Andreas Eschbach - Station solaire

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— Greenpeace a plus d’une fois condamné vos agissements, rétorqua Tanaka. La seule façon de bâtir un monde en paix, c’est de le faire par des moyens pacifiques.

Jay éclata de rire, mais d’un rire plutôt désespéré.

— Vous m’excuserez, Tanaka- san , mais les gens de Greenpeace sont de doux rêveurs. La question n’est pas de savoir si le monde vit en paix ou non, la question est celle de la survie pure et simple de l’espèce humaine. Et, si certains n’ont toujours pas compris que ce n’est pas en jouant les mahatma Gandhi qu’on y arrivera, j’en suis désolé pour eux. À titre d’exemple : l’année dernière, au début de l’été, des milliers de manifestants pacifiques décident d’occuper un navire, l’ Amoco Tan, dans le port de Rotterdam. Quelques heures plus tard, les forces de l’ordre interviennent pour les déloger – tout aussi pacifiquement d’ailleurs. Bénéfice de l’opération : le navire lève l’ancre sans être inquiété, franchit la limite des eaux territoriales et déverse tranquillement sa cargaison de déchets chimiques – des substances certes diluées, mais extrêmement toxiques – dans les flots morts de la mer du Nord. Et maintenant le contre-exemple : prenez un individu – votre serviteur – employé par une filiale de la British Petroleum Company. Grassement payé, hautement considéré par ses employeurs, il prend la décision de se retirer en leur laissant un petit souvenir de son cru : des programmes d’exploitation qu’il a introduits dans les réseaux informatiques mondiaux de l’entreprise et qui rendent désormais impossible la découverte du moindre gisement de pétrole. À court ou moyen terme, c’est la faillite assurée.

L’anecdote était saisissante et je le crus sur parole. À l’évidence, nous avions jusqu’alors grandement sous-estimé cet homme. Mais à cet instant précis, s’il s’était mis à faire circuler un tronc et des formulaires d’adhésion, il aurait eu toutes les chances de recruter de nouveaux membres.

— Mais pourquoi la station, Jayakar ? gémit Moriyama. Vous auriez pu prendre pour cible une centrale nucléaire, une décharge de déchets toxiques… Pourquoi a-t-il fallu que ce soit précisément la station ?

— Parce que la station, s’emporta le cybernéticien d’une voix dure qui claquait comme une salve de mitrailleuse, est un projet dangereux et mégalomaniaque. Une ultime tentative pour sortir l’humanité de l’ornière par des moyens purement techniques , ce qui est insensé. Loin de sauver quoi que ce soit, ça ne fera qu’aggraver la situation. La station n’est rien d’autre qu’une nouvelle manifestation de cette superstition qui voudrait trouver le salut dans les grands projets technologiques. Or cette croyance est nuisible, peut-être la plus néfaste de toutes.

— Vous êtes fou…

Le visage de Jay rayonnait, luisant de sueur et d’agressivité. Ça n’avait rien d’une plaisanterie, jamais il n’avait été aussi sérieux.

— Entrons dans les détails, si vous le voulez bien. Manifestement, vous mesurez mal l’importance des ravages potentiels – et effectifs – causés par la station dans la biosphère. Avez-vous la moindre idée des énergies en jeu ? Et de ce qu’elles signifient ? Les installations réceptrices situées sous nos pieds, à Hawaii, ne sont pas isolées : elles baignent dans un écosystème d’une extrême richesse. Je pourrais vous montrer des photos d’oiseaux qui se sont retrouvés pris dans le rayon énergétique et ont été littéralement carbonisés. Après chacune de nos tentatives de transfert, des dizaines et des dizaines de poissons crevés sont rejetés sur les côtes. Leur organisme ne révèle pas un taux de substances toxiques supérieur à l’ordinaire, mais leurs fibres musculaires sont molles, mortes. Au moindre contact, elles se réduisent en bouillie. Et la liste est encore longue. Personne n’a jamais cru bon d’étudier les conséquences éventuelles des radiations sur la couche d’ozone. Personne ne s’est jamais demandé si la composition chimique de l’air s’en trouvait modifiée. Personne ne s’intéresse au brouillard électrique qui accompagne le rayon. Pas de questions, pas de réponses. Eh bien, nous, nous les posons, ces questions – mais les réponses que nous obtenons sont absolument insatisfaisantes.

— De la propagande, s’emporta Moriyama, furibond, rien que de la propagande ! Vous me décevez, professeur Jayakar. Et, dès notre retour sur Terre, je m’occuperai personnellement de vous faire rendre des comptes.

Jayakar lâcha le hublot, se prit la nuque à deux mains et se mit à la masser.

— Commandant, vous ne comprenez toujours pas. Et pourtant c’est tellement simple…

— Alors expliquez-vous suffisamment clairement pour que je comprenne, répliqua le Japonais avec irritation.

— Entendu.

Le cybernéticien laissa retomber ses mains et regarda Moriyama dans le blanc des yeux.

— Quelle est la puissance maximale que peut produire la voilure de la station ?

— Environ un gigawatt.

Jay hocha la tête.

— Un gigawatt. Mille mégawatts. Un million de kilowatts. Soit dit en passant, les centrales capables sur Terre de fournir une masse énergétique équivalente se comptent sur les doigts de la main. Pouvez-vous imaginer, Monyama- san , ce qui se passerait si ce rayon de près d’un gigawatt ne tombait pas sur la grille de réception prévue à cet effet mais décidait d’aller faire une petite balade sur les terres et les océans de notre belle planète ?

— Ce serait une catastrophe, je le sais aussi bien que vous, rétorqua l’autre avec agacement. Pour que cela n’arrive pas, il y a des échelons entiers de mécanismes de protection qui, au moindre écart observé, coupent purement et simplement la diffusion.

— Ah oui… (Jay resta un moment silencieux avant de poursuivre.) Mais cela présuppose que le personnel à bord de la station soit compétent et responsable. Or nous savons tous les deux que ce n’est pas précisément le cas en ce moment…

Subitement, l’expression du commandant changea : il avait compris. Ses yeux, toujours braqués sur le mathématicien, s’écarquillèrent tandis qu’une vague d’effroi montait en lui.

— Vous n’êtes quand même pas en train de dire que Khalid…

— Si. À votre avis, pour quelle raison a-t-il enlevé le professeur Yamamoto ? Pourquoi a-t-il interrogé Kim et Tanaka ? Vous ne me ferez pas croire que quelqu’un comme Khalid a besoin de l’aide d’un vieux professeur pour opérer une demande de rançon. Ni des conseils de deux ingénieurs pour faire chanter un gouvernement. Avec son histoire de prise d’otages et de lingots, je suis persuadé qu’il nous a baratinés. En réalité, Khalid sait parfaitement qu’en débranchant tous les systèmes de sécurité il peut faire de la station une arme monstrueuse, incroyablement dangereuse. Et il a l’intention de s’en servir, j’en mettrais ma main au feu.

— Sonna bakana ! fit Tanaka avec une moue sceptique.

Moriyama secoua la tête imperceptiblement, comme s’il ne trouvait pas la force de faire plus.

— Non, Tanaka -san, il a raison. Cela n’aurait rien d’impossible. Il pourrait désamorcer les sécurités et pointer alors sur sa cible, quelle qu’elle soit, un rayon d’une puissance un million de fois supérieure à celles d’un four à micro-ondes. (Sa respiration se fit plus lourde.) Ce serait… dévastateur.

— Que se passerait-il ? demanda Yoshiko d’une voix étouffée.

— Je serais incapable de vous le dire précisément, ça n’a encore jamais été testé, déclara Jay. Mais essayez d’imaginer ce qui se passe dans un four à micro-ondes classique et vous en aurez une vague idée. La nature des radiations émises par la station est exactement du même type, mais leur puissance est multipliée par un million. Même en tenant compte des pertes résiduelles et en prenant en considération le fait que le rayon, au moment où il entre en contact avec la Terre, se concentre sur une surface moyenne d’environ un kilomètre carré, il reste parfaitement meurtrier. Un individu qui s’y trouverait exposé mourrait en l’espace de quelques secondes : l’eau contenue dans son organisme se mettrait à bouillir, comme dans un système à explosion. Cela représenterait un faisceau invisible, mortel, une sorte de doigt qui glisserait impitoyablement sur les terres et les océans, en laissant derrière lui la plaie brûlante et atroce d’un paysage ravagé.

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