Frédéric Dard - Tout le plaisir est pour moi

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Tout le plaisir est pour moi» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1964, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Tout le plaisir est pour moi: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Tout le plaisir est pour moi»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

J'ai rencontré à travers le vaste monde et le long de ma vie bien des femmes exigeantes.
Des qui me demandaient de remplacer leur mari au pied levé ; des qui réclamaient ceci et d'autres qui sollicitaient cela et toujours je me suis évertué à les satisfaire.
Mais la frangine, ce coup-là, attend vraiment l'impossible de votre San-A.chéri…
Un impossible réellement… impossible…
Mais moi, vous me connaissez ; rien ne peut m'arrêter !
Alors, poliment, je me penche sur le décolleté de la poupée et je susurre :
« Mais voyons, chère amie, tout le plaisir est pour moi ! »

Tout le plaisir est pour moi — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Tout le plaisir est pour moi», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Je file boulevard Raspail où je n’ai pas le moindre mal à trouver le cabriolet anglais de la belle Geneviève. Le zig qui le surveille, c’est Tadelestomak, un Polonais d’origine russe naturalisé français qui fait partie de nos services depuis relativement peu de temps. Il est blond, avec un regard intense et un naze crochu. Il ne fait pas flic, malgré son imper sombre à épaulettes ! et c’est là, je pense, son principal mérite. Avant que de monter dans le véhicule à essence de ma maîtresse d’un instant, je l’aborde. Il rectifie la position en reconnaissant son chef vénéré.

— Personne ne s’est approché de cette auto, Tadelestomak ?

— Non, monsieur le commissaire.

— Sûr ?

— Certain ! J’ai l’œil.

Il l’a même en double exemplaire, heureusement pour lui. Sans hésiter je prends place dans la petite bagnole sport en songeant in petto car il m’arrive je vous l’ai déjà dit, de penser en latin, qu’il me faudrait une petite chignole commak pour balader certaines bergères de ma connaissance dans les bois ombreux de l’Île-de-France !

Je commence par le commencement, à savoir que j’explore scientifiquement la boîte à gants. C’est bien une voiture de femme, les gars. Dans ce fourre-tout, elle a fourré les objets de première nécessité que doit posséder un automobiliste inverti, à savoir : un vieux poudrier de secours, un tube de rouge labial dans les tons cyclamen (pour les parties de campagne je suppose) ; un carnet de rendez-vous sur lequel elle n’a rien inscrit, un crayon à bille sans encre, un crayon à zyeux sans yeux, une savonnette à la glycérine (la marque Nitro, celle de l’élite) et enfin un numéro d’Elle plié en quatre. Je me dis qu’en cas de panne dans les steppes de l’Asie Centrale elle ne serait pas fauchée, même si elle avait Borodine comme coéquipier.

Je procède à une semblable vérification dans les poches à soufflets latérales, mais celles-ci ne contiennent qu’une carte routière de la France intégrale et une ficelle de petit paquet récupérée « à toutes fins inutiles ».

S’il y avait quelque chose de particulier, de compromettant, de dangereux ou de ce-que-vous-voudrez, dans l’automobile, ce quelque chose n’y est plus. Je me retire de la calèche. Armé de mon sésame, je tripatouille la serrure du coffre. Vide, le bahut ! Du moins si l’on excepte les deux roues de rechange et la trousse à outils ti-la-la-hi-ti ! Manque de bol !

Je m’apprête à me tailler lorsque je me dis que je n’ai pas regardé sous les coussins de la guindé. Aussitôt pensé, aussitôt exécuté. Bidon sous le premier coussin, bidon aussi sous le second. Je les replace convenablement et voilà qu’un minuscule détail retient à retardement mon attention. J’ôte le deuxième. Pas d’erreur, il y a sur le tissu de dessous une petite tache d’huile assez inattendue à cet endroit, convenez-en. Je puise dans mes vagues inépuisables une petite loupe grosse comme une pièce de cinq francs.

Je mate scientifiquement, plus Sherlock Holmes que le vrai. Et mon siège est fait, comme dit un gynécologue de mes relations. Pas d’erreur, il y avait un revolver à cet endroit. L’huile est de l’huile de graissage pour arme à feu. D’autre part, en regardant attentivement l’envers du coussin, on peut y découvrir, en creux, la silhouette de l’arme.

— Ça biche, pêcheur ? demande une voix familière, cependant que j’essuie une claque sur la partie postérieure de mon individu.

Volte-fesse du San-Antonio joli. Qu’aspers-je ? L’effrayant Béru, plus sanguin que jamais qui se marre comme trois portions de Brie entamées. À ses côtés le doux Magnin, l’air d’un instituteur qui reçoit M. l’inspecteur.

— Qu’est-ce que vous foutez là ? je demande, cérémonieux.

— Nous avons reçu une communication téléphonique de la gendarmerie de Neauphle, monsieur le commissaire, fait Magnin. Comme nous pensions que vous étiez ici…

— C’est moi que j’ai eu cette pensée, rectifie le Gros. Et, foudroyant Magnin de son regard violacé : « Monsieur a des pluriels qui me paraissent singuliers », renchérit l’obèse.

— Alors ? demandé-j e. La réponse.

— Aucun fumiste, aucun plombier n’est allé faire de travaux chez Vermi-Fugelune. Aucun marchand de charbon n’y a livré de combustible.

— Merde ! dis-je en toutes lettres. J’espérais beaucoup de ce côté-là. Les archers de Neauphle ont bien investigué ?

Magnin prend son air sentencieux 18 ter, celui qu’il avait à l’oral de son Brevet supérieur.

— Monsieur le commissaire, vous n’ignorez point à quel point les gendarmes sont des gens consciencieux.

— C’est vrai.

— L’adjudant de gendarmerie prétend que tous ses hommes et lui-même sont partis dans la région. En deux heures ils ont rayonné dans toutes les localités avoisinantes et ont prévenu leurs collègues des gendarmeries limitrophes pour leur demander de faire de même.

— Alors c’est mort, conviens-je.

Nouvelle intervention du Mahousse qui ne peut se confiner plus de quatre minutes vingt-deux dans un silence de bon aloi.

— Qu’est-ce qui est mort, monsieur le commissaire de mes Choses ?

— Un début de piste.

— Viens écluser un gorgeon, dit-il, je vais te prouver qu’au contraire c’est au poil que les bignolons n’aient pas repéré de marchand de charbon.

— Comment ?

— Viens, que je te dis, j’ai la pépie. Moi l’insomnie me donne soif !

Magnin et moi le suivons donc jusqu’à une brasserie néonée, plastifiée, formiquée et accueillante du boulevard Saint-Germain.

Nous nous abattons sur les banquettes comme trois albatros fourbus sur le pont d’un navire.

— Trois Juliénas de la propriété ! lance le Gros qui, décidément, fait preuve dans cette affaire d’un esprit d’initiative surprenant.

Le loufiat obéit. Le Gros tète le breuvage, l’admet, vide son verre, clape de la langue, indique par la mimique d’usage qu’il faut le lui emplir à nouveau et, joignant ses effroyables pattes de chourineur sur la table, commence :

— T’as demandé aux matuches de Neauphle d’aller chez les marchands de charbon parce que tu t’es dit qu’après la détériorence du conduit à mazout…

— Oui, oui, coupé-je. Je me suis dit que… alors ?

— Ce qu’il est impatient ! jubile Béru en me désignant à Magnin d’un revers de son pouce spatulé.

Magnin reste impavide. Quand on a une carrière à faire, on ne se paie pas la hure d’un commissaire, surtout si ce magistrat se trouve être votre chef direct.

Consterné par ce « bide », le Gros se renfrogne ; et c’est d’un ton plus grave qu’il enchaîne :

— D’après toi, le gars qui a bousillé l’installation après avoir glissé le cadavre dans la citerne a fait rentrer du charbon et modifier la chaudière pour qu’elle puisse être utilisée sans mazout ?

— Tu te répètes, Gros.

— C’est pas inutile, ça charme même des fois, regarde « Le Beau Danube Bleu et le Beau Léro de Ravel » !

— Après ! fait Magnin, pour me montrer qu’il compatit à mon agacement.

— Après ! dit le Gros. Eh ben, le fait qu’aucun bougnat de par là-bas n’a livré de charbon chez l’artisse, prouve que l’assassin l’a amené lui-même, le charbon. Et qu’il a modifié l’installation tout seul.

Je vide mon verre d’un gosier rageur. J’ai la glotte en effervescence.

— C’est tout ! dis-je. Voilà pourquoi tu faisais tant de mystères, eh ! patate !

Il abat son poing sur sa table.

— Si t’étais pas mon supérieur, San-A., je te traiterais de tous les noms que tu mérites. Tu piges pas l’importance que ça a que l’assassin ait amené son charbon lui-même ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Tout le plaisir est pour moi»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Tout le plaisir est pour moi» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Tout le plaisir est pour moi»

Обсуждение, отзывы о книге «Tout le plaisir est pour moi» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x