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GAVALDA Anna: Billie

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GAVALDA Anna Billie

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Et c’était reparti pour deux minutes de plus.

Pardon.

Mille pardons.

Mme Biendégagée a fini par s’inquiéter et Franck lui a dit en soupirant que j’avais des problèmes d’allergie avec le pollen.

Et, hop, deux minutes de rab.

Aaah… Je commençais à bien l’aimer, cette petite balade, moi !

Franck mimait l’accablé, mais il était tout jouasse lui aussi…

On sait d’où on vient, tous les deux, et à chaque fois qu’on voit l’autre heureux, ça nous fait un peu l’effet Kiss Cool + 1. On savoure pour l’autre, on savoure pour soi et on savoure encore pour le grand kif que ça procure, de foutre en l’air la donne de départ.

Pour fêter ça, j’ai attendu que la Schlague Pour Tous s’éloigne pisser et j’ai donné une pomme entière à mon petit Boubou.

Il l’a gobée direct et, pour me remercier, il m’a rouflouflouté un genre de gros bisou chaud et venteux dans le cou.

Oooh… je commençais déjà à le regretter… En plus, devant ma boutique avec un chapeau de paille à deux trous et des paniers remplis de fleurs sur le dos, il aurait été trop, trop classe…

Donc, voilà, petite étoile… Tout allait bien et si tout a dégénéré, ce n’était vraiment pas de notre faute, vu que nous, sérieux, on avait été touchés par la grâce et on marchait sur l’eau.

On était transfigurés.

On adorait notre trip dans les Cévennes.

On l’a-do-rait.

Des petites brebis, tout ce qu’il y avait de plus converties !

Le pique-nique terminé, on a décidé de s’accorder une pause parce qu’il faisait très chaud et que la petite s’était endormie dans les bras de sa maman.

(Je sais, je ne devrais pas le dire… ça ne sert à rien… à rien du tout… mais vraiment… ça me faisait bizarre…)

Moi, je sais que je n’aurai jamais d’enfants. Et ce n’est pas une expression à la con. C’est une certitude tripale. J’en veux pas. C’est tout. Mais quand je voyais le visage de cette dame qui regardait celui de sa puce et comment elle se démerdait pour la garder à l’ombre en se déhanchant comme elle pouvait et en se raclant le cul sous cet arbre tout en faisant super gaffe de ne pas la réveiller au passage, je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que ma mère devait être vraiment super mal dans sa tête… Super super mal… Vu que moi, j’étais encore plus petite que ça…

(Bref. Sans intérêt.)

Pour ne plus y penser je me suis mise en travers et je me suis assoupie sur le ventre de mon Francky.

Et tac. Encore niquée, la vie.

картинка 25

Je ne sais pas si c’était à cause de la fatigue de la marche, du ventre du berger ou de la scène de la Mère à l’Enfant, mais j’ai mal dormi cette nuit-là…

Et même, je n’ai pas dormi du tout.

Et le pauvre Franck a mangé aussi. Comme je suis égoïste et que je ne voulais pas rester toute seule avec mon insomnie, j’essayais de taper la discute encore et encore. Et, bien sûr, quelle sale petite rate je fais, de blablas en détours, j’ai fini par arriver à mes fins et à murmurer dans le noir que moi, je n’avais pas quatre ans mais onze mois et que vraiment, je ne comprenais pas…

Il était soûlé. Je crois que lui, il était plutôt parti pour prier Jésus toute la nuit avec son petit chapelet maison, alors il m’a un peu envoyée au diable.

Du coup, j’ai encore moins dormi et du coup, lui pareil.

Donc voilà, petite étoile… Tu vois, je commence déjà à te préparer le terrain : quand on a repris la route ce matin-là pour aller rejoindre le reste du groupe sur le plateau de je ne sais quoi, la carte postale de vacances, elle était déjà un peu cornée…

C’était la première fois de ma vie que j’étais confrontée à une maman en action, et une gentille en plus, et ça me faisait un sale effet. Je ne disais rien et je continuais de faire ma bécassou comme avant, mais je sentais un truc au fond de moi qui commençait à envoyer des fusées de détresse.

Au lieu de regarder le ciel, le soleil, les nuages, le beau paysage, les papillons, les fleurs et les cabanons en pierre, j’étais obnubilée par cette femme.

J’écoutais le son de sa voix, je regardais où se posaient ses mains sur le corps de ses enfants (toujours les endroits les plus doux : la nuque, les cheveux, les joues, le potelé des petits mollets), ce qu’elle leur donnait à manger, comment elle répondait toujours à leurs questions, comment elle ne se gourait jamais de prénom et cette façon qu’elle avait de toujours les tenir du coin de l’œil en douce et… et ça me tuait.

Ça me tuait en moi toute cette tendresse… Toute cette injustice… Tout ce manque en creux qui me sautait à la gueule à chaque fois que je tournais la tête de son côté…

Du coup, je collais Franck comme une sangsue et comme je sentais que je l’énervais, je me suis mise en quarantaine toute seule.

Après le déjeuner, vu que j’étais toujours aussi délabrée, j’ai demandé à tenir le petit Bourriquet.

Que j’arrive à surmonter au moins une de mes angoisses…

L’adjudant Biendégagé m’a passé la main en me lâchant mille recommandations débiles (genre il me confiait un pitbull de combat qui n’avait rien bouffé depuis une semaine et qu’était sous amphètes et tout ça) et moi, pour me changer les idées, je me suis lancée dans un plan drague d’enfer.

Je lui susurrais, dans sa grande oreille qui cliquetait de plaisir : T’es sûr que tu veux pas venir à Paname avec moi ? Je te filerai toutes mes roses fanées à bouffer et je t’emmènerai draguer les petites ânesses du jardin du Luxembourg… En plus, je récupérerai ton crottin, je le mettrai dans des petits sacs en toile de jute trop mignons et je les vendrai à prix d’or à tous ces charlots qui se font des potagers à la con sur leurs balcons…

Allez, dis oui, quoi… T’en as pas marre de porter des sacs Quechua, toi aussi ? T’as pas envie de mener la grande vie ? Je te teindrai la crinière en bleu lavande et on ira boire des mojitos sur les Champs…

Parce que j’ai remarqué que t’aimais bien ça, toi aussi, les feuilles de menthe, hein mon petit ami ?

Allez, mon Boubou… Sois pas têtu, quoi…

Ses grands yeux doux me regardaient gentiment. Il n’avait pas l’air contre et se frottait à mon bras de temps en temps pour chasser les mouches et me forcer à continuer de le faire braire encore un peu avec toutes mes bêtises.

Du coup, j’allais mieux.

J’allais mieux et je ne prêtais plus attention à la douceur de maman Biendégagée et à la connerie intersidérale de son mec.

Tu vois, petite étoile, c’était pas prémédité tout ça. J’avais fini par la déglutir, cette sale petite bouchée de Morilles qui m’empêchait de vivre depuis la veille et il n’y avait plus rien de haineux en moi.

Tu me crois, j’espère ?

Il faut me croire.

À Franck et à toi, je dis toujours la vérité.

*

Bon, t’es prête ?

OK. Je passe à table alors…

À un moment, le petit garçon qui en rêvait depuis des jours et des nuits, a encore demandé s’il pouvait tenir le petit âne, lui aussi.

Son père a dit non et moi, j’ai dit oui.

Exactement en même temps.

Et, là, déjà, gros blanc dans la conversation.

– Ça va, j’ai ajouté, il est tout calme et tout gentil… Regardez, moi, j’en avais une trouille bleue et puis tout s’est bien passé… Si vous voulez, je reste juste derrière votre fils au cas où il y aurait un problème, OK ?

M. Biendégagé l’avait super mauvaise, mais il a été obligé de céder parce que tout le monde lui disait que j’avais raison, que c’était pas un âne, le nôtre, mais un agneau et qu’il fallait faire confiance aux enfants et tout le toutim.

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