable d’un orchestre de potirons et courgettes évidés comme ils sont friands dans ce pays.

L’officière se dirige vers la caravane et y pénètre. Le chauffeur va ranger sa charrette dans le fond du hangar. Mon gardien trouve un bidon rouillé et l’adopte comme tabouret. Je mate en direction de l’entrée et aperçois un petit Hindou scrofuleux, adossé à la porte. La musique est acide à t’en faire éclater les testicules. Moi, toute une soirée à écouter ce zinzin et me voilà bonnard pour Charenton.

Bien que tu sois d’une intelligence nettement au-dessus du niveau de la mer, tu dois commencer à te dire que cet endroit n’a rien de policier.

Ça sent le méchant coup fourré à plein tarin, mon pote. Il s’est laissé viander de première, l’illustre commissaire. Cette fille officière l’a possédé sans problo. Mentalement, je passe en revue le contenu de mes vagues. Pas le moindre bout d’arme. Mon sésame, certes, comme toujours, ma lime à ongles, mon petit canif comportant des ciseaux… Ai-je mon paquet de cigarettes magiques ? Impossible de me souvenir si je m’en suis muni ! Et ce n’est pas le moment de porter la main à ma poche pour m’en assurer car ils m’observent et pourraient mal interpréter mon geste.

Le gros chauffeur est descendu de son tas de boue et y reste adossé. L’homme de la caravane continue d’écouter sa musique merdique. Mon mentor a les mains sur les genoux et semble récapituler les faits notoires de son existence.

La fille tatouée réapparaît. Elle vient de troquer son uniforme contre un sari vert à motifs noirs qui modifie son maintien, lui confère une certaine noblesse d’allure.

— Venez par ici ! m’enjoint-elle depuis le seuil de son véhicule.

Docile, je m’avance. Suis obligé d’enjamber le type assis sur le seuil pour entrer. La caravane pue le fauve et le parfum de santal. Elle comprend une penderie abritant un monceau de fringues disparates, des coussins énormes, crasseux et avachis, et un meuble bas, aux pieds tournés, comprenant des tiroirs.

— Asseyez-vous ! invite la dame pointillée.

Je choisis le coussin le moins cracra pour lui confier mon dargif. Je déteste cette position qui nous est inhabituelle, à nous autres Occidentaux accidentés. Elle me met en posture de faiblesse.

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