Pancol,Katherine - Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi

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— Je pensais à Henriette. Ne lui dis surtout pas que tu m’as vue…

— Je te le promets !

Il posa ses coudes sur la table, la contempla, secoua la tête.

— Si on m’avait dit, il y a trois mois, que je serais riche et que je retrouverais la femme que j’aime !

— La chance sourit toujours aux audacieux…

— Tu fais quoi, ce soir ? On pourrait…

— Oh ! c’est dommage ! J’ai promis à ma mère et à ma sœur de dîner avec elles, je les ai à peine vues depuis que je suis rentrée de Londres… Mais un autre jour, d’accord ?

Elle lui prit la main avec la tendresse d’une femme reconnaissante prête à payer sa dette. Il répondit, magnanime :

— Ça va pour ce soir… Mais j’exige toutes tes soirées jusqu’à ton départ ! Et tiens… je pourrais aller te voir à New York, hein ? Ce serait pas formidable, ça ? On monterait au sommet du Rockefeller Center, on descendrait la 5 e Avenue, on logerait dans un palace…

— J’en rêve, Bruno ! dit Hortense en lui caressant doucement les phalanges.

Et que le cul te pèle, pauvre imbécile ! pensa-t-elle.

Le soir même, Hortense dînait chez Josiane et Marcel.

Marcel était rentré de bonne heure du bureau. Il avait pris un bain en écoutant Luis Mariano, avait chanté les premières notes de Mexico, Mééééxiiiiicoooo, enfilé une robe de chambre à revers de velours parme, versé de l’eau de toilette sur son poitrail roux et s’était attablé, heureux, à l’idée d’une soirée tranquille, paisible où il dégusterait des rognons de veau au cognac préparés par Josiane et fumerait un bon cigare en caressant des yeux sa femme et son fils… C’était le moment de la journée qu’il préférait et c’était devenu un moment rare.

Il se mit à table en se grattant le ventre, déclara qu’il mangerait un cheval harnaché et sauça les rognons avec son pain.

Le soleil déclinait sur le parc Monceau et on entendait au loin le son limpide d’une flûte qui coulait à travers un silence surprenant comme si la vie s’était arrêtée. Il oubliait l’heure, il oubliait sa journée, il oubliait tous ses soucis. C’est l’été, se disait Marcel, je vais pouvoir lever le pied, sortir en bedaine avec ma Choupette, lui pousser la chansonnette au lit, chasser le brouillard dans ma tête…

Josiane rangeait les assiettes. Junior réclamait une glace aux marrons. Et des macarons…

Marcel ouvrit sa boîte à cigares. En choisit un. Le respira. Le roula entre ses doigts. Rota. S’excusa auprès d’Hortense. Pencha la tête, les regarda, soupira :

— Je voudrais vivre tous les jours comme ça… Sans problèmes, sans nuages au-dessus de la tête, avec l’amour des miens pour me tenir chaud. Je ne veux plus jamais entendre parler d’affaires, enfin jusqu’à demain…

— Ben justement…, commença Josiane en venant se rasseoir à table. Il faut qu’on jacasse, mon brave gros ! Y a des choses qui nous irritent ton fils et moi… On est au bord de l’eczéma.

— Pas ce soir, Choupette, pas ce soir… Je suis bien, je me détends, je me répands… J’ai le cholestérol qui baisse, le myocarde qui se prélasse et j’ai envie de te conter fleurette…

Il se pencha, lui pinça la taille d’un air gaillard.

Elle se détourna et déclara, tragique :

— Y a une couille dans le pâté, Marcel Grobz, une grosse couille !

Josiane commença en narrant le rendez-vous avec Chaval au Royal Pereire. Puis Junior expliqua à son père ce qu’il avait vu dans la tête de Chaval. Enfin, Hortense raconta son entrevue avec ce dernier. Marcel écoutait en poussant la cendre de son cigare dans le cendrier et ses mâchoires se crispaient. Josiane conclut en assenant :

— C’est une histoire à se pendre par la cravate, mais on n’a rien inventé…

— Vous êtes sûrs de ne pas affabuler ? demanda Marcel en se remettant le havane en bouche.

— Chaval m’a tout expliqué, dit Hortense. Tu n’as qu’à vérifier les mouvements sur tes comptes privés… C’est une preuve, ça !

Marcel reconnut que c’en était une, en effet.

— On n’en aura jamais fini avec cette femme, mon gros loup ! Elle nous en voudra toujours. Elle ne supporte pas de s’être fait évincer. Je te l’ai dit mille fois, tu es trop bon avec elle… Ta générosité, au lieu de l’attendrir, la blesse.

— J’essayais juste d’être un homme décent. Je ne voulais pas qu’elle se retrouve sur la paille…

— Elle ne respecte que la force ! En te montrant généreux, tu l’humilies et elle s’aiguise…

— Maman a raison, dit Junior. Il va falloir que tu frappes un grand coup, que tu sois féroce… Elle a tout ce qu’elle veut, elle a gardé l’appartement, tu lui verses une pension, tu garnis son compte en banque pour sa retraite, mais ce n’est jamais assez à ses yeux de rapace. Il faut cesser d’être magnanime ! Il n’y a aucune raison pour qu’elle figure sur ta liste privée à la banque. C’est absurde…

— C’était pour sa retraite…, expliqua Marcel. Je sais ce que c’est qu’être pauvre. Je sais les angoisses de la nuit, la peur au ventre, le courrier qu’on n’ose plus ouvrir, les sous qu’on économise en creusant dans son porte-monnaie. Je ne voulais pas qu’elle s’alarme…

— C’est une femme oisive qui a tout le loisir de remâcher sa revanche, dit Junior. Coupe-lui les vivres, elle fera comme tout le monde, elle sera obligée de travailler…

— À son âge ! s’exclama Marcel. Elle ne peut pas !

— Elle a bien plus de ressources que tu ne crois ! C’est une fouine immonde, mais vigoureuse…

— Je ne vais pas la mettre à la rue, tout de même…, marmonna Marcel en tétant son cigare.

— Elle n’hésiterait pas une seconde, elle ! s’écria Josiane.

— Je sais, je sais… Et je suis fatigué de ses manigances… Elle ne s’arrêtera donc jamais ?

— Jamais ! s’exclama Josiane. Elle dansera encore quand les violons seront rangés !

— J’avais espéré qu’elle se calme… Elle ne peut donc pas faire comme toutes les femmes de son âge ? Jouer au bridge, tricoter, aller au concert, faire des herbiers, prendre le thé avec un vieil amant, lire Proust et Chateaubriand, se mettre au piano, à la clarinette, apprendre à faire des claquettes ! Que sais-je ? Je fais tout pour qu’elle soit bien, je me mets en mille quartiers et elle me crache au nez !

Il s’échauffait, il s’échauffait pour cacher le chagrin qu’il éprouvait à se savoir poursuivi par la haine d’une femme qu’il avait aimée autrefois. Une femme qu’il avait courtisée, chérie, une femme qu’il plaçait si haut.

Il levait les bras, les baissait, s’emportait, crachait un bout de tabac, soufflait, devenait rouge, devenait blanc et laissait entrevoir à travers ces vapeurs l’immense déception de se voir encore une fois méprisé.

— Arrête de t’emporter et de refaire le monde, père ! Tu ne changeras pas Henriette. Te haïr est devenu sa raison de vivre… C’est son occupation unique. Et elle est encore pleine de sève…

— Elle vient de nous le prouver…, dit Josiane. Il faut la chasser de notre vie. Commence par lui réduire sa pitance, et surtout, surtout, supprime son compte privé. Vous êtes divorcés… Un jugement a été rendu. Tu t’en tiens aux termes stricts fixés par la loi…

— Je ne vais pas la dénoncer aux flics… Je ne pourrai jamais faire ça, dit Marcel en secouant la tête.

La flûte avait cessé de jouer et il espérait qu’elle reprenne et égrène le chant de ses notes pour atténuer la douleur qu’il ressentait. Il n’aimait pas l’idée de devoir faire la guerre à Henriette. Il regarda sa femme, il regarda son fils. Ils avaient raison. On ne guérit pas la femme qui hait avec une ration de miséricorde. Il faut frapper fort pour que le serpent se torde et périsse. Qu’elle me prenne mon argent, cela m’est bien égal, mais si jamais elle venait à me prendre mon bonheur, alors je deviendrais fou.

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