Pancol,Katherine - Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi

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Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi: краткое содержание, описание и аннотация

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L’exemple devait être mal choisi parce que Sally se rembrunit.

— Oh ! Je vois, dit-elle, tu te trouves supérieure à moi… Les gens aiment toujours trouver quelqu’un avec qui se comparer pour se trouver supérieur… Ça les rassure, ça leur donne de l’importance.

Hortense renonça à se justifier et reprit ses crayons de couleur.

Il y avait Hiroshi, un Japonais qui souffrait de la chaleur. Il passait son temps libre à prendre des douches. Il ne supportait pas la moindre odeur corporelle. Il s’épilait le torse et les épaules et demanda à Hortense ce qu’elle pensait de sa pilosité et de sa propreté. Hortense déclara qu’elle aimait bien que les hommes aient une petite odeur corporelle. Une petite odeur bien personnelle afin que, lorsque tu plonges le nez dans leur cou avec les yeux fermés, tu saches tout de suite à qui tu as affaire. Et comme il la regardait, dégoûté, elle ajouta une petite odeur bien propre.

Il détourna la tête.

Paul, un Belge albinos, qui mangeait tout le temps et faisait un bruit de broyeur… Son bureau était couvert de miettes de thon, de bacon, de rondelles de tomate et de concombre. Il avait toujours à portée de main un énorme pot de pop-corn et y plongeait les mains comme s’il allait se les laver. Il se coupait les doigts avec son cutter et s’essuyait le front ensuite, ce qui lui faisait de larges traces rouges sur le visage…

Elle décida de garder ses distances.

Sylvana, une Roumaine aux longs cheveux noirs et brillants, qu’ils appelaient Pocahontas. Elle n’aimait que les hommes vieux, très vieux et gentils, très gentils. Qui tu préfères entre Robert Redford et Clint Eastwood ? elle demandait en dessinant un tee-shirt avec des perles. Aucun des deux ! disait Hortense. Moi, reprenait Sylvana, mon homme idéal, c’était Lincoln, mais il est mort…

— Si on parle de morts, interrompait Sally, alors je choisis Garbo…

Julian, un grand brun ténébreux qui écrivait des livres. Il hésitait entre dessiner et écrire et voulut à tout prix qu’Hortense lise ses nouvelles.

— Tu as déjà couché avec un écrivain ? il disait un suçant le bout de son crayon.

— Je déteste les gens curieux…

— Eh bien ! Tu devrais coucher avec moi, parce que quand je serai célèbre, tu pourras te vanter de m’avoir connu et peut-être même d’avoir inspiré un de mes récits… Tu pourras même dire que tu as été ma muse !

— Tu as déjà été publié ? demandait Hortense.

— Une fois… dans une revue littéraire…

— Et ça t’a rapporté de l’argent ?

— Oui. Un peu… Mais pas de quoi vivre… c’est pour ça que je dessine.

— Moi, je ne sors qu’avec des hommes qui ont du succès, disait Hortense pour mettre un point final à ses questions. Alors oublie-moi !

— Comme tu veux…

Le lendemain, il revenait à la charge :

— Tu as un ami, toi ? Un ami de cœur…

Hortense répéta qu’elle détestait qu’on lui pose des questions personnelles. C’était comme si on glissait une main dans sa culotte. Elle se cabrait et refusait de répondre.

— Tu veux rester indépendante et libre ? disait Julian en taillant son crayon.

— Oui…

— Mais un jour, n’empêche, un jour tu sauras…

— Je saurai quoi ?

— Un jour, tu trouveras le garçon à qui tu auras envie d’appartenir…

— Conneries ! disait Hortense.

— Non. Tu trouveras l’endroit, les choses et le garçon… Tout viendra ensemble. Et tu te diras, c’est là, ma place. Parce que tout se mettra dans le bon ordre et qu’il y aura une petite voix en toi qui te le dira…

— Tu l’as trouvée, toi, la fille à qui tu veux appartenir ?

— Non, mais je sais qu’un jour ce sera comme une évidence. Et ce jour-là aussi, je saurai si je veux écrire ou dessiner…

Quand elle en avait marre de toutes ces questions, qu’elle voulait juste entendre le silence dans sa tête et le bruit de New York, elle allait manger un hamburger chez PJ Clarke’s. Ça la calmait immédiatement. Elle avait le sentiment que rien de mauvais ne pourrait lui arriver. Et elle avait le sentiment aussi de vraiment appartenir à la ville. C’était un établissement classe. Les serveurs portaient de longs tabliers blancs, des nœuds papillons, ils l’appelaient Honey ! , lui déposaient son panier de frites en disant Enjoy et ajoutaient, sur le côté, une portion d’épinards à la crème. Elle écoutait les vieux disques du juke-box et se vidait la tête de toutes les questions qui l’embarrassaient.

Zoé l’appelait.

— Alors, tu as vu Gary ?

— Pas encore… J’ai du boulot par-dessus la tête !

— Menteuse ! T’as peur !

— Non, j’ai pas peur…

— Si. T’as peur sinon tu l’aurais vu tout naturellement… Tu connais son adresse, tu serais allée traîner sous ses fenêtres et tu aurais appuyé sur le bouton. Il a dû mettre son nom sur le bouton. Gary Ward. Eh bien ! tu appuies sur Gary Ward et le tour est joué…

— Arrête Zoé !

— C’est que t’as peur… Tu fais ta terroriste, mais tu meurs de trouille !

— Tu n’as rien d’autre à faire que de me harceler au téléphone ?

— On s’en fiche, c’est gratuit ! Et puis je suis toute seule… Mes copines sont en vacances et je m’ennuie…

— Tu ne pars pas ?

— Je pars en août. Je vais chez Emma à Étretat. Et je verrai Gaétan parce qu’il y sera aussi ! Et toc ! J’ai pas peur, moi !

Nicholas demandait :

— Alors t’as trouvé ?

— J’ai trouvé quoi ?

— L’idée de génie qui va faire que tu te détaches du lot… Qu’on te donne un bureau rien qu’à toi pour que tu travailles dans le calme…

— Ça n’existe pas, ce truc-là ! C’est que dans les films !

— C’est que tu n’as pas encore trouvé LE truc !

— Arrête de me mettre la pression ou je ne vais jamais trouver ! Et puis ici, y a pas de bureau pour les génies. On est tous ensemble et on travaille en jacassant. Ils arrêtent pas de jacasser, d’ailleurs. Ça me gonfle !

— Je te fais confiance, sweetie . Londres s’ennuie de toi…

Elle ne s’ennuyait pas de Londres.

Elle aimait tout ici. Le chemin qu’elle faisait le matin pour aller au bureau. Le taxi jaune qu’elle prenait quand il faisait trop chaud et qu’elle dégoulinait de sueur au feu rouge en tâtant le bitume mou du bout de sa ballerine Repetto. Le Chrysler Building, le Citycorp, les cahutes qui vendaient des hot-dogs et des fruits au coin des rues, les joueurs de saxo qui réclamaient des pièces en se tordant sur les touches, les colporteurs qui vendaient des sacs Chanel ou Gucci à cinquante dollars, les Pakistanais qui étendaient sur le trottoir de longs foulards multicolores et les repliaient en vitesse dès que les flics arrivaient.

Et même l’eau chaude noire qui se prétendait café et n’avait que le goût d’eau chaude…

Dans le grand bureau sur la 42 e Rue, elle mâchait en silence ses mèches de cheveux et dessinait.

Elle avait apporté ses carnets de croquis de Paris. Avait préparé des tenues, des petits tailleurs, des robes noires étroites, des pulls courts trapèze qui dénudent le nombril et des pulls longs trapèze pour celles qui ne veulent pas montrer leur nombril. Frank Cook se penchait sur ses dessins. Pour chaque tenue, on fera deux versions, expliquait Hortense, une version pour femme liane et une version pour femme pas liane !

Il fronçait les sourcils et disait développez ! développez !

— Comme ça, quand la femme pas liane verra le modèle pour femme liane, elle achètera les deux et se mettra au régime ! Les femmes adorent faire des régimes et s’imaginer minces quand elles sont rondes…

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