Frédéric Dard - La fête des paires

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La fête des paires: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand j'ai sonné à la porte d'à côté, je ne savais pas que ce serait M. Blanc qui viendrait m'ouvrir. De même, j'ignorais qu'il était sénégalais et qu'il possédait toutes les qualités requises pour devenir mon ami d'enfance.
Et puis voilà…
Il m'a ouvert et on s'est mis à vivre des trucs comme tu peux pas savoir si tu ne lis pas ce vachement beau livre.
Ça été la fiesta de la castagne, espère !
Et celle des paires, donc !
Inutile de me bricoler la prostate, ma poule : je ne dirai pas de quelles paires il s'agit.
Mais tu vois : faut rencontrer les gens pour comprendre qu'ils vous manquaient.

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— J’étais sans travail. J’ai rencontré un ami surnommé le « Para », qui m’a proposé un coup au domicile d’un industriel nommé Maurier qui habitait Neuilly.

Il parle… On dirait qu’il n’a pas pigé que le Maurier auquel il fait allusion est là, devant lui.

Depuis mon poste d’observation, je le contemple avec une vague commisération. Tous les hommes en mauvaise posture redeviennent plus ou moins des mêmes.

— Le Para avait eu pour copine une fille qui avait servi comme bonne chez les Maurier. Elle savait qu’il existait un coffre dans le mur, caché derrière un tableau. Il était plein de fric et de bijoux. Il m’a proposé d’aller le vider, un matin, pendant que la dame était seule. J’ai accepté. On s’est présentés à l’appartement. Y avait pas de domestique, c’est la patronne qui nous a ouvert. On l’a braquée. Puis on l’a ligotée et on lui a demandé la combinaison du coffre. Elle nous a assuré qu’elle ne la connaissait pas. On ne l’a pas crue. Alors on a secoué cette femme pour la faire avouer ; mais elle a persisté à prétendre ignorer cette combinaison…

Il se tait, oppressé. Sa voix est cassée, grumeleuse. Il claque des dents pire que moi, Teddy. Depuis des jours dans cette niche pourrie, accroupi, les pieds et le cul dans l’eau, à la tienne !

L’homme élégant, c’est-à-dire M. Maurier, murmure :

— Elle n’avait pas voulu que je lui apprenne la combinaison pour être dans l’impossibilité de la révéler à des voleurs, le cas échéant.

Il parle pour ses hôtes. Peut-être aussi pour Ted, comme s’il avait besoin de justifier l’attitude de sa pauvre épouse. Je dis pauvre épouse car je me rappelle parfaitement la suite de l’histoire. Tristounette.

— Continuez ! enjoint la femme à Ted of London.

M’est avis qu’elle doit manquer de charité chrétienne sur les bords, cette dame matonne !

— Comme notre coup ne donnait rien, on s’est énervés, continue Ted.

— C’est-à-dire ? demande la femme qui joue le rôle d’avocat général dans cette espèce de procès express.

— On a secoué M meMaurier.

— Qu’appelez-vous secoué ?

— On l’a battue.

— Et puis ?

— Ça nous a… ça nous a excités. Elle était belle. On a décidé de…

— De ?

— De se la faire, quoi !

— Bref, vous l’avez violée ?

— Enfin… oui !

— Lequel des deux a commencé ?

— Moi.

— M meMaurier était passive ?

— Comment ?

— S’est-elle laissée faire sans réagir ?

Il y a un silence.

— Oui, dit Ted.

Le con ! Il ne comprend pas qu’il aggrave son cas aux yeux de l’époux ! Il prétendrait avoir pris sa victime de force, il ne déclencherait pas la même haine glacée chez Maurier. Manque profond de psychologie. Il lui retire l’unique consolation à laquelle « l’élégant » pouvait se raccrocher.

— Vous mentez ! s’écrie Maurier. Vous n’avez donc jamais vu votre sale gueule répugnante !

— Non, non. Elle s’est laissée faire ! s’obstine le Rosbif.

— Poursuivez ! enjoint la femme.

— Mon copain y est passé ensuite.

— La malheureuse avait été rouée de coups ! intervient le vieux type massif, comme s’il comprenait le désespoir de Maurier et voulait l’atténuer.

Ted baisse la tête. Il attend. II sent que son destin se trouve dans un cul-de-sac-de-basse-fosse. A présent, il a pigé qui est Maurier. Le mari de « sa » victime. Si cet homme se trouve dans sa geôle inhumaine, ce n’est certes pas pour lui apporter son pardon.

— Arrivons-en à la phase finale, reprend la « procureuse ». Vous avez donc violé M meMaurier l’un après l’autre.

— On avait perdu la tête !

— Je vous demande des faits, pas des appréciations !

— Au moment de partir, j’ai pris peur. Alors j’ai eu un moment de folie.

Il n’en dit pas davantage. Mais les quatre autres le regardent fixement, le contraignant ainsi à aller jusqu’au bout de sa confession. Ils veulent l’entendre prononcer la phrase fatale. Ils sont venus pour cela. Il la leur doit.

— Je lui ai tiré une balle dans la tête, murmure-t-il d’un ton à peine audible.

La femme monte le ton :

— Vous parlez là de la seconde balle. Car vous en avez tiré deux ! Où, la première ?

Ted n’a pas le courage de répondre. Là, c’est trop terrible. Plus disable. Ça se vit dans le délire, ça ne peut se relater froidement.

— Répondez ! ordonne la femme.

Il reste tout ratatiné, le salaud ! Vaincu au-delà de tout. Confondu à ne plus pouvoir exister.

— Ré-pon-dez ! crie la femme.

Mais non, pas la peine de t’exciter, bobonne, le voyou va la garder verrouillée.

Le vieux l’a bien compris, qui intervient opportunément :

— Vous avez commencé par lui tirer une balle dans le sexe, ce qui est le comble du sadisme. Et c’est à cause de ce détail abominable que nous nous sommes lancés à vos trousses et avons tout mis en œuvre pour vous retrouver. Un tel acte situe votre crime au-delà du tolérable. Vous n’êtes plus un homme, mais une chose malfaisante que nous allons détruire.

— J’étais fou ! chuchote Ted of London, si bas que sans la résonance de la crypte je ne l’entendrais pas.

Un souffle, celui de M. Blanc me gouligoulaille dans l’oreille :

— Tu parles d’un fumier, ce type, mon vieux ! Faudrait lui couper les couilles !

— Je crois bien que c’est ce qui l’attend, réponds-je.

Et il se fait un interminable silence. Quelle scène fantastique les deux prisonniers clapotant, égrotant dans l’eau noire de la grotte face à quatre justiciers en bottes d’égoutiers (ou de pêcheurs au lancer) dans les faisceaux de lampes frontales. Des ombres chimériques se contorsionnent sur les parois tourmentées. Le deuxième détenu est un Arabe, un homme grand, le cheveu court frisotté sur le devant, dont la chemise est en lambeaux des suites (je le suppose) de son « interrogatoire ».

Lui, il est carrément assis sur une saillie de la roche, les bras sur ses genoux, la tête penchée. Un sourire orgueilleux tord ses lèvres minces.

Le vieux mec réagit le premier.

— Eh bien voilà, monsieur Maurier, fait-il en se tournant vers l’élégant. Nous avons tenu notre promesse. A vous de tenir la vôtre. Cet abject personnage est à votre disposition. Lorsque vous en aurez terminé avec lui, nous enterrerons sa carcasse dans une tourbière désaffectée après exploitation. Le travail est pratiquement préparé puisque les tranchées sont déjà creusées ; il ne restera plus que d’en combler deux mètres lorsqu’il sera dedans.

Il ajoute en présentant à Maurier un parabellum par le canon :

— Puisque vous avez choisi le pistolet, en voici un qui contient huit balles dont vous pouvez disposer à votre guise.

Maurier ? Un automate ! (Sans sauce.) Geste mécanique, frime de robot. Tu te croirais devant ta télé, quand elle nous balance une culterie japonouille bourrée d’extra-terrestres et d’effets spatiaux. Il se saisit de l’arme. L’assure dans sa main.

— Le cran de sûreté a été relevé ! prévient le vieux.

Maurier a un acquiescement. Il abaisse lentement le canon pour le pointer sur le bas-ventre de Ted. Moi, une sirène me hurle à mort dans le carberluche. Un sagouin meurtrier, d’accord, le Ted. Une pourriture vivante ! Violeur, sadique, ne méritant pas d’exister. Mais existant, nom de foutre ! Vais-je le laisser abattre de sang-froid sous mes yeux, sans réagir ?

La voix chaleureuse de M. Blanc me susurre dans la même oreille que naguère (la droite) :

— Fais pas le con, flic ! T’en ferais autant à la place du mari !

Probable. Mais je ne suis pas le mari ! Là est la différence !

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