Frédéric Dard - San-Antonio met le paquet

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San-Antonio met le paquet: краткое содержание, описание и аннотация

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C'est par un petit événement en marge de nos activités professionnelles que démarre cette fois-ci l'aventure.
Une aventure vraiment extraordinaire, vous pourrez en juger par la suite si vous avez la patience de poursuivre.
Une aventure comme, à dire vrai, il ne m'en était encore jamais arrivé.

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Simon Persavéça ôte son barreau de chaise de ses membranes muqueuses.

Il pointe le bout incandescent en direction de Quillet. Ensuite, il le braque sur moi, espérant me voir faire camarade.

— Écoutez-moi bien, dit-il. Ce genre de plaisanterie ne m’intéresse pas. Si jamais le scandale éclate, il y en a qui trinqueront.

— Monsieur Persavéça, dis-je calmement, je vous fais respectueusement remarquer que deux personnes ont déjà trinqué.

— Lesquelles ?

— Celles qui gisent dans le jardin de Magny.

Il hausse les épaules.

— Vous êtes un flic réputé, vous, non ?

— Moi ? Oui ! grommelé-je.

Si je n’avais pas appris les retenues en classe, je lui ferais becqueter son cigare.

— Je vais téléphoner à votre patron pour lui dire qu’il vous mette en disponibilité le temps qu’il faudra afin que vous éclaircissiez le mystère… Travaillez avec discrétion.

Je le contemple d’un air d’en avoir deux. (Ce qui est exact, je peux produire un certificat médical à l’appui de mes dires.)

— Dites, monsieur Persavéça, vous oubliez que, dans une affaire de ce genre il y a deux défunts et au moins un assassin.

« On peut camoufler à la rigueur la viande froide, mais si je harponne le meurtrier, faudra bien le juger, non ? Or les procès c’est comme le miel : ça attire les mouches !

— Nous n’en sommes pas encore là ! coupe-t-il.

Ce qui fait sa force, à ce zigoto, c’est qu’il vit le présent. Ça n’a l’air de rien, mais voyez-vous, bande de maquignons, la force des hommes, leur seule force c’est le présent. Bien peu le savent, bien peu s’accommodent de ces limites exiguës. Simon Persavéça croit au présent et à ses vertus. Et il est devenu quelqu’un pour avoir utilisé au maxi la minute qui passe.

— Tout ce que je vous demande, c’est une enquête discrète, commissaire. Suivant son développement, nous aviserons.

Il considère l’entretien comme terminé. Il a un ministre, trois ambassadeurs, deux duchesses à la gorge archi-sèche et un lot d’académiciens qui marinent dans son grand salon et il se doit à ce beau linge. Dans un couple de minutes, il aura oublié l’incident et s’occupera de choses plus importantes.

— Monsieur le directeur, je…, démarre Quillet.

— C’est ça ! coupe le potentat.

Il nous tend deux doigts de sa main qui tient le cigare. Nous sommes obligés de passer par-dessous son brasero pour les lui serrer. Puis c’est la décarrade dans l’escadrin où roupillent des statues de marbre.

— Quel homme, hein ? bée Quillet.

Je le bigle à la dérobée. Y a vraiment des gnaces qui sont fiérots de servir de paillassons à d’autres.

*

— Et maintenant ? questionne le grand habillé de maigre lorsqu’on a atterri sur le trottoir.

Je commence à en avoir quine de le traîner.

— Maintenant, mon brave ami, vous pouvez retourner à vos salades… Si vous avez des nouvelles à m’apprendre, téléphonez-moi, voici ma carte.

Je le moule sur ces bonnes paroles et je rejoins Félicie.

— Comment vont les choses ? s’inquiète Môman.

— En rasant les murs et avec un loup de velours sur la figure. On doit œuvrer dans le mystère. Cette affaire-là, c’est comme à Saclay, on ne la tripote que derrière un paravent de verre.

Elle me voit en renaud et voudrait faire quelque chose pour me calmer.

— Il est comment, ce directeur de journal ?

— Comme son journal, M’man. Il s’exprime en caractères gras et il a l’impression que l’humanité ne vaut que les vingt-cinq balles de sa feuille de chou.

— Où allons-nous, maintenant ?

— Chez l’homme d’affaires qui a acheté cette damnée cambuse. Ensuite je t’offre un dîner en ville parce que, entre nous, la blanquette de la mère Pinaud ne valait pas un pet de lapin.

*

C’est vraiment pas le jour ni l’heure pour se présenter chez des honnêtes gens, c’est ce que me fait comprendre la soubrette à M e Barbautour. Une friponne, celle-là ! Elle a le regard vicelard, en tire-bouchon, si vous voyez ce que je veux dire. Avec une poitrine qui répond présent et semble sur le point de nous faire l’aumône.

— De la part de qui ?

— De M. Simon Persavéça, réponds-je, espérant que ce nom prestigieux sera un sésame efficient.

La môme me guide à un petit salon Empire et me désigne un canapé sous un vaste tableau représentant le Corsico à la station Pyramides (Porte-de-la-Villette — Mairie-d’Ivry). Au lieu de m’asseoir, je me mets à mater la peinturlure, et soudain je pige une vérité historique. Les gens se sont demandé longtemps pourquoi le Napo se carrait la paluche dans le gilet. Je vais vous donner une explication rationnelle. Vous savez qu’il est canné d’un cancer à l’estom’ ? On peut conclure que son mal le taquinait déjà et que c’était pour se masser le burlingue qu’il adoptait cette attitude célèbre. Il nous reste à nous réjouir, pour le standing des manuels scolaires, qu’il n’ait pas eu une maladie wagnérienne car ç’aurait été dans le tiroir du dessous qu’il aurait glissé la pogne et là, ça risquait de faire mauvais genre.

J’en suis icigo de ma méditation lorsque M e Barbautour pointe ses deux cents livres de viande sur pied dans le salon. À part son poids, il a comme signe distinctif un pif gros comme un croupion d’oie et le regard pas frais d’un hareng saur.

Il fronce les sourcils.

— Monsieur ? On m’avait annoncé…

— Je sais, aussi est-ce de la part de Simon Persavéça que je viens. Commissaire San-Antonio.

— Oh ! Oh !

Il aurait dit : « Ah ! Ah ! », il obtenait le même effet et n’était pas obligé d’arrondir les lèvres. Ce mouvement doit constituer sa culture physique quotidienne car il s’affaisse sur un fauteuil qui donne le la illico.

— Je dois tout d’abord vous demander la plus grande discrétion, monsieur Poilautour.

— Barbau…

Je sursaute, croyant à une insulte…

— Pas Poilau, Barbautour, geint le maître. (C’est un maître qui est gradué, si j’en crois sa plaque.)

— Excusez-moi, y a pas d’offense, rectifié-je.

Pour dissiper cette mauvaise impression, je me hâte de lui relater (troisième édition) l’affaire qui m’amène.

Un peu sidéré, le mastodonte, en apprenant qu’il a acheté pour le compte de Lutèce-Midi un petit enfer pavé, non de bonnes intentions, mais d’ossements.

— C’est épouvantable ! bave-t-il. Que doit penser mon cher ami Simon !

— Des tas de choses désagréables, conviens-je. Pour tout vous dire, puisque nous sommes entre nous, il l’a plutôt saumâtre.

— Je vais lui téléphoner !

— Pas maintenant, il reçoit ! Et il reçoit des ministres, pas des condoléances…

Le gros enflé se dégonfle. Euphémisme, naturlich , comme disent les flics en bourgeois. Faudrait pas qu’il s’assoie sur un clou parce que ça ferait une sacrée décompression dans la taule.

— Maintenant, monsieur Barbautrou…

— Tour !

— Pardon ?

— Pas trou, tour… Barbautour.

— Excusez. Maintenant il s’agit de mettre ce mystère K.-O. et vous devez me donner un sérieux coup de main.

— Moi ?

— Vous !

— Mais co… co…

Je le contemple, me demandant s’il est de la jaquette flottante. Le voilà qui m’appelle Coco à c’t’heure !

— Mais co… co… comment puis-je vous aider ? complète-t-il à mon profond soulagement.

Il est épouvanté. Faut le comprendre, cet homme ! C’est dimanche et y a un canard à l’orange qui mijote dans le four de sa cuisinière. Il se voit déjà partant dans la nuit brune pour d’intrépides aventures. Sa bedaine en est meurtrie par l’appréhension. Y a de la navrance dans sa besace ; de la panique dans ses glandes salivaires ; du branle-bas de combat dans ses muqueuses et du sauve-qui-peut dans ses croquantes. Il imagine le brave Barbarie sur un plat d’argent, fumant comme la loco du Transsibérien ; doré, odorant, craquant, juteux, nappé, suggestif… Et il pense que sa family va se lancer à l’abordage du volatile, lui régler son compte sans lui. Quand il rentrerait, y aurait plus que le gésier, tout racorni, et p’t-être le cou à la grande rigueur.

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