Frédéric Dard - San-Antonio met le paquet

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - San-Antonio met le paquet» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1971, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

San-Antonio met le paquet: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «San-Antonio met le paquet»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

C'est par un petit événement en marge de nos activités professionnelles que démarre cette fois-ci l'aventure.
Une aventure vraiment extraordinaire, vous pourrez en juger par la suite si vous avez la patience de poursuivre.
Une aventure comme, à dire vrai, il ne m'en était encore jamais arrivé.

San-Antonio met le paquet — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «San-Antonio met le paquet», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Il y a là l’amie d’Ange Ravioli, la gonzesse du vestiaire et quelques garçons… Des potes de la Criminelle sont en train de les questionner.

Ça me casse les urnes, comme disent les présidents des bureaux de vote.

J’ai horreur de trouver des confrères sur mon terrain de chasse, même lorsque leur présence est aussi pleinement justifiée que dans la conjoncture présente.

En soupirant, je pénètre sous le porche voisin. Mathias me guide comme un aveugle. C’est le cas de le dire, car je suis presque miraud. J’entre dans le local qui paraît immense dans la pénombre. Des gens graves sont réunis devant la scène. Une boîte de nuit est un endroit que je trouve déjà sinistre en pleine activité, mais alors, quand elle est vide, ça fait Kafka, comme disent les snobinards qui n’ont jamais lu l’auteur du Château . Des collègues que je reconnais vaguement me serrent la louche, m’interrogent.

— Le commissaire est malade, explique Mathias, il fait une angine et au lieu de rester dans son lit…

— Ta gueule !

Qui est-ce qui a eu le toupet de lancer ça ? Je mate les personnes présentes. À leur frime, je pige que c’est moi.

— Je veux parler à la dame de Ravioli.

Une pépée s’annonce, en larmes. Charles Martel fondit sur les Arabes à Poitiers, mais c’est sur moi que cette personne se répand. Pauvre veuve sans pension !

— Je boirais bien un coup de raide ! dis-je à la cantonade.

Et v’là la cantonade qui se précipite. Des loufiats en civil galopent me drainer du scotch. À ce rythme, je vais finir par m’écrouler comme une vieille savate. Il en a de choucardes, le docteur Théo, avec ses coureurs qui gagnent dans l’Aubisque grâce à une angine. Je voudrais leur recette, à ces rois de la pédale !

— Madame, il faut que nous ayons une conversation en privé, passons dans le bureau d’Ange.

Je la cramponne par une aile, à la réprobation générale, et la guide dans la petite pièce où, hier soir, j’ai joué ma sérénade portugaise à Ravioli, le roi du décarpillage.

C’est vrai qu’il s’y connaissait, le bougre, pour faire déloquer les gens. Je pense au strip des gens de Magny. C’est le fin des fins, se dévêtir jusqu’au squelette, n’est-ce pas du grand art ?

Je boucle la porte. Les collègues doivent fumer, mais je m’assieds sur leur déconvenue.

— Prenez une chaise, madame…

Elle essuie son pauvre visage d’ancienne poufiasse convertie.

Son rêve, à cette ex-déboutonneuse de falzar, c’est une vie douillette en province. Elle ferait partie de l’ouvroir de la paroisse et, en compagnie des vieilles tarderies du patelin, elle tricoterait des chaussettes aux Esquimaux orphelins ou des maillots de corps aux hommes-grenouilles qu’ont le crapaud vide.

— C’est affreux ! Ange ! Ange !

Je me retiens de lui dire qu’avec un prénom pareil et démerdard comme il était, il a dû se faire admettre au paradis en jouant sur la confusion.

— On a dû déjà vous questionner, ma pauvre amie, commencé-je en me massant l’abdomen où les multiples boissons que j’ai ingérées se tirent la bourre. Mais nous allons tout reprendre à zéro. Hier j’ai vu votre mari. Vous a-t-il parlé de ma visite ?

Elle ouvre la bouche, mais aucun son ne s’en échappe. À moins que mes portugaises ne se soient mises en grève, ce qui n’est pas exclu.

— Je tiens à vous faire remarquer que Ravioli n’est plus. Il a été assassiné et il pourrait bien vous arriver un turbin de ce genre si vous étiez trop discrète… Nous avons affaire à quelqu’un de déterminé. De plus, je vois à votre douleur (nouveau torrent lacrymal de madame) que vous aimiez votre compagnon. Vous tenez à le venger, non ?

— Oui ! crie-t-elle à travers ses sanglots, ce qui m’envoie des éclats de chagrin dans la porcif.

— Bien. Je réitère donc ma question : Ange vous a-t-il parlé de ma visite ?

— Oui.

— Que vous en a-t-il dit ?

— Il semblait troublé. Il m’a dit qu’un flic… Je vous demande pardon…

Je fais un geste nonchalant.

— Vous tracassez pas, j’ai déjà entendu ce mot quelque part.

— Il m’a dit qu’un flic était venu enquêter au sujet d’un certain Keller…

— Et puis ?

— Ange redoutait des ennuis.

— Pourquoi ?

— Je l’ignore. Il paraît que l’Allemand avait disparu et qu’on avait trouvé sa trace au Raminagrobis.

— Vous connaissiez Keller ?

— Je l’ai vu à plusieurs reprises…

— Votre mari entretenait des relations avec lui ?

— Comme ça… Ils causaient, quoi ! Quand Keller venait à Paris, il passait ses soirées ici…

— Vous l’emmeniez dans vos appartements privés ?

— Non !

C’est catégorique.

— Jamais ?

— Au grand jamais !

— Vous n’avez pas fait… heu… par exemple des parties de campagne avec lui ?

— Mais non, quelle idée ! C’était pas un ami, c’était un client… Un client qu’Ange connaissait mieux que les autres, voilà tout !

— Bon. Donc, hier, après mon départ, il vous a fait part de ma visite, vous a paru soucieux… Et ensuite ?

Elle secoue ses épaules grassouillettes de taulière bien nourrie.

— Il est retourné dans son bureau.

— Où étiez-vous, vous ?

— À la caisse. Je surveillais le service !

Bon, elle enfournait l’artiche. C’était son vice, à la chère dame. Pendant des années, elle a arpenté des trottoirs et grimpé des escaliers couverts de linoléum avec des pauvres mecs triturés par le printemps… Maintenant, elle peut rester assise à se faire du lard en épinglant les biftons que son personnel lui apporte ! Le flouse, elle le met plus dans un bas de soie mais dans un bas de laine ce qui, paradoxalement, est un signe d’évolution.

— Continuez…

— Une demi-heure après m’avoir dit ça, il est revenu vers moi. Il m’a demandé combien y avait de fraîche dans le tiroir. « Deux cent trente », je lui réponds. « Aboule deux cents lacsés », il me fait. « Pour quoi faire ? » que je m’étonne. « T’occupe pas », il me dit d’un air soucieux.

Je vais à la lourde.

— Mathias !

Mon pote annonce ces cent quatre-vingts livres avec os.

— Oui, patron.

Tiens ! il ne m’appelle plus m’sieur le commissaire. Du coup je me sens mieux, j’y vois comme un bon présage pour ma petite santé.

— Sais-tu si on a retrouvé de l’argent sur Ravioli ?

— Oui, patron…

— Combien ?

— Dans les dix sacs, je crois !

La bonne veuve pousse un gémissement.

— Il a été pillé ! C’était pas l’homme à sortir démuni !

Mathias écarquille ses boules, because pour lui, jusqu’à preuve du contraire (et ce contraire-là est près de se manifester) dix sacs restent une somme.

— Combien avait-il sur lui ?

— Jamais moins de cent raides.

— Si bien qu’on l’aurait dépouillé de trois cents lacsés environ ?

— Au moins !

D’un geste, je congédie Mathias.

— Vous dites qu’il a empoché ces deux cents tickets. Il est sorti aussitôt ?

— Oui.

— Il vous a dit où il allait ?

— Non. Il m’a seulement annoncé qu’il avait quelqu’un à voir hors de Paris et qu’il ne fallait pas m’inquiéter…

— Qu’avez-vous pensé ?

— Je me suis demandé s’il me faisait pas de l’arnaque. Ange, c’était un homme porté sur la viande fraîche. Seulement, ce qui m’a rassurée, c’est l’artiche justement. Cavaleur mais pas pigeon, mon homme ! déclara-t-elle fièrement. Jamais il aurait carmé pour une sœur, même que ça se serait agi de Brigitte Bardot !

Elle baisse le ton et, amoureuse, nostalgique, murmure :

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «San-Antonio met le paquet»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «San-Antonio met le paquet» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «San-Antonio met le paquet»

Обсуждение, отзывы о книге «San-Antonio met le paquet» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x