Frédéric Dard - Tout le plaisir est pour moi

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Tout le plaisir est pour moi: краткое содержание, описание и аннотация

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J'ai rencontré à travers le vaste monde et le long de ma vie bien des femmes exigeantes.
Des qui me demandaient de remplacer leur mari au pied levé ; des qui réclamaient ceci et d'autres qui sollicitaient cela et toujours je me suis évertué à les satisfaire.
Mais la frangine, ce coup-là, attend vraiment l'impossible de votre San-A.chéri…
Un impossible réellement… impossible…
Mais moi, vous me connaissez ; rien ne peut m'arrêter !
Alors, poliment, je me penche sur le décolleté de la poupée et je susurre :
« Mais voyons, chère amie, tout le plaisir est pour moi ! »

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Oh ! là là ! Il va en perdre ses légumes, le Boss ! Des coups pareils, c’est pas fait pour hâter le canapé de sa rosette !

— Alors ? me demande l’avocat.

— Avant de vous démarrer l’historiette, fais-je, je voudrais vous poser une question.

— Oh ! Oh !

— Et je vous demande de m’y répondre par oui ou par non. À votre avis, Maître, après étude approfondie du dossier et après avoir recueilli les confidences de votre client, Messonier est-il coupable ?

— Oui, dit-il. Tout à fait entre nous, mon cher, j’en suis convaincu !

— Eh bien, moi, je suis convaincu du contraire !

Pour la énième fois, je raconte — mais en détail — les péripéties de la nuit. Il suit minutieusement mes explications, se gardant de les interrompre par des questions. C’est le type qui sait parler sans doute, mais qui sait aussi se taire, qualité précieuse pour un avocat.

Lorsque j’ai terminé, il me dit :

— À mon avis, Mme Coras a été peut-être la complice de Messonier. Je crois aussi qu’elle a été sa maîtresse. Il l’a tenue en dehors de l’affaire par amour, car Messonier est un passionné. Je lui ai trouvé un goût du martyre assez curieux, mais c’était un intoxiqué, preuve qu’il cherchait une issue à sa vie. Voyez-vous, commissaire, c’est un cas que cet homme, il a trouvé une esthétique à son existence en cellule.

Je vide mon caoua et n’ai pas le cœur de becqueter le croissant. Un coup de rhum pardessus le blaud ; je me tourne vers maître Alban Désacusaix.

— Eh bien, moi, maître, je suis plus catégorique encore que vous : Messonier est innocent et je le prouverai. Vous m’excusez ?

Je me lève.

— Où allez-vous ?

— Roupiller un brin dans le premier hôtel venu. Je ne sais pas si ça se remarque, mon bon maître, mais je suis à bout de forces, et ça n’est pas la pisse d’âne qu’on vient de nous servir pour du café qui peut me ragaillardir.

On sort dans l’aube crasseuse. Il flotte toujours menu. Ce genre de pluie idiote qui paraît ne pas mouiller et qui à la longue vous transforme en éponge.

— Moi aussi, je vais au lit, dit Désacusaix, car je puis vous assurer que je n’avais pas fermé l’œil. Auparavant, je vais aller prendre des nouvelles de Messonier à l’hôpital ; j’espère que vous ne l’avez pas trop endommagé !

— Pensez-vous ! Je sais viser juste, surtout lorsque je tire sur des gars qui me sont sympas !

Nouveau rire du cher maître. Gentil, mais éberlué, nettement dépassé par les événements, surtout lorsque ceux-ci ont mis la surmultipliée. Franchement, les mecs, si un jour il vous arrive un pastaga, allez plutôt carillonner chez Floriot, because ce champion du barreau (de chaise) me semble tout juste bon à défendre la cause de la veuve Bourmoix lorsque celle-ci plaide pour un bris de clôture.

Je le laisse à sa gueule de bois dans le matin mouillé, tant chanté par les poètes qui, en général, se lèvent à midi. Et je vais guérir la mienne à l’hôtel « du Trombone à coulisse et de la Normandie réunis ».

C’est un coquet établissement de quatre étages qui tient encore debout grâce aux affiches collées sur sa façade. Des marneurs de grand style, passés pros depuis belle lurette, vont au turbin, sans joie, en tétant leur première gauloise, cependant que la leur finit un rêve consacré à Georges Guétary. Un patron jaune à cheveux blancs crêpés me loue sans explications une pièce sous les toits. Je lui recommande de m’éveiller à huit heures pile, et je vais disperser le congrès de punaises qui tient ses assises dans mon lit de louage.

Trois heures de dorme, c’est pas lerche lorsqu’on a passé la nuit à cavaler, qu’on s’est pris un coup d’instrument contondant sur la pensarde et qu’on est mis au banc de la Société pour s’être permis un rodéo inédit à la Santé, quartier des Cramponne-ta-hure-y-fait-du-vent. Lorsque la bonniche de bidet’s office tambourine à ma pauvre lourde numérotée, je rêve que j’assiste à une réception à Buckingham Palace ; il y à là Elizabeth et sa famille, plus Tino Rossi, la môme Marceau, et Vercingétorix. C’est simple, agréable à cause de l’orchestre de jazz et j’ai une touche avec une archiduchesse dont les chemises ne m’ont pas l’air archi-sèche.

De plus les boissons sont de first quality : il y a du vin des Rochers (le Velours de l’estomac) du Vérigood, de l’hydromel en boîte (crânienne) et du sirop de protagoniste.

Bref, je flotte dans les délices sans nombre lorsque les heurts de la ramoneuse de lavabos viennent m’annoncer que le monde a tourné, les cadrans de breloques itou et qu’il est huit heures cinq broquilles à l’horloge parlante de son transistor.

Drôle de bouille, la soubrette. Elle a la jaunisse ou alors sa mère a passé son voyage de noces au Cambodge. Elle a les yeux pas très en face des trous, et les trous vachement étroits.

— Comment vous nommez-vous, mignonne ? bâillé-je.

— Li-Ju-Mo, me répond-elle ; mais ne m’appelez pas mignonne où je vous mets mon poing dans la g… ; on peut être Chinois et ne pas faire partie de la pédale, je suppose ?

Ayant incliné mon regard de quarante-cinq degrés, je constate à ma grande confusion que la soubrette est un soubret. Celui-ci porte des falzars comme tout un chacun chinois. Je m’excuse, me lève et lui demande si dans la taule on sert aux clients des cafés valables. Il répond que oui, enfouille le billet que je lui tends et me promet pour très bientôt et peut-être avant un bol de jus comme n’en trouve pas à São Paulo.

Là-dessus, je décroche le bigophone et réclame le numéro des établissements Poulagas and Co.

L’ayant obtenu, je me fais mettre en communication avec Magnin. Gentil garçon plein jusqu’au goulot de bonne volonté et de désir de bien faire.

En reconnaissant mon timbre harmonieux, il puise dans sa réserve de points d’exclamation.

— Ah ! c’est vous, m’sieur le commissaire ! Eh bien ! vous pouvez dire qu’il est question de vous ici ! Le Vieux est dans tous ses états…

— C’est son côté Charles Quint, fais-je…

— C’est possible, admet Magnin qui ne perçoit pas toutes les subtilités — surtout historiques — de mon langage.

Et de poursuivre.

— Il est descendu lui-même de son terrier pour voir si vous étiez arrivé. Il a dit à tout le monde ici que dès qu’on vous apercevrait il faudrait vous conduire à son bureau.

Je m’attendais à une réaction de ce genre. Vous dire que je me sens à l’aise dans ma garce de peau ce matin serait exagéré. M’est avis, les gars, que j’ai chaud aux plumes.

— Bouche cousue sur mon coup de fil, hein, vieux ?

— Naturellement, m’sieur le…

— Bon. Où en es-tu avec la mission dont je t’ai fait charger cette nuit ?

Il prend sa voix de rapport. Ton froid (à la tomate), syllabes admirablement articulées, avec pignon rotatif et roulement à billes.

— Nous avons retrouvé votre voiture avenue Mozart…

Naturlich, c’est près du boulevard de Beauséjour.

— … mais la dame Coras n’était pas à son domicile lorsque je m’y suis présenté. Par contre elle a reparu chez son garagiste et a pris son auto.

— Voyez-vous…

— J’ai placé un homme chez son concierge, et un autre à la banque.

— Pas bête, mon bonhomme.

— Par ailleurs, continue mon sous-verge (c’est beau la langue françouze), j’ai fait diffuser son numéro minéralogique à tout le territoire. Sa voiture étant une petite anglaise rouge, elle sera vite repérée, vous pensez…

— Très bien, fiston, je n’aurais pas fait mieux.

Il doit se pâmer, le fin limier.

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