Frédéric Dard - Les vacances de Bérurier
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- Название:Les vacances de Bérurier
- Автор:
- Издательство:Éditions Fleuve Noir
- Жанр:
- Год:1969
- Город:Paris
- ISBN:нет данных
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le plus délirant,
le plus fou fou fou,
le plus san-antoniesque
des SAN-ANTONIO
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Mais basta. Je disais donc que l’interlocuteur du Vieux se nomme Oscar Gaumixte et que si ça chiffonne des certains qui me lisent, ils peuvent se barrer, je les retiens pas.
Le P. D. G. de la compagnie Pacqsif retire son cigare asphyxiant pour offrir à ses poumons une tournée d’air pur et me dévisage comme si j’étais à vendre, qu’il ait les moyens de se m’offrir, et s’il se demandait à quoi je pourrais bien lui être utile. On voit plus de traînées de cendres sur ses revers qu’il n’y en a sur les flancs de l’Etna.
— Cher Oscar, murmure le Vioque, je vous serais reconnaissant de répéter devant San-Antonio ce que vous venez de me dire…
Notre interlo (poil de) cuteur réembouche son Habana. Je me rends très vite compte que ce monsieur ne peut pas parler sans. Ses phrases ressemblent à des ronds de fumée. Elles coulissent sur son cigare comme des anneaux sur une tringle.
— Une très sale blague pour notre maison, grommelle Gaumixte. Vous savez que la croisière constitue la vocation principale de ma Compagnie ; or, depuis le début de l’année, une stupéfiante « série noire » accable l’un de nos bâtiments, le Mer d’Alors.
Il se tait pour téter son gros pis brun.
— Qu’appelez-vous une série noire, monsieur Gaumixte ? l’encouragé-je.
L’armateur assure ses lunettes sur son gros pif agrémenté de poils blancs.
— A chaque voyage du Mer d’Alors, quelqu’un disparaît du bord.
Voilà qui est simple, précis et fichtrement captivant dans sa sobriété, vous ne trouvez pas, mes drôles ? Moi je connais des confrères qui s’emberlificotent dans des combinaisons vachement élaborées. Ils compliquent, ils filandrent, ils enchevêtrent et tout ce qu’ils arrivent à faire, c’est à vous flanquer une migraine de courge. Là au moins on pose l’énoncé du problo en une ligne.
Je me paie le temps d’allumer une cousue afin de donner une maigre réplique à son cigare, lequel est à l’herbe à Nicot ce que la Rhur est à la métallurgie.
On s’observe, Gaumixte et moi, à travers nos écrans de fumaga. Il contrôle de son œil proéminent les effets de sa déclaration sur ma personne et moi, vicelard comme tout un lycée de jeunes filles, je me retiens de poser les questions qui me picotent la langue.
Le Dabe prend l’initiative :
— Vous vous rendez compte, San-Antonio ! A chaque voyage ?
— Il a fait beaucoup de croisières, le Mer d’Alors, depuis le début de cette série effectivement noire ?
— Quatre ! répond le cigare en saupoudrant le pantalon de flanelle d’une cendre fine comme de la poudre de riz.
— Et chaque fois ?…
— Chaque fois ! réaffirme le Havane. (Car j’en arrive à croire que c’est lui qui parle vu l’impassibilité du bonhomme embusqué derrière sa fumée.)
Inutile de se taquiner la glande curiositale jusqu’à l’ulcération. J’y vais de la question-choc :
— Voulez-vous me parler des disparus ainsi que des circonstances de ces disparitions, monsieur Gaumixte ?
En geignant, le gros homme extrait de sa poche intérieure une feuille de papier pliée, dépliée, repliée en quatre. Je la re-redéplie.
— La liste ! soupire-t-il.
J’en prends connaissance :
A/ (Croisière du 11 avril : Miss Paméla Nicecat, nationalité britannique, 48 ans, voyageant seule. Disparue en mer pendant la nuit du 14 au 15 (Naples-Le Pirée).
B/ Croisière du 28 avril : M. Auguste Dusemeur, nationalité française ; voyageant en compagnie de son épouse. Disparu au cours de l’escale de Dekonos (Grèce) le 2 mai.
C/ Croisière du 18 mai : Mme Eva Tferhambroker, nationalité allemande, 54 ans, voyageant en compagnie de sa mère. Disparue en mer entre le déjeuner et le dîner le 23 mai, au large de Santa-Cruz de Tenerife.
D/ Croisière du 10 juin : Le signore Paoli Sassali, nationalité italienne, 60 ans, voyageant en compagnie de sa sœur. Disparu dans le port d’Istanbul le 15 juin.
J’abaisse la feuille après l’avoir relue.
— Une femme, un homme, une femme, un homme ! murmuré-je. Passons maintenant aux circonstances, si vous le voulez bien, monsieur Gaumixte. Je reprends : miss Pamélia Nicecat ?
Cette fois, il condescend à ôter son cigare.
— Attendez, c’est l’Anglaise, hé ? Elle assistait au gala du bord, à la table du commissaire, en compagnie de plusieurs autres passagers. Vers minuit, elle s’est excusée et elle est sortie du grand salon. On ne l’a jamais revue. Le lendemain sa cabine était vide, son lit non défait. On suppose qu’elle est allée respirer sur le pont avant de rentrer chez elle et que, volontairement ou non, elle aura passé par-dessus le bastingage.
— Quelqu’un l’a aperçue ?
— Personne !
— Au deuxième, maintenant, le dénommé Auguste Dusemeur.
Le P. D. G. passe et repasse son cigare sous son nez voluptueusement.
— Pour lui, ç’a été à l’escale de Dekonos. Il se trouvait dans un café du port en compagnie de son épouse. Ils écrivaient des cartes postales. A un moment donné il s’est levé pour aller acheter des timbres. On ne l’a pas revu.
— Comment cela, « on ne l’a pas revu » ? Il y avait du monde sur le port, je suppose ?
— Justement, il y en avait trop : personne ne l’a remarqué.
— Que s’est-il passé alors ?
— Au bout d’un moment, son épouse s’est inquiétée. Elle est sortie, a interpellé des passagers de connaissance qui n’ont pu la renseigner. Ensuite elle est allée à bord, mais Dusemeur n’y avait pas reparu et l’on n’a pas retrouvé sa carte de débarquement, laquelle doit être rendue obligatoirement aux autorités locales. Assistée d’un officier du bord, la dame Dusemeur s’est rendue à la police de Dekonos laquelle devait s’avérer impuissante.
— Fantastique ! dit le Tondu, manière de ne pas se laisser oublier.
— Troisio, poursuis-je après un regard de rappel à la feuille, la dame allemande, frau Eva Tferhambroker ?
Oscar Gaumixte fait la grimace et se hâte de réenfourner son havane. Il le pompe comme un asphyxié pompe l’embout d’une bouteille d’oxygène.
— La disparition la plus déroutante des quatre, car elle s’est opérée en plein jour. La bonne femme en question se faisait bronzer dans un transat du sundeck au côté de sa très vieille maman. La brise se levant, elle a déclaré qu’elle allait quérir des écharpes en leur cabine. Des voisins de table à elle se rappellent l’avoir vue s’engager dans la bibliothèque. Ensuite, mystère total.
— Est-il envisageable qu’elle soit passée par-dessus le bastingage ?
Envisageable, certes ; probable, non. Il faisait un temps merveilleux et les ponts grouillaient de passagers. Un tel plongeon aurait, semble-t-il, monopolisé l’attention.
Je coule un regard indécis au Vioque. Malgré une expression vaguement enjouée d’homme supérieur à qui « on ne la fait pas », il reste impénétrable.
— Et le dernier disparu, le signore Paoli Sassali ?
— Un semi-paralytique. Sa sœur célibataire lui tenait lieu de dame de compagnie. Le matin du 15 juin, le navire était à quai dans le port d’Istanbul où il avait accosté pendant la nuit. Lorsque la signora Sassali pénétra dans la cabine de son frère laquelle était contiguë à la sienne, elle la trouva déserte.
— Le lit était défait ?
— Oui. Et le garçon de cabine prétendit avoir vu l’infirme déambuler dans la coursive entre ses béquilles une heure plus tôt. Paoli Sassali était en robe de chambre.
— Et ensuite plus rien ?
— Plus rien !
Il crache une particule de cigare en direction du cendrier qu’il rate. La minuscule guirlande brune se colle à l’extrémité de ma chaussure. Ensuite de quoi, le maître de la compagnie Pacqsif secoue sa cendre dans ma belle coupe toute neuve, la prenant pour un cendrier de luxe.
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