Thilliez, Franck - L'anneau de moebius

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Il ouvrit la main droite de Céline et promena un index sur sa ligne de vie.

— Et si tout était vraiment écrit à l’avance ? Et si… si on ne maîtrisait rien ? Si nous n’étions que des instruments, contrôlés par je ne sais quelle armée invisible ? S’il était inscrit, quelque part dans un livre, que notre… notre enfant devait…

Céline se recroquevilla plus encore, la joue plaquée contre son torse.

— Ce n’est pas toi qui parles, là, murmura-t-elle. Toi qui ne crois qu’en la réalité des choses… Tu as un peu trop bu…

— Je n’arrête pas de me poser la question. Ça trotte dans ma tête. Que se serait-il passé si Kismet avait réussi à nous convaincre de ne pas faire l’amniocentèse ce jour-là ?

— Ne remue pas le couteau dans la plaie, Vic.

Il fit tourner le liquide ambré dans son verre, devant lui.

— Tu sais, j’ai de vieux souvenirs de mes cours de sciences… et de la théorie d’un physicien américain, Hugh Everett, sur… les univers parallèles. Il affirmait que chaque choix que nous faisons durant notre vie divise l’univers. Il n’est pas question de Dieu, de Création, de hasard, mais de… quelque chose de complètement différent. Je trouvais cela débile, à l’époque.

Céline soupira discrètement, mais elle resta là, plaquée contre lui, à l’écouter.

— Au moment de sa naissance, l’univers est face à de nombreuses possibilités : la valeur de la constante de gravitation, celle de la masse de l’électron… Le truc, c’est qu’il se divise à chaque fois qu’une de ces possibilités est retenue. Naissent ainsi un tas d’univers parallèles, tous différents suivant la valeur de ces constantes fondamentales. La grande majorité de ces univers ne peut pas donner naissance à la vie. Trop denses, trop brûlants, trop dilatés, trop n’importe quoi. Néanmoins, une petite fraction de ces univers se révèle apte au développement de la Vie, parce que toutes ces constantes ont les valeurs qu’il faut. C’est le cas du nôtre. Nous existons uniquement parce que nous nous trouvons dans ce monde-là. Il n’y a ni hasard, ni Création divine.

Il termina son verre. Sa main tremblait.

— À chaque événement décisif, et ce depuis toujours, un monde parallèle se crée. L’un où l’événement se réalise, et l’autre où il ne se réalise pas. C’est… C’est le cas du chat de Schrödinger. Alors, sans doute que dans un monde parallèle, un autre passé, tu n’es pas allée faire l’amniocentèse parce que Stéphane Kismet a réussi à nous convaincre, et notre enfant vit. Il…

Céline se leva et le regarda dans les yeux, au bord des larmes.

— Dans le monde où nous vivons, notre enfant ne naîtra jamais, Vic. Et ça, il va falloir que tu l’admettes.

Elle attendit quelques secondes avant d’ajouter :

— Je vais partir chez ma mère quelques jours, le temps que tout aille mieux. J’ai besoin de sortir de cet appartement, je n’en peux plus.

Vic accusa le coup.

— Tu… Tu abandonnes déjà notre nouvelle vie, alors ?

— Notre nouvelle vie, c’était avec le bébé. Sans lui, avec un métier qui te dévore, je ne me sens pas encore capable de supporter tout ça. Pas si près du drame… J’ai besoin de faire le point, ne m’en veux pas.

Elle se leva et fixa son mari qui ne se retourna même pas.

— Je pars demain matin, ajouta-t-elle. Ne m’appelle pas, c’est moi qui t’appellerai quand je me sentirai mieux.

Elle disparut dans la chambre, tirant doucement la porte derrière elle.

65. VENDREDI 11 MAI, 00 H 46

Lentement, sur le parking des Trois Parques, une voiture vint se garer à proximité d’un individu qui patientait dans le noir, debout contre un arbre. La femme, au volant, baissa sa vitre et fit un signe interrogatif du menton. L’homme au visage brûlé acquiesça de la tête, les mains dans les poches. A bien regarder au fond de ses yeux, il faisait peur. Mais cette part de ténèbres, la femme ne pouvait la deviner. Autour d’eux, la nuit régnait, les arbres étendaient leurs ombres sinistres sous la lune.

Le couple d’une nuit passa devant l’enseigne de l’auberge sous la lueur des phares. L’homme portait un vieux sac à la main.

Le réceptionniste, à l’accueil, ne posa aucune question, il ne releva d’ailleurs même pas la tête vers ce visage marqué par le sceau des flammes. L’habitude, sans doute. Sans un mot, la femme régla et prit la direction de la chambre 24. Elle devait bien peser cent vingt kilos et n’avait pas l’air commode. Ongles longs, fringues noires, chaussures très pointues. Jolie fête en perspective. Quand elle se retourna, elle fronça les sourcils : plus personne derrière elle. Où était passée cette face cramée qu’elle se réjouissait de baiser ?

Stéphane sortit la clé de son sac et pénétra dans la chambre 6. Ainsi déguisé, on ne viendrait jamais le chercher ici. Néanmoins, par précaution, il avait caché la Ford bien plus loin, dans les profondeurs du bois.

Il ôta sa prothèse en latex, tira les rideaux et alluma la lumière. Ses yeux s’agrandirent de surprise. La tapisserie avait été changée depuis la semaine dernière, elle était verte à rayures jaunes à présent, comme dans le troisième rêve, « Les Trois Parques », au lieu de bleue. Stéphane se tapa la main sur le front. Logique, fichtrement logique ! Le réceptionniste avait dû voir les mots tracés au marqueur et avait donc changé la tapisserie.

Stéphane s’assit quelques minutes sur le lit, l’arme à ses côtés, et souffla longuement. Une fois arrivé à Sceaux, il s’était garé derrière la Porsche de Hector Ariez, immatriculée 8866 BCL 92, puis était sorti discrètement. Là, il avait cogné à la porte, Ariez avait répondu, sa femme se tenait derrière lui… À ce moment, Stéphane n’avait pas trouvé le courage de buter l’amant de Sylvie. Alors, il avait juste détruit son couple, en révélant à Victoria Ariez que son cher mari la trompait.

Quant à la famille de Sylvie, elle avait déjà probablement débarqué à Lamorlaye et appris qu’on le recherchait pour le meurtre d’une gamine.

Il alluma la télé, dans l’attente d’un flash d’informations. Contrairement à Stéfur, il prit garde à ne pas trop augmenter le volume, pour ne pas se faire remarquer. Hors de question de se faire virer de la chambre.

Il posa le sac sur le matelas, en sortit le dossier des meurtres et un marqueur, et recommença à noter sur les murs ce qu’il avait inscrit dans Darkland. Le contenu d’une lettre, à remettre à Victor Marchal.

Une heure plus tard, tout y était. La nouvelle tapisserie était noire d’explications claires et cohérentes. Le Stéphane du passé comprendrait.

En levant ses yeux vers les informations diffusées à la télé, Stéphane songea à Mélinda. Et il ne put s’empêcher d’exploser en larmes.

66. VENDREDI 11 MAI, 10 H 35

— C’est officiel, Marchal. Tu ne bosses plus sur l’affaire.

— Commandant, je…

Mortier souffla un dernier nuage de fumée et écrasa son mégot dans un cendrier.

— Tu quoi ? Tu te crois tout permis ? Tu crois pouvoir révéler des données confidentielles à n’importe qui, même à des suspects ou des médecins en je ne sais quoi ? Tu déconnes complètement, Marchal !

Mortier attrapa d’un geste mécanique une autre cigarette et se leva.

— T’as dépassé les bornes. Retourne à ton bureau ou va t’acheter un téléphone qui marche, en attendant que je te trouve quelque chose.

— Quelque chose ? Sur quoi allez-vous me mettre ?

— Sur quoi ? répéta-t-il d’un ton ironique. Tu n’as qu’à aider les gendarmes à retrouver ton pote Kismet, tiens. Je savais bien que ce type-là pouvait péter les plombs n’importe quand.

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