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GAVALDA Anna: Billie

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GAVALDA Anna Billie

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Bon, petite étoile, j’ai passé la main deux minutes car il est difficile de se jeter des fleurs à soi-même, mais me revoilà et, sache-le… sache-le maintenant puisque la prochaine saison t’appartient en partie et semble plus compromise : merci.

Merci pour tout ça.

Merci pour moi et merci pour mon colocataire de vie qui, lui, est revenu d’Inde il y a six mois et travaille aujourd’hui, enfin, dans l’un des grands ateliers de la place avec la colonne au milieu. (Vendôme, insistent-ils.)

Je le savais.

Je le lui avais prédit, un soir, dans la pizzeria du Lotus Impérial…

J’aurais dû parier. Je suis bête.

Merci pour ma vie, merci pour sa vie, merci pour mes amoureux, merci pour ses amoureux, merci pour mon chien rose fuchsia que j’aime beaucoup et sur lequel personne ne tirera jamais, merci pour Paris, merci pour ma vieille momie qui me casse les cookies, mais qui paye toutes les charges, merci pour ma camionnette qui ne m’a encore jamais laissée en rade, merci pour les pivoines, merci pour les pois de senteur et les cœur-de-marie, merci de ne plus boire et de pouvoir picoler encore, merci de ne plus pleurer la nuit, merci d’avoir toujours de l’eau chaude et merci de travailler dans un endroit qui sent toujours bon.

Merci pour Mme Guillet. Merci pour le spectacle vivant. Merci pour Alfred de Musset et merci pour Camille et Perdican.

Et merci pour Billie Holiday qui a aussi chanté No Regrets .

Et, surtout, merci pour lui.

De lui.

Merci pour Franck Mumu des Prévert.

Merci pour Franck Muller des galères.

Merci pour mon Francky pour la vie.

Merci…

Et maintenant que c’est dit, débarque tes putains de brancardiers, bordel de merde ! Je me gèle les miches et t’es presque plus là !

C’est vrai, ça ! Mais qu’est-ce que tu fous, bon sang ?

Tu trouves pas qu’on en a assez bavé comme ça ?

Fuck ! Brille un peu !

Chatoie ! Poudroie ! Lâche-toi !

Je sais, je sais…

Je sais ce que tu veux…

Tu veux que je dise à la face du ciel combien j’ai merdé et comme je mérite de déguster ma nuit encore un tantinet.

Eh ben, on y va, mémère… On y va…

Tourne la page.

картинка 21

Regarde, petite étoile, j’ai mis ma robe du dimanche et mes souliers vernis et je viens vers toi comme à confesse.

Ne fais pas attention à mes cheveux qui sont un peu lilas ces temps-ci et ne vois que mon petit cœur pur.

Un lis de la Madone…

( Lilium Candidum. )

Si j’en suis là, à m’étioler, à me faner, à me geler le bulbe et à te supplier dans la nuit de nous aider encore une fois, c’est parce que j’ai fait une petite bêtise…

Eh oui… Ça m’arrive encore de temps en temps, figure-toi…

Habituellement, c’est quand je bois trop de ti-punch et de rhums arrangés à La Paillote à Samy, mais là, j’étais aussi à jeun qu’on puisse l’être quand on se cogne une randonnée en famille avec des ânes et des cons dans le Parc national des Cévennes.

(Mais quelle idée, aussi ?)

(Quelle idée, quelle idée, quelle idée…)

La regretté-je, cette petite bêtise ?

Non.

Je trouve même que j’aurais dû cogner plus fort.

Tu vois, je t’avoue tout…

Et si tu n’absous pas mes pulsions, considère au moins ma franchise.

Car comme Billie Holiday et pour les mêmes raisons qu’elle : je ne regrette rien.

Je ne regrette rien et je ne regretterai jamais rien dans la vie parce qu’on m’en a déjà chouré un trop gros bout. Et un qui était censé être joli en plus… Donc, non, ne compte pas sur moi pour te lécher le plasma.

Je ne saurais pas faire.

Je n’ai jamais fait.

Quand on me colle au mur, je préfère prendre un fusil ou taper dur.

Je n’en suis pas fière, mais voilà… je suis comme ça et je sais déjà que je ne changerai pas.

Depuis ma naissance, je ne tiens que par ma volonté de tenir et le premier qui touche à mes tuteurs, si fragiles soient-ils, je le démolis.

En ce moment, il se trouve que mon tuteur préféré ne va pas très fort. Il est allongé près de moi, il souffre et ne me répond plus quand je lui parle. Si tu ne m’aides pas à le réparer, je te ferai disparaître, toi aussi. Oui, je m’arrangerai entre moi et moi-même pour ne plus jamais te voir.

Toi, tu t’en fous, t’es déjà morte, mais moi, j’ai encore une petite marge de manœuvre je te signale…

Moi, je sais recharger n’importe quelle arme et abattre n’importe quel petit animal craintif. Donc, en ce qui me concerne, je ne me fais aucun souci pour mon avenir sans lui.

Aucun.

Voilà. C’est dit.

Maintenant, je peux m’amuser encore un peu et te raconter nos super vacances…

картинка 22

Tout a commencé dans un bar de grand hôtel.

Tout commence presque toujours dans un bar de grand hôtel entre Franck et moi depuis quelques années…

Comme nous travaillons comme des brutes, nous nous retrouvons dans des endroits feutrés où tout n’est qu’ordre et beauté, riches, calme et volupté.

Je ne tombe plus dans les pommes quand je découvre les prix des consommations sur la carte pour la bonne raison que je ne les regarde plus.

Je dors rarement plus de six heures par nuit et je n’ai plus les moyens de m’offrir le luxe de ma radinerie.

Je permets aux gens de (se) faire très plaisir en (s’)offrant de très jolies fleurs six jours sur sept de 11 heures à 21 heures et, pour me remercier d’être devenue cet inestimable trésor de bienfaits, je me vautre dans des fauteuils moelleux le septième jour et j’offre à mon pauvre ami réparateur de tiares et de diadèmes de reines tombées en poussière des cocktails qui valent mille fois plus cher que la peau de mon cul.

J’adore.

J’ai un compte à régler avec mon passé et je le règle rubis sur l’ongle dans des palaces cinq étoiles. Pour le coup, c’est un contrepoids qui tient bien la route.

Je ne sais plus dans quel hôtel nous nous trouvions ni ce que nous buvions, mais ce devait être fort agréable puisque j’ai fini par céder à son caprice.

Franck avait des vues sur un garçon ravissant qui partait faire une randonnée avec des « copains » (déjà, je n’aimais pas ce mot…) et leurs enfants dans les Cévennes et qui lui avaient proposé de se joindre à eux.

Les paysages seraient sublimes, la nourriture plus bio que nature, les cieux incomparables et les ânes trop gentils.

Et puis ça leur ferait du bien de marcher un peu, de faire du sport, de prendre un bon bol d’air et tout et tout.

Bon.

Franck voulait aller baiser à la belle étoile dans une ambiance saine, familiale et zoophile, pourquoi pas ?

Non, s’énervait-il, tu n’as rien compris. Ce n’est pas du tout ce que tu crois. Celui-là, j’ai vraiment l’impression que c’est l’homme de ma vie et je n’y vais pas pour consommer, j’y vais parce que je suis romantique.

Bon.

Des hommes de sa vie, j’en avais déjà vu passer quelques-uns et je n’en étais plus à un bourricot près. J’ai cessé de ricaner.

Là où le bât commençait déjà à me blesser, c’est qu’il voulait que je l’accompagne. Genre chaperon. Genre demoiselle d’honneur. Genre pour bien montrer patte blanche et meilleures intentions. Genre pour faire famille aussi, quoi…

Oh là là, j’ai fait.

Moi ?

Marcher ?

Avec de gros godillots hideux qui pèsent une tonne chaque ?

Et un bob sur la tête ?

Et une gourde ?

Et un K-Way fluo ?

Et une pochette-banane ?

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