Pancol,Katherine - Les yeux jaunes des crocodiles

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— Pousse-toi, tu prends toute la place. T’as grossi, t’as du gras partout ! dit-elle en lui pinçant la taille.

— Trop de repas d’affaires en ce moment. Les temps sont durs. Faut convaincre, et pour convaincre il faut endormir la méfiance de l’autre, le faire bouffer et picoler et… bouffer et picoler !

— Bon ! Je vais te servir un verre et tu m’écouteras.

— Reste là, Choupette ! Allez… Je t’écoute. Vas-y !

— Alors voilà…

Elle avait rabattu le drap juste en dessous de ses larges seins blancs veinés de violet délicat et Marcel avait du mal à détacher les yeux de ces deux globes qu’il tétait avidement quelques instants auparavant.

— Il faut engager Chaval, lui donner des responsabilités et de l’importance.

— Bruno Chaval ?

— Oui.

— Et pourquoi ? T’es amoureuse de lui ?

Josiane Lambert gloussa de ce rire profond et rauque qui le rendait fou et son menton disparut dans trois colliers de gras autour du cou qui se mirent à trembler comme de la gelée anglaise.

— Mmmm ! Qu’est-ce que j’aime ton cou…, rugit Marcel Grobz en plongeant son nez dans l’un des cercles flasques du col de sa maîtresse. Tu sais ce qu’un vampire dit à la femme dont il vient de sucer le cou…

— Aucune idée, répondit Josiane qui tenait plus que tout à poursuivre son raisonnement et supportait mal qu’il l’interrompît.

— Merci beaucoup.

— Merci beaucoup quoi ?

— Merci beau cou…

— Ah, très drôle ! Très très drôle ! C’est fini les calembours et les histoires vaseuses ? Je peux parler ?

Marcel Grobz prit un air contrit.

— Je le ferai plus, Choupette.

— Donc je te disais…

Et comme son amant replongeait une fois de plus dans un des nombreux plis de son corps voluptueux :

— Marcel, si tu continues je fais la grève. Je t’interdis de me toucher pendant quarante jours, quarante nuits ! Et cette fois-ci je te promets que je tiendrai bon.

La dernière fois, il avait dû, pour rompre la quarantaine, lui offrir un collier de trente et une perles de culture des mers du Sud, avec un fermoir boule pavé de diamants brillantés et une monture en platine. « Avec un certificat, avait exigé Josiane, ce n’est qu’à cette condition que je rendrai les armes et te laisserai poser tes grosses pattes sur moi ! »

Marcel Grobz était fou du corps de Josiane Lambert.

Marcel Grobz était fou du cerveau de Josiane Lambert.

Marcel Grobz était fou du bon sens paysan de Josiane Lambert.

Il consentit donc à l’écouter.

— Il faut engager Chaval sinon il va aller à la concurrence.

— Il n’y a presque plus de concurrents, je les ai tous mangés !

— Détrompe-toi, Marcel. Tu les as estourbis, d’accord, mais ils peuvent se réveiller un beau jour et t’estourbir à leur tour. Surtout si Chaval leur donne un coup de main… Allez… sérieux ! Écoute-moi !

Elle était maintenant tout à fait redressée, le buste ceint d’un drap rose, les sourcils froncés et la mine sérieuse. Elle avait l’air aussi sérieux dans les affaires que dans le plaisir. C’était une femme qui ne trichait jamais.

— C’est très simple : Chaval est un excellent comptable doublé d’un excellent vendeur. Je détesterais te voir un jour en position de rivalité avec un homme qui allie à la perfection ces deux qualités : l’habileté du vendeur et la rigueur financière du comptable. Le premier gagne de l’argent avec les clients et le second le rentabilise au maximum. Or la plupart des gens ne possèdent qu’un seul de ces deux talents…

Marcel Grobz s’était à son tour redressé sur un coude et, attentif, écoutait sa maîtresse.

— Les commerciaux savent vendre, mais maîtrisent rarement les aspects financiers plus subtils de la transaction : le mode de paiement, les échéances, les frais de livraison, les réductions consenties. Toi-même, si je n’étais pas là, tu serais bien en peine de…

— Tu sais très bien que je ne peux plus vivre sans toi, Choupette.

— C’est ce que tu prétends. J’aimerais un peu plus de preuves tangibles.

— C’est parce que je suis un très mauvais comptable.

Josiane eut un sourire qui montrait qu’elle n’était pas dupe de cette dérobade, et reprit son raisonnement.

— Et pourtant, ce sont justement ces faits précis, ces aspects financiers, qui font toute la différence entre une marge à trois chiffres, à deux chiffres ou à zéro chiffre !

Marcel Grobz était maintenant assis, torse nu, la tête appuyée contre les barreaux du lit en cuivre, et il poursuivait seul et tout haut le raisonnement de sa maîtresse.

— Ça voudrait dire, Choupette, qu’avant que Chaval ne comprenne tout ça, avant qu’il ne se dresse contre moi et me menace…

— Engageons-le !

— Et on le met où ?

— À la tête de l’entreprise et, pendant qu’il la fait fructifier, nous, on se diversifie, on développe d’autres lignes… En ce moment, tu n’as plus le temps d’anticiper. Tu n’agis plus, tu réagis. Or, ton vrai talent est de respirer ton temps, de le renifler, de prévoir ce dont les gens vont avoir envie… Nous engageons Chaval, nous le laissons s’échiner sur les épines du présent et nous voguons sur l’écume de demain ! Pas mal, non ?

Marcel Grobz dressa l’oreille. C’était la première fois qu’elle disait « nous » en parlant de l’entreprise. Et elle l’avait dit plusieurs fois de suite. Il s’écarta pour l’observer ; elle s’exprimait, le visage rouge, l’air concentré, et ses sourcils se rejoignaient en un V profond et hérissé de poils blonds. Il se fit la réflexion que cette femme, cette maîtresse idéale qui ne reculait devant aucune gâterie sexuelle et possédait tous les talents, avait, depuis quelques minutes, toutes les ambitions. Ça me change de ma femme qui me fait des pipes avec une paille, et encore à chaque fois qu’on élit un nouveau pape ! J’ai beau lui appuyer sur la nuque, elle y va pas. Josiane, elle, y allait franco. À grands coups de reins, à grands coups de langue, à grands coups de nichons, elle l’envoyait aux anges, lui faisait crier maman, le faisait rebondir de baiser en baiser, le léchait, le caressait, le serrait entre ses cuisses vigoureuses et, lorsque le dernier spasme venait à mourir sur ses lèvres, elle le recueillait doucement entre ses bras, l’apaisait, le ragaillardissait avec une fine analyse de la vie de l’entreprise avant de l’expédier à nouveau au ciel de lit. Quelle femme ! se dit-il. Quelle maîtresse ! Généreuse. Affamée. Douce au plaisir, dure au travail. Blanche, laiteuse, voluptueuse, à se demander où elle planque les os de son squelette !

Josiane travaillait pour lui depuis quinze ans. Elle avait échoué dans son lit peu après s’être fait engager comme secrétaire. Petite femme efflanquée et triste quand elle était entrée dans l’entreprise, elle avait prospéré sous sa férule. Elle possédait, comme seul diplôme, celui d’une école minable où on lui avait appris la dactylographie et l’orthographe – et encore… l’orthographe sans fioriture – et un CV chaotique d’où il ressortait qu’elle ne restait pas longtemps dans un emploi. Marcel avait décidé de lui faire confiance. Il y avait dans cette petite femme qui se tenait devant lui quelque chose de sournois, de buté qui lui plaisait sans qu’il sache pourquoi. Elle était tout en dents et en arêtes. Elle pourrait aussi bien se montrer une alliée qu’une adversaire redoutable. C’est pile ou face, s’était dit Marcel. Il était joueur, il l’engagea. Elle venait du même milieu que lui. La vie l’avait formée à coups de baffes, de brutes qui s’étaient collées contre elle, l’avaient tripotée, enfournée sans qu’elle ait eu le droit de se défendre. Marcel avait vite compris, à la regarder, qu’elle ne demandait, comme lui, qu’à se dépêtrer de ce bourbier. « Mon salaire pleure misère, va falloir lui rendre le sourire », lui avait-elle déclaré neuf mois après avoir débuté. Il avait obtempéré et mieux : il en avait fait une odalisque rusée et avisée, débordante de chair et d’intelligence. Peu à peu elle avait éliminé toutes ses maîtresses, celles qui le consolaient de la triste compagnie conjugale. Il ne le regrettait pas. Il ne s’ennuyait jamais avec Josiane. Ce qu’il regrettait, c’était d’avoir épousé Henriette. Le Cure-dents constipé. La peine-à-jouir mais prompte-à-dépenser, qui pompait allégrement son fric sans jamais rien donner ni de son corps ni de son cœur. Mais qu’est-ce que j’ai été con de l’épouser ! J’ai cru que j’allais m’élever socialement. Tu parles d’un ascenseur ! Elle n’a jamais dépassé le rez-de-chaussée.

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