Pancol,Katherine - Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi

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Elle demanda au type à casquette de prendre une photo d’elle devant la limousine et l’envoya à sa mère pour la rassurer.

Allongée sur la banquette arrière, elle regardait défiler la banlieue de New York et se disait que c’était comme toutes les banlieues. Des nœuds d’autoroutes en béton gris, des petites maisons, des petits jardins pelés, des terrains de base-ball entourés de grillages, des haies mitées, des types qui traînaient, des publicités géantes pour des tampons hygiéniques et des boissons gazeuses. Il faisait un froid glacial dans la limousine et elle comprit ce que voulait dire « air conditionné ». Elle demanda au chauffeur s’il était au courant du réchauffement de la planète et des économies qu’il serait judicieux de faire. Il la regarda dans le rétroviseur et lui demanda d’épeler tous ces mots compliqués.

Ils prirent le Lincoln Tunnel et arrivèrent à Manhattan.

La première image qu’elle eut de la ville fut celle d’un gamin noir, assis sur le trottoir, recroquevillé à l’ombre d’un arbre. Il enserrait ses jambes maigres qui dépassaient d’un short beige et grelottait de chaud.

Elle chantonna New York ! New York ! et enchaîna sans s’en apercevoir Gary ! Gary ! S’arrêta, abasourdie. Qu’est-ce que j’ai dit ? Et se reprit. Je ne vais certainement pas me précipiter chez lui ! J’attendrai, j’attendrai que ce soit mon heure… Et je n’irai pas traîner sous ses fenêtres comme ma mère sous celles de Philippe…

Sûrement pas !

La limousine avait emprunté les quais et remontait le long de l’Hudson River.

Hortense essayait de deviner la ville à travers les vitres teintées et sut tout de suite qu’elle l’aimerait. Elle entendait des coups de klaxon furieux, suivait la cime des gratte-ciel qui tranchait sur le ciel bleu, apercevait un bateau de guerre à quai, des entrepôts abandonnés, des grues et les feux rouges qui se balançaient aux intersections. La limousine semblait fendre la houle de la route et rebondissait dans les cahots de la chaussée.

Enfin le chauffeur s’arrêta devant un immeuble avec une entrée majestueuse. Un large dais blanc s’avançait dans la rue. Il lui fit signe d’entrer, il se chargerait de porter ses valises.

Un doorman en uniforme bleu se tenait derrière un long comptoir en bois blanc.

Il se présenta. José Luis. Elle se présenta. Hortense.

Nice to meet you , Hortense

Nice to meet you, José Luis…

Elle eut l’impression de faire partie de la ville.

Il lui indiqua le numéro et l’étage de son appartement et lui tendit un jeu de clés.

Elle aima tout de suite l’appartement. Grand, clair, moderne. Au quatorzième étage. Un immense salon-salle à manger, une cuisine étroite qui avait un air de laboratoire et deux vastes chambres avec chacune une salle de bains.

Frank Cook savait traiter les gens avec lesquels il travaillait.

Un mobilier d’hôtel de luxe. Long canapé beige, fauteuils beiges, une table ronde en verre et quatre chaises rouges recouverte d’un Skaï brillant. Les murs étaient blancs, ornés de gravures représentant le débarquement des Pilgrim Fathers sur la côte Est, la construction de la première ville, Plymouth, des scènes de travaux aux champs, de prières, de repas pris ensemble. Ils n’avaient pas l’air de plaisanter, les Pilgrim Fathers. C’était pour la plupart de longs vieillards à barbe blanche, à la mine sévère.

Un appartement de luxe, avec vue sur le parc et une tripotée de gratte-ciel à l’horizon. Elle se sentit princesse des villes, prima ballerina , Coco Chanel et eut envie de sortir ses crayons, ses blocs, ses couleurs et de se mettre à travailler. Tout de suite.

Un message l’attendait sur la table ronde en verre : « Espère que vous avez fait bon voyage. Passerai vous prendre vers sept heures et nous irons dîner… »

Parfait, se dit-elle. Le temps de défaire mes bagages, de prendre une douche et de me faire un café. Elle n’était pas fatiguée, elle était terriblement excitée et ne tenait pas en place.

Elle ouvrit le frigidaire et trouva un pot de peanut butter , une bouteille de jus d’orange, du pain de mie en sachet, deux citrons et du beurre Land O’ Lakes en plaquette avec une petite Indienne qui souriait sur l’emballage. La petite Indienne se détachait sur une prairie verte, verte et un lac bleu, bleu. Elle avait l’air amical et doux. Deux grands yeux noirs, une plume sur la tête, deux tresses noires, un bandeau turquoise et une robe de squaw tirée à quatre épingles. Hortense lui cligna de l’œil et dit Nice to meet you , petite Indienne ! Elle avait envie de dire des bêtises. Elle alluma la télé. C’était l’heure des informations locales. Les journalistes parlaient à toute allure et elle ne comprenait rien. Elle écouta le journal en entier. C’était un drôle d’accent, l’accent américain. Un accent nasillard qui trouait les tympans. Elle eut envie de leur arracher les végétations et éteignit la télévision.

Frank Cook vint la chercher à sept heures sonnantes.

Il lui demanda si elle avait besoin de quelque chose.

— Un énorme hamburger et un Coca ! répondit-elle en le regardant droit dans les yeux.

Il l’emmena chez PJ Clarke’s à l’angle de la 3 e Avenue et de la 55 e Rue. Le plus vieux bar de New York, un immeuble d’un étage en briques rouges construit en 1898, les meilleurs chilis et des hamburgers moelleux servis dans des petits paniers avec des frites qui débordaient et des cercles d’oignons frits qui avaient le goût de bonbons. On y jouait des vieux disques dans un vieux juke-box. Les filles arboraient des brushings blonds et des dents blanches, les hommes buvaient de hautes bières en retroussant leurs manches. Les nappes étaient en vichy rouge et blanc, les serviettes aussi, des abat-jour rouges répandaient une lumière douce.

Elle décida que ce serait sa cantine.

Elle commençait tous les matins à dix heures pile.

Frank Cook lui avait montré sa place dans le grand bureau paysager. Une grande table à dessin contre la fenêtre, des règles, des crayons, une équerre, un compas, des gommes, des feutres de couleur, des peintures pour aquarelles, de la gouache, des feuilles blanches épaisses, des blocs quadrillés. Ils étaient une dizaine à dessiner des modèles qui partiraient pour l’atelier et se retrouveraient sur les portants des magasins. Elle n’avait aucune autre contrainte que de trouver des tenues qui feraient le succès de la ligne.

— Lâchez-vous, dessinez, inventez… Je ferai le tri ! lui dit-il, après l’avoir présentée aux autres filles et garçons qui, comme elle, tiraient des traits et posaient des couleurs.

Il y avait Sally, une gentille lesbienne, qui la mangeait des yeux et dessinait des accessoires. Elle lui proposa, le premier jour, de venir déjeuner avec elle. Puis de lui faire ses courses et son ménage. Hortense lui répondit très gentiment qu’elle n’aimait pas les femmes ou plutôt précisa-t-elle, en apercevant une ombre dans le regard bleu de Sally, je n’aime pas dormir avec une femme, je ne saurais pas quoi faire de son corps, de quel côté le prendre ! Mais je ferai tout ! répondit Sally, tu verras, je te ferai changer d’avis. Elle la remercia très poliment et ajouta que ça ne changerait rien entre elles, qu’elles pourraient toujours déjeuner ensemble.

— Je n’ai rien contre les lesbiennes, ajouta-t-elle pour atténuer son refus. Et je trouve que les gens devraient pouvoir épouser des hommes ou des femmes comme ça leur chante. L’amour devrait tout permettre. Et si jamais quelqu’un tombe amoureux d’un chat de gouttière eh bien ! Il devrait pouvoir l’épouser… Moi, ça ne me gênerait pas du tout.

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