Frédéric Dard - Tout le plaisir est pour moi

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Tout le plaisir est pour moi: краткое содержание, описание и аннотация

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J'ai rencontré à travers le vaste monde et le long de ma vie bien des femmes exigeantes.
Des qui me demandaient de remplacer leur mari au pied levé ; des qui réclamaient ceci et d'autres qui sollicitaient cela et toujours je me suis évertué à les satisfaire.
Mais la frangine, ce coup-là, attend vraiment l'impossible de votre San-A.chéri…
Un impossible réellement… impossible…
Mais moi, vous me connaissez ; rien ne peut m'arrêter !
Alors, poliment, je me penche sur le décolleté de la poupée et je susurre :
« Mais voyons, chère amie, tout le plaisir est pour moi ! »

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Mon examen se prolongeant, je suis rejoint par le très honorable Bérurier.

— Espèce de ceci-cela ! glapit l’enflure, je parie que tu te l’es farcie seulâbre, la rouille de Dom Pérignon ?

— Ta hure ! rétorqué-je avec cette noblesse de verbe qui est le signe probant de ma parfaite éducation. Mate un peu ça, Gros.

Il pose sur la paroi son regard d’hépatique d’abord, ses doigts boudinés ensuite et formule son diagnostic sans l’ombre d’une hésitation.

— Traces de balles. Et crois-moi, c’était pas du pruneau d’agent, mais du calibre de grande personne ! Vise-moi ces trohus !

— T’aurais pas l’idée qu’on a assaisonné un monsieur dans cette cave, Béru ?

— Tu parles ! Et il a dû comprendre sa douleur.

Du coup, le sous-sol de Vermi-Fugelune me paraît maléfique. Est-ce un méfait de mon imagination généreuse ? Toujours est-il que j’y sens flotter comme une odeur de mort.

Béru, tel un chien de chasse de l’espèce fin limier, fouinasse dans la cave, le groin survolté. Il est tout ce qu’on voudra, le Gros, et plus encore ; mais quand on marche sur le sentier de la guerre il a le radar vachement sensible. Une sorte de sixième sens, quoi. Et c’est précisément ce sixième sens qui lui a permis de faire carrière dans la poularderie au lieu d’aller vendre des merlans dans le désert de Gobi.

Il tire les caisses de vin et examine le sol. Puis il les remet en place et s’approche d’un tas de charbon.

— Tu cherches un cadavre ? je demande.

— Pas toi ? rétorque-t-il pertinemment.

Et d’ajouter, la métaphore bien affûtée :

— Quand tu vois un autobus arrêté, tu peux te dire que son chauffeur n’est pas loin.

Un tel sens de l’image, une telle force d’évocation me déroutent.

Le Gros empoigne une pelle à charbon et se met à déplacer le tas d’anthracite, ce qui ne constitue pas un exploit herculéen vu que s’il y en a cinquante kilos, c’est le bout du monde. Cette baraque se chauffe au mazout et le charbon n’est là qu’en dépanneur.

Quand le déplacement de combustible est achevé, le Béru ressemble à un ramoneur. Courageusement, mû par une force mystérieuse, il creuse, creuse que c’en est une bénédiction, comme dirait Mme Julie Laplume-Audaire, la célèbre romancière, celle qui a obtenu le prix Julie Laplume-Audaire, pour un livre intitulé « Julie Laplume-Audaire, sa vie, son œuvre ».

Lorsqu’il a pratiqué ce que les spéléologues nomment une excavation et les fossoyeurs un trou, profond de quatre-vingt-deux centimètres virgule trois, il s’arrête. Son maquillage noir ruisselle sur sa face généreuse.

— Mes f… ! dit-il.

Ce cri marque un échec, comment en serait-il autrement !

Il essuie son visage prolétarien avec un ignoble mouchoir et lève les bras en signe d’impuissance.

— On s’a gouré, mec, fait-il, y a pas de viande froide dans la strass.

Aussi sec (et comment !) il enchaîne :

— Tu vas pas dire que j’y ai pas droit au coup de roteux, hein ? Maintenant qu’on y a chamboulé le sous-sol, à ta vedette, on peut bien lui signer le travail en évacuant une rouille !

Il est des requêtes que les cœurs les plus endurcis ne peuvent repousser.

— D’accord !

En moins de temps qu’il n’en faut à un producteur de films pour signer un chèque sans provision, le Mahousse a décoiffé un flacon et s’octroie l’ivresse qu’il détient. Il biberonne ça comme s’il s’agissait d’un quart Perrier. Ensuite de quoi il émet avec satisfaction les bruits consécutifs au gaz absorbé et déclare en désignant l’étiquette :

— Moi, j’suis pour la réunion de l’Église et de l’État. On trouve toujours des terrains d’entente, tu vois…

Pendant qu’il s’affairait, j’ai pratiqué à tout hasard quelques sondages alentour, mais sans résultat.

— Faudrait peut-être farfouiller dans le jardin, dit Béru qui s’en ressent pour le retour à la terre depuis qu’il a vu ses cousins les marchands de bouses.

— On n’a pas le temps maintenant ! Viens.

Je regarde ma tocante et j’ai un pincement au battant. Deux heures vingt ! D’ici un couple d’heures, on fera toc toc à la lourde de Messonier pour le conduire en grande pompe (42 fillette) à l’abbaye de Monte-à-Regret.

— J’espère qu’on rentre se zoner, fait Béru d’un ton bien décidé à ne pas admettre la controverse.

— D’ac, on rentre. Tout ce que je te demande, c’est de me déposer à la maison avant.

— Avec plaisir, assure mon « subaderne », d’autant mieux que Saint-Cloud est sur ma route !

— Il ne s’agit pas de mon domicile, mais de la Grande Maison.

Il hausse les épaules et rate une marche glissante.

— Tu vas encore à l’atelier à ces heures ! Qu’est-ce qui t’arrive ?

Avec son falzar béant, il a bonne mine.

— Ça n’est pas à moi, mais à un loustic de mes relations qu’il va arriver quelque chose. Allez, go !

J’éteins la lumière et je relourde l’isba.

CHAPITRE XII

Trois heures dix ! Le Gros a fait fissa. La maison poulardin est silencieuse comme les premiers films de Charlie Chaplin.

Quelques lumières mélancoliques brillent çà et là dans la façade noire. Une lance fine vase sur Paris. Ça renifle la désespérance et la gueule de bois dans la capitale en ce moment ! On a l’existence qui se bloque un peu. Si je n’étais pas le quart de la moitié d’une truffe, j’irais me carrer dans les serviettes et j’oublierais Messonier, la môme Geneviève, celle qui joue les amantes religieuses en bigornant les ceuss qu’elle honore de ses faveurs ! et les trous de balle neauphliens. Seulement voilà, quand le ravissant San-Antonio (publicité Jean Mineur, Balzac de justesse) plante ses chailles dans une affaire, vous pouvez toujours essayer de lui faire lâcher prise, mes gentils Seigneurs ! C’est macache !

— Je te laisse, bâille le Gros que le champ’ a mis out autant que la fatigue et l’insomnie.

Il est vidé comme un vieux sifflet.

— C’est ça, va retrouver ta bergère, et sonne fort avant d’entrer pour que le coiffeur ait le temps de se planquer sous le pageot !

— Bougre de…

Il n’achève pas, ou s’il achève je ne l’entends pas car je suis déjà à l’intérieur de la cabane coup de bambou !

Le préposé en écrase sur son standard. Il a le képi en guise d’oreiller, ce qui lui donne l’air crâne, car il est chauve comme une poignée de porte. Je l’éveille d’une tape de trois livres sur la coquille.

— Hé, Martial !

— C’que c’est ?

— Vous dormiez ! grondé-je en me donnant l’air meuchant.

— Pas du tout, monsieur le commissaire, bredouille l’autre pomme, je réfléchissais.

— Vous réfléchissiez à un matelas épais comme le Bottin ! Demandez-moi le Vieux dare-dare !

— Mais…

— Quoi ?

— Il n’est pas arrivé, vous savez l’heure qu’il est ?

— À son domicile, voyons.

Ça ne le botte pas. Il fait gla-gla avec ses dents en porcelaine véritable. Faut dire que le Dabe, ici, c’est l’épouvantail. Quand il fronce les sourcils il y a des cardiaques qui prennent pour deux mois d’hosto et des émotifs qui deviennent bègues.

— À son domicile ! répète-t-il, comme s’il voulait gagner quelques secondes pour conjurer le mauvais sort.

— Et que ça saute, sinon vous allez vous retrouver avec une retraite tellement anticipée qu’elle suffira pas à nourrir votre canari. Du nouveau au sujet de ma voiture et de la dame Messonier ?

— Pas que je sache !

Là-dessus, je grimpe à mon bureau. Il pue le tabac froid. La lumière des ampoules me flanque mal au cœur et je découvre que j’ai la pépie. Espérant trouver de quoi m’abreuver dans le placard de Béru, je force son ridicule cadenas. Hélas, il ne recèle qu’une canne à pêche, une petite topette d’alcool à brûler, un réchaud, un quignon de bred, quatorze bouteilles vides, et soixante-treize boîtes de pâté de foie proprement nettoyées de leur contenu.

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