Carlos Zafón - Le jeu de l'ange

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— Y a-t-il une autre issue que celle-là ? lui demandai-je.

Il hocha la tête négativement.

— Et par le toit ?

Il fit un geste en direction de la porte que je venais de fermer. Trois secondes plus tard je sentis l'impact des corps de Marcos et Castelo qui essayaient de l'enfoncer. Je m'en écartai et reculai dans le couloir, revolver toujours braqué.

— Moi, à tout hasard, je retourne dans ma chambre, déclara le locataire. Heureux de vous avoir rencontré.

— Moi de même.

Je gardai les yeux rivés sur la porte, violemment secouée. Le bois fatigué se fendillait autour des gonds et la serrure n'était pas loin de céder. J'allai au fond du couloir et ouvris la fenêtre qui donnait sur la courette. Celle-ci, d'environ un mètre sur un mètre et demi, formait un puits profond et obscur. On distinguait le rebord du toit à quelque trois mètres au-dessus de la fenêtre. De l'autre côté, une gouttière était fixée au mur par des colliers rouillés. L'humidité qui suppurait y laissait des larmes noires. Le bruit des coups continuait de résonner derrière moi. Je me retournai et constatai que la porte était déjà pratiquement défoncée. Il me restait à peine quelques secondes. Je n'avais pas le choix : je montai sur l'appui de la fenêtre et sautai.

Je réussis à saisir le tuyau et à poser le pied sur un des colliers qui l'assujettissaient au mur. Je levai le bras pour attraper la partie supérieure de la gouttière, mais je n'eus pas plus tôt fait ce mouvement que le tuyau se défit entre mes mains, et un segment d'un mètre entier s'abîma dans le trou de la courette. Je fus sur le point de tomber avec lui, mais je me cramponnai au piton scellé dans le mur et supportant le collier. La gouttière grâce à laquelle j'avais espéré pouvoir me hisser sur le toit était maintenant complètement hors de ma portée. Je n'avais plus que deux solutions : ou bien revenir dans le couloir où, dans quelques secondes, Marcos et Castelo auraient réussi a pénétrer, ou bien descendre dans cette gorge noire. J'entendis, à l'intérieur, la porte cogner violemment contre le mur et me laissai glisser lentement, en me tenant au tuyau de la gouttière du mieux que je pouvais et en m'arrachant une bonne partie de la peau de la main droite. J'étais parvenu ainsi à descendre d'un mètre et demi, quand les silhouettes des deux policiers se découpèrent dans le faisceau de lumière projeté par la fenêtre sur l'obscurité de la courette. La tête de Marcos fut la première à apparaître. Il sourit, et je me demandai s'il allait me tirer dessus ici même, sans autre forme de procès. Castelo vint le rejoindre.

— Reste ici. Moi je vais à l'étage du dessous, ordonna Marcos.

Castelo obéit sans me quitter des yeux. Ils me voulaient vivant, au moins pour quelques heures. J'entendis les pas précipités de Marcos qui s'éloignait. Dans quelques secondes, je le verrais sûrement apparaître à la fenêtre située à un mètre à peine au-dessous de moi. Plus bas, les fenêtres du deuxième et du premier étage étaient éclairées, mais celle du troisième était dans le noir. Je descendis lentement jusqu'à ce que mon pied se pose sur le collier suivant. J'arrivai à la hauteur de la fenêtre du troisième étage, devant le couloir obscur à la porte duquel Marcos était en train de frapper. À cette heure de la journée, l'atelier de confection devait avoir fermé et il n'y avait personne à l'intérieur. Les coups sur la porte cessèrent et je compris que Marcos était passé au deuxième étage. En haut, Castelo continuait de me surveiller, en se pourléchant comme un chat.

— Surtout ne tombe pas, attends qu'on s'amuse un peu quand on t'aura alpagué.

J'entendis des voix au deuxième étage et devinai que Marcos s'était fait ouvrir. Sans y réfléchir à deux fois, je me jetai de toutes mes forces contre la fenêtre du troisième. Je la traversai en me protégeant la figure et la gorge avec les manches de mon manteau et atterris dans un grand fracas de vitres brisées. Je me relevai laborieusement et, dans la pénombre, je discernai une tache noire s'élargissant sur mon bras gauche. Un éclat de verre, aigu comme une dague, était planté au-dessus du coude. Je l'extirpai de l'autre main. Le froid fit place à une flambée de douleur qui me jeta à genoux sur le sol. De là, je vis que Castelo était à son tour, descendu le long de la gouttière et s'était arrêté l'endroit d'où j'avais sauté, afin de m'observer. Avant que j'aie pu sortir mon arme, il bondit vers la fenêtre. Ses mains s'accrochèrent à l'encadrement et, par un réflexe immédiat, pesant de tout le poids de mon corps, je frappai dessus aussi fort que je le pus. Les os de ses doigts se brisèrent avec un craquement sec, et Castelo hurla de douleur. Je sortis le revolver et le visai à la tête, mais ses doigts lâchaient prise. Il y eut une seconde de terreur dans ses yeux, puis il tomba dans la courette, son corps cognant contre les murs et laissant une traînée de sang sur les taches de lumières diffusées par les fenêtres des étages inférieurs.

Je rampai dans le couloir vers la porte. Ma blessure au bras m'élançait violemment, et j'avais également des coupures aux jambes. Je continuai d'avancer. Des deux côtés s'ouvraient des pièces dans l'ombre, pleines de machines à coudre, de bobines de fil et de tables portant de grands rouleaux de toile. Arrivé à la porte, je posai la main sur la poignée. Un dixième de seconde après, je la sentis tourner sous mes doigts. Je la lâchai. Marcos était de l'autre côté et tentait de la forcer. Je reculai de quelques pas. Une énorme explosion secoua le chambranle et une partie de la serrure se détacha en projetant un nuage d'étincelles et de fumée bleue. Marcos faisait sauter la serrure en tirant dessus. Je me réfugiai dans la première pièce, remplie de silhouettes immobiles auxquelles manquaient bras et jambes. C'étaient des mannequins de vitrines, empilés les uns contre les autres. Je me glissai entre les torses qui luisaient dans la pénombre. J'entendis une seconde détonation. La porte s'ouvrit d'un coup. La lumière du palier, jaune et noyée dans le halo de la poudre, pénétra dans l'appartement. Le corps de Marcos se découpa sur le faisceau de clarté. Ses pas lourds s'approchèrent du couloir. Il poussa la porte. Je me collai au mur, caché au milieu des mannequins, le revolver dans mes mains tremblantes.

— Martín, sortez, dit Marcos avec calme en avançant lentement. Je ne vous ferai aucun mal. J'ai l'ordre de Grandes de vous conduire au commissariat. Nous avons trouvé cet homme, Marlasca. Il a tout avoué. Vous êtes blanc comme neige. Ce n'est pas le moment de faire une bêtise. Sortez, et on en parlera à la préfecture.

Il franchit le seuil de la pièce et poursuivit son chemin.

— Martín, écoutez-moi. Grandes est en route. Nous pouvons éclaircir tout ça sans avoir besoin de compliquer davantage les choses.

J'armai le percuteur du revolver. Les pas de Marcos s'arrêtèrent. Un frôlement sur le carrelage. Il était de l'autre cote du mur. Il savait très bien que j'étais dans cette chambre, et que, pour sortir, je devrais obligatoirement passer devant lui. Lentement, sa silhouette s'ajusta aux ombres de l'entrée. Son profil se fondit dans la pénombre liquide, le reflet dans ses yeux restant la seule trace de sa présence. Il était à peine à quatre mètres de moi. Je me laissai glisser contre le mur pour m'accroupir, genoux pliés. Les jambes de Marcos s'approchaient derrière les mannequins.

— Je sais que vous êtes là, Martín. Arrêtez vos conneries.

Il s'immobilisa, s'agenouilla et tâta des doigts la traînée de sang que j'avais laissée. Il porta un doigt à ses lèvres. Je l'imaginai en train de sourire.

— Vous avez beaucoup saigné, Martín. Vous avez besoin d'un médecin. Sortez, et je vous accompagnerai dans un dispensaire.

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