Thilliez, Franck - L'anneau de moebius

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Alors, il courut jusqu’au domaine récupérer les formulaires et les documents et revint faire les démarches auprès d’un employé de la poste. Vingt minutes plus tard, il possédait la clé de la boîte 101.

Lorsqu’il ouvrit la petite porte de bois, prêt à y déposer sa lettre, il sentit sa gorge se nouer. Dans la boîte se trouvait déjà une feuille pliée. Il referma brusquement et se précipita vers le guichet.

— Cette boîte postale a été louée, récemment ?

— Non.

L’employé consulta ses registres avant d’ajouter :

— À vrai dire, elle ne l’a jamais été. Vous êtes le premier.

Stéphane retourna contre son arbre, interloqué. Il déplia la lettre récupérée, avec une grande appréhension. Sur le papier, il reconnut immédiatement son écriture.

Il ferma les yeux, les rouvrit, et se mit à lire…

Stéphane,

Cela me fait tout drôle de m’écrire à moi-même, je dois l’admettre.

J’ignore comment cela a commencé, combien il y en a eu avant, combien il y en aura après. J’écris cette lettre maintenant, au pied d’un arbre, juste après la mort de ma bien-aimée, alors que je traînais le long des paddocks et après un coup de fil adressé à la mère de Mélinda.

Je suis l’un de tes prédécesseurs. Moi aussi j’ai rêvé d’un Stéfur, tout comme ce Stéfur a nécessairement lui-même rêvé d’un Stéfur, et ainsi de suite. Nous sommes tous des Stéfur, des reflets piégés dans le miroir de notre propre existence. Nous nous succédons sans cesse, avec un intervalle de six jours et vingt heures, et tous nous menons chaque fois cette même vie.

Tout comme toi en ce moment, je ne rêve plus. Pourquoi ? Je l’ignore encore. La fenêtre temporelle s’est-elle refermée ? Ou alors, cela signifie-t-il simplement que je vais mourir ?

Jamais nous n’avons pu ramener Sylvie. Jamais ce Stéphane qui rêve de moi (mon Stépas), cet autre Stéphane qui rêve de toi (ton Stépas), n’ont pu faire quoi que ce soit pour dévier la marche du destin. Jamais tu n’as rien pu faire, comme je n’ai rien pu faire. Sans doute parce que si le Stéphane du passé, Stépas, réussissait à la sauver, alors il se passerait quelque chose d’impossible. Elle est morte aujourd’hui, et son corps est actuellement entre les mains du légiste. Contrairement au chat de Schrödinger, elle ne peut être à la fois morte et vivante. Le destin n’aime pas les paradoxes, alors il fait tout pour éviter qu’ils adviennent. Lampe qui tombe en panne, obligation de fuir, chute inopinée, etc.

Ah, bien sûr, tu as dû croire que certaines choses se produisaient entre le passé et le futur, des formes de « transmissions », ou de paradoxes, que l’on pourrait maîtriser à volonté. Mais regarde bien ta hanche gauche. Le tatouage s’y trouve déjà. Il n’est pas apparu par « transmission », comme tu l’as sans doute cru en te le faisant puis en rêvant, voilà quelques jours. Ce tatouage existe dans le futur parce que tu te l’es fait dans le passé, tout simplement. Tout comme ces stupides messages, que, toi comme moi, avons écrits sur les murs de l’hôtel ou dans Darkland à destination de Stéfur. As-tu seulement réfléchi à l’absurdité de ce geste ? Stéfur, c’est nous-mêmes dans six jours, ça ne sert à rien d’écrire des choses que nous savons déjà. D’ailleurs, quelle est l’utilité de cette lettre, au fond, puisque tu viens d’écrire la même, j’en suis certain. Peu importe. Elle a le mérite de me faire réfléchir.

Nous en arrivons toujours à ce même point : dans ce monde, Sylvie meurt, le bébé du flic meurt, et Mélinda va probablement mourir, sans que nous puissions rien y faire. C’est ça, notre petite vie à nous. Notre petite histoire dont personne n’a rien à foutre.

Voilà… Excuse-moi, je n’en sais pas plus pour le moment. Je suis comme toi, perdu. Pourquoi ça nous arrive à nous ? Qui nous a déposés sur ce fichu anneau de Mœbius ? Pourquoi rien ne change jamais, quoi qu’on fasse ?

Peut-être avons-nous entre les mains la preuve irréfutable que le voyage dans le temps, les boucles temporelles ou les mondes parallèles existent, mais… je crois que nous sommes condamnés à la garder pour nous, n’est-ce pas ? L’hôpital psychiatrique nous ouvre ses portes tellement grand…

Autre chose, qui te rassurera peut-être. Sylvie est vivante.

Eh oui, elle est vivante dans le passé, vous n’êtes pas si loin l’un de l’autre, ton Stèpas est encore avec elle. Après tout, il n’y a que six jours d’écart. Ce n’est pas la distance qui vous sépare aujourd’hui, mais le temps, il suffit juste d’avoir l’esprit un peu plus ouvert que la moyenne. Avec cette vision-là, tu verras, tout passe beaucoup mieux.

Sauf que, dans six jours… Elle mourra une nouvelle fois.

Je suis décidément très pessimiste, mais avoue qu’il y a de quoi.

BonIl semblerait que nous n’ayons plus rien à nous dire, après tout, nous connaissons tout l’un de l’autre, non ? Et, en définitive, cette lettre ne t’apprend rien, puisque ce sont tes propres pensées. Je dois rentrer, la famille de Sylvie va arriver en fin de journée. Et d’ailleurs, toi aussi tu dois rentrer, pour la même raison.

Quand tu regarderas cette infinité de reflets de toi-même, entre tes deux miroirs, pense à moi. Je suis l’un d’entre eux. Et je suis certainement mort à l’heure qu’il est.

A bientôt, ailleurs peut-être.

PS 1 : Je voudrais que tu remettes cette lettre à sa place, pour les suivants. Mais auparavant, fais quelque chose pour moi, pour les Stépas qui te suivront. Retourne cette feuille et fais une petite croix. Tu sauras ainsi combien de Stéfur t’ont précédé.

PS 2 : Je relis cette lettre, et de plus en plus, je pense que je suis fou.

Stéphane redressa lentement la tête, abasourdi. Chacun de ses gestes lui semblait évoluer au ralenti.

Cette lettre était celle qu’il venait d’écrire à l’attention de son Stépas, mot pour mot.

Il se releva et, avant de redéposer la feuille d’origine dans la BP 101, il se décida à la retourner pour savoir combien de Stéphane étaient passés par cette BP 101. Savoir depuis quand ils tournaient sur l’anneau, lui, les autres. Savoir combien de reflets se dessinaient dans le miroir.

Et là, à nouveau, l’impression que le monde s’écroulait.

Le verso était noir de croix.

Une infinité de croix.

62. JEUDI 10 MAI, 15 H 37

Quand Vic et Céline arrivèrent sur leur palier, ils eurent la désagréable surprise de voir un homme recroquevillé devant la porte de leur appartement. Lorsque Stéphane releva la tête, la jeune femme s’immobilisa, la main devant la bouche.

— C’est lui… C’est lui qui…

— Je sais, répliqua Vic, les sourcils froncés. Que fais-tu ici ?

Stéphane se redressa d’un coup, le regard fuyant, incapable de soutenir celui de Céline.

— Il… Il faut que je te parle. J’ai essayé d’appeler ton portable. Déchargé, encore. J’ai… J’ai une info très importante à te donner.

Instinctivement, Céline posa sa main sur son ventre. Ses yeux étaient encore ravagés par les larmes.

— Comment ? Comment vous avez su, pour le bébé ?

Stéphane se décida à la regarder enfin.

— Mes visions, vous vous rappelez ?

La jeune femme hocha doucement la tête.

— Vous auriez dû me croire, ajouta-t-il.

La gorge serrée, Céline s’empressa d’ouvrir la porte. Elle passa devant les biberons empaquetés, les tétines, le matériel de puériculture, et partit sans un mot s’enfermer dans sa chambre, tandis que Vic emmenait Stéphane dans le salon.

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