Frédéric Dard - Tout le plaisir est pour moi

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Tout le plaisir est pour moi: краткое содержание, описание и аннотация

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J'ai rencontré à travers le vaste monde et le long de ma vie bien des femmes exigeantes.
Des qui me demandaient de remplacer leur mari au pied levé ; des qui réclamaient ceci et d'autres qui sollicitaient cela et toujours je me suis évertué à les satisfaire.
Mais la frangine, ce coup-là, attend vraiment l'impossible de votre San-A.chéri…
Un impossible réellement… impossible…
Mais moi, vous me connaissez ; rien ne peut m'arrêter !
Alors, poliment, je me penche sur le décolleté de la poupée et je susurre :
« Mais voyons, chère amie, tout le plaisir est pour moi ! »

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— Vous ici ! déclare-t-il, comme dans les bonnes pièces de patronage.

— Le meurtrier revient toujours sur les lieux du crime, essayé-je de plaisanter, ne voulant pas me faire traiter comme une descente de lit devant le brigadier à moustaches. En l’occurrence, la descente de lit que je constituerais serait, vous l’admettrez, une descente de police.

— Nous sommes à un tournant ! fait le Boss.

Je lui sais un sacré bloc de grès pour ce pluriel. Par là, il me fait comprendre qu’en Haut lieu, ça chauffe aussi pour sa calvitie.

Le malheur crée une sorte de fraternité. Il la subit plus que sa rancune.

— C’est du joli !

Je me penche sur son oreille.

— Ça finira comme ça devra finir, patron, mais je veux vous dire une chose : si c’était à refaire, je le referais !

— Ça n’est pas avec de grands sentiments qu’un policier fait de la bonne besogne, San-Antonio. J’ai bien peur de devoir vous réclamer votre démission. Croyez-le, je ne suis que l’intermédiaire…

— Vous l’avez ! rétorqué-je. Je vous l’offre déjà verbalement et vous la recevrez par écrit au prochain courrier.

Sur ces paroles définitives, je quitte la pièce sans vérifier l’effet qu’a produit sur le Vieux ma prise de position.

Pour tout vous bonnir et ne rien vous cacher, je me sens un autre homme. En moi c’est le désert de Gobi et le Sahara réunis. Le sentiment de ne plus appartenir à la poulaillerie me prive de mes moyens. La fonction crée l’organe. Or je viens de me pratiquer une ablation douloureuse. Je me suis ôté la qualité de flic. Ma parole, c’est pire que si je déambulais à poil dans les rues.

Il me semble que les gens se retournent sur moi. En regagnant la bagnole, je pense à mon futur et celui-ci me paraît franchement pas beau. On dirait qu’il a la petite vérole, mon avenir. Et qu’il s’est fringué dans les tons gris. Que vais-je bien pouvoir entreprendre pour assurer ma pauvre subsistance et celle de Félicie, ma brave femme de mère ? La vente des aspirateurs ne me paraît pas lucrative ; celle des appareils à enfiler les ronds de serviette non plus. Alors ?

En prenant place au volant, je songe que ce véhicule appartient aux services, et que, par conséquent, je n’ai plus le droit de l’utiliser. Y a pas, faut aller le rendre, d’ailleurs j’ai hâte de récupérer le mien. Ma chignole est une espèce de prolongement de moi-même. Je bombe jusqu’à la maison Viens-Poupoule et je laisse la Juva près de ma voiture qu’un poulardin compatissant a ramenée au port (un port d’où je vais appareiller pour une destination inconnue).

— M’sieur le commissaire !

Je lève ma frime vers les étages et, à une fenêtre du second, j’aperçois la bouille raisonnable de Magnin.

— Venez !

J’y vais. Mon cœur est plus gros que les Peter’s sisters. Dire qu’il me faut quitter tout ça. C’est moche, la vie. On se décarcasse pour arriver. On fait une carrière éblouissante et puis, un jour, on fait un faux pas, on glisse sur une peau de banane et tout est à recommencer !

Il est vachement surexcité, le Magnin. Ses yeux frétillent comme deux gardons qu’on tire de l’onde. En voilà un qui aime aussi son job et qui veut arriver. Lui aussi, quand il aura du galon, aura des pièges à éviter. Et lui aussi mettra fatalement un pied dans l’un d’eux, parce que c’est un simple calcul de probabilité et que les chiffres jouent toujours contre vous.

— Qu’est-ce qu’il y a ? On dirait que tu viens de voir un Martien.

— Deux nouvelles, depuis tout à l’heure, m’sieur le commissaire. D’abord on a retrouvé la voiture de Mme Coras.

— Où ?

— Oh ! en plein Paris, boulevard Raspail. Elle était stationnée devant un marchand de disques, à moitié sur les clous. Le premier flic venu y a foncé dessus, vous pensez.

— Alors ?

— J’ai dit de laisser la voiture en place et j’ai placé un homme à proximité pour attendre le retour de la femme.

— Parfait. Ensuite, la seconde nouvelle ?

— Il y a eu un coup de grelot de Bérurier. Pas de lui exactement, mais d’un de ses cousins, paraît-il, qui est cultivateur à Neauphle. Béru s’y trouve et il demande que vous le rejoigniez d’urgence.

Magnin sourit, comme l’abbé du même nom.

— Le plus drôle, c’est que lorsque vous m’avez appelé tout à l’heure le cousin du Gros était en ligne. Je vous ai pris en priorité, sans quoi…

Je colle une bourrade à Magnin.

— Allez, tchao, bonne pomme ! Je ne sais pas si on se reverra, mais je peux te promettre que tu feras ton chemin.

— Qu’est-ce que ça veut dire, m’sieur le commissaire ?

À son regard, je vois bien qu’il a pigé ce qui se passait.

— Ça veut dire que pour réussir dans ce p… de métier, il ne faut pas avoir la conscience trop encombrante.

Cette fois je retourne à mon véhicule à essence et, une nouvelle fois, je prends l’Ouest pour objectif.

CHAPITRE XV

Grande animation chez les Mathieu. Leur vache a eu des jumeaux. C’est un événement que la maisonnée célèbre au calva, comme il se doit. La femme au chignon a servi à son petit monde une forte collation dont bénéficie le Gros. L’image qu’offre mon ex-collaborateur mériterait le gros plan en cinémascope couleurs. Il est en bras de chemise, et sa chemise est violette avec des pièces blanches et des trous noirs (fatalement puisqu’ils découvrent son tricot de corps). Pour une fois, il a posé son bitos et son crâne blafard où moussent quelques cheveux tristes se plisse sous l’effort d’une mastication puissante. Ses bretelles sont rafistolées avec de la ficelle à liens, et ne tiennent au pantalon qu’avec le concours d’épingles de sûreté rouillées.

Il est en train de s’enfourner une portion d’omelette aux œufs absolument terrifiante. D’un coup de gosier magique, il avale le paxon ; il se torche ensuite la bouche d’un revers de manche superbe d’aisance, essuie sa manche à son pantalon comme le recommande le protocole, et s’octroie un verre de rouquin plus épais que le produit coulant d’une bétonneuse.

— Tu m’as fait téléphoner ?

— Oui, j’avais pas le temps d’aller jusqu’au village. Mon cousin qu’a eu deux veaux cette nuit et qui s’était pas couché a bien voulu aller à la poste pour moi.

— Qu’est-ce qui se passe ?

Il tire sur ses bretelles, cherchant visiblement une pose avantageuse. Cette tension arrache une des épingles de nourrice qui lui part dans le visage. Béru jure et se rajuste tandis que le garçon de ferme fait entendre un long rire chevrotant.

— Vous mangerez bien un petit bout avec nous ? s’inquiète la fermière au chignozof.

Je m’aperçois qu’effectivement j’ai l’estomac en forme de blague à tabac vide.

— Volontiers, chère madame.

Elle me carre une assiette sous le nez et se met à y déverser du lard.

— Alors ! m’impatienté-je, braquant mon regard d’acier (je fais venir tous mes regards de Longwy) sur le Gros. Alors, mec, m’expliqueras-tu comment il se fait que tu sois revenu ici sans m’en informer.

— Je suis revenu à cause d’à cause ! déclare Bérurier.

— Et à cause d’à cause de quoi, Lamentable ?

— À cause d’une idée que je t’ai pas causée et qui me tourniquait sous le chapeau hier tandis qu’on s’en retournait à Pantruche.

— Je t’écoute.

Il me fait un signe discret pour m’expliquer qu’il ne peut parler en public. Ce signe se démultiplie de la façon suivante. Primo, il ouvre grande sa gu… édentée où tremble un râtelier disjoint. Deuxio, il ferme l’œil gauche. Troisio, il retrousse son nez. Et quatresio, il oppose son pouce à ses autres doigts à plusieurs reprises.

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