Frédéric Dard - Les vacances de Bérurier
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- Название:Les vacances de Bérurier
- Автор:
- Издательство:Éditions Fleuve Noir
- Жанр:
- Год:1969
- Город:Paris
- ISBN:нет данных
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le plus délirant,
le plus fou fou fou,
le plus san-antoniesque
des SAN-ANTONIO
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Mon vénéré patron toussote dans son creux de main.
— Une quinzaine à bord ravirait madame votre mère, j’en suis certain. Quant à moi, mon petit, ça m’intéresserait de remettre la main à la pâte avec vous. Une enquête tous les deux, ça ne vous inspire pas ?
Je tire une goulée. C’est bon, c’est chaud, pas trop fort.
In petto, je me dis que j’ai tort de regimber sottement. Effectivement cette croisière au soleil, avec ses escales en des lieux prestigieux ne déplairait pas à M’man. D’autant que je la sens un peu déçue par la Côte, ma vieille. Elle quitte peu notre logement de vacances et y mène somme toute la même vie qu’à Saint-Cloud, à cela près qu’elle s’y sent moins bien et que dans ce meublé, tout lui semble barbare, du mobilier à la batterie de cuisine.
— Je vais en parler à ma mère, messieurs.
— Vous avez le téléphone ? demande le Vieux.
— Oui, mais…
— Donnez-le-moi, je vais en discuter moi-même avec elle, ça me fera plaisir de prendre de ses nouvelles, vous savez que j’ai une grande sympathie pour cette chère femme ?
Les mâchoires du piège se resserrent de plus en plus. Me v’là fourré jusqu’à l’épicentre, mes chéries.
— C’est cela, allez parler à cette dame, mon cher ! exhorte Gaumixte, lequel ne cherche même pas, l’impudique, à dissimuler sa jubilation.
J’imagine l’effarement de ma Félicie. Le Vieux qui lui propose une croisière ! Comment refuserait-elle ? C’est une prise en traître, ça ! Une vraie abomination ; et pour tout dire, une lâcheté.
— Non, monsieur le directeur, il vaut mieux que je…
— Quel numéro m’avez-vous dit déjà ? coupe cette vieille fripe.
Je ne lui ai encore rien dit. Mais je le dis. Piteusement.
Le Vieux se lève pour gagner les téléphones. L’arrivée brutale de la môme Camille le paralyse.
— Ah ! Vous êtes là ! Dites donc, les gars, vous avez appris le savoir-vivre place Maubert, ou quoi ? Larguer une pure jeune fille à une terrasse bourrée d’étrangers vicelards, c’est comme qui dirait de l’attentat à l’impudeur, ça !
Elle se laisse délibérément quimper dans un fauteuil-club et ce faisant, relève si haut ses jupes que nul ne peut plus ignorer de son mignon slip blanc à fleurettes.
Le sieur Gaumixte se grouille de fourbir ses bésicles embuées par le spectacle comme le hublot d’une capsule Apollo, il veut jouir de toutes ses facultés visuelles avant que l’arrivante ne prenne la sotte fantaisie de croiser les jambes, tirant ainsi le rideau sur sa salle des fêtes.
Le Dabuche a blêmi.
— Mon cher Oscar, je heu… vous présente ma… heu… nièce Camille !
— Ravi ! beugle l’armateur sincèrement charmé.
Il amorce une courbette qui lui permet le méchant coup de périscope imprenable sur des régions généralement à l’ombre. La jouvencelle lui tend une paluche négligente.
— C’est vous qui mobilisez Tonton et San-Antonio ?
— Et je vous en demande humblement pardon, gazouille le binoclé. J’ignorais que… heu… votre oncle eût une… heu… nièce !
— A c’t’âge-ci, c’serait malheureux qu’il n’en eusse point, lâche-t-elle hargneusement. Il est même arrière-grand-oncle du côté de sa femme, pas vrai, poulet ?
Le Dabe prend le parti d’aller téléphoner.
Illico, Oscar se contorsionne pour rester dans le bon axe de contemplation. Faut le voir se trémousser à l’extrême bord du canapé, reculer pour rien perdre de la perspective d’ensemble. Dans deux minutes il va s’asseoir par terre, pour mieux voir, le vieux mateur. Se faire amener une lorgnette, des sandwiches et de la bière.
— Vous êtes dans la même partie que Tonton ? Questionne Camille, sachant qu’une comédienne en puissance ne doit rien négliger, ni personne, si elle veut faire carrière.
— Pas précisément, sourit Gaumixte.
Et il raconte son rôle en ce monde dominé par les océans, ses fonctions à la compagnie Pacqsif. Sur un intense regard de moi, il passe sous silence ses déboires maritimes, mais enchaîne :
— Votre oncle vient de me faire le plaisir d’accepter de participer à notre grande croisière d’été qui débute après-demain. Si vous nous accordiez d’en être aussi, mademoiselle, vous m’en verriez ravi.
Camille n’est pas le genre de souris qu’on éblouit avec un dépliant. Elle fronce le sourcil, se demandant le crédit qu’elle doit accorder à cette invitation et le bénéfice qu’elle pourrait en retirer.
— Notre cher San-Antonio ici présent en sera également, continue Gaumixte, et j’ajoute que je compte moi-même embarquer à bord de notre superbâtiment, le Mer d’Alors, le bateau le plus moderne de la flotte française : air conditionné, stabilisateurs antiroulis, toutes cabines avec bain, deux piscines, jeu de golf, table gastronomique…
Il récite le prospectus de sa compagnie sans quitter des yeux le mignon triangle blanc qui supplante pour lui, à cet instant, tous les pavillons ayant jamais flotté aux mâts de ses navires.
La môme se tourne vers moi et me virgule un sourire indéfinissable mais, en tout état de cause, prometteur.
— Ah, vous partez aussi ? murmure-t-elle.
Eh oui, soupiré-je, ou ne résiste pas aux caprices de votre bon oncle.
Elle hoche la tête :
— C’est vrai, admet Camille, on ne peut pas lui résister, alors j’irai également.
De contentement Gaumixte en choit sur le plantureux tapis d’Orient. La secousse a fait valdinguer ses lunettes et il se met à les rechercher à quatre pattes, le nez à la hauteur des genoux de Camille.
Le Dabe réapparaît, radieux comme une kermesse villageoise.
— Succès complet, annonce-t-il, votre chère maman est tout à fait consentante, j’ajouterai même que cette croisière la ravit.
Je lui distille un sourire empoisonné.
— Bravo, monsieur le directeur ! Je n’en attendais pas moins de vos dons oratoires. Permettez-moi de vous dire que le succès est encore plus complet que vous ne le pensez : mademoiselle votre nièce vient également d’accepter l’invitation de Gaumixte. Elle sera donc du voyage.
Le visage du Boss prend une belle teinte aussi grise qu’un matin breton. Il paraît réprimer un haut-le-cœur. Sa glotte fait du yo-yo. Il s’abat sur son siège avec la majesté d’un chêne déraciné.
— Ah ! bon, bien, très bien, bavoche-t-il. Je suis vraiment touché…
Touché au flanc, oui ! Percé jusque z’au fond du cœur de cette atteinte imprévue ! Oh ! cette grimace rentrée ! Oh ! cette ulcération silencieuse ! Oh ! cette colère souriante ! Oh ! cette lueur meurtrière pudiquement voilée sous les longs cils constituant tout le système pileux du vioque.
— J’ai encore songé à autre chose, déclaré-je gaillardement, tandis que Gaumixte reprend sa place à regret, avec dans la rétine de belles perspectives d’avenir.
— Ah vraiment ? murmure le Boss.
Il parle plus qu’avec des canines. Chacune de ses syllabes est pointue et ruisselante de curare. Il ne regarde plus personne. Une âme d’assassin l’habite.
— Comme le disait si bien Gaumixte…
— Hein ? fait l’autre, toujours hypnotisé par les délicatesses de la « nièce » du Big Dabe.
Mais comme je n’ajoute rien, il se désintéresse de la question. Le coup de foudre, quoi ! Il est tombé amoureux d’une culotte, Oscar. Chacun son problème. Il a des yeux qui personnalisent l’objet. Tant mieux pour lui. J’en sais qui sont dingues à lier de trucs que vous oseriez pas croire. J’ai même connu un petit jeune homme, tiens, qui avait pour maîtresse un fauteuil. Louis XVI, je veux bien, mais quand même, hein ? Tous les jours, il se l’embourbait par le dossier. Faut pouvoir. Apporter son manger si j’ose dire. Pas pleurer sur la gamberge. Pour moi, le gars que je vous fais état il avait des instincts homophiles. Par le dossier, c’est éloquent, non ? Remarquez, en fin de compte, il est rentré dans l’ordre et a fini par se marier. Il a troqué en somme son fauteuil contre une bergère. J’suis sûr que depuis lors, l’amour est plus pareil pour lui. Qu’il regrette ! Quand il passe bobonne au sémaphore, il ferme les yeux pour l’imaginer fauteuil, et il oublie les bras de l’une pour évoquer ceux de l’autre.
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