Frédéric Dard - Sérénade pour une souris défunte

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Sérénade pour une souris défunte: краткое содержание, описание и аннотация

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Voilà maintenant que le Boss me fait prendre les patins de ses amis !
Il faut reconnaître que le turbin qui échoit sur la tête de son pote est de first quality !
Jugez plutôt : son fils va être cravaté de chanvre incessamment et peut-être avant par la justice britannique.
Je vêts l'habit ecclésiastique pour rencontrer le condamné.
Brusquement, je sens que ce mec est innocent.
Une drôle de sérénade en perspective !

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— Fumier ! gronde-t-il, je savais bien que c’était toi !

Il a son feu à mufle court.

Pan ! Pan ! Pan !

Trois bastos voltigent dans le poste de pilotage…

Je n’ai eu que le temps de me jeter par terre et c’est le nègre qui déguste… Il pique du nez sur son gouvernail et répand son bon raisiné sur le linoléum.

Je ne perds pas mon temps à lui demander si ça va. À mon tour de cracher de la mitraille ! Après les trois coups de feu du blond, il y a eu ce petit clic ridicule que font les rigolos pour annoncer que le magasin est vide.

Je ne me presse pas, moi… Je vise soigneusement entre les châsses de cette saloperie. Je pense très fort à la môme Grâce. Le moment de la justice a sonné, pour employer un langage fleuri. L’autre andouille est déjà mort de frousse. Il sait qu’il s’est précipité trop vite, qu’il a raté son coup et qu’il va incessamment et peut-être avant, passer à la casserole.

Mon feu fait un petit bruit comparativement à son canon de marine.

Soudain, un troisième œil lui naît au milieu du front. Un œil tout rouge, comme celui de Moscou.

Il ne profère pas le moindre mot. Il reste un instant debout, très droit, immobile comme si on l’avait statufié. Puis il s’écroule en arrière et débaroule l’escalier.

M’est avis que, cette bonne chose étant réglée, il faut penser à la situation… Elle devient critique… Nous sommes loin de la terre et il n’y a pas un bateau en vue… Quant au nôtre, vu de loin, il doit ressembler à une omelette flambée.

Le feu a gagné le pont et c’est le grand sauve-qui-peut ! Les chaloupes à la mer et chacun pour soi, Dieu pour tous !

Le tumulte est à son comble… Ça se bouscule au portillon ! Ça piétine, ça se fout des gnons sur la tomate ; ça gueule…

C’est pas beau à voir des hommes qui ont peur ! croyez-moi !

Bientôt, j’avise deux grandes chaloupes qui s’éloignent du bateau à force de rames…

J’ai un triste sourire… Me voilà seulard sur le yacht en flammes. Mon astuce s’est retournée contre moi… Je vais claquer comme un rat dans l’immense brasier flottant.

Je descends sur le pont.

C’est alors que j’ai une secousse… Une forte, une vraie… Droit devant moi, sur la passerelle, il y a Stone. Un Stone implacable, très calme, très sûr de soi… Il tient un revolver à la main…

— Ah ! vous voilà ! dit-il. Je ne savais pas où vous vous cachiez mais je pensais bien que vous vous montreriez…

Il a un feu, j’en ai un…

Nous sommes seuls sur le barlu… Au lieu de nous occuper de notre salut, nous ne pensons qu’à nous bousiller. Chacun a besoin de la mort de l’autre…

Je fais un saut de côté pour le dérouter et je presse la détente de mon arme. Mais il n’a pas été dupe. Lui aussi a fait un saut de côté. Ma balle lui siffle aux oreilles et va se perdre dans les flots.

— Manqué, dit-il seulement…

Je ne songe pas à persifler… Ce que j’éprouve en ce moment n’est pas racontable. Je suis coincé dans l’angle du bastingage. Stone va tirer… Je ne peux rien pour moi…

J’adresse au ciel une petite prière en priorité.

— Mon Dieu, je vous en supplie, ne faites pas le méchant, je suis un bon petit San-Antonio qui n’a jamais fait de mal aux honnêtes gens…

Mais le Bon Dieu n’entre pas dans ces considérations extrahumaines.

Stone sourit…

Et son sourire se transforme en grimace. J’ai eu un réflexe inconscient, comme le sont du reste tous les réflexes. J’ai pressé la détente de mon feu une seconde fois, sans viser, sans y penser, alors que j’avais la main pendante. La balle est allée se ficher dans sa viande, en haut de la cuisse… Il pâlit et serre les dents…

Un mot anglais que je ne sais pas traduire mais qui doit fort bien exprimer sa pensée lui vient aux lèvres.

— D’accord, je lui fais. Vous êtes fini… Vous allez griller sur votre damné rafiot comme un beignet… Moi, je vais claquer d’une balle, c’est beaucoup mieux…

Il tire…

Un coup de fouet me fait chanceler. Celle-là je l’ai interceptée vilain…

Je ne sens rien ; j’ignore où la balle m’a atteint… il tire à nouveau, et à nouveau je sens ce coup de fouet sur mon corps.

Pourtant je ne perds pas connaissance… Une très vague douleur naît en moi… Elle s’installe, elle ronge…

— Pas d’erreur, je murmure, tu vas crever…

J’éclate de rire en voyant qu’un mât en flamme va tomber sur nous. Stone me regarde en grimaçant un sourire… Il ne se rend compte de rien, il est tout à sa joie sadique.

Un craquement ; il se retourne : trop tard ! Le mât lui arrive sur le coin de la hure avant qu’il ait eu le temps de dire « ouf ». Il pousse un cri. La pièce de bois lui a cassé les reins et il gît sur le pont, lamentable comme un chien à l’agonie… Mille flammèches, pareilles à des insectes lui sautent dessus, voraces !

Ses fringues s’enflamment. Il hurle ! Terminée, la superbe de l’armateur…

Je fais un pas en avant, je ne tombe toujours pas… Par contre, je constate que je ne peux plus lever le bras gauche. C’est à l’épaule que j’ai bloqué les pruneaux…

Me voici seul sur l’épave en feu… Le barlu va couler d’un moment à l’autre… Ma seule ressource consiste à piquer une tête dans la baille, mais, dans l’état où je suis il m’est absolument impossible de nager.

Que faire ?

Le mât est tombé à moins de vingt centimètres de moi. Dans la chute, il s’est brisé en tronçons multiples.

Je cramponne un gros morcif dont seule l’extrémité brûle. C’est du bois dur et ça pèse au moins trente kilos… Je réussis cependant à le balancer par-dessus bord.

La flotte éteint le foyer ardent. Je repère le bout de bois dansant sur les flots. J’enjambe le bastingage et je saute au jus…

Me voici dans la flotte. Je tousse, je fais les mouvements nécessaires avec trois membres seulement… J’ai perdu de vue le tronçon de mât et j’ai des sueurs froides, moralement du moins.

Tout à coup, je ressens un coup sur la noix. C’est mon mât que je viens de heurter de la tête… Je le saisis de mon bras valide, je passe une jambe par-dessus et j’attends qu’il veuille bien m’éloigner du yacht…

La flotte saumâtre me rentre dans la bouche, dans le nez, m’irrite la gorge… J’ai froid, j’ai mal… Je voudrais être dans un bon lit douillet et dormir, dormir jusqu’à la consommation des siècles. C’est ça qui serait O.K. !

« Attention, San-Antonio, te laisse pas aller… Si tu lâches la rampe t’es ficelé… Tiens bon, mon gars… Tiens bon… »

Je m’accroche désespérément à mon morceau de bois. Je l’étreins farouchement… jamais je n’ai serré si fort une gonzesse.

C’est ça qui serait bon aussi… Une belle gonzesse dans le lit douillet dont je rêve… Elle me donnerait sa bonne chaleur douce et parfumée… Sa chaleur de fille… Elle sentirait la santé et l’amour… Je n’aurais pas besoin de me cramponner, je lâcherais tout et je me blottirais dans ses bras comme un môme…

Oh ! oui, c’est fameux !

« Hé ! Fais gaffe, San-Antonio. Tu es en train de dérailler doucement… C’est pas vrai, tu n’es pas au pieu avec une mousmé ! T’es au milieu de l’océan, blessé, malade, affaibli… Tu te cramponnes à un morceau de bois pour essayer de prolonger un peu ta garce de vie.

« Elle est garce, la vie ; mais elle est bonne tout de même…

« Malgré ce goût de sel dans la bouche, malgré cette fièvre qui te ronge, cette blessure qui t’affaiblit… Elle est bonne… Elle est rose… Rose comme la jolie gonzesse qui est dans le lit avec toi et qui te caresse doucement, tendrement…

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