Frédéric Dard - San-Antonio met le paquet

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San-Antonio met le paquet: краткое содержание, описание и аннотация

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C'est par un petit événement en marge de nos activités professionnelles que démarre cette fois-ci l'aventure.
Une aventure vraiment extraordinaire, vous pourrez en juger par la suite si vous avez la patience de poursuivre.
Une aventure comme, à dire vrai, il ne m'en était encore jamais arrivé.

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Je reste un moment, la bouille dans les pognes, à essayer de surmonter ma défaillance. Et puis je comprends que ça n’est pas avec des produits pharmaceutiques que j’arriverai à tenir le choc aujourd’hui. Pour se doper, on n’a trouvé qu’un seul vrai système et c’est à celui-ci qu’il faut revenir toujours dans notre vacherie de turbin.

— Descends chez le marchand d’oubli, en face, et ramène-moi un plein verre de whisky sans flotte ni glace, vieux.

Il sourit.

— Les grands remèdes ?

— Pour les petits maux, c’est idéal.

Tandis qu’il est parti, je sonne le labo.

— Vous avez les photos que je vous ai données à développer hier ?

— Oui, m’sieur le commissaire.

— Qu’attendez-vous pour me les descendre ?

— Elles ne sont pas fameuses.

— C’est à moi qu’il appartient d’en juger !

Oh ! pardon, ce qu’il devient phraseur, votre San-Antonio chéri, quand il fait de la température. Je me cintre tout seul en raccrochant.

Trois minutes plus tard, on m’apporte les deux épreuves.

En ce qui concerne la photo d’Aquoix, elle est en pied mais il lui manque la moitié de la hure. Heureusement, bien que floue, celle de sa belle-fille est reconnaissable et c’est ce qui importe. Je la glisse dans mon portefeuille. Retour de Lavoine avec un godet plein de whisky. J’écluse cul sec en faisant la grimace, because ça me cisaille les amygdales au passage. Mais presque aussitôt je sens qu’un grand mieux s’épand dans ma carcasse.

Avec ce supercarburant, je vais peut-être pouvoir finir le parcours.

— Dis donc, Lavoine, tu m’as bien dit que c’était par une agence de Magny que Ravioli avait trouvé à louer cette maison ?

— Oui.

— D’après moi, Ange Ravioli était en cheville avec Aquoix, je subodore une complicité entre eux. Est-elle intervenue avant ou après l’installation du locataire à Magny, ça reste à déterminer. Tu vas retourner chez le gars de l’agence de location et tirer ce point au clair. Lorsqu’il a loué, Ravioli s’est-il présenté de la part d’Aquoix ? A-t-il lu une annonce ? Bref je veux que tu étudies ce nœud de l’histoire à la loupe, compris ?

— Bien, patron, je file tout de suite !

— Attends.

Je rouvre mon portefeuille.

— Voilà une photo de la belle-fille d’Aquoix. Emporte-la et montre-la à ce type, afin qu’il te confirme s’il s’agit bien là de la fille Planqueblé. Je te recommande encore la discrétion la plus absolue…

Il s’évacue, coiffé d’un bitos en tissu imperméable qui renifle son poultok d’une lieue.

Je quitte mon fauteuil pivotant et décris une embardée. Ma parole, je suis chlass. Mais en tout cas, je le suis d’une drôle de manière. C’est de la biture maladive ; avec les guitares en coton, la bouche amère et le cerveau qui joue à la toupie infernale. Les murs de la pièce tristement administrative décrivent un mouvement de rotation qui les rend plus déprimants encore.

« Mon petit San-Antonio, me dis-je gentiment afin de ne pas m’effaroucher, si t’es un homme, c’est le moment de le montrer. Tu l’as prouvé moult fois aux dames, tâche de te le prouver à toi-même. »

Je fais un pas, deux pas… Tout se tasse. Il ne reste en moi qu’une étrange mollesse et une envie de restituer au plancher jusqu’à mes plus humbles organes.

J’avise Rigolier dans le couloir. Je ne vous en ai pas encore parlé beaucoup, de Rigolier. C’est un nouveau. Pas un jeune : un nouveau dans les services. Il arrive de la mondaine et il a conservé de son ancienne brigade cette recherche dans l’élégance qui fait reconnaître ces messieurs à travers une vitre dépolie.

Costar marron, chemise marron, cravate brique, souliers en croco, ceinture assortie, chapeau à bord rabattu, imperméable mastic et les inévitables gants beurre frais. Une vraie gravure pour une histoire de la fliquerie à travers les âges.

— Qu’est-ce que tu maquilles, Rigo ?

— Je m’occupe de l’affaire Ravioli, m’sieur le commissaire. J’arrive de Pontoise… rapport aux constatations.

— Et qu’as-tu constaté ?

Il hausse les épaules.

— Une automobile a stationné près de celle de Ravioli. Probablement celle de l’assassin. Il y a une grosse tache d’huile dans l’herbe du fossé ainsi que des traces de pneus. Ce sont ceux d’une voiture de moyenne importance : Aronde ou 203 !

— Qu’as-tu fait ?

— J’ai chargé la gendarmerie de Pontoise d’enquêter auprès des gens demeurant sur la route, à proximité du lieu de la tragédie (comment qu’il ligote les baveux, Rigolier, il leur emprunte leur vocabulaire) pour essayer de trouver quelqu’un qui aurait remarqué…

— C’est bien. Puisqu’on est sur le chapitre bagnole, tu vas te livrer à un autre genre d’exercice. Je veux que tu me retrouves le chauffeur d’un G7 qui, cette nuit, vers onze heures, a chargé un petit homme d’une cinquantaine d’années à cheveux blancs rue Blanche… Quand tu l’auras dégauchi, demande-lui où il a déposé son client ; ça boume ?

— Tout de suite, m’sieur le commissaire.

— Et plus tu feras vite, plus tu auras droit à mon estime !

Il touche le bord de son casque de royco. Le gars bibi s’adosse alors au mur car le vertige revient, plus sévère encore. Est-ce le scotch ou l’angine ? Mystère… Un collègue qui passe me file un regard surpris.

— T’as de la tension ou quoi, San-A. ?

Je le vois double et, comme il n’est pas beau, je déplore cette ubiquité.

— M’en parle pas, je carbure à quarante degrés de longitude nord…

— Tu devrais aller te zoner !

— Merci, j’avais pas pensé à ça…

Il s’éloigne guilleret en sifflant Pourquoi pleures-tu avec ton bel oignon ? Curieux comme les autres sont contents d’eux lorsque vous êtes mal foutu. Ils sont dans leur santé comme dans une forteresse et, du haut des créneaux, ils vous font le pied de naze.

Je me dirige de ma démarche de somnambule jusqu’à la salle des entrées et je m’approche du standard.

— Mathias est-il ici ?

— Je vais voir, m’sieur le commissaire !

M’sieur le commissaire ! M’sieur le commissaire ! Ces mots me flanquent mal au cœur. Pourquoi ont-ils l’air de poissons exotiques, tous ces gens ? Ils font des bulles et, quand les bulles éclatent à la surface de leur aquarium, ça donne : « M’sieur le commissaire ».

— Oui, il est là !

— Dites-lui de descendre dans la cour, je l’attends dans ma bagnole.

Je vais me glisser sur la banquette. Mathias s’annonce, un cigare italoche au bec. Juste ce qu’il faut pour remonter le battant d’un mec délabré.

— Éteins-moi cette saloperie et mets-toi au volant ! grogné-je…

— Ça ne va pas, m’sieur le commissaire ?

— Et ne m’appelle pas m’sieur le commissaire, ça me file envie de vomir. Je suis malade à crever…

— Vous devriez…

— Je sais. Conduis-moi rue des Martyrs… Le Raminagrobis…

Il ne pipe plus et se met à driver mon char d’assaut.

Les rues de Paname dansent une sarabande fantastique. Je m’attends à voir dégringoler les cheminées. Bonté ! Ce cauchemar !

— Nous sommes arrivés, m’sieur le…

— Hein ! Quoi ?

J’ai dû m’assoupir. Je vois la façade du bar fermée. Un môme passe sur un vélo avec plein de brignolets sur son porte-bagages et il siffle comme vingt merles qui se seraient établis peintres en bâtiment.

— Va voir s’il y a du personnel à l’intérieur, passe par-derrière.

Il obéit. Je pique dans ma boîte à gants un flacon de vulnéraire. L’Arquebuse des frères Pétaouchnoque, ça s’appelle. Je m’en tire un coup à bout portant dans l’évier. C’est magique. Me voici passagèrement tonifié.

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