Pancol,Katherine - Les yeux jaunes des crocodiles

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Et puis Josiane était arrivée. L’amour était entré dans sa vie. Mais aujourd’hui, à soixante-quatre ans sonnés, c’était trop tard pour tout recommencer. S’il divorçait, Henriette réclamerait la moitié de sa fortune.

— Et ça, il n’en est pas question, protesta-t-il à haute voix.

— Mais pourquoi, Marcel ? On peut lui faire un beau contrat sans lui donner de participation ou juste une toute petite pour qu’il se sente concerné et n’ait pas envie de filer ailleurs…

— Toute petite, alors.

— Entendu.

— Putain, quelle chaleur ! J’ai les bonbons qui collent au papier. T’irais pas me chercher une petite orangeade glacée…

Elle sortit du lit dans un froufrou de dentelles froissées et de cuisses qui frottent. Elle avait encore grossi. Marcel ne put s’empêcher de sourire. Il aimait les femmes potelées.

Il tira un cigare de son étui posé sur la table de nuit, entreprit de le couper, de le rouler, de le renifler puis de l’allumer. Passa la main sur son crâne chauve. Fit une moue de chaland retors. Il faudrait qu’il se méfie de ce Chaval. Ne pas lui donner trop de pouvoir ni d’importance dans l’entreprise. Il faudrait aussi qu’il vérifie que la petite n’en pinçait pas pour lui… Dame ! À trente-huit ans, elle doit avoir envie de chair fraîche. Et d’une bonne place au premier rang. Toujours cachée, empêchée de légitimité à cause du Cure-dents, c’est pas une vie, pauvre Josiane !

— Je pourrai pas rester ce soir, Choupette. Y a ripaille chez la fille du Cure-dents !

— La pointue ou la ronde ?

— La pointue… Mais la ronde sera là. Avec ses deux filles. Dont une, je te dis pas, ce qu’elle est dégourdie. La façon dont elle me regarde. Tu veux que je te dise : elle me poinçonne, cette gamine. Je l’aime bien, elle est très classe, elle aussi…

— Tu me bassines avec ta classe, Marcel. Si t’étais pas là pour banquer, elles baveraient du râtelier, ces femelles. Elles feraient comme tout le monde, des pipes ou des ménages !

Marcel préféra ne pas engager le fer avec Josiane et lui tapota la croupe.

— Pas grave, poursuivit-elle, j’ai les feuilles de paie à terminer et j’inviterai Paulette à venir regarder un film. T’as raison, fait une de ces chaleurs ! On supporte pas son slip.

Elle lui tendit un verre d’orangeade glacée qu’il but d’un trait puis se grattant le ventre, il émit un rot sonore et éclata de rire.

— Ah, si Henriette me voyait ! Elle en perdrait ses bas.

— Celle-là, m’en parle pas si tu veux que je reste ta petite poule au pot.

— Allez, ma doucette, te fâche pas… Tu sais bien que je la touche plus.

— Manquerait plus que ça ! Que je te trouve au lit avec la rombière !

Elle ne trouvait plus ses mots et manqua s’étouffer d’indignation.

— Cette pouffiasse, cette salope !

Elle savait qu’il aimait l’entendre insulter le Cure-dents. Ça l’excitait quand elle égrenait des injures comme on déroule un vieux chapelet. Il se mit à se tortiller sur le lit pendant qu’elle continuait de sa voix grave et rauque, « cette pimbêche au cul sec, cette duchesse jaune comme un coing, elle se bouche le nez quand elle va aux cabinets, peut-être ? Parce qu’elle a pas de trou entre les jambes, l’immaculée ? Parce qu’elle s’est jamais fait enfiler par un gros braquemart bien aiguisé qui la perce jusqu’aux dents et lui fait sauter les plombages ? ».

Celle-là, il ne l’avait jamais entendue ! Ce fut comme un coup d’épée qui lui transperça les reins, et le projeta en avant, jambes tendues, cou et nuque projetés contre le haut du lit. Il attrapa les barreaux ronds en cuivre entre ses grosses pattes velues, tendit les jambes, tendit le ventre, sentit son sexe se durcir à lui faire mal et, alors qu’elle continuait de plus en plus grasse, de plus en plus ordurière, lâchant les insultes comme on débonde des eaux usées, n’en pouvant plus il l’attrapa, la colla contre lui en jurant qu’il allait la bouffer et la bouffer encore.

Josiane se laissa tomber dans le lit en soupirant de plaisir. Elle l’aimait, son bon gros chien. Elle n’avait jamais vu d’homme aussi généreux ni aussi vigoureux. À son âge ! C’est plusieurs fois par jour qu’il remettait le couvert. Pas le genre à se satisfaire tout seul alors que l’autre compte les pattes de mouches au plafond. Parfois il lui fallait le tempérer. Elle avait peur qu’il lui claque entre les doigts avec son appétit d’ogre enragé.

— Qu’est-ce que je deviendrais si t’étais pas là, mon Marcel ?

— T’en trouverais un autre aussi gros, aussi moche, aussi bête pour te dorloter. T’es un appel à l’amour, ma tourterelle. Ils seraient légion à vouloir te pourlécher.

— Me parle pas comme ça. Ça me rend toute chose ! Je serais si morose si tu partais.

— Mais non… mais non… Allez, viens voir Popaul… Il se languit…

— T’es bien sûr que tu m’as laissé quelque chose si jamais tu…

— Si jamais je claque ? C’est ça, ma tourterelle ? Bien sûr et je peux même t’affirmer que tu seras au premier rang des servis. Je veux que tu te fasses belle, ce jour-là. Que tu alignes tes perles blanches et tes diamants. Que tu me fasses honneur chez le notaire. Qu’ils bisquent tous de rage. Qu’on ne dise pas « c’est à cette traînée qu’il laisse tout ce pognon joli ! ». Au contraire : qu’on s’incline ! Ah, j’aimerais tant être là pour voir la tronche du Cure-dents ! Vous allez pas devenir amies…

Et Josiane, ragaillardie, descendit en ronronnant jusqu’au sexe piqué de poils blancs de son amant qu’elle enfourna avec appétit dans sa bouche de goulue impénitente. Elle n’avait aucun mérite : elle avait appris toute petite ce qui apaisait les hommes et les rendait heureux.

Iris Dupin rentra chez elle, jeta les clés de la voiture et de l’appartement dans la coupelle prévue à cet usage sur le petit guéridon juponné de l’entrée. Puis elle se débarrassa de sa veste, envoya valser chaussures, sacs et gants sur le vaste kilim acheté à Drouot un après-midi d’hiver glauque et froid en compagnie de Bérengère, demanda à Carmen, sa fidèle domestique, de lui apporter un whisky bien tassé avec deux ou trois glaçons et un fond de Perrier et alla se réfugier dans la petite pièce qui lui servait de bureau. Personne n’avait le droit d’y entrer, sauf Carmen, une fois par semaine, pour y faire le ménage.

— Un scotch ? demanda Carmen, les yeux écarquillés. Un scotch en plein après-midi ? Vous êtes malade ? Le ciel vous est tombé sur la tête ?

— C’est tout comme, Carmen, et surtout, surtout pas de questions ! Il faut que je reste seule, réfléchisse et prenne une décision…

Carmen haussa les épaules et marmonna « voilà qu’elle se met à boire toute seule, maintenant. Une femme si bien élevée ».

Dans le petit bureau, Iris se pelotonna sur le divan.

Son regard fit le tour de sa tanière comme si elle cherchait des arguments pour décider d’un prompt repli ou d’un distrait pardon. Car, se dit-elle, en étendant les jambes sur le canapé en velours rouge recouvert d’un châle en cachemire, c’est simple : soit j’affronte Philippe, déclare que la situation est insupportable et je prends la fuite en emmenant mon fils, soit j’attends, je subis, je ronge mon frein en priant pour que cette sale affaire ne prenne pas trop d’ampleur. Si je pars, je donne raison aux langues de vipère, expose Alexandre au scandale, et nuis aux affaires de Philippe, donc aux miennes… De plus, je deviens l’objet d’une pitié malsaine et malveillante.

Si je reste…

Si je reste, je prolonge un malentendu qui dure depuis longtemps. Je prolonge un confort où je me prélasse depuis longtemps aussi.

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