Frédéric Dard - Bouge ton pied, que je voie la mer

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Bouge ton pied, que je voie la mer: краткое содержание, описание и аннотация

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— Bouge ton pied que je voie la mer, soupira Véra.
J'ai bougé mon pied.
Elle a vu la mer.
Et du même coup, le spectacle le plus effarant, le plus incrédulant, le plus tout ce que tu voudras qui se puisse imaginer !
Si tu ne crains pas les péripéties, entre avec nous dans la ronde, mon pote.
On n'a pas le temps de s'embêter.
D'ailleurs, on n'a même pas le temps de comprendre.
Mais on n'est pas là pour ça, hein ?

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Daddy ! Mais qui est cet homme ? lui questionne-t-elle en anglais décomposé depuis la traversée du Mayflower.

Alors, pour la première fois, l’homme aux cheveux gris parle. J’avais pas encore perçu le son de sa voix, et j’en éprouve comme du soulagement. Dans le fond, à ce vilain jeu de l’endurance, c’était plutôt Bibi qui flanchait.

— Un policier français, dit-il.

— Mais pourquoi te tient-il enfermé dans cette maison isolée, il n’a pas le droit ?

— Non, il n’a pas le droit.

Et puis il la boucle de nouveau. La mômaque se tourne vers moi. Pour me donner une contenance, je lui avance un siège. Elle s’assoit.

— Que voulez-vous à mon père ? demande-t-elle.

Je me dis que les brèmes viennent d’être redistribuées. La nouvelle donne est-elle meilleure que la première ? Cela dépendra de la manière dont je jouerai.

Le moment n’est-il pas venu d’écarter un peu le rideau ?

— Nous attendons simplement qu’il nous dise ce qu’il est venu faire à Paris !

Emily égosille :

— Mais moi je peux vous le dire, il…

Je l’interromps :

— Il est agent de la Picture-Vision, ça je le sais.

— Eh bien, alors ?

— Alors rien, mademoiselle Sliffer. Je ne parle pas boulot avec les jeunes filles. Vous avez eu tort de venir ici. Nous vous laissions en dehors de ce problème, mais puisque vous êtes parmi nous, vous allez y rester.

Pour la première fois, je m’adresse à mon prisonnier :

— Même régime que pour vous, Sliffer, la camisole en moins.

Voilà, décision adoptée à l’unanimité, mon colonel. Une saloperie, quand tu choisis de la commettre, il faut y aller carrément, comme lorsque tu arraches un pansement : rrran ! Ensuite, il s’agit de l’accepter. C’est plus long, plus difficile, mais le temps arrive à bout de tout, je te répète, y compris des pires remords.

Bon. Donc j’ai en ma possession le père et la fille. Du coup, quelque chose me dit, en voyant ces deux-là, la manière qu’ils se regardent, que mon affaire est en bonne voie maintenant. Daddy flanchera lorsque la mignonne Emily criera famine ou demandera plus humblement à faire pipi et qu’elle devra se lâcher sous elle. Daddy est père, c’est le défaut de sa cuirasse. Il l’ignorait donc, mister Kaufmann ? Pourtant il semblait chiément rencardé sur le bonhomme.

A présent, je me permets de la gamberge relaxe. Qui a prévenu la gosse de l’endroit où se trouvait son vieux ? Le petit tailleur de Brooklyn m’avait dit que Sliffer était un type très surveillé. Quelqu’un a donc suivi le déroulement du kidnapping. Donc, quelqu’un est là, dans les parages, qui nous observe. Il va falloir aviser.

Je vais ouvrir les volets de la chambre. L’automne est là, jaune et orangé, avec plein de gris par-derrière. La petite voiture d’Emily stationne devant le pavillon. A gauche, à droite, la route est vide. En face, il y a un grand champ qu’un paysan est occupé à « puriner », juché sur un engin jaune et vert. L’odeur âcre me parvient malgré la fenêtre fermée. Dans la chambre, c’est Sliffer qui pue. Il a été contraint « d’aller du corps », comme disait une femme de ménage à Félicie, qui se nourrissait de pruneaux, ayant des réticences pernicieuses de la boyasse. D’ailleurs elle a fini par claquer du crabe, à force de constipation intraitable, Mme Croupion ; une grosse. Ça défèque, en général, les gros. Eh ben, pas elle. Et puis elle est morte de sa mal chiance, au bout du compte.

Et qu’est-ce que ça peut fiche, hein ? Crever de ça ou d’autre chose. Elle le disait elle-même, étant riche en aphorismes : « Quand y faut y aller, faut y aller ! »

Et alors donc, ça pue. Ça pue dehors, ça pue dedans, ça pue jusque dans mon âme. Trop facile d’exécuter des salopiades sous prétexte que ce sont les ordres ! Enchaîne-t-on des gens qu’on ne connaît pas pour les plonger dans le dénuement ?

La raison d’État, dis, fume !

Ils sont silencieux, tous les deux. Le père et la fille. Elle, bon chic bon genre. Tout juste jolie, mais plaisante. Lui, un jules ! Pas du mecton qui se rend à merci.

Je passe dans la salle de bains du pavillon. Sommaire. Appareillage de mauvaise qualité. Du papier résistant à l’humidité sur les murs, dans les tons bleu Air France. Je fais couler un bain : l’eau chaude fonctionne. Et puis quand le bain est tiré, il faut le boire ! Alors je vais rejoindre mes deux « invités », et voilà que je déligote papa.

— Allez vous réparer, monsieur Sliffer, la baignoire est un peu rouillée aux entournures, mais c’est son contenu le plus important.

Il reste un moment pétrifié, archinoué des articulances, le dabe ; puis commence à développer un bras, ensuite une jambe, en retenant des cris de souffrance. Je l’aide à se mettre debout. Il doit s’appuyer à tout ce qui est fixe pour pouvoir se déplacer. En crapotant, il atteint la salle de bains. Lorsqu’il s’y trouve, je reviens délivrer Emily. Elle semble ne pas bien piger.

— On déménage ? demande-t-elle.

— Je vous libère.

— Mon père également ?

— Oui.

Sans doute croit-elle à quelque ruse car elle reste sans expression.

— Vous l’emmènerez bouffer dare-dare, il est resté à la diète pendant les trois jours.

— C’est honteux !

Voilà le remerciement. Mais je ne me fâche pas.

— Je suis d’accord, c’est honteux.

— Vous nous relâchez vraiment ?

— Ça vous étonne ?

— De toute manière, je ne comprends rien à cette histoire.

— Confidence pour confidence, moi non plus, ma poule. Je fais un métier qui a sa grandeur, certes, mais également ses bassesses.

Les joyeux pinsonnets du dimanche se la radinent en concassant l’escalier. Bérurier fredonne les Matelassiers , preuve qu’il en a une petite secouée dans le carburo.

Il paraît et sourcille en apercevant Emily à la place de Sliffer.

Le Rouquin se pointe à son tour et me vote quelques mimiques légèrement plus discrètes, mais marquées de la même incompréhension.

— Mademoiselle est la fille de notre pensionnaire, expliqué-je. Elle est venue chercher son papa, quelqu’un lui ayant donné l’adresse de sa résidence.

— Et il est où est-ce ? demande Béru.

— Il fait une chose qui ne t’est plus arrivée depuis le jour où tu as dû enjamber le parapet d’un pont pour échapper à des poursuivants coriaces : il se baigne.

Sa Majesté grumelle, expectore, en garde pour ravaler et murmure :

— Tu voudraves bien passer dans mon bureau, plize ?

Sur le palier, il se déchaîne :

— Dois-je devrais-je comprendre que les mignons roberts à mam’zelle Miss t’ont dégoupillé l’mental, mec ? Dois-je devrais-je admett’ qu’on s’est farci trois jours à la con pour que ça alle s’terminer par « Bonsoir, m’sieursdames, c’est gentil d’êt’ venus » ? Est-ce qu’m’sieur l’Antonio d’mes fesses sombrerait-il dans la gâtoche, si c’serait un effectif d’vot’ bonté d’m’y dire ? V’là la fifille qui s’jette dans nos gueules de loup, et au lieu d’en tirer partisan, técolle, c’est « Mais comment donc, princesse, v’pouvez ramener vot’ vieux au château, et couvrez-le bien, les nuits sont fraîches ! »

— Ta gueule, coupé-je, c’est tactique.

— Siouplaît ?

— Quelqu’un a affranchi la môme, donc le quelqu’un sait qu’on détient Sliffer ici. Ça risquerait de tourner à la cuvette de gogues, cette histoire. On batifole dans l’illégalité en ce moment, tu sembles l’avoir oublié.

Il rabaisse son caquet d’un cran mais continue ses ergoteries :

— C’pas une raison pour qu’on va rend’ ce pèl’rin à la vie civile, merde ! On pourrait les driver aut’ part, les deux, et voir v’nir.

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