Pancol,Katherine - Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi

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— Vas-y, je crains le pire !

Hortense se cala contre les coussins du divan et se prépara à écouter un récit à l’eau de rose et de violette.

— Je me suis dit qu’un soir, j’irais sous ses fenêtres et que… tu vas te moquer…

— Non ! Vas-y !

— Je jetterai des petits cailloux et… Il passera la tête dehors et alors, je dirai tout bas c’est moi, c’est moi et il descendra…

— C’est d’un ridicule !

— Je savais que tu dirais ça…

Joséphine baissa la tête. Hortense se redressa sur un coude.

— Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Tu l’appelles et vous vous donnez rendez-vous… On est au temps d’Internet, du speed dating et du portable ! Plus à celui de Cyrano et de son balcon ! Pour ce que ça lui a porté bonheur à Cyrano ! Je me méfierais, si j’étais toi…

— J’aurai moins peur dans le noir… Et puis s’il ne descend pas, je me dirai que ce n’est pas forcément parce qu’il ne veut pas me parler, mais parce qu’il ne m’a pas vue et je serai moins triste…

— Oh là là ! M’man ! À ton âge ! En être encore là !

— Quand on est amoureux, on est bête à tous les âges…

— C’est pas obligé…

— Regarde Shirley ! Elle qui se croyait si forte, invulnérable… Depuis qu’elle a rencontré Oliver, elle ne sait plus sur quel pied danser. Elle fait un pas en avant, un pas en arrière. Elle m’appelle, me raconte. Elle est morte de peur à l’idée qu’il parte, morte de peur à l’idée qu’il reste… Elle ne sait plus comment elle s’appelle, elle mange des bonbons et se tape des milk-shakes géants ! On est toutes pareilles, Hortense, même toi ! Tu ne le sais pas ou, plutôt, tu fais semblant de l’ignorer. Mais tu verras… Un jour, tu auras le cœur qui dansera dans tous les sens et tu ne pourras te confier à personne tellement tu auras honte !

— Jamais ! Jamais ! s’écria Hortense. J’ai horreur de ces femmes tremblotantes et soumises. Moi, je veux réussir d’abord, on verra pour l’amour ensuite…

— Mais tu réussis, mon amour, tu ne fais que ça… Tu as à peine vingt ans et tu viens de signer le contrat du siècle !

— N’exagère pas ! C’est juste Banana Republic ! Je vise bien plus haut !

— Mais c’est déjà très bien ! Tu te rends compte que tu vas gagner en une semaine plus que moi en un mois après des années et des années d’études ! Que tu vas pouvoir vivre de ce que tu aimes, de ta passion ! C’est le rêve de tout le monde et tu le réalises à vingt ans !

— Oui… peut-être… Si on se place de ton point de vue, tu as raison… mais je veux encore plus ! Et je l’aurai !

— Ne fais pas comme Shirley. Elle a voulu ignorer l’amour et il lui tombe dessus d’un seul coup. Laisse de la place aux sentiments. Tu apprendras que c’est beau de trembler pour un homme, de penser à lui, d’avoir les jambes qui se plient et les mains moites…

— Beurk ! Beurk ! File-moi du déodorant ! Dis m’man, t’es sûre que t’es ma mère ? Parfois, je me le demande vraiment…

— S’il y a bien une chose dont je ne doute pas, ma chérie, c’est bien celle-là !

— Va falloir que je me fasse une raison…

Joséphine la regardait et pensait et pourtant, c’est bien ma fille. Je l’aime, j’aime qu’elle soit différente de moi, j’apprends de sa hardiesse, j’apprends de son audace, de sa ténacité, de sa fureur à vivre… Et je sais que, tout au fond d’elle, il y a un cœur qui bat mais qu’elle ne veut pas l’entendre. Elle lui tendit la main et dit :

— Je t’aime, ma chérie, je t’aime de tout mon cœur. Et le fait de t’aimer me remplit de joie et de force. J'ai beaucoup appris grâce à toi et j’ai beaucoup appris de nos différences…

Hortense lui jeta un coussin au visage et déclara :

— Moi aussi, je t’aime maman et ça suffit comme ça !

Une voiture attendait Hortense à l’aéroport JFK à New York.

Un homme avec une casquette qui portait un écriteau sur lequel était écrit : « Miss Hortense Cortès. Banana Republic. »

Hortense l’aperçut et se dit c’est pas trop tôt, ce voyage a été un enfer… La prochaine fois, j’exige une place en première classe. Que dis-je une place ? Un rang entier…

Elle était arrivée deux heures en avance à Roissy. Avait dû subir une fouille au corps et l’examen minutieux de tous ses bagages. Ôter ses chaussures, sa dizaine de colliers, sa vingtaine de bracelets, ses créoles, son iPod. Et mon rouge à lèvres, je l’essuie ? avait-elle demandé, exaspérée, à l’homme qui la fouillait. Il avait redoublé de zèle. Elle avait failli manquer son avion.

Avait juste eu le temps d’embarquer sans passer par les boutiques duty-free où elle comptait faire provision de parfum Hermès, Serge Lutens, de poudre Shiseido en boîtier bleu. Avait pété la lanière de ses sandales roses et était entrée dans la carlingue en boitillant.

L’avion était rempli d’enfants qui hurlaient et se poursuivaient dans les allées. Elle étendit une jambe pour en faire tomber un et il chuta dans une cascade de cris et de larmes. Il se releva, le nez et la bouche ensanglantés, et la pointa du doigt. La mère s’en prit à elle et l’accusa d’avoir voulu tuer son enfant, la chair de sa chair. L’enfant hurlait Messante ! Messante ! Elle lui tira la langue, il lui planta ses griffes dans le visage et elle saigna. Elle se rua sur lui, lui flanqua une claque. Une hôtesse dut les séparer… et désinfecta la plaie.

Les plateaux-repas sortaient du congélateur, glacés. Elle demanda un pic à glace pour couper sa viande. Il y eut des trous d’air et elle reçut un sac de golf sur la tête. L’homme assis à côté d’elle eut un malaise et vomit son cabillaud froid. Il fallut qu’elle se déplace et elle se retrouva assise à côté d’un mormon qui voyageait avec ses trois femmes et ses sept enfants ! Une petite fille la dévisageait et demandait tu as combien de mamans, toi ? parce que moi, j’en ai trois et c’est drôlement bien ! Et tu as combien de frères et de sœurs, toi ? Parce que moi, j’en ai six et on en attend deux pour Noël ! Le prophète a dit qu’il fallait se reproduire pour peupler la terre et la rendre meilleure… Et tu fais quoi, toi, pour peupler la terre et la rendre meilleure ? Moi, je viens juste d’égorger ma seule mère et ma seule sœur parce que j’aime pas les filles qui posent des questions et qu’elles n’arrêtaient pas de me bassiner avec les leurs ! La petite fille avait éclaté en sanglots. Il avait encore fallu qu’elle change de place !

Elle avait fini le voyage dans un siège, près des toilettes, à recevoir des coups de coude des gens qui faisaient la queue et à renifler les remugles des cabinets.

Une heure de queue pour passer la douane avec une sorte d’adjudant qui aboyait des ordres…

Une heure d’attente pour récupérer ses bagages…

Et le sourcil pointilleux du douanier américain qui lui demandait ce qu’elle comptait faire de toutes ses valises.

— Des confettis ! Je lance une mode !

Please, miss… Be serious !

— Sérieusement ? Je suis l’agent de Ben Laden et je transporte des armes…

Cela ne le fit pas rire du tout et il l’emmena dans un box à part pour l’interroger sur ses activités en compagnie de deux collègues patibulaires qui la collèrent au mur. Il fallut qu’elle donne le nom de Frank Cook. Ce dernier dut parlementer pendant une demi-heure avec les patibulaires avant qu’ils ne la relâchent. Elle apprit qu’en Amérique, on ne plaisantait pas avec les forces de l’ordre et se le tint pour dit.

Aussi fut-elle soulagée de se savoir attendue et enfin traitée comme elle le méritait en apercevant le chauffeur envoyé par Frank Cook et son écriteau.

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