Thilliez, Franck - L'anneau de moebius
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— Non, je n’en veux pas. Je ne veux plus entendre parler de psys, de médecins, d’hôpitaux. Plus jamais…
— Tu n’as pas de famille, d’amis ?
— Des amis ? De la famille ? Je ne sais même pas d’où je viens. J’ai grandi dans une famille qui n’était pas la mienne, chez des parents qui m’ont pris pour un fou et ont fini par me rejeter.
— Et du côté de ta femme ?
— Elle ne parlait plus à grand monde, à cause de moi. Je… Je vais appeler un de ses frères, un type à qui je n’ai pas parlé depuis des années. Il faut qu’il s’occupe de tout ça. Je ne pourrai pas… Pas tout seul.
Le lieutenant de police passa ses deux mains sur son visage. Il crevait de fatigue, et Céline rentrait en début d’après-midi de l’hôpital.
— Même si cette maison est gigantesque, tu ne peux pas rester ici, dans le lieu où ta femme a été tuée. La chambre a été scellée, et ce n’est pas bon pour toi. Tu devrais peut-être partir à l’hôtel quelques jours, tu…
— J’ai passé ma vie à côtoyer l’horreur, je… je suis un monstre moi-même, tous ceux qui m’approchent me détestent ou décèdent. Laisse-moi tranquille, s’il te plaît.
Stéphane se leva et se dirigea vers la cuisine. Il s’empara de deux aspirines et de la boîte d’antidépresseurs.
— Sylvie était toujours assise là, sur cette chaise. Je ne la regardais même plus, et maintenant qu’elle est morte, je ne vois plus qu’elle. Je… Je sens son parfum, je la vois passer son glaçon sur ses lèvres, comme elle le faisait chaque matin, à la même heure, dans l’un de ses jolis tailleurs.
Il se tourna vers le flic, alors que le chat s’approchait de sa coupelle de lait vide.
— Que va-t-il se passer pour Sylvie ? Quand ? Quand pourrai-je récupérer son corps ?
— Je vais veiller à ce que l’institut médicolégal et les pompes funèbres s’occupent de tout.
— Retourne auprès de ta femme, elle vient de perdre son bébé. Je te remercie, mais ça va aller…
— Non, ça ne va pas aller.
— Et puis, tu as du travail, tu…
Vic soupira.
— Je vais sans doute être viré de l’enquête. Ils sont descendus à la cave, ils ont vu les phrases, sur les murs. La manière dont tu décrivais les victimes, cette histoire de défaut de pellicule… J’ai raconté que je t’avais tout expliqué, même les infos confidentielles. Pour te protéger.
— Quoi ? Mais…
— Je t’ai couvert pour tous les détails. Les scènes de crime, les suppositions, les avancées de l’affaire. Tout. Avec les notes sur les murs, c’était le seul moyen de ne pas faire de toi un complice de l’assassin. Le commandant m’avait déjà donné un avertissement, parce que… j’avais envoyé des photos à un ami médecin… Pour moi, c’est quasiment fini, je ne vais pas faire de vieux os à la première division, ni même dans la police.
— Je… Je suis désolé de t’avoir mis dans cette situation. Avec Siriel, puis maintenant…
— Merci à toi de n’avoir rien lâché pendant l’interrogatoire.
— Pas compliqué, ils me prennent vraiment pour un taré.
Vic serra les mâchoires.
— Siriel savait. Il connaissait l’identité de l’assassin, il possédait un film qui aurait sans doute répondu à toutes nos interrogations. Cet homme, c’était le mal incarné.
Stéphane esquissa un sourire triste.
— On est liés maintenant, dans… le malheur.
Il jeta un regard distrait vers son portable qui vibrait. Un nom : « Duval ».
— Mon ami physicien… La dixième fois qu’il appelle, peut-être. Sans doute a-t-il gagné au loto. Ils étaient deux, d’après la radio. Tout ça est tellement ironique. Et maintenant, laisse-moi seul. J’ai… J’ai besoin de faire le vide. J’ai tué ma femme… Je n’ai rien pu faire pour la sauver.
61. JEUDI 10 MAI, 10 H12
Elle était morte. Bel et bien morte. Ce n’était plus seulement un cauchemar. Rien ne la ramènerait. Jamais. Comment survivre à cette souffrance ?
Assis sur les marches du perron avec des feuilles et un stylo, mais incapable de rien écrire, Stéphane avait l’impression qu’il commençait à peine à réaliser ce qui était arrivé. Il laissa le soleil réchauffer son visage, ce qui lui fit un bien immense. Puis il se leva et s’avança dans ce vaste domaine, où les oiseaux chantaient, les arbres bruissaient. Le printemps était magnifique aujourd’hui. Il s’éloigna, dans Lamorlaye, le long des paddocks ombragés, entre le bleu du ciel, le vert des feuilles et le rouge de la terre. Des enfants prenaient des leçons d’équitation, bien droits sur leur monture. Il songea brutalement à Mélinda, la petite fille de Méry-sur-Oise.
Il regarda sa montre, puis fouilla dans ses poches. Plus de carnet de rêves. Brûlé chez Siriel, avait expliqué Vic. Il serra les poings, ferma les yeux et tenta de se souvenir, à demi abruti par les cachets, par l’alcool. Dans son deuxième songe, il roulait en direction de Sceaux, l’avis de recherche passait alors à la radio, le soleil déclinait, la lune escaladait la voûte céleste. Il devait être 19h 00,19h 30. Restait donc grand maximum sept ou huit heures avant le flash radio. Peut-être était-il déjà trop tard.
Pris de panique, il chercha une cabine téléphonique et en dénicha une à proximité de la poste.
— Madame Grappe ?
— Qui est à l’appareil ?
Il haletait.
— Votre… Votre fille est en danger.
— Qui êtes-vous ?
— Allez chercher votre fille immédiatement, parce que je vous garantis que je vais la kidnapper dans la journée. Elle s’appelle Mélinda, elle a les cheveux bouclés et une dent en moins. J’ai fouillé dans son dossier, je suis entré par effraction dans son école, demandez à son directeur. Je l’ai observée tous les jours. Si vous ne m’écoutez pas, votre fille mourra. Je la tuerai de mes propres mains. Allez la chercher.
Et il raccrocha, espérant lui avoir fait suffisamment peur pour qu’elle réagisse.
Il alla ensuite s’isoler du côté des paddocks, s’assit contre un arbre, dans un état second, sortit son stylo, sa feuille de papier et se mit à écrire une longue, longue lettre, à destination de Stépas, le Stéphane du passé. Il ne la lirait sans doute jamais, mais peu importait. Stéphane devait se vider, d’une manière ou d’une autre, et tenter de comprendre l’impossible.
À bien réfléchir à sa situation, à Stépas, à Stéfur, et en écrivant noir sur blanc ses horribles déductions, il se rendit compte d’un fait stupéfiant : Sylvie était vivante dans le passé. Leur séparation n’avait pas lieu dans la distance, mais dans le temps. Pas un problème de kilomètres. Mais de jours.
Il fut brusquement secoué d’une immense joie. Il savait que les événements pouvaient être modifiés. N’avait-il pas interrompu l’assassin avec son coup de téléphone depuis la brigade ? N’avait-il pas fourni de nouveaux éléments à la police en utilisant ses rêves ? Et s’il pouvait changer les choses, agir sur le passé, en transmettant des messages à Stépas ? Il pourrait alors peut-être empêcher la mort de Sylvie !
Oui, c’était possible. Il disposait de six jours pour trouver l’assassin et communiquer l’information au Stéphane du passé qui, ensuite, la relaierait au Victor du passé. Alors, Sylvie ne serait pas tuée.
Il poursuivit la rédaction de sa lettre avec l’impression de sombrer de plus en plus dans l’incompréhensible et le non-sens. Et en la relisant, il se dit que cela ressemblait à l’œuvre d’un fou.
Il comprit enfin le rôle de cette fameuse BP 101. Sans doute permettait-elle de passer des informations à Stépas. De communiquer entre le futur et le passé. Ou dans l’autre sens. Il regretta de ne pas l’avoir louée avant, cette boîte était peut-être la clé de tout.
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