Frédéric Dard - San-Antonio met le paquet

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San-Antonio met le paquet: краткое содержание, описание и аннотация

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C'est par un petit événement en marge de nos activités professionnelles que démarre cette fois-ci l'aventure.
Une aventure vraiment extraordinaire, vous pourrez en juger par la suite si vous avez la patience de poursuivre.
Une aventure comme, à dire vrai, il ne m'en était encore jamais arrivé.

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Il rigole parce que je suis son supérieur et qu’un subordonné se doit d’accueillir avec bonheur les pauvretés de ses chefs, mais il s’en va, vexé.

Le bignou joue soudain sa musique fêlée. Mathias, qui m’assiste en ces pénibles instants, décroche.

— C’est Lavoine, fait-il.

— Passe-le-moi !

Une demoiselle des PTT du genre capricieux me demande si c’est terminé. Je lui conseille d’aller se faire cuire un potage Maggi (au goût de poulet) et de déblayer la ligne.

— Patron ?

— Alors ?

— La maison a été louée de la façon suivante : M. Aquoix a confié le soin de trouver un locataire à l’agence Bougnazet. Le directeur de cet office a placardé un écriteau rédigé à la main dans un panneau vitré réservé à cet usage. Deux jours plus tard, Ravioli s’est annoncé au volant de son américaine… Quant à la photo que vous m’avez confiée, c’est bien celle de Mlle Planqueblé.

— C’est le mec de l’agence de location qui l’a identifiée ?

— Oui.

— Il la connaissait depuis longtemps, cette souris ?

— Non, il l’a connue seulement au moment de la vente, car c’est toujours par son intermédiaire que l’homme d’affaires parisien Barbautour a eu connaissance de celle-ci.

— Triple idiot ! hurlé-je, je veux un témoignage antérieur à la vente. Si ton marchand de baraques ne connaissait pas la fille, va chez des commerçants ; chez le curé ; chez le maire, je m’en moque…

— Bien, patron.

Je raccroche.

— Ça se complique ? me demande Mathias.

— Non, mais ça ne s’arrange pas. Et ma santé non plus… J’ai une de ces envies de tout laisser quimper et d’aller me glisser entre deux draps qui n’est pas exprimable en français.

— Pourquoi n’y allez-vous pas ? objecte doucement Mathias.

— Mais, sombre brute, parce que si je n’étais pas là, personne ne viendrait à bout de cette histoire…

Il trouve que je me beurre un peu trop la tartine, Mathias. Son ironie fait des zigzags dans ses yeux de velours.

Pour le mettre à l’aise, je lui distille un rire qui flanquerait les jetons à des fantômes écossais.

— Tu sais bien que je suis un superman, mon petit pote ! L’homme qui enfonce les portes ouvertes !

Je tire le téléphone à moi.

— La rédaction de Lutèce-Midi , en vitesse ! dis-je.

On me donne satisfaction. J’obtiens une voix de femme très anonyme. Tellement anonyme qu’on se demande si c’est pas une machine qui dégoise ce bla-bla !

— M. Quillet, s’il vous plaît !

— Je vous passe son service.

Ces standardistes ont le génie d’éluder les questions précises. Vous leur demandez leur nom et elles vous passent l’état civil de la mairie du XVIII e.

— Allô ! annonce un mec qui, s’il ne se prend pas pour Napoléon se prend au moins pour Bonaparte. Qu’est-ce que c’est ?

— Je veux parler à Quillet !

— Il n’est pas ici.

— Alors à miss Blagapar…

— Ce n’est pas le même service.

— Aucune importance.

— C’est à quel sujet ?

— Je vous fais le pari qu’après avoir repassé ma grammaire et mon vocabulaire je serai à même de le lui expliquer moi-même.

En rechignant, l’interlocuteur invisible me branche sur Aïoli. La voix de rogomme de ma copine me froisse le nerf auditif.

— T’as l’air vachement joyce ! je remarque, nonobstant mon délabrement.

— On vient de me refiler un bon mot pour ma chronique. Écoute ça, flic : les dix plus belles années d’une femme se situent entre vingt-huit et trente ans ! Fameux, non ?

— Et combien vrai !

— Tu as besoin de moi encore pour aller te faire virer de chez quelqu’un ?

— Je voudrais demander à Quillet la série de photographies de la maison qui lui a servi pour la sélection.

— Tiens ! Quelle idée !

— Je suppose que ces photos datent d’un certain temps et j’aimerais savoir à quoi ressemblait le jardin avant que mon brillant sous-fifre gagne votre vacherie de concours !

— Eh ben ! mon pote, demande-la-lui, répond-elle.

— Quillet n’est pas là et je ne tiens pas à mettre les types de son service au courant de quoi que ce soit, tu saisis ? Rapport toujours à votre valeureux directeur général qui me ferait obtenir la retraite anticipée et proportionnelle s’il y avait des fuites. Sois chic, va explorer ses tiroirs et, quand tu auras déniché l’image, envoie-la-moi par un coursier fringant.

— Je vais essayer de faire ça pour toi. Mais en échange tu n’aurais pas un bon mot sur l’actualité ?

— J’en ai un de Bérurier, mon spécialiste de l’humour… Attends… Ah oui ! Nous sommes sous le signe du V et il ne faut pas croire que le V n’est rien ! Ça peut t’aller ?

Elle me traite d’ignoble personnage au bulbe atrophié et raccroche.

— Mathias, fais-je, tu vas aller rue Ballu, chez le sieur Aquoix. Tu lui raconteras ce que tu voudras, mais tu l’amèneras ici sans lui parler de l’affaire, compris ? Par mesure de sécurité, vas-y à deux ! Tu le feras macérer dans le petit burlingue.

— Bien, m’sieur le…

Il se rappelle mon interdit et n’achève pas.

— Avant de te casser, apporte-moi le grand fauteuil Voltaire qui est dans le bureau d’à côté ; je vais essayer de me relaxer un peu. Je sens que si je ne récupère pas, cette enquête sera ma dernière…

Il m’installe aux petits oignons, ce brave Mathias. Il pousse l’attention jusqu’à me filer un vieux lardeuss à lui sur les jambes et son coussin sous la trombine.

— Voulez-vous que je ferme un peu les volets ? Y a le mahomet qui déraille.

— Merci. Le jour où tu seras viré de la Grande Cabane, tu pourras t’embaucher à la Salpêtrière, t’es doué !

*

On est peu de chose, décidément. Vous êtes un grand beau mastard, balancé comme l’Apollon du Réverbère. Vous déchirez un jeu de cinquante-deux brèmes d’une main ; vous accrochez au portemanteau un gnace qu’est ceinture noire de judo avant qu’il ait le temps de dire ouf et, parce que votre température a grimpé de deux degrés, vous voici pantelant comme une vieille chique !

Je croupis dans ma fièvre. La pénombre, le silence, la position horizontale me rebectent. Je ne pionce pas, mais je flotte dans une torpeur confuse martelée par les « flocs » de mon sang battant mes tempes.

Ça fait un minuscule quart d’heure que je suis ainsi lorsque le téléphone retentit encore. Quelle triste invention ! Je vous parie un abcès dentaire contre une nuit d’amour avec Charpini que le bigophone est à l’origine de quatre-vingt-dix pour cent des infarctus du myocarde.

J’attends la troisième lancée pour hasarder ma main fiévreuse sur le combiné.

C’est cette carne d’Aïoli.

— Dis, San-A., j’ai pas pu trouver les photos dans les archives de Quillet. Et il n’y a pas moyen d’appeler chez lui pour savoir ce qu’elles sont devenues, vu qu’il habite un nouvel appartement à Neuilly, et qu’on ne lui a pas encore posé sa ligne…

— Il passera au journal à quelle heure ?

— Il n’y vient pas aujourd’hui, c’est son jour, car il était de permanence samedi.

— Alors, envoie son adresse…

— 34, rue de l’Église…

— Amen ! fais-je.

Revenu à ma solitude temporaire, je me demande si ces photos valent un voyage à Neuilly. Toutes réflexions faites, je décide que oui. Nouveau cachet ordonné par Théo. J’étais peinard dans ce fauteuil Voltaire… Je pourrais bien envoyer quelqu’un à Quillet, mais l’autre bilieux est tellement trouillard qu’il serait chiche de faire des giries. Mieux vaut y aller moi-même tandis qu’on arquepince Aquoix.

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