Thilliez, Franck - L'anneau de moebius
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Le vieux sadique n’existait plus, ses secrets s’étaient envolés avec lui. Tant pis. Tant pis pour l’enquête, pour ses collègues, pour les futures victimes. Vic devait garder le secret. Coûte que coûte.
Depuis l’arrivée de son mari, Céline n’avait pratiquement pas parlé. Elle s’était blottie contre lui, les yeux dans le vague, les lèvres sèches. Aucun mot ne parvenait à la réconforter. Cet enfant, elle l’avait porté, senti bouger, et rien ne pouvait à présent combler cette perte.
— L’homme… finit-elle par lâcher dans un souffle. L’homme de l’autre fois, venu m’annoncer que… le bébé allait mourir…
— Je ne l’ai pas revu, mentit Vic. J’ignore qui il est, je ne le connais pas. Tu dois l’oublier. Oublie tout. Paris, mon métier, le bébé. Ta mère et moi, on va s’occuper de toi. D’accord, ma puce ?
Elle soupira, ferma les yeux puis finit par s’endormir.
Une heure plus tard, le portable de Vic, qu’il avait laissé à recharger sur une prise, se mit à vibrer. Le jeune homme se leva doucement et le récupéra. Un nouveau message qu’il n’avait pas écouté, datant de la veille, avait provoqué un rappel. Son ami médecin. Vic plaqua le téléphone contre son oreille.
« Vic, c’est Gilles. Désolé pour le retard, mais j’ai eu quelques problèmes de santé. J’ai vu tes photos de scène de crime, et j’ai trouvé. Cette femme transpercée d’aiguilles, ces bébés, ce visage de souffrance. C’était presque flagrant, et encore une fois, désolé de t’avoir fait attendre. Ton tueur s’est inspiré de deux sources principales, des œuvres artistiques en rapport avec la douleur morale et la souffrance physique. Je t’expliquerai tout en détail de vive voix, mais je peux déjà te dire les choses en deux mots. D’abord, la manière dont a été tuée et mise en scène ta victime blonde ressemble comme deux gouttes d’eau à un autoportrait de Frida Kahlo, une artiste mexicaine très célèbre, sur lequel elle est transpercée d’aiguilles. À huit ans, elle a été atteinte de poliomyélite, une maladie qui lui a déformé le pied droit et lui a valu le surnom de « Frida l’estropiée ». À dix-huit ans, alors qu’elle revient de son école d’art, son bus percute un tramway. Une barre de fer la transperce de l’abdomen au vagin. Elle en gardera des élancements insoutenables durant de très, très longues années. C’est le sens de ces aiguilles sur tout le corps. On dirait que, sur cette Terre, des êtres naissent pour souffrir. Plus tard, Kahlo sera atteinte de fibromyalgie, un mal omniprésent et incurable. Elle ne peindra plus que des œuvres en rapport avec cet enfer. Ton assassin doit se retrouver en elle. Cherche une relation avec la souffrance invisible, permanente, et aussi la douleur, au sens moral du terme. Souffre-t-il de fibromyalgie, lui aussi ? D’un mal intérieur, imperceptible ? Bref, revenons à tes photos, car ce n’est pas fini. La disposition des étoffes, la manière dont le visage est tourné, avec la mise en scène des bébés, m’ont fait penser à une représentation picturale d’une scène biblique, « Le Massacre des innocents ». Je ne vais pas tout te raconter ici, appelle-moi si… »
Dans sa main, le portable se mit à biper. Un appel en parallèle. Vic fit la bascule et sortit discrètement de la chambre. Le commandant Mortier… Vic inspira profondément et prit l’appel.
— Tu te trouves où, là ? attaqua immédiatement son supérieur.
— À l’hôpital avec ma femme, je devais vous appeler mais…
— On tient notre homme.
Vic fronça les sourcils.
— Quoi ?
— Enfin presque, juste une question d’heures. Une plainte vient de remonter jusqu’à nous. Un type a embarqué une femme de force dans sa bagnole, en pleine rue. On a retrouvé le sac à main, c’est celui de Sylvie Kismet. Et le type, devine ?
— Stéphane Kismet ?
— Bingo ! Son alibi du restaurant ne tient plus avec cette histoire de chauffages électriques.
— Mais il était avec moi lors du deuxième meurtre. Et…
— Qui te dit qu’il n’a pas trouvé une autre astuce ? On lui demandera, les yeux dans les yeux. Ce qui est sûr, c’est que ce fumier est passé à la vitesse supérieure, et ça ne m’étonnerait pas qu’il s’en prenne à sa propre femme.
Vic resta sans voix, Mortier se gourait complètement. Stéphane Kismet avait dû faire un dernier rêve d’une importance primordiale, qui justifiait son départ houleux.
— Oh ! Marchal ? T’es encore là ?
— Oui, commandant… Je… Je suis juste un peu surpris. Je ne pensais pas que Kismet…
— Tu ne pensais pas, non, le voilà le problème. Je ne t’appelle pas par plaisir. T’as foiré, sur ce coup-là, attends-toi à quelques vagues.
Vic tremblait sous ses vêtements. Il avait laissé un message sur le répondeur de Stéphane, l’exhortant à le rappeler immédiatement. Si les collègues tombaient dessus… Heureusement, dans le message, il n’avait pas parlé de Siriel.
— Et… Et vous savez où il se trouve ?
— Pas encore, on va voir avec son opérateur téléphonique ou celui de sa femme, si on peut capter un signal. Puis on étendra aux caméras de péages, de stations-service, etc. Mais tu sais, de nos jours, les types en cavale, ils ne vont pas bien loin. Ce qu’on espère juste, c’est d’arriver à temps, avant qu’il ne lui fasse subir un calvaire.
— Et moi, je fais quoi ?
— Ce que tu veux.
Le commandant raccrocha. Vic resta paralysé quelques secondes, puis il finit par sortir fumer une cigarette devant l’hôpital. Pourquoi Kismet avait-il contraint sa propre femme à monter dans sa voiture ? De quoi, de qui avait-il peur ? Pourquoi ne le rappelait-il pas ?
Il s’installa sur un banc, la tête entre les mains. Il avait perdu le carnet des rêves, sa chance, peut-être, de comprendre les raisons du geste de Kismet. Sa chance, aussi, de gagner au loto.
Son manoir… Il se rappela des propos de Stéphane sur le destin, qui empêchait toujours qu’on modifie ce qui était prévu.
Il se sentait mal. Il fallait gérer l’enquête, la perte du bébé, ces rêves, et admettre qu’un homme voyait le futur. Trop, bien trop pour un seul homme.
Stéphane Kismet connaissait peut-être toute la vérité. Il savait ce qui allait se produire. Il était innocent, et on allait sans doute l’arrêter pour meurtre.
Alors il pria. Il pria pour que ce pauvre Kismet, s’il se faisait prendre, ne parle jamais de Siriel.
55. MARDI 8 MAI, 17 H 30
Labeaume était un village construit dans la roche, à flanc de falaise, aux ruelles si pentues et étroites qu’aucune voiture ne pouvait y circuler. Surplombant la Beaume, l’un des confluents de l’Ardéche, l’endroit semblait évoluer hors du temps. Personne dehors, pas un volet ouvert, aucun son, hormis le glissement inquiétant du vent sur les murs de pierre. En vingt ans, rien n’avait changé.
À l’époque, Stéphane et ses parents adoptifs y venaient parfois, chez Julien, le frère de son père, avant que des problèmes familiaux ne rompent entre eux toute relation. Quand il frappa à la porte, ce jour-là, il espérait trouver la maison vide, l’oncle Julien résidant, d’après ses souvenirs, principalement en Provence.
Pas de réponse. Pour une fois, la chance lui souriait. On lui offrait une planque parfaite. Discrètement, Stéphane descendit un petit escalier taillé dans la pierre et contourna la demeure. Il enroula son tee-shirt autour de son poing et brisa un carreau. Une fois à l’intérieur, il déverrouilla la porte d’entrée, sortit de nouveau par-derrière et rejoignit sa voiture, qu’il avait cachée à l’extrémité d’un chemin caillouteux.
Il ne revint qu’une fois la nuit tombée, avec des provisions achetées sur une aire d’autoroute, et Sylvie dans les bras. Il referma la porte de la maison derrière lui, hors d’haleine mais rassuré, certain que personne, absolument personne ne l’avait remarqué.
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