Thilliez, Franck - L'anneau de moebius

Здесь есть возможность читать онлайн «Thilliez, Franck - L'anneau de moebius» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L'anneau de moebius: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'anneau de moebius»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

L'anneau de moebius — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'anneau de moebius», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Sylvie regarda sa montre. Mercredi 9 mai, presque 21 h 00. De rage, elle reprit son rouleau et donna de grands coups de peinture sur ces mots. Plus rien ne devait exister ! Rien !

« Vingt, pensa-t-elle. Vingt, vingt, vingt. »

20

Tout s’entrechoquait dans sa tête. Les détails, les infimes détails. La statuette jumelle, qu’elle avait remise en place en rentrant. Sa coupe de cheveux. Les bouteilles de vin inversées. Les cauchemars… Ces horribles cauchemars se réalisaient.

— 9…

Non ! Toute sa vie semblait partir en fumée. Des flashes jaillirent sous son crâne. Stéphane qui saute du train. Stéphane qui freine sans raison. Stéphane, en morceaux. Ces endroits inconnus, qu’il paraissait pourtant connaître. Et s’il n’avait jamais été fou ? Et s’il avait réellement eu toutes ces visions ?

« Tu es en danger Sylvie. Le tueur va s’en prendre à toi », lui avait-il dit en l’emmenant de force dans la voiture.

Elle n’écoutait plus, elle savait que le 14 allait sortir. Immanquablement.

— Et pour finir, le numéro 14…

Elle lâcha son rouleau sur le sol, fonça dans la cave et, dans l’obscurité, inversa rapidement les bouteilles de vin, comme si, subitement, elle pouvait contrer les rêves, changer le cours des choses, alors que son mari s’y escrimait, dans l’incompréhension, depuis des années et des années. Pourquoi venait-elle de positionner la statuette comme dans le rêve, alors que, justement, Stéphane avait brisé sa jumelle ? Pourquoi avait-elle d’ailleurs acheté des jumelles ? Tout n’avait-il pas été prévu dans ce sens ? Elle se prit la tête dans les mains. Devenait-elle cinglée, elle aussi ?

Une certitude l’envahit. Il fallait appeler ce lieutenant, Victor Marchal. Lui expliquer que Stéphane n’avait rien d’un malade mental. Que, sans doute, il possédait une certaine forme de don, de sensibilité. Que ses rêves devaient être mêlés à leur histoire, leurs meurtres incroyables. Elle fonça de nouveau dans Darkland pour y chercher le numéro du policier, se rua sur un tiroir, mais quelque chose la bloqua dans sa course.

L’odeur. Cette terrible odeur de cadavre, qui émanait à présent de Darkness.

Sylvie se retourna, le cœur à l’envers. Ses yeux parcoururent alors l’espace obscur : les bocaux, le vieux matériel entassé, les six monstres, couverts de…

La jeune femme cessa de respirer. Darkness la fixait avec ses pupilles abominables. Son drap avait disparu. Comme l’indiquait le message sur le mur.

Alors, incapable de bouger, Sylvie compta les fantômes recouverts. Un… Deux… Trois… Quatre… Cinq… Et six…

Il aurait dû y en avoir seulement cinq.

Lentement, l’un des draps se mit à remuer et progresser vers elle, oscillant comme une marionnette.

Sylvie voulut s’enfuir, mais le fantôme fondait déjà sur elle et l’enveloppait dans une dernière danse macabre.

58. MERCREDI 9 MAI, 23 H 23

Wang et Mortier sortirent de la salle d’interrogatoire, en nage, le front plissé et les yeux lourds. Vic patientait dans le couloir, les mains dans les poches.

— Alors ? demanda-t-il.

Wang haussa les épaules.

— J’ai jamais vu ça. Il hurle pour parler à sa femme, il ne cesse de répéter qu’elle va mourir. Pire qu’une bête furieuse, ce type. On aurait beau le torturer à mort, il ne nous dirait même pas son âge.

— Torturer à mort, ça te connaît, non ? Ton tatouage effacé au laser, le dragon… L’ancienne mafia chinoise…

— Ferme ta gueule !

Alors que Wang s’éloignait, le regard mauvais, Vic s’adressa à Mortier :

— Il faut envoyer quelqu’un chez la femme de Kismet, tout de suite.

— Tu t’y mets, toi aussi ? On vient de le faire, pour le calmer un peu. On l’a aussi laissé appeler là-bas. Sylvie Kismet n’a pas répondu, mais ce taré lui a laissé un message. En substance, quelque chose comme : « La police va bientôt arriver, mais tu dois fuir maintenant, ou il va te tuer. Il va te tuer avant 2 h 35 du matin ! » Sacrément allumé, non ?

Vic regarda sa montre. 23 h 41.

— Quand est partie la patrouille ?

— Elle ne devrait pas tarder à arriver.

— Pourquoi on ne le relâche pas, bon sang ? Joffroy vient juste de me dire qu’il possédait un alibi pour la mort de Liberman.

Mortier alluma une cigarette. Des câbles électriques gisaient sur le sol.

— On en a eu la confirmation voilà tout juste une heure, il traînait bien dans un bar à Lamorlaye, le soir du meurtre. Il n’est effectivement pas coupable. Comme sa femme refuse de porter plainte pour cette escapade en Ardèche, alors oui, on devrait bientôt le libérer. Elle ne veut pas que la justice vienne interférer avec les procédures qu’elle a lancées. D’après ce que j’ai compris, demain, elle le fait interner, il ne manque plus qu’une signature. L’hôpital psychiatrique, direct.

— On doit le relâcher ! Maintenant !

— Non. Sa femme ne veut plus l’avoir sur le dos avant son internement. On a trouvé un petit motif pour le garder, genre effraction. Pourquoi tu t’intéresses tant à lui ? Ton appel, sur son portable… Qu’est-ce que ça veut dire ?

Piégé, Vic décida de la jouer franc jeu. Il bouillait intérieurement.

— Il avait prédit que mon bébé allait mourir, forcément, ça crée des liens. Il ne vous est jamais venu à l’esprit que ses intuitions pouvaient être réelles ? Que son épouse pouvait vraiment être en danger ?

Mortier le fusilla d’un regard noir.

— Tu te fous de ma gueule ou quoi ?

— Stéphane Kismet correspond exactement au profil des victimes, il expose la monstruosité pour en tirer profit. Et tuer sa femme pourrait être un moyen de le faire souffrir, lui. De le torturer au-delà de la mort physique.

— Connerie !

Le portable du commandant se mit à sonner.

— La patrouille…

Après qu’il eut répondu, son visage se décomposa. Il raccrocha, les mâchoires serrées, le désespoir au fond des yeux.

Il n’eut pas besoin d’expliquer.

59. JEUDI 10 MAI, 02 H 28

Stéphane se jeta hors de la voiture de Vic. Dehors, sous les frondaisons du domaine, des gyrophares nimbaient les troncs d’arbre de rouge et de bleu. Des hommes parlaient dans des talkies-walkies, des véhicules démarraient, les rubans PN claquaient dans le vent. Tout semblait terminé.

Sans réfléchir, le visage défait, Stéphane se rua dans le hall. En le rejoignant, Vic aperçut Demectin derrière la vitre d’une ambulance. Le corps avait probablement déjà été enlevé. Dégoûté, brisé, le flic s’arrêta au niveau de ses collègues, alors que Kismet s’enfonçait dans cette infâme maison.

Stéphane grimpa les escaliers et courut jusqu’à la chambre, où des techniciens en tenue terminaient leurs prélèvements.

— Oh ! Vous ! s’écria l’un d’eux.

Les hommes voulurent l’empêcher de s’approcher, mais il fondait déjà sur le lit et agrippait les draps ensanglantés en hurlant. Il régnait dans la pièce une chaleur de fournaise et une odeur de putréfaction insupportable.

— Ma femme ! Oh, mon Dieu ! Où… Où est… le corps de ma femme ?

On l’empoigna, il se débattit, lutta. Le peu d’énergie qui lui restait quitta son organisme et, vide de tout, il se laissa emmener hors de la pièce, totalement abattu, regardant ses mains, ses horribles mains pleines de sang.

— Désolé, monsieur, la dépouille est en route pour l’IML, expliqua un des techniciens. Prenez cette torche, il n’y a plus d’électricité. Et laissez-nous terminer notre travail… S’il vous plaît.

Il eut le temps, encore, d’apercevoir les liens, le sang, avant que la porte se rabatte lourdement. Étourdi, écrasé de larmes, Stéphane se redressa, alluma sa lampe, redescendit en abandonnant des traces rouges dans l’escalier. Tout tournait dans son champ de vision. Titubant, il appuya sur un interrupteur, sans succès. Il passa sous le portrait de la baronne de Reille, se traîna jusqu’au hall où il découvrit la statuette de son premier rêve, intacte. D’un geste d’une violence inouïe, il la pulvérisa, puis se rendit jusqu’à la porte du sous-sol. Il descendit alors les marches. Ces putains de huit marches.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'anneau de moebius»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'anneau de moebius» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Franck Thilliez - L'anneau de Moebius
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Un dernier tour
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Ouroboros
Franck Thilliez
Franck Thilliez - AtomKa
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Angor
Franck Thilliez
libcat.ru: книга без обложки
Thilliez Franck
Thilliez, Franck - Deuils de miel
Thilliez, Franck
Thilliez, Franck - Ouroboros
Thilliez, Franck
Thilliez,Franck - La chambre des morts
Thilliez,Franck
Thilliez, Franck - Gataca
Thilliez, Franck
Franck Thilliez - El síndrome E
Franck Thilliez
Отзывы о книге «L'anneau de moebius»

Обсуждение, отзывы о книге «L'anneau de moebius» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x