Andreas Eschbach - Station solaire

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— Et vous pensez vraiment que c’est ce que Khalid a l’intention de faire ? demanda Yoshiko, les yeux écarquillés. Pourquoi ?

— Parce que, répondit tristement le mathématicien, sa prestation dans le rôle du maître chanteur cupide est tout sauf crédible.

— Vous trouvez ?

— Oui. Il commence par nous servir l’histoire de la navette remplie d’or, et puis subitement, au lieu de claironner son ultimatum aussi vite que possible, il se démène comme un beau diable pour faire croire que la situation à bord est parfaitement normale. Pourquoi ? Ce n’est pas cohérent. Son comportement paraît absurde tant qu’on part du principe qu’il cherche à extorquer de l’argent.

— Mais qu’est-ce que ça lui apportera ? réfléchit Moriyama à voix haute. Qu’est-ce que ça lui apportera de déclencher une offensive contre… je ne sais qui ?

— C’est aussi la question que je me pose, avoua Jay. Quant à savoir qui il pourrait vouloir prendre pour cible, je n’en ai aucune idée. Ce qui est sûr, c’est que ça peut être n’importe où : les mouvements combinés de la station et de la Terre nous font survoler chaque point du globe une fois tous les deux jours. Il n’a que l’embarras du choix…

— Je sais ce qu’il prévoit de faire, m’entendis-je dire.

— Pardon ?

— Je sais ce que Khalid prévoit de faire.

Tous les regards se braquèrent sur moi. À me voir agrippé au hublot précédemment occupé par Jay, ça devait faire son effet. J’étais sans doute blanc comme un linge. En observant dehors, j’avais découvert quelque chose qui apportait une réponse à toutes nos questions, quelque chose qui permettait d’assembler toutes les pièces du puzzle en leur donnant un sens. Quelque chose que Jay lui aussi aurait pu voir, mais qu’il n’avait pas remarqué. C’est pour ça que j’étais pris de panique, et non lui.

Sans un mot, j’eus seulement la force de faire un geste vers l’extérieur, et ils se pressèrent autour du hublot comme des potaches autour de l’unique trou de serrure du vestiaire des filles.

Les Japonais le virent bien sûr presque aussitôt.

— Le drapeau ! s’écria Tanaka. Il n’est plus là !

Le drapeau nippon, qui depuis la mise en service de la station était fixé au bout d’un mât très long, avait disparu. Il avait été remplacé par un tissu rouge sang recouvert de signes blancs artistiquement entrelacés.

— Qu’est-ce qui est écrit ? demanda Moriyama. On dirait de l’arabe.

— Bismi llahi rachmani rachmini, citai-je sans même avoir besoin de regarder l’inscription.

Malgré toutes ces années passées auprès de Fatima, je ne maîtrisais que quelques bribes de cette langue difficile, mais ces mots-là, je les connaissais.

— Ça veut dire quoi ?

— « Au nom d’Allah clément et miséricordieux »… C’est ce qu’on appelle la basmala, la formule qui introduit chacune des sourates du Coran. Et, ajoutai-je, ce sont les mots portés sur le drapeau des Djihadis.

— Mais oui ! s’écria Jay. Ils ont hissé le drapeau des Djihadis ! Ça veut dire… Ça ne peut vouloir dire qu’une chose…

Je hochai la tête. Je songeais à des images que j’avais vues à la télévision. Des images d’une grande ville blanche aux toits étincelants, écrasée par la fournaise vibrante du désert, encerclée par des canons et des chars d’assaut semblables à des fourmis, et défendue bec et ongles par ses habitants. Et je songeais à un petit garçon aux cheveux noirs que j’avais autrefois tenu sur mes genoux, un enfant avide de découvrir le monde et qui, depuis le début du siège, vivait au cœur même de cette ville, pas très loin de la Kaaba, le grand édifice sobre et cubique de la Grande Mosquée.

— La Mecque, dis-je d’une voix blanche. Ils veulent détruire La Mecque.

CHAPITRE XXVI

— IL Y A quelques semaines, les médias ont diffusé une information que je suis probablement le seul à avoir remarquée. (J’inspirai une grande bouffée d’air, cet air vicié qui empestait l’huile et la sueur et rendait les poumons lourds, poisseux.) La dépêche reprenait une déclaration d’Abu Mohammed, le second Prophète, le glorieux chef des Djihadis. Selon ses propres termes, le siège de La Mecque, qui dure depuis un an, est en réalité une épreuve de foi pour ses fidèles dont un miracle viendra finalement couronner la ferveur.

— Un miracle ?

Jayakar semblait refuser d’admettre l’évidence.

— Un prodige mis en scène de longue date et sans doute déjà en chantier à ce moment-là.

Par le hublot, j’aperçus en contrebas les hauts plateaux du Mexique. Le soleil couchant jetait des ombres bizarres sur les sommets dénudés de la Sierra Madré, et des nuages de fumée noirs et opaques s’élevaient dans les airs depuis les régions industrielles du golfe de Californie. Cent cinquième degré de longitude ouest. Je fis un rapide calcul pour évaluer notre trajectoire.

— Encore une rotation et demie et nous passerons juste au-dessus de La Mecque. Dans un peu plus de deux heures se produira le miracle prédit par le grand prophète. Khalid y veillera. Il libérera l’énergie surpuissante de la station et anéantira tous les êtres vivants de la ville.

Dont mon fils. À cette idée, tout en moi parut s’éteindre à jamais.

— Le rayon se mettra à dévier, objecta Moriyama. Les vibrations l’empêcheront de viser correctement…

Jay secoua la tête, abasourdi.

— Il n’y aura pas de vibrations. Pas d’écart. J’ai retiré des programmes les éléments qui provoquaient ces défaillances. Le système de guidage fonctionne impeccablement.

Le commandant s’emporta, écumant de rage.

— C’est ça que vous appelez du sabotage, mister Jayakar ?

Je l’entendis à peine. Comme si j’étais déjà mort et qu’un automate avait pris le contrôle de mon corps. C’est lui qui me fit poursuivre :

— Tout a dû être préparé et planifié de longue main. Je n’ai cessé de croire que Khalid attendait l’arrivée de la navette avant d’informer la Terre de sa présence à bord. Mais en réalité, si elle est retenue au sol, c’est sans doute qu’on l’a sabotée. Un agent de Khalid infiltré au centre spatial. Au fond, il veut faire en sorte que personne n’apprenne jamais ce qui se sera passé ici.

Je lus dans le regard de Moriyama une inquiétude toute paternelle – et Dieu sait comme elle était justifiée.

— Léonard, vous n’exagérez pas un peu, là ?

Vu de l’extérieur, je donnais vraisemblablement une impression de calme et de maîtrise de soi – la copie conforme du héros de film qui a la situation bien en main –, mais rien n’était plus faux. Mon estomac était secoué de tremblements qui me rappelèrent inévitablement les signes annonciateurs de la dépression nerveuse dont j’avais souffert après mon divorce et que j’avais cherché à rayer de ma mémoire.

— J’exagère ? m’entendis-je répondre. Vous pensez que j’exagère ? Commandant, qu’est-ce que vous feriez si vous étiez à la place du grand prophète ? Imaginez l’impact : au moment précis où le soleil se lèvera sur La Mecque, le rayon mortel – mais invisible – tombera du ciel pour réduire la cité en cendres. Khalid, dans un message codé, annoncera qu’il a rempli sa mission. Les troupes d’Abu Mohammed entreront alors en scène et décréteront que c’était la volonté d’Allah de tuer tous les habitants pour offrir aux Djihadis la Ville sainte de l’islam. Voilà. Le miracle du prophète. Non seulement cela mettra un terme au conflit portant sur la revendication du site, mais cela assurera aux combattants du Djihad un premier succès aussi éclatant que définitif.

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