Pancol,Katherine - Les yeux jaunes des crocodiles
Здесь есть возможность читать онлайн «Pancol,Katherine - Les yeux jaunes des crocodiles» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Les yeux jaunes des crocodiles
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Les yeux jaunes des crocodiles: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les yeux jaunes des crocodiles»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Les yeux jaunes des crocodiles — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les yeux jaunes des crocodiles», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
— C’est cette Natacha ? attaqua-t-elle bille en tête. C’est cette traînée qui t’a fait un enfant ?
— Tout faux ! jubila Marcel. C’est Josiane Lambert. Ma future femme. La mère de mon enfant. Mon amour, mon embellie…
— À soixante-six ans, c’est ridicule.
— Rien n’est ridicule, ma chère Henriette, quand c’est l’amour qui parle…
— L’amour ! Tu appelles l’amour l’intérêt d’une femme pour ton pognon !
— Ah, tu deviens vulgaire, Henriette ! Le naturel revient au galop quand le vernis s’effrite ! Quant au pognon, comme tu dis, ne t’en fais pas, je ne te laisserai pas à poil sur le trottoir où tu ne ferais certainement pas recette. Tu garderas l’appartement, et je te verserai une pension tous les mois, de quoi vivre confortablement jusqu’à la fin de tes jours…
— Une pension ! Je n’ai que faire de ta pension, j’ai droit à la moitié de ta fortune, mon brave Marcel.
— Tu avais droit… Plus maintenant. Tu as signé des papiers. Tu ne t’es pas méfiée, je me laissais tondre depuis si longtemps. Tu es sortie de mes affaires, Henriette. Ta signature ne vaut plus un rond. Tu peux calligraphier tous les rouleaux de papier-chiotte que tu veux, c’est tout ce qu’il te reste comme lot de consolation. Alors tu vas être très gentille, te contenter de la pension confortable que je veux bien t’allouer parce que, sinon, couic, tu n’auras que tes yeux pour pleurer. Va falloir ramoner le conduit lacrymal car il doit être sacrément encrassé.
— Je ne te permets pas de me parler comme ça !
— Tu m’as traité comme ça si longtemps. Tu y mettais les manières, c’est vrai, tu choisissais les mots, tu polissais ton mépris, tu avais reçu une bonne éducation, mais le fonds n’était pas beau. Ça puait le moisi, le mépris, le remugle de rombière aigrie. Aujourd’hui, ma chère, je pète de bonheur et je suis d’humeur prodigue. Profites-en parce que demain, je pourrais me montrer plus chien ! Alors tu vas la boucler. Sinon ça va être la guerre. Et la guerre, je sais la faire, chère Henriette…
Alors comme tous les esprits petits et mesquins Henriette eut un dernier sursaut petit et mesquin. Elle aboya :
— Et Gilles ? Et la voiture ? Je peux les garder ?
— Je crains que non… D’abord parce qu’il ne te porte pas dans son cœur, ensuite parce que je vais en avoir fichtrement besoin pour transporter ma reine et mon petit prince. J’ai peur que tu ne doives réapprendre l’usage de tes guibolles et que tu traînes ton cul dans les transports publics ou les taxis, si tu préfères flamber tes économies ! J’ai mis tout ça au clair avec mes hommes d’affaires. Tu n’as qu’à t’adresser à eux. Ils te liront le nouveau mode d’emploi. Le divorce suivra. Je n’aurai même pas à déménager mes affaires, j’ai déjà emporté ce qui me tenait à cœur, le reste tu peux passer tes nerfs dessus ou le foutre à la poubelle. J’ai un enfant, Henriette ! J’ai un enfant et une femme qui m’aime. J’ai refait ma vie, ça m’a pris du temps pour secouer le joug, mais ça y est ! Tourne, tourne encore à pied. Je sais, par Gilles, que tu fais la toupie depuis un bon moment, alors fais-la jusqu’à ce que tu sois épuisée, que tu aies vidé ton sac de haine et rentre à la maison… Médite sur ton sort ! Apprends la sagesse et la modestie. C’est un beau programme pour une vieillesse amie ! Estime-toi heureuse, je te laisse un toit, une adresse et de quoi bouffer tous les jours que Dieu dans son immense bonté voudra bien t’accorder.
— Tu as bu, Marcel. Tu as bu !
— Ce n’est pas faux. Je célèbre depuis ce matin ! Mais j’ai la tête claire et tu auras beau engager tous les avocats du monde, t’es baisée, ma chère, baisée !
Henriette raccrocha, ulcérée. Elle aperçut la voiture conduite par Gilles tourner au bout de la rue, l’abandonnant à sa solitude nouvelle.
Le jour où le petit Marcel Grobz regagna son logis, le jour où, dans les bras de sa mère, tout emmitouflé de bleu comme le bleu de ses yeux et le bleu des yeux de son père, il pénétra dans l’immeuble cossu qui serait désormais sa résidence, une surprise l’attendait. Un immense dais de percale blanche cousu de fleurs de lis avait été installé à l’entrée de l’immeuble et formait une haie impeccable, majestueuse sous laquelle il passa alors que, dissimulés derrière les plis qui retombaient en vagues neigeuses et jetant des poignées de riz, Ginette, René et tous les employés de la maison Grobz se mirent à chanter à l’unisson « Si j’étais un charpentier et si tu t’appelais Marie, voudrais-tu alors m’épouser et porter notre enfant ? »
Johnny, le grand Johnny Hallyday, n’avait pas pu faire le déplacement mais Ginette, de sa belle voix de choriste, chanta tous les couplets pendant que Josiane versait des larmes sur le bonnet en dentelle de son fils et que Marcel remerciait le ciel de tant de félicité et renseignait les badauds qui se demandaient si c’était un mariage, une naissance ou un enterrement.
— C’est tout à la fois, jubilait Marcel. J’ai une femme, un enfant et j’enterre des années de malheur ; à partir de maintenant je vais faire valser les dragées haut dans le ciel !
— À quoi vous pensez, Joséphine ?
— Je pense que ça va faire six mois que je dors dans vos bras presque tous les après-midi…
— Le temps vous paraît long ?
— Le temps me paraît une plume…
Elle se retourna contre Luca qui, appuyé sur un coude, la regardait et faisait courir un doigt sur son épaule nue. Elle repoussa sa mèche de cheveux et lui donna un baiser.
— Il va falloir que j’y aille, soupira-t-elle, et je ne voudrais jamais partir…
Le temps vole comme une plume, pensa-t-elle plus tard au volant de sa voiture. Je n’ai pas dit ça en l’air. Tout passe si vite. Gary avait eu raison : les vacances terminées, les enfants revenus bronzés comme de petits brugnons de Moustique, la vie avait repris. On n’avait plus reparlé de l’article.
Un jour, elle était allée déjeuner chez Iris. Philippe et Alexandre étaient à Londres. Ils y allaient de plus en plus souvent. Philippe avait-il décidé de vivre là-bas ? Elle l’ignorait. Ils ne se parlaient plus, ils ne se voyaient plus. C’est mieux comme ça, se disait-elle pour se rassurer chaque fois qu’elle pensait à lui. Elles avaient déjeuné toutes les deux dans le bureau d’Iris, servies par Carmen.
— Pourquoi as-tu fait ça, Iris, pourquoi ?
— Je pensais que c’était un jeu. Je voulais qu’on parle de moi… Et j’ai tout foutu en l’air ! Philippe m’évite, il a fallu que j’explique à Alexandre que c’était une mauvaise plaisanterie, il m’a regardée avec tant de dégoût dans les yeux que j’ai fui son regard.
— C’est toi qui as envoyé les photos ?
— Oui.
À quoi bon parler de tout ça ? pensa Iris, lasse. À quoi bon réfléchir là-dessus ? Encore une fois je m’y suis prise comme une maladroite et je me suis fait prendre. Je n’ai jamais été capable de comprendre ce qui se passait en moi, je n’ai pas la force et, si je l’avais, est-ce que ça m’intéresserait vraiment, je ne crois pas. Pas capable de me comprendre, moi, et incapable de comprendre les autres. Je dérive, ils dérivent loin de moi. Je ne sais pas me confier, faire confiance. Je ne trouve jamais personne à qui parler, je n’ai pas de véritable amie. Jusqu’à maintenant ça marchait comme ça. J’avançais sans penser, la vie était facile et douce, un peu écœurante, parfois, mais si facile. Je la jouais à coups de dés et les dés me souriaient. Tout à coup, les dés ne sourient plus. Elle eut un frisson et se replia dans son grand canapé. La vie me fuit et je fuis la vie. Beaucoup de gens sont comme moi, je ne suis pas la seule à tendre la main vers une chose qui se dérobe. Je ne sais même pas mettre de nom sur cette chose-là. Je ne sais pas…
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Les yeux jaunes des crocodiles»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les yeux jaunes des crocodiles» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Les yeux jaunes des crocodiles» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.