Frédéric Dard - Ça tourne au vinaigre

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Ça tourne au vinaigre: краткое содержание, описание и аннотация

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Béru ne bronche pas… Je lui file une bourrade et le Gros bascule contre la vitre. Alors,je sens une cohorte de fourmis envahir mon calbar et remonter le long de mon anatomie. J'actionne le plafonnier de la voiture et je vois une formidable flaque de sang sur la banquette. Le Gros a bloqué une praline dans la région du cou et il s'est à peu près vidé. Tel, il me paraît un peu mort. Toute l'affection que je lui porte me remonte à la gorge.
— « Béru ! je balbutie. Béru, vieux pote, joue pas au con… Tu m'entends, dis ? »

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— Cherche pas à nous feinter, conseille le Gros. Tu vas y laisser tes chailles, gars. D’autant plus que tu as une gueule qui n’appelle pas le baiser.

Il lui remet ça, histoire de brouiller ses empreintes initiales. Dubœuf porte la main à sa bouche et constate de visu que ses lèvres ont éclaté.

Bérurier commence à s’animer. Il lui faut toujours quelques baffes de mise en train, après ça va tout seul, la chaudière est à la température voulue.

Il soulève Abel par sa cravate, lui place un joli coup de genou dans les valseuses, puis un coup de boule dans le pif ; ceci afin de le mettre dans un état de réceptivité adéquate. L’autre retombe assis dans le fauteuil de bois. Béru lève son gros godillot, l’appuie contre la poitrine de Dubœuf et pousse. Le truqueur de matches valdingue, les quatre fers en l’air. Au lieu de l’aider à se relever, le brave Béru, bonne âme jusqu’au bout, lui refile quelques talonnades dans la région abdominale. Abel, maintenant, ressemble davantage à une tortue de mer échouée sur une plage qu’à la gravure de première page d’Adam. Il fait des efforts pour décrocher les wagons, because son foie a subi des avaries, mais il ne peut s’épancher.

Le front de Béru commence à s’emperler d’une sueur prolétarienne.

Moi, je me suis assis à mon burlingue et je lis les titres du journal du soir. Tout cela se déroule sans un mot. C’est déprimant pour le client ; pour nous aussi d’ailleurs.

Bérurier quitte la pièce et va chercher un kil de rouge dans son bureau. Cela fait partie de son thé. Il boit au goulot une rasade généreuse, puis revient près de moi.

Pendant ce temps, Dubœuf se relève en gémissant. Nous ne le regardons toujours pas. Il titube, s’agrippe à un classeur, puis il reste immobile à compter les chandelles qui doivent tourniquer sous sa rotonde.

— Tu peux t’asseoir, dis-je gentiment. Fais comme chez toi, on est entre amis…

In petto, comme dirait un polyglotte, je songe que nos manières sont un peu cavalières. Je me dis aussi que si Abel avait le nez propre, il pourrait porter le pet et nous faire avoir de l’avancement chez les écrevisses. Seulement voilà, il ne l’a sûrement pas. Pour se laisser bourrer les naseaux de cette façon, il faut qu’il en ait un paquet gros comme le château de Versailles sur la conscience.

Je plie le baveux et m’étire.

— Alors, Abel, qu’est-ce qu’on disait ? Je m’en souviens déjà plus.

Ses yeux sont ternes, un filet de sang coule de sa lèvre inférieure comme dans les bagarres du cinématographe.

— Il n’a pas l’air en forme ? je demande à Bérurier.

Le Gros masse ses poings.

— Qu’est-ce que tu veux, il y a des jours où on n’est pas dans son assiette.

Il va redresser le fauteuil.

— Asseyez-vous, mon bon monsieur, invite-t-il en le chopant par le collet.

D’une détente, il le catapulte sur le siège. Abel s’y affaisse avec un sourd ahanement.

— Voyons, lui dis-je, tu ne crois pas plus sage de te confier à ton bon petit camarade ? Tu accoucherais sans douleur, ce serait aussi bien, d’autant plus que le pape est d’accord.

Il est hébété. Il ne s’attendait pas à une telle dérouillée. Pour lui, tout s’est passé trop vite, il n’a pas eu le temps de peser le pour et le contre et ça n’est pas avec sa patate cabossée qu’il peut statuer efficacement sur la situation.

— Vois-tu, Abel, l’attaqué-je, si tu t’allonges simplement, sans faire de théâtre, tu t’en tireras avec le minimum. Ça va chercher vingt piges de travaux. Avec les remises pour bonne conduite, les finasseries d’un bon menteur et les amnisties, d’ici sept ans tu seras rendu à la vie civile… Tu pourras encore te faire une existence pépère…

— J’ai rien fait, dit-il. Rien…

— Un geste malheureux, voilà tout… Tu étais chez Josephini pour discuter. Vous ne vous êtes pas entendus. Il y a eu bagarre… Alors qu’il se trouvait devant la croisée tu l’as chopé par les chevilles, il a perdu l’équilibre et voilà tout !

Les yeux de Dubœuf (gros sel) s’exorbitent.

— Non !

— Quelqu’un t’a aperçu dans l’escalier… Quelqu’un qui t’a formellement reconnu d’après des photos… Quelqu’un qui témoignera… Sois prudent, sans quoi la préméditation pourrait être établie et, avec ton pedigree, tu risques d’aller éternuer dans le son un matin…

Il se lève à demi. Béru, attentif, le rive d’une poigne de fer à son fauteuil.

— Écoutez, m’sieur le commissaire.

— Mais je ne fais que ça, voyons !

— C’est pas moi qui l’ai tué…

Le sang bat à mes tempes. Nous approchons d’un instant crucial, Bérurier lui-même se retient de cogner.

— Qui alors ?

— Je ne sais pas, je ne sais…

À bout de nerfs, Dubœuf éclate en sanglots. Il n’est pas pitoyable du tout, plutôt grotesque…

Quand je suis arrivé chez lui, il était déjà mort, hoquette-t-il.

2

Je ne sais pas ce qu’a pu éprouver le gnace qui a vaincu l’Annapurna en mettant le pied sur le sommet tant convoité, mais je pense que j’éprouve un sentiment analogue. La plus belle joie que peut éprouver un homme, c’est le triomphe. Je me dis que jamais je n’ai remporté une aussi belle victoire. Non, jamais ! C’est un peu comme si je m’étais obstiné à pêcher dans la cuvette de mon lavabo et que j’en sorte soudain une truite d’une livre. Je suis parti de rien, à propos de rien, simplement parce qu’au tréfonds de mon instinct une petite voix murmurait :

— San-Antonio, y a du louche là-dessous !

Et, fonçant tête baissée dans cet écheveau incohérent, culbutant les obstacles, faisant fi des lois les plus élémentaires, je suis arrivé à mes fins, c’est-à-dire à la découverte d’un meurtre. Bérurier me considère d’un œil embué par l’émotion. Je lis l’admiration, sur sa face bouchée à l’émeri, comme sur une affiche électorale.

Et le docte Soupin, dans son commissariat du sixième arrondissement, qui m’envoyait au bain… Suicide ? Tu parles !

Je me lève et m’approche de Dubœuf. Je pose mon soubassement sur le bureau et je choisis ma voix la plus clémente :

— Je crois que nous y sommes, hein, Abel ? fais-je.

Bérurier croit utile de se manifester :

— Je dirais mieux, fait-il, c’est ici que les Athéniens s’atteignirent.

Heureux de cette nouveauté, il ricane, façon Méphisto.

Dubœuf essuie ses larmes avec sa fine pochette de soie.

— Je vais tout vous dire, attaque-t-il courageusement, comme un homme qui vient de prendre une décision pénible et qui conjugue ses forces pour aller jusqu’au bout.

— Bravo, tu deviens raisonnable en vieillissant !

— Seulement, proteste-t-il, il faudra me croire…

Cette recommandation est si puérile que je souris. Pourtant, comme il ne faut pas décourager les bonnes volontés, je joue le jeu :

— Y a pas de raisons pour qu’on ne croie pas un homme disant la vérité, mon petit Abel, dis-je sentencieusement. Vas-y calmement, on t’écoute avec des oreilles larges comme des couvercles de lessiveuse.

Il passe une langue sèche sur ses lèvres boursouflées par les gnons.

— Voilà, dit-il, dans ma partie, on bricole comme on peut, vous savez ce que c’est… De nos jours, le Milieu n’est plus le vrai Milieu… Il y a quelques gros caïds en place derrière des bureaux, et puis c’est tout, le reste végète… Pourtant, c’est plein de petits gars intéressants qui mériteraient qu’on s’occupe d’eux…

Le voilà parti pour une conférence. Faudrait peut-être lui offrir une carafe de baille ?

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