Frédéric Dard - Les vacances de Bérurier
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- Название:Les vacances de Bérurier
- Автор:
- Издательство:Éditions Fleuve Noir
- Жанр:
- Год:1969
- Город:Paris
- ISBN:нет данных
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le plus délirant,
le plus fou fou fou,
le plus san-antoniesque
des SAN-ANTONIO
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Mon vénéré chef écluse une gorgée de son orange-vodka. Un genre de breuvage qui lui ressemble puisqu’il permet de s’enquiller de l’alcool en ayant l’air de boire un innocent jus de fruit.
— En somme, m’sieur le directeur, en venant sur la Côte, vous avez voulu faire une expérience sociologique ?
Je savais que l’expression lui plairait. Son visage s’illumine.
— C’est cela même, mon bon ami. Une expérience sociologique. Je me trouvais seul, mon épouse et ma fille étant parties chez des cousins d’Amérique, notre honorable maison fonctionnait au ralenti, on parlait plus l’anglais que le français à Paris, aussi me suis-je décidé à opérer cette confrontation entre ce qui est et ce que je supposais.
— Et votre conclusion, patron ?
Il a un hochement de tête accablé.
— Je supposais peu et mal ! Grands Dieux, comme tout cela est affligeant ! Regardez ! ordonne-t-il en désignant la Croisette d’un index péremptoire. « Ils » se traînent ! « Ils » sont plus bousculés que dans le métro aux heures d’affluence. « Ils » ne savent pas trop quoi faire pour avoir l’air de s’amuser. Le temps des vacances, San-Antonio, c’est du temps à tuer et rien n’est plus difficile à tuer que le temps. Je m’en rends compte depuis quatre jours que je suis ici.
— Vous ne voulez pas dîner avec ma mère et moi, ce soir, m’sieur le directeur ? proposé-je, saisi d’une obscure pitié. Nous avons loué un petit appartement sur le haut de Cannes.
Il hoche la tête.
— Très gentil à vous, mon petit, mais je suis casanier bien que le Carlton ne soit guère un lieu d’ermitage idéal. Je sors très peu, et en tout cas pas le soir. J’ai dans mes bagages mon Descartes de chevet. Le Discours de la Méthode est un bon compagnon pour le vieux solitaire désabusé que je suis.
Il va me faire chialer s’il continue sur ce ton, le Big Boss. Il est en pleine misanthropie, le Déboisé.
— En somme, Boss, vous êtes venu sur la Côte faire de la délectation morose ?
— Pas de parti pris, croyez-le ! Je suis arrivé ici sans idées trop préconçues. Mais le spectacle environnant n’a pas tardé à me flanquer une mentalité de Chartreux.
Comme il achève ces mois, une ravissante rousse à l’aspect peu farouche, furieusement comestible dans son ensemble de plage léger comme la brise du soir, pique droit sur notre table et roule d’autor une pelle au vioque.
— Eh ben, mon Poucet, qu’elle lui exclame à voix perçante, tu t’es remis de tes émotions ! Oh ! dis donc, qu’est-ce que tu trimbalais, c’te nuit ! Ah ! j’te reverrai toujours nous faire la danse hawaïenne sur la table à quatre heures. T’étais complètement nazebroque, chéri ! Ce matin, quand je m’ai barré de ta piaule, tu ronflais comme un moulin à café électrique. T’as drôlement récupéré, on dirait ! C’est vrai que tézigue, pour pouvoir avoir mal aux tifs, faudrait d’abord que tu te fasses faire une moumoute, hein, mon petit œuf coque ?
Elle lui caresse le sommet du crâne d’un geste plus câlin que moqueur.
— Il est coiffé à la mappemonde, dit-elle malicieusement, mais je trouve que ça lui va bien. Seulement, pardon : ce boulot quand tu te débarbouilles, mon pote ! T’es obligé de flécher le parcours pour savoir où que s’arrête ta frimousse !
Moment d’intense délectation pour un San-Antonio qui dut si souvent se mettre au garde-à-vous devant le glabre personnage. Oh ! la frime de celui-ci, mes canards ! La pâleur et la rigidité cadavérique ! Ses yeux bleus ressemblent à deux trous dans me ombrelle. Le Vieux ne me regarde pas, ne parle pas. On dirait qu’il sort de chez un as de la taxidermie. Ainsi meurent les grandes carrières ! Ainsi fondent fondent fondent les petits maris honnêtes ! Il est devenu chef d’hagard, le Dirlo ! La pétrification même ! Cette donzelle vient de le réduire en esclavage. D’en faire mon otage, ma chose, mon objet manufacturé. Elle me le livre, me l’offre, me l’assujettit. Elle me l’essaye pour qu’il m’aille mieux. Elle dépose un cadavre entre nous : celui de sa légende. Désormais, il me suffira de regarder Pépère d’une certaine manière pour que sa férule donne de la bande, pour que son sceptre devienne spectre.
Elle en remet. C’est une bavarde ! Une intarissable ! Une inendiguable ! Insoucieuse du mutisme de son compagnon, elle me prend à témoin pour cocotter ses confidences. Elle m’explique leur foiridon de la nuit, en compagnie d’un couple ami. Les bouteilles de champ éclusées par le Dabe. Comme qu’il s’est bien déguisé, en faisant passer sa chemise par-dessus son pantalon, en se drapant dans la nappe et en utilisant le seau à champagne comme casque. Il chantait Gloire immortelle de nos dieux , avec un pébroque sur l’épaule en guise de hallebarde, paraît. Elle en rigole encore, Camille (c’est son préblaze). Je joins mon rire au sien, librement. M’est avis que le Dabuche va croquer une ampoule de cyanure d’une seconde à l’autre pour en terminer avec ce reportage audacieux. Surtout que maintenant, la gosse moule le chapitre clownesque pour passer aux confidences intimes. Selon elle, le Dirlo est un cas. Généralement une biture sape les élans amoureux. Un gars beurré (surtout de c’t’âge-là, précise-t-elle gentiment) flageole de la membrane. Il a la rapière défaillante. Sa hardiesse trébuche. Sa virilité diverge. Ses bonnes intentions vont paver l’enfer. Il se fait reluire au doigt et l’œil. Il ersatze insidieusement. Prend le fignedé de sa partenaire pour un dé à coudre. Interprète le principal rôle d’Une aussi longue absence. Tandis que mon Vénérable, lui, nonobstant le champagne, il est resté non pas de marbre mais en marbre ! Au plumard aussi il lui a servi du brut, à Poupette ! Un vrai tringloman, selon elle, avec des capacités à n’en plus finir, des initiatives osées, des combinaisons pas racontables, des défis aux bourgeoises lois de l’équilibre. Un téméraire infatigable. Un inventif aux trouvailles bouleversantes ! Il connaît tout le système glandulaire, le Vioque ! Tout le réseau nerveux ; les recoins où jaillit le pathétique. Il a des secrets d’acupuncteur, mon Boss. Un sens tactile branché sur la haute tension ! C’est le Paganini (aux vingt-quatre Caprices) de l’amour. Il joue de la femme comme le virtuose jouait du Guarnérius [2] Et non du Stradivarius comme le prétendent une bande d’incultes.
. Voilà pourquoi, malgré leur différence d’âge, elle le tient en considération, son déplumé. Camille. Un archet comme le sien, ça ne se rencontre pas sous le sabot (ni même sous le ventre) d’un cheval. Il force l’estime, le mage d’Epinal. Il impressionne. Du coup je cesse de me gausser. Je déraille. Son prestige, un court moment endommagé, est instantanément colmaté, guéri, repeint. Il grandit ! Jette des feux. Je le reprends pour chef, reconnais sa suzeraineté, me réjouis d’être son subordonné. Jusque-là, je savais pas qu’il existait sexuellement, Crâne d’œuf. Ses fonctions annihilaient l’organe à mes yeux. Maintenant je sais que sa fonction crée l’orgasme.
La môme boit le godet de son révélateur.
— Ah ! l’hypocrite ! pouffe-t-elle. Dis donc, il est aussi viril que toi, ton jus d’orange !
Depuis un instant, le Boss a retrouvé son aisance. Une expression indulgente et modeste éclaire son visage. Il tapote d’une main experte la cuisse bronzée de sa jeune camarade de nuictée.
— La petite rapporteuse ! murmure-t-il d’un ton presque attendri, avec dans l’inflexion des promesses en voie de proche réalisation.
A cet instant précis, le destin qui semblait vouloir nous laisser quelque autonomie se présente sous les traits et la veste chamarrée d’un chasseur.
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