Pancol,Katherine - Les yeux jaunes des crocodiles
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Ce dernier carré de la vie primitive…
Il n’y a pas d’égalité sexuelle. On n’est pas à égalité puisqu’on redevient sauvage. La femelle en peau de bête sous l’homme en peau de bête. Que disait Joséphine, l’autre jour ? Elle parlait de la devise du mariage au XII e siècle et cela m’a fait frémir. Je l’écoutais sans l’écouter comme d’habitude et, soudain, c’était comme si elle m’envoyait une hache entre les jambes.
Gabor, Gabor…
Sa taille de géant, ses longues jambes, son anglais rauque et violent. Iris, please, listen to me… Iris, I love you, and it’s not for fun, it’s for real, for real, Iris…
Sa manière de dire Iris. Elle entendait Irish…
Sa manière de rouler les r lui donnait envie de rouler sous lui.
« Avec et sous lui. » C’était la devise du mariage au XII e siècle !
Avec et sous Gabor…
Gabor s’étonnait quand je résistais, quand je voulais garder mes atours de femme libérée, il éclatait de son rire d’homme des bois : « Tu veux exclure la force ? La domination ? La capitulation ? Mais c’est ce qui produit l’étincelle entre nous. Pauvre folle, regarde ce que sont devenues ces féministes américaines : des femmes seules. Seules ! Et ça, Iris, c’est la misère de la femme… »
Elle se demandait ce qu’était devenu cet homme. Parfois elle s’endormait en rêvant qu’il venait sonner à sa porte et qu’elle se jetait entre ses bras. Elle envoyait tout valser : les châles en cachemire, les gravures, les dessins, les tableaux. Elle partait avec lui, sur les routes.
Mais alors… deux petits chiffres jumeaux venaient crever la surface de son rêve. Deux crabes rouge vif dont les pinces refermaient en lourds verrous la porte entrebâillée de sa fantaisie : 44. Elle avait quarante-quatre ans.
Son rêve se fracassait. Trop tard, ricanaient les crabes en brandissant leurs pinces-cadenas. Trop tard, se disait-elle. Elle était mariée, elle resterait mariée ! C’est ce qu’elle avait bien l’intention de faire.
Mais il lui faudrait quand même préparer ses arrières. Au cas où son époux s’enflamme et ne prenne la fuite avec ce jeune homme en robe noire ! Il fallait qu’elle y pense.
Avant tout, il était urgent d’attendre.
Elle plongea ses lèvres dans le verre que lui avait apporté Carmen et soupira. Il allait falloir commencer à faire semblant dès ce soir…
Joséphine constata, soulagée, qu’elle n’aurait pas à prendre l’autobus (deux changements) pour aller dîner chez sa sœur : Antoine lui avait laissé la voiture. Cela lui parut bizarre de se glisser derrière le volant. Il y avait un code à taper pour sortir du garage. Ne l’utilisant jamais, elle plongea la main dans son sac à la recherche de l’agenda où elle l’avait noté.
— 2513, souffla Hortense, assise à côté d’elle.
— Merci, chérie…
La veille, Antoine avait appelé ; il avait parlé aux filles. Zoé d’abord, puis Hortense. Après avoir reposé le téléphone, Zoé était entrée dans la chambre de sa mère qui lisait, allongée sur le lit, et s’était glissée contre elle, le pouce dans la bouche, et Nestor, son doudou, calé sous le menton. Elles étaient restées toutes les deux silencieuses un long moment puis Zoé avait soupiré « il y a tellement de choses que je ne comprends pas, maman, la vie, c’est encore plus dur que l’école… ». Joséphine avait eu envie de lui dire qu’elle non plus ne comprenait plus rien à la vie. Mais elle s’était retenue. « Maman, raconte-moi l’histoire de Ma Reine, avait demandé Zoé en se serrant fort contre elle. Tu sais, celle qui n’avait jamais froid, qui n’avait jamais faim, qui n’avait jamais peur, celle qui défendait son royaume contre des hordes de soldats et a été la mère de princes et de princesses. Raconte-moi encore comment elle a épousé deux rois et régné sur deux pays à la fois… » Zoé aimait par-dessus tout l’histoire d’Aliénor d’Aquitaine. « Je commence par le début ? avait demandé Joséphine. – Raconte-moi le premier mariage, dit Zoé, le pouce dans la bouche, raconte-moi le jour où, à quinze ans, elle a épousé Louis VII, le bon roi de France… Raconte-moi en commençant par le bain de thym et de romarin, tu sais, que sa servante fait couler en apportant de grands brocs d’eau brûlante dans la baignoire en bois. Raconte-moi la pâte de froment qu’elle se met sur le visage pour se donner bonne mine et cacher ses petits boutons… Et les herbes fraîches qu’on répand autour de la baignoire pour qu’elle mouille pas le parquet ! Raconte, maman, raconte ! »
Joséphine avait commencé et la magie des mots était descendue dans la chambre comme un conte de Noël : « Ce jour-là, tout Bordeaux était en fête. Sur les quais de la ville, retranché dans le camp de tentes bariolées coiffées d’oriflammes, Louis VII, l’héritier de la Couronne de France, accompagné de ses seigneurs, de ses valets, de ses écuyers, attendait que sa fiancée, Aliénor, ait fini de se préparer dans le château de l’Ombrière. » Elle passa alors aux détails du bain d’Aliénor, aux herbes, aux onguents, aux parfums que lui présentaient ses femmes de chambre et ses dames de compagnie afin qu’elle soit la plus belle femme d’Aquitaine. Quand elle eut donné assez de détails pour enchanter l’imagination de Zoé, Joséphine la sentit peser sur son bras et continua encore quelques minutes. « Nous sommes en juillet 1137 et le soleil colorie les remparts du château. Les fêtes du mariage vont durer plusieurs jours et plusieurs nuits comme le voulait la coutume du temps, et Louis, assis auprès de l’éblouissante jeune fille en robe écarlate aux longues manches fendues et bordées d’hermine blanche, paraissait un roi bien frêle, bien jeune et bien amoureux au milieu des cracheurs de feu, des joueurs de tambour et de tambourin, des montreurs d’ours et des jongleurs, des pages qui servaient le vin et garnissaient les assiettes de viandes rôties qui arrivaient presque froides de la cuisine car, en ce temps-là, les cuisines étaient très loin des salles de festin. Belle et baignée de frais, Aliénor chantonnait le refrain que lui avait appris sa nourrice lors de ses épousailles :
Mon cœur est à vous,
mon corps est à vous.
Quand mon cœur en vous se mit,
Le corps vous donna et promit.
Elle répéta plusieurs fois ces vers comme on dit une prière dans la nuit et se promit de devenir une reine parfaite, une reine juste, bonne et douce pour tous ses sujets. »
Joséphine avait baissé la voix jusqu’à ce qu’elle ne fût plus qu’un murmure et le poids de sa fille, s’alourdissant contre son sein, lui indiqua que l’enfant dormait et qu’elle pouvait se taire sans la réveiller.
Hortense était restée longtemps au téléphone avec son père, puis elle avait raccroché, s’était couchée, avait éteint sans venir l’embrasser. Joséphine avait respecté son besoin de solitude.
— Tu sais comment aller chez Iris ? demanda Hortense en abaissant le pare-soleil pour vérifier l’éclat de ses dents et l’ordonnance de sa coiffure.
— Tu t’es maquillée ? observa Joséphine, apercevant les lèvres brillantes de sa fille.
— Un peu de gloss que m’a donné une copine… Ce n’est pas ce que j’appelle se maquiller. Juste un minimum de politesse envers les autres.
Joséphine ne releva pas l’insolence du propos et préféra se concentrer sur le chemin à prendre. À cette heure-ci, l’avenue du Général-de-Gaulle était encombrée, mais il n’y avait pas d’autre manière de franchir le pont de Courbevoie. Une fois passé le pont, la circulation serait plus fluide. Enfin, elle l’espérait.
— Je propose qu’on ne parle pas du départ de papa ce soir au dîner, dit-elle à ses filles.
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