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Anne Gavalda: Ensemble, c’est tout

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Anne Gavalda Ensemble, c’est tout

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"Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

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Anne Gavalda

Ensemble, c’est tout

À Muguette Clément

(1919-2003) Corps non réclamé.

PREMIÈRE PARTIE

1

Paulette Lestafier n'était pas si folle qu'on le disait. Bien sûr qu'elle reconnaissait les jours puisqu'elle n'avait plus que ça à faire désormais. Les compter, les attendre et les oublier. Elle savait très bien que c'était mercredi aujourd'hui. D'ailleurs elle était prête ! Elle avait mis son manteau, pris son panier et réuni ses coupons de réductions. Elle avait même entendu la voiture de la Yvonne au loin... Mais voilà, son chat était devant la porte, il avait faim et c'est en se penchant pour reposer son bol qu'elle était tombée en se cognant la tête contre la première marche de l'escalier.

Paulette Lestafier tombait souvent, mais c'était son secret. Il ne fallait pas en parler, à personne.

« À personne, tu m'entends ? » se menaçait-elle en silence. « Ni à Yvonne, ni au médecin et encore moins à ton garçon... »

Il fallait se relever lentement, attendre que les objets redeviennent normaux, se frictionner avec du Synthol et cacher ces maudits bleus.

Les bleus de Paulette n'étaient jamais bleus. Ils étaient jaunes, verts ou violacés et restaient longtemps sur son corps. Bien trop longtemps. Plusieurs mois quelquefois... C'était difficile de les cacher. Les bonnes gens lui demandaient pourquoi elle s'habillait toujours

comme en plein hiver, pourquoi elle portait des bas et

ne quittait jamais son gilet.

Le petit, surtout, la tourmentait avec ça :

— Alors Mémé ? C'est quoi ce travail ? Enlève-moi

tout ce bazar, tu vas crever de chaud !

Non, Paulette Lestafier n'était pas folle du tout. Elle savait que ses bleus énormes qui ne partaient jamais allaient lui causer bien des ennuis un jour...

Elle savait comment finissent les vieilles femmes inutiles comme elle. Celles qui laissent venir le chiendent dans leur potager et se tiennent aux meubles pour ne pas tomber. Les vieilles qui n'arrivent pas à passer un fil dans le chas d'une aiguille et ne se souviennent même plus de comment on monte le son du poste. Celles qui essayent tous les boutons de la télécommande et finissent par débrancher l'appareil en pleurant de rage.

Des larmes minuscules et amères.

La tête dans les mains devant une télé morte.

Alors quoi ? Plus rien ? Plus jamais de bruit dans cette maison ? Plus de voix ? Jamais ? Sous prétexte qu'on a oublié la couleur du bouton ? Il t'avait mis des gommettes pourtant, le petit... Il te les avait collées les gommettes ! Une pour les chaînes, une pour le son et une pour éteindre ! Allons, Paulette ! Cesse de pleurer comme ça et regarde donc les gommettes !

Arrêtez de me crier dessus vous autres... Elles sont parties depuis longtemps, les gommettes... Elles se sont décollées presque tout de suite... Ça fait des mois que je cherche le bouton, que j'entends plus rien, que je vois juste les images avec un tout petit murmure...

Criez donc pas comme ça, vous allez me rendre sourde encore en plus...

2

— Paulette ? Paulette, vous êtes là ?

Yvonne pestait. Elle avait froid, resserrait son châle contre sa poitrine et pestait de nouveau. Elle n'aimait pas l'idée d'arriver en retard au supermarché.

Ça non.

Elle retourna vers sa voiture en soupirant, coupa le contact et prit son bonnet.

La Paulette devait être au fond du jardin. La Paulette était toujours au fond de son jardin. Assise sur un banc près de ses clapiers vides. Elle se tenait là, des heures entières, du matin jusqu'au soir peut-être, droite, immobile, patiente, les mains posées sur les genoux et le regard absent.

La Paulette causait toute seule, interpellait les morts et priait les vivants.

Parlait aux fleurs, à ses pieds de salades, aux mésanges et à son ombre. La Paulette perdait la tête et ne reconnaissait plus les jours. Aujourd'hui, c'était mercredi et le mercredi c'était les courses. Yvonne, qui passait la prendre toutes les semaines depuis plus de dix ans, soulevait le loquet du portillon en gémissant : « Si c'est pas malheureux ça... »

Si c'est pas malheureux de vieillir, si c'est pas malheureux d'être si seule et si c'est pas malheureux d'arriver en retard à l'Inter et de ne plus trouver de Caddies près des caisses... Mais non. Le jardin était vide. La mégère commençait à s'inquiéter. Elle alla derrière la maison et mit ses mains en œillères contre le carreau pour s'enquérir du silence.

« Doux Jésus ! » s'exclama-t-elle, en apercevant le corps de son amie étendu sur le carrelage de la cuisine.

Sous le coup de l'émotion, la bonne femme se signa n'importe comment, confondit le Fils avec le Saint-Esprit, jura aussi un peu et alla chercher un outil dans la remise. C'est avec une binette qu'elle brisa la vitre et au prix d'un effort magnifique qu'elle se hissa jusque sur le rebord de la fenêtre.

Elle eut du mal à traverser la pièce, s'agenouilla et souleva le visage de la vieille dame qui baignait dans une flaque rose où le lait et le sang s'étaient déjà mélangés.

— Ho ! Paulette ! Vous êtes morte ? Vous êtes morte, là?

Le chat lapait le sol en ronronnant, se moquant bien du drame, des convenances et des éclats de verre tout autour.

3

Yvonne n'y tenait pas trop mais les pompiers lui avaient demandé de monter dans le camion avec eux pour régler des problèmes administratifs et les conditions d'entrée aux urgences :

— Vous la connaissez c'te dame ? Elle s'était offusquée :

— Je crois bien que je la connais ! On était à la communale ensemble !

— Alors montez.

— Et ma voiture ?

— Elle va pas s'envoler votre voiture ! On vous ramènera tout à l'heure...

— Bon... fit-elle résignée, j'irai en courses tantôt...

C'était bien malcommode là-dedans. On lui avait indiqué un tabouret minuscule à côté du brancard où elle s'était calée tant bien que mal. Elle serrait fort son sac à main et manquait de tomber à chaque tournant.

Un jeune homme était avec elle. Il gueulait parce qu'il ne trouvait pas de veine dans le bras de la malade et Yvonne n'aimait pas ces manières :

— Gueulez pas comme ça, marmonnait-elle, gueulez pas comme ça... Qu'est-ce que vous lui voulez d'abord ?

— La mettre sous perf.

— Sous quoi ?

Au regard du garçon, elle sut qu'il valait mieux la mettre en veilleuse et continua son petit monologue dans sa barbe : « Regardez-moi ça, comment qu'il lui triture le bras, non mais regardez-moi ça... Quelle misère... Je préfère ne pas voir... Sainte Marie, priez pour... Hé ! Mais vous lui faites mal là ! »

Il se tenait debout et réglait une petite molette sur le fil. Yvonne comptait les bulles et priait n'importe comment. Le bruit de la sirène l'empêchait de se concentrer.

Elle avait pris sur son genou la main de son amie et la lissait comme si c'était le bas de sa jupe, mécaniquement. Le chagrin et l'effroi l'empêchaient d'être plus tendre...

Yvonne Carminot soupirait, regardait ces rides, ces cals, ces taches sombres par endroits, ces ongles fins encore, mais durs, mais sales et fendus. Elle avait posé la sienne à côté et les comparait. Certes elle était plus jeune pour sa part et plus dodue aussi, mais surtout, elle avait eu moins de peine ici-bas. Elle avait travaillé moins dur et reçu davantage de caresses... Elle, il y avait bien longtemps qu'elle ne s'échinait plus au jardin... Son mari continuait les patates, mais pour le reste, c'était beaucoup mieux à l'Inter. Les légumes étaient propres et elle n'était plus obligée de dépiauter le cœur des laitues à cause des limaces... Et puis elle avait son monde : son Gilbert, sa Nathalie et les petites à cajoler... Alors que la Paulette, qu'est-ce qu'il lui restait à elle ? Rien. Rien de bon. Un mari mort, une traînée de fille et un gamin qui venait jamais la voir. Que des soucis, que des souvenirs comme un chapelet de petites misères...

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