Frédéric Dard - Les vacances de Bérurier
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- Название:Les vacances de Bérurier
- Автор:
- Издательство:Éditions Fleuve Noir
- Жанр:
- Год:1969
- Город:Paris
- ISBN:нет данных
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le plus délirant,
le plus fou fou fou,
le plus san-antoniesque
des SAN-ANTONIO
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— Voilà où nous en sommes, messieurs les flics, grommelle-t-il. Jusqu’ici, nous nous sommes efforcés d’étouffer ces disparitions ; la plupart ayant eu lieu dans des eaux territoriales ou sur terre étrangère, nous y sommes à peu près parvenus puisque d’autres polices que la nôtre s’en occupaient officiellement. Mais nous sommes à la limite du scandale. Ce genre d’affaires transpire. L’équipage bavarde. Des passagers ont eu vent de la chose. Des journalistes étrangers correspondent avec les grands canards français. Nous avons dû déjà démentir la vérité à plusieurs reprises, ce qui n’est pas toujours facile, et démentir aussi d’ingénieux mensonges, ce qui l’est encore moins. Bref, désormais la grande presse est aux aguets. Quatre journalistes ont retenu des places à bord du Mer d’Alors pour la croisière d’après-demain. Qu’une nouvelle disparition ait lieu et c’est la ruine de notre prestigieuse maison.
Ulcéré, il cloque son mégot de cigare dans ma coupe qu’il ne va sûrement pas tarder à compisser, tant est vive son agitation et total son mépris des choses.
— Calmez-vous, Oscar ! engage le Raclé. Nous allons aviser !
— J’ai un nouveau regard à la triste liste comme pour essayer d’y lire le destin bizarre des quatre personnes qui la composent :
Une Anglaise, un Français, une Allemande, un Italien. Mais leur nationalité a-t-elle une incidence sur leur disparition ?
— Selon vous, monsieur Gaumixte, la thèse de l’accident peut être définitivement écartée, n’est-ce pas ?
Il me regarde avec tant de commisération que je finis par voir déferler dans son regard des tombereaux de gadoue.
— Quatre accidents à la file, ça ferait un peu beaucoup, non ?
— En l’occurrence, j’appelle le suicide un accident. Vos disparus ne semblaient pas mener des vies tellement folichonnes. Le Français de 37 ans mis à part, les autres sont des personnes seules ou accompagnées de gens encore plus âgés qu’eux. Il y a également un infirme dans le lot…
Gaumixte se lève pour se décoincer des trucs dans la région postérieure. Il se rassoit et gronde.
— Jamais personne n’a mis fin à ses jours au cours de nos croisières qui sont les plus joyeuses d’Europe, et vous seriez prêt à admettre que quatre dégourdis se sont successivement foutus au jus en deux mois de temps !
— Quelqu’un a bien enquêté à bord du Mer d’Alors je suppose ?
— Naturellement, mais cela n’a rien donné, je me tue à vous le dire.
— Vous n’avez pris aucune mesure préventive devant cette épidémie ?
— Si. A partir du troisième disparu, j’ai fait appel à un détective privé.
Mon sourire ironique lui grimpe au nez comme de la moutarde dijonnaise.
— Vous trouvez cela amusant, commissaire ?
— Amusant, non, mais surprenant. Je m’étonne que trois disparitions aient été nécessaires pour vous inciter à prendre timidement un détective privé et qu’il vous en ait fallu quatre avant que vous préveniez, officieusement d’ailleurs, la police… officielle.
Je viens de trouver sa longueur d’onde. La seule manière de calmer un teigneux, c’est de se montrer plus teigneux que lui. Oscar Gaumixte rallume un cigare pour se donner une contenance. Le Vieux m’adresse un clin d’œil satisfait, tout heureux de m’entendre crier bien haut ce qu’il pense avec des semelles de feutre.
— Ecoutez, reprend le P. D. G. d’une voix radoucie, il faut comprendre. Pour la première disparition, celle de l’Anglaise, nous avons pensé à un accident ou à un suicide… La deuxième, je vous prie de le noter, ne s’est pas produite sur le bateau, mais à terre. Nous avons décidé que le sieur Dusemeur avait soit voulu quitter sa bergère sans tambour ni trompette, soit été victime d’un bandit grec. Là encore, nous ne réalisions pas le danger. Ce n’est que pour l’Allemande, disparue à bord et en plein jour, que l’horreur de la situation nous est apparue. Après une séance houleuse notre conseil d’administration a décidé d’engager un privé pour les croisières suivantes. Ce qui fut fait sans apporter le moindre résultat.
— Alors, ne sachant à quels flics se vouer, votre compagnie vient nous trouver ?
Gaumixte bat des lotos derrière ses verres. Sa poitrine se soulève, donnant de la vie à la licorne de son écusson.
— Mon cher ami, vous l’avez dit il y a un instant : je m’adresse à vous officieusement. Une plainte officielle rendrait la chose publique et ruinerait une année de gestion déjà fortement ébranlée par la situation monétaire. Nous serions la risée de nos concurrents et inspirerions une terreur épidémique aux éventuels passagers…
Il éponge son front porcin.
— Votre directeur, ici présent, poursuit-il, est un ami de longue date. Un homme en qui j’ai une confiance aveugle et duquel j’attends le salut. Sa vaste expérience, ses dons exceptionnels, son sens du…
Il beurre à outrance la tartine au Dabe. Il fignole des épithètes rares, exhume des locutions adverbiales inusitées, forge des néologismes, tresse en hâte des lauriers neufs, se réfère à d’illustres exemples, pomponne le pedigree du Tondu. Le dore à la feuille, l’éclaire au néon, le vitrine, le rend musécasable. Ça fait l’aubaine de mon Vénéré, ce coup de badigeon express. Il prend des mines modestement glorieuses, le Vioque. Il démarre dans la grosse pâmoison publique. Il chope son fade à ras bord. A peine qu’il essaie d’enrayer le torrent d’éloges. Juste un petit coup de fausse pudeur le pousse à vesser des « tssst tssst », à suçoter des « Allons, allons ». On sent bien qu’il a peur que ça s’arrête, qu’il veut prendre son panard en plein ; connaître la grosse apothéose soulageante. Faut lui remouiller la compresse, à Toto. Lui fourbir la vanité à la peau de chamois. Hausser la voix que tout le monde en profite : les loufiats, les groumes, le portier, le petit gus des ascenseurs. Que ça se sache à la ronde qu’il est remarquable. Le crier sur les toits, son génie. Le peindre en caractères de révolution sur les murs blancs du grand salon.
Pendant la séance de plumeau, moi je pense à ce bon, ce cher, cet admirable La Fontaine. Gaumixte, c’est le renard baratineur. Le Vieux, c’est le corbeau si pigeon. Le renard guigne le fromtobock. C’est couru d’avance que le corbak larguera son reblochon. Tout flatteur…
Effectivement, en fin de diatribe à bout d’arguments, quand le pot de peinture est vide, quand il a essoré le Littré pour en faire couler sa dernière louange peaufinée, l’armateur d’émotions fortes dégage sa propose de sa giberne, comme un sadique son goumi à fermeture Eclair. Elle est simple mais ambitieuse, la requête du P. D. G. de la compagnie Pacqsif. Il veut inviter une flopée de poulets en vacances à bord du Mer d’Alors. Qu’il y en ait partout, que ça grouille, la mouchaille. Que ça guette, que ça trou-de-serrure en couronne. Il est d’ac pour héberger leurs bobonnes en supplément de programme et histoire de faire plus authentique. Leurs chiares aussi, les belles-doches impotentes, les tatans gâteuses du temps qu’on y est, toute la family, avec Médor si ça peut aplanir les difficultés, le canari, les plantes vertes !
Tout le « cheni », comme disent mes amis suisses et lyonnais. Une monstre équipée de matuches ! La croisière des godasses à clous ! L’odyssée de la maison parapluie ! Il voudrait la P. J. au complet, à bord, la Sûreté Nationale. Avec les gendarmes travestis en mousses. Les grandes vacances de la poule, mes lascars ! Toute la volaille devenue canards et barbotant en Méditerranée afin de traquer le vampire du Mer d’Alors, en finir avec ce démon.
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