Andreas Eschbach - Station solaire

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Yoshiko tendit la main et je lui donnai la lettre. Elle déplia la feuille avec un geste gracile et lut ce que Neil avait griffonné de son écriture en pattes de mouche, compréhensible pour un jeune garçon habitué depuis des années à écrire essentiellement en arabe. Quand elle eut terminé, elle me regarda et ses yeux étaient humides, brillants, comme voilés de larmes.

— Il t’aime beaucoup, dit-elle d’une voix étouffée.

Elle me rendit le fax et, lorsque je le pris, je compris qu’il n’y avait jamais eu entre nous que du désir, le jeu de deux adultes, rien de plus. Pour elle j’avais été le gaijin qu’elle s’offrait pour se faire plaisir, et pour moi elle avait été la belle Asiatique sensuelle au corps de rêve, une conquête dont un homme pouvait être fier. Mais nous venions de faire tomber le masque, le jeu était fini.

Au fond, je ne savais rien de Yoshiko. Elle m’avait parlé de son père, un homme strict, irascible, foncièrement attaché à la morale traditionnelle, ce qui paraissait presque grotesque à l’heure de la modernité japonaise. Je m’étais simplement réjoui qu’elle aspire à la liberté et non au romantisme. Elle pouvait tenir des discours exaltés sur les quasars, pulsars et autres protogalaxies, je ne lui avais jamais prêté qu’une oreille distraite. Je savais qu’elle avait trois frères sensiblement plus âgés, qui ingénieur, qui banquier influent, mais je ne connaissais même pas leurs noms. Je remis la lettre dans ma poche en me demandant s’il m’était déjà arrivé d’aimer vraiment une femme. Et j’eus le sentiment que la seule personne sur cette Terre que j’aimais profondément, c’était Neil.

Tanaka et Kim ayant achevé leur discussion, le silence se fit dans la cabine, uniquement perturbé par le sifflement asthmatique de l’aérateur.

Moriyama rouvrit les yeux, et son regard croisa celui de Jayakar qui venait de se détourner du hublot et nous observait pensivement.

— Alors, vous me croyez toujours coupable, commandant ? lança-t-il, mi-moqueur, mi-sérieux.

— J’ai déjà essayé de vous dire à quel point j’étais désolé de vous avoir injustement soupçonné.

Jayakar eut une seconde d’hésitation, puis il parut faire un violent effort sur lui-même.

— Je dois vous avouer quelque chose, ajouta-t-il avec un rictus figé.

Le commandant en resta bouche bée.

— Vous devez… quoi ?

— Vos soupçons contre moi, avoua Jay, mal à l’aise, n’étaient pas totalement infondés.

— Pourriez-vous être un peu plus clair, professeur ? s’emporta Moriyama.

Le cybernéticien pencha la tête de côté.

— Vous aviez tort de me soupçonner du meurtre d’Iwabuchi, déclara-t-il. Mais vous aviez raison pour le sabotage. C’était effectivement moi.

CHAPITRE XXV

DANS L’ÉTROIT COCKPIT du vaisseau pirate, l’atmosphère était confinée et oppressante. On suait et grelottait tout à la fois, avec le sentiment d’être en permanence au bord de la crise d’hystérie. À la vérité, nous fûmes tous ravis de pouvoir profiter de la diversion que nous offrait le professeur Jayakar de Cambridge, Grande-Bretagne. Les mains crispées sur le hublot grossièrement soudé, il nous défiait, l’œil brillant et agressif.

— Si c’est encore une de vos plaisanteries, mister Jayakar, lança sévèrement Moriyama, j’avoue que cette fois la pointe m’a échappé.

— Ça n’a rien d’une plaisanterie, rétorqua Jay. Je n’ai jamais été aussi sérieux.

— Avez-vous conscience de ce que vous êtes en train de dire ? Vous vous accusez d’un crime pour lequel vous risquez de passer le reste de votre vie en prison, une fois que nous serons rentrés sur Terre.

— Aucun souci de ce côté-là, fit Jay d’un ton léger. On ne rentrera pas.

Je me raclai la gorge et sentis que ma voix était rauque.

— Comment ? demandai-je. Comment avez-vous fait ? En passant par l’ordinateur ?

Il acquiesça.

— Évidemment. J’avais changé la configuration du logiciel de façon à ce que le système de guidage ne puisse pas fonctionner. Sans vouloir me vanter, c’étaient des manipulations particulièrement subtiles. En d’autres circonstances, elles auraient pu passer inaperçues pendant des années, et, même si quelqu’un avait fini par mettre le doigt dessus, on l’aurait attribué à de simples négligences dans la programmation. Jamais personne n’aurait eu le moindre soupçon, et l’émetteur énergétique serait resté définitivement hors d’usage.

Le visage de Moriyama s’était assombri à vue d’œil.

— Et vous en êtes fier, hein ? grogna-t-il. Et Iwabuchi ? Il avait vu clair dans votre jeu ?

— Peut-être qu’il s’en doutait, mais je n’en suis pas sûr. En tout cas, je m’étais bien rendu compte que c’était un technicien génial et je craignais qu’il découvre quelque chose si jamais il examinait le programme de trop près. Hier, quand l’idée a été lancée qu’on effectue les contrôles ensemble, j’ai dû le convaincre d’attendre jusqu’à aujourd’hui, et j’ai travaillé toute la nuit pour préparer le terrain.

— Et qu’auriez-vous fait si vous n’aviez pas été justement de garde ?

— Je l’aurais fait à partir du terminal de ma cabine.

Tanaka secoua la tête.

— Le système d’exploitation enregistre toutes les modifications apportées sur les programmes, ainsi que la date et l’heure de la manipulation. Il n’y aurait pas eu besoin d’être un expert pour voir que vous aviez travaillé dessus quelques heures avant.

Jayakar sourit d’un air supérieur :

— Sur le principe, vous avez parfaitement raison. Mais quand on y réfléchit bien, aucune des informations stockées dans l’ordinateur n’est immuable… Elles ne sont rien d’autre que des images magnétiques extrêmement fugaces, et les mises en mémoire que vous évoquez ne font pas exception à la règle. Mon excellente connaissance du système me permet – c’est un travail fastidieux, mais parfaitement réalisable – de les manipuler à ma guise sans que vous remarquiez quoi que ce soit. Iwabuchi lui-même n’y aurait vu que du feu.

— Vous aviez ensuite l’intention, fit Yoshiko, de vérifier les programmes avec lui. Aucune anomalie n’aurait été détectée, et il ne vous restait plus qu’à réintroduire la configuration précédente. C’est bien ça ?

— Exactement, acquiesça le cybernéticien.

Moriyama secoua la tête, désemparé.

— Bon sang, mais pourquoi ? s’écria-t-il. Qu’est-ce qui vous a poussé à faire tout ça ?

Jayakar haussa les sourcils et regarda chacun d’entre nous. Puis, plutôt que de répondre, il leva la main droite avec une lenteur fantomatique et fit un geste que nous connaissions tous : le poing serré, l’index pointé vers le sol, sa main se dressa, toujours plus haut, jusqu’à ce que son bras soit parfaitement tendu, telle une autruche au cou effilé qui aurait cherché à voir par-delà l’horizon.

— Mon Dieu, dit quelqu’un. Greenforce.

Greenforce. Je dévisageai le mathématicien né à Calcutta et soudain, il perdit à mes yeux toute trace d’innocence et de bonhomie avenante. Jayakar était un agent de Greenforce, un membre actif de cette fraction radicale et violente, dissidente de Greenpeace. Récusant les méthodes pacifistes défendues par leurs anciens compagnons, lui et les siens avaient résolument opté pour l’action terroriste.

— Tout juste, approuva-t-il. Et vous n’avez pas besoin de prononcer ce mot avec autant de mépris. Nous n’avons rien des terroristes écolos que les médias se complaisent à décrire. Nous nous considérons plutôt comme une sorte de cinquième colonne de la raison dans un monde devenu totalement suicidaire.

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