Frédéric Dard - Ça tourne au vinaigre

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Ça tourne au vinaigre: краткое содержание, описание и аннотация

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Béru ne bronche pas… Je lui file une bourrade et le Gros bascule contre la vitre. Alors,je sens une cohorte de fourmis envahir mon calbar et remonter le long de mon anatomie. J'actionne le plafonnier de la voiture et je vois une formidable flaque de sang sur la banquette. Le Gros a bloqué une praline dans la région du cou et il s'est à peu près vidé. Tel, il me paraît un peu mort. Toute l'affection que je lui porte me remonte à la gorge.
— « Béru ! je balbutie. Béru, vieux pote, joue pas au con… Tu m'entends, dis ? »

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Je regarde Abel et je ne peux m’empêcher de le croire. Toujours mon vieux pifomètre qui fonctionne avant ma raison… Ce type est de toute évidence une ordure, il est lâche, menteur, bon à tout, et pourtant, je sens que c’est la vérité qui sort de sa bouche faisandée. La vérité avec le grand V que compose M. Churchill avec ses francforts. Une histoire pareille, il faut qu’il l’ait vécue, car il n’aurait pu l’inventer. Il la revit en la racontant et ses narines se pincent, ses yeux se cernent… Il a rétrospectivement les grelots. Une vraie troïka !

— Tu parles d’un coup fourré, grommelle Bérurier…

Il donne une bourrade presque amicale à Dubœuf (sur le toit).

— Et alors, mec, qu’est-ce que t’as branlé ?

— Dans la salle de bains il y avait une grande penderie avec toutes les fringues de Josephini… Je me suis collé dedans et j’ai tiré le rideau en matière plastique qui la fermait. Heureusement, elle est profonde, j’ai pu m’accroupir derrière les costards pendus ! J’ai attendu… Des gens, la police, je crois, ont enfoncé la porte… Ils se sont répandus dans l’appartement, ont fouinassé un peu partout. Y en a même un qui a tiré le rideau de la penderie : j’ai cru crever de trouille ! Mais il s’est contenté d’un coup d’œil superficiel et ne m’a pas vu…

« Je suis resté accroupi des heures, là-dedans… Et puis j’en suis sorti… L’immeuble était silencieux… Ils avaient rajusté la porte, tant bien que mal, mais c'a été une rigolade de l’ouvrir…

« On avait embarqué Mario à la morgue… Moi, j’ai mis les bâtons en vitesse, la descente de lit sous le bras, avec le coupe-papier… »

Il pousse un soupir.

— Voilà, conclut-il, exténué… C’est tout…

Le silence qui succède est si déprimant que Bérurier toussote pour le rompre. Et quand Bérurier toussote, on a l’impression qu’une famille de mammouths s’est enrhumée. Ce bruitage préhistorique rompt le sortilège. Abel nous regarde alternativement d’un œil éperdu.

— Vous me croyez, hein ? demande-t-il d’une voix brisée.

Je hausse les épaules.

— Je te croirai lorsqu’on aura arrêté l’assassin, jusque-là je ne peux que t’accorder le bénéfice du doute…

— Mais ça n’est pas possible ! J’ai dit la vérité : je vous le jure sur la tête de ma mère !

Je le considère avec curiosité. C’est pourtant vrai qu’il a une mère… Que nous en avons tous une ! N’est-ce pas là, dans ce fait si indiscutable, que les hommes pourraient puiser la preuve de leur similitude ?

— Écoute, Abel, fais-je, je ne devrais pas te le dire car tu m’as peut-être raconté des conneries, mais je suis assez enclin à croire ton histoire… Seulement, tu penses bien qu’un jury ne mordra sûrement pas d’aussi bon appétit dans cette tarte aux fraises. Pour te sauver la mise, il faut que je mette la paluche sur l’assassin. Alors aide-moi…

Il est fervent comme un miraculé de Lourdes.

— De toutes mes forces, m’sieur le commissaire !

— Qu’as-tu fait de la descente de lit et du coupe-papier ?

— Je les ai balancés à la Seine…

— D’où ?

— Des berges du parking, près de la Chambre…

Je prends note.

— Bon… Maintenant, parle-moi des relations de Josephini. Qui voyait-il fréquemment ?

— Je ne sais pas. Moi, je ne le fréquentais pour ainsi dire pas… On avait notre petite combine, voilà tout…

— Tu n’as jamais vu une pépée avec lui ? Une belle blonde avec de la fourrure blanche, par exemple ?

— Non, jamais…

Il est désespéré de ne rien savoir, ce pauvre trésor. Je me tourne vers Bérurier.

— J’ai à faire. Téléphone au juge d’instruction Moras pour un mandat d’amener et fais placer ce monsieur sous dépôt. Ensuite, va à la salle d’entraînement de Josephini et tâche d’avoir le maximum de tuyaux sur Mario. N’oublie pas non plus de faire draguer la berge de la Seine entre le pont de la Concorde et le pont Alexandre, il est peu probable qu’on trouve la descente de lit, mais le coupe-papier doit y être… Bon, je me casse…

J’enfile ma veste et je sonne le burlingue des inspecteurs.

— Pinaud est là ?

— Il vient d’arriver…

— Dites-lui qu’il descende jusqu’à ma voiture, j’ai besoin de lui.

Je raccroche et je me tourne vers Abel.

Il fait une sale bouille, je vous le promets.

— Ne te caille pas le sang, lui dis-je. Suppose que tu aies une vache infection… Moi, je vais essayer de dénicher des sulfamides.

Je lui crache encore, avant de sortir :

— Tu as une drôle de conception du tout-à-l’égout, toi !

3

Pinaud est déjà devant ma voiture lorsque je sors des locaux.

Le col de son pardingue est relevé, le bord de son chapeau de feutre, au contraire, est très bas, si bien qu’on ne distingue de son physique de théâtre que sa petite moustache ratée et son nez pointu, décoré d’une petite tache rose due aux alcools variés qu’il ingurgite.

— Eh bien ! s’exclame-t-il. Où étais-tu passé à la fin de l’enterrement ? J’ai cru que tu allais revenir et je t’ai attendu une heure devant le Père-Lachaise…

— Pendant que tu étais là-bas, tu aurais fait preuve d’initiative en te faisant enterrer, lui dis-je. Comme cela ne saurait tarder, tu aurais, ce faisant, épargné des tracas à ta famille…

Il se précipite sur une allumette consumée et la tripote afin de conjurer le mauvais sort.

— Ça ne se dit pas, des choses pareilles ! frémit le brave Pinuche. Comment oses-tu proférer de telles paroles !

Je lui administre une bourrade, ce qui vaut mieux que lui administrer les derniers sacrements.

Il ploie le genou sous le choc.

— Je plaisante, tu n’en doutes pas, espèce de vieux rat sale ?

— On ne plaisante pas avec la mort, San-Antonio, c’est un sujet trop grave !

— C’est une réminiscence de ta vie théâtrale sans doute, ricané-je, réplique de la page 113 de Mon nu sur la commode…

Mais il a son air piteux et pitoyable des mauvais jours.

— Tu te doutes bien que si tu cannais, j’irais me flanquer un coup de pétard sur ta tombe, comme le général Boulanger… Je ne conçois pas la vie sans toi, Pinaud !

Il prend place dans ma tire et rêvasse :

— Il a fait ça, le général Boulanger ?

— Tes connaissances historiques sont limitées à ce point ?

— C’est rare qu’un général meure d’un coup de feu, conclut-il.

Je suis frappé par cette remarque profonde.

— Oui, conviens-je, c’est rare, ils meurent plutôt dans leur lit ou bien s’ils meurent par balles, c’est contre un mur…

On stoppe dans les considérations philosophiques, because elles nous mèneraient trop loin.

— Tout le monde ne peut pas canner dans son lit, conclut Pinuche.

— Tu penses à ton ex-beau-frère, je parie ?

— Oui… On s’est connus jeunes… Je vais te dire, ça n’était pas un garçon très intéressant, mais il me rappelle la bonne époque. En ce temps-là, je ne portais que des nœuds papillons bleus, à pois, et j’avais quatorze paires de chaussures à la maison… Mes parents…

— Je sais, ils étaient bottiers… Écoute, Pinocchio, je t’ai fait venir au sujet de ton beau-frère…

Il me regarde avec surprise, puis, avec des gestes maladroits, il rallume le pauvre mégot jaunâtre qui pend sous sa moustache.

— Que veux-tu dire ?

— Que son suicide n’en est pas un. J’ai arrêté le mec qui l’a foutu par la fenêtre…

— Pas possible !

— Si. Seulement ce type-là n’est peut-être pas non plus son assassin. Il affirme que ton beauf était canné au moment du plongeon. Il paraît qu’on l’avait rétamé d’un coup de coupe-papier en fer forgé…

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