Pancol,Katherine - Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi

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Frank approuvait et c’était parti.

Des idées, elle en avait tout le temps…

Il lui suffisait de marcher dans les rues de New York, d’entendre les sirènes des ambulances, les cris des coursiers à vélo qui fonçaient sur elle, d’observer les bus en tôle argentée, les drapeaux qui flottaient sur les hôtels et les musées, les parcmètres arrondis, les façades des buildings en verre. Il y avait dans cette ville une énergie qui sortait de la terre, s’ancrait dans les pieds, remontait dans les reins, remontait jusqu’à la tête et finissait en un geyser d’idées.

Elle se disait qu’elle ne pourrait plus jamais partir…

New York était sa ville.

Elle repensait à ce que disait Julian un jour, tu trouveras l’endroit, les choses et le garçon… Tout viendra ensemble. Et tu te diras, c’est là, ma place.

Alors elle posait son crayon et pensait à Gary.

Un soir, elle embrassa un garçon. Il s’appelait José. C’était un merveilleux mélange de peau mate et d’yeux verts brillants. Il portait des costumes en lin blanc et marchait en gardant les mains dans ses poches et en roulant des hanches.

— Tu ne marches pas, lui dit Hortense, tu danses la rumba !

Il venait de Porto Rico et voulait devenir acteur. Il racontait comment les femmes dans son île faisaient des efforts pour se mettre sur leur trente-et-un, aussi bien les vieilles que les jeunes, les pauvres que les jolies, il ajouta en lui prenant la main que les enfants portaient des rubans de couleur dans leurs cheveux, qu’ils dansaient dans la rue et que cela faisait des arcs-en-ciel si on les aspergeait d’eau.

Cela donna une idée de lunettes à Hortense et elle lui en fut reconnaissante.

Ils avaient dîné sur Broadway et remontaient la 7 e Avenue.

Il lui parla encore de son île et de Barceloneta où vivait sa famille. Elle aima les O et les A dans sa bouche et les syllabes qui s’enfilaient dans sa gorge. Elle eut envie de danser et ils allèrent danser.

Il la raccompagna à pied chez elle. Elle lui proposa de monter voir les gratte-ciel.

Elle n’aima pas sentir son nez pointu contre sa bouche. Elle le mit à la porte. Et alla se coucher sans se démaquiller. Elle n’aimait pas ça, mais elle était fatiguée.

Au petit matin, Zoé l’appela et demanda :

— Alors, alors… ? T’as vu Gary ?

— Alors, rien du tout ! Tu m’embêtes !

— Nananère ! Tu as peur ! Tu as peur ! Ma sœur intrépide recule devant un garçon qui joue du piano et parle aux écureuils…

Elle lui raccrocha au nez.

Elle se démaquilla avec un reste de lait Mustela qu’avait laissé une précédente occupante. Alluma une bougie parfumée trouvée sur une étagère. Ouvrit la porte du frigidaire et se retrouva nez à nez avec la petite Indienne du beurre Land O’ Lakes .

— Qu’est-ce que tu penses de tout ça, toi ?

La petite Indienne souriait, mais ne répondit pas.

Le lendemain, elle dessina une paire de lunettes psychédéliques et les baptisa « Barcelonita ».

Un soir, Zoé téléphona et dit :

— Du Guesclin a vomi, je fais quoi ?

— Tu demandes à maman. Je suis pas vétérinaire… Tu devrais dormir à cette heure !

— Maman est pas là… Elle est partie pour Londres, il y a deux jours. Elle m’a dit qu’elle partait jeter des petits cailloux… Tu trouves pas qu’elle est bizarre depuis quelque temps ?

— Tu es toute seule à la maison ?

— Non, y a Shirley… Mais elle est sortie. Elle est venue passer une semaine à Paris avec Oliver. Et, quand maman est partie pour Londres, elle est restée pour me garder, maman ne voulait pas me laisser toute seule…

— Ah ! Shirley est là…

— Oui, et elle est toute contente parce que Gary l’a appelée… Ça faisait des mois qu’ils se parlaient plus, il paraît ! Alors elle voit la vie en rose. Elle est rigolote ! On mange des pizzas et des glaces !

— Shirley te fait manger des pizzas et des glaces ?

— Elle est en pleine lévitation, je te dis… Elle a dit à Gary que tu étais à New York ! Il va falloir que tu l’appelles. Parce que sinon, Hortense, ça va être terrible, il va croire que tu ne l’aimes pas…

— Tu peux lâcher la corde, Zoétounette ? T’es fatigante, tu sais…

— C’est que moi, j’aimerais bien que vous soyez ensemble… Y aurait Gaétan et Zoé, et Gary et Hortense. T’as vu nos deux amoureux, ils ont un prénom qui commencent par un G… C’est pas un signe, ça ?

— Arrête ! Arrête ! Ou je te saute à la gorge !

— Tu peux pas ! Tu peux pas ! Et je peux dire n’importe quoi ! Dis, Hortense, tu crois qu’elle est partie jeter des cailloux à Philippe, maman ?

Le lendemain, quand Hortense arriva au bureau, Frank Cook l’attendait. Il lui demanda de le suivre. Il voulait faire le tour des magasins Banana Republic avec elle. Qu’elle lui donne son avis sur les vitrines, la disposition des articles, l’ambiance dans les magasins. Hortense le suivit et monta avec lui dans la grande limousine climatisée.

— J’y connais rien, vous savez…

— Peut-être, mais vous avez du flair et des idées… J’ai besoin d’un œil extérieur. Vous avez travaillé pour Harrods. Je me suis renseigné, vos vitrines étaient fabuleuses, vous aviez proposé et illustré un concept, le détail, je voudrais que vous fassiez la même chose…

— J’avais eu tout le temps pour réfléchir, vous me prenez un peu de court…

— Je ne vous demande pas un rapport, mais vos impressions à vif…

Ils firent le tour des boutiques. Hortense lui donna son avis.

Il l’emmena prendre un café, l’écouta. Puis la reconduisit au bureau.

— Alors ? Alors ? demanda Sylvana, il t’a dit quoi ?

— Rien. Il ne m’a rien dit du tout. Il a écouté. On a été partout, j’ai dit exactement ce que je pensais… Elles sont mortes, ces boutiques ! Il n’y a pas de vie, pas de mouvement, on a l’impression d’entrer dans un musée. Les vendeuses sont en cire et si convenables. On a peur de les déranger. Les vêtements pendent sur des cintres, les tee-shirts et les pulls bien rangés, les vestes bien alignées… Il faut mettre de la vie là-dedans, donner aux gens la fringale de tout acheter, leur proposer des tenues toutes faites avec juste ce qu’il faut de folie pour les faire rêver. Les Américaines adorent qu’on les habille de pied en cap… En Europe, chaque fille se crée son look, ici, chaque fille veut choisir un uniforme pour ressembler à sa copine ou à sa chef. En Europe, tu veux te distinguer, ici tu veux ressembler…

— Toi, alors ! dit Sylvana. Et tu les trouves où toutes ces idées ?

— Je ne sais pas, mais ce que je sais, c’est que je vais augmenter mes prix… Ça vaut de l’or ce que je lui ai dit, ce matin…

Un dimanche matin, elle alla se promener à Central Park.

Il faisait beau. Les pelouses étaient jonchées de gens allongés sur des couvertures. Ils téléphonaient, mangeaient des pastèques, jouaient à des jeux sur leurs ordinateurs portables. Les amoureux se tournaient le dos. Des filles se limaient les ongles en racontant leurs histoires de bureau, une autre plus loin avait retroussé son jean et se peignait les ongles des pieds en faisant des abdominaux.

Des enfants jouaient au ballon…

D’autres au base-ball…

L’un d’eux portait un tee-shirt où était écrit « Parents à vendre, état usagé ».

Hortense aperçut des joueurs de boules habillés tout en blanc. Ils jetaient de larges boules en bois sombre sur un gazon immaculé et parlaient à voix basse, abrités sous leurs chapeaux blancs. Ils avaient une manière élégante de se baisser pour ramasser les boules et les lançaient d’un geste las comme s’il n’y avait pas d’enjeu ni de compétition.

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