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GAVALDA Anna: Billie

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GAVALDA Anna Billie

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HeilHitler a fini par céder, mais on sentait qu’il plaçait son gamin dans le viseur de son fusil à pompe et que le petit n’avait pas intérêt à merder.

Ambiance.

Le môme était trop jouasse. On aurait dit Ben-Hur au volant de sa Lamborghini.

Comme promis, je me tenais derrière lui et, comme sa maman, quelquefois, je touchais ses cheveux en douce.

Juste comme ça.

Pour voir…

Et, puisque tout se passait bien, on a tous fini par se détendre.

Une demi-heure plus tard à peu près, il a annoncé qu’il en avait marre de tenir Bourriquet et qu’il voulait me le rendre pour retourner chercher des fossiles.

– Pas question, a rétorqué son père, trop content de pouvoir rasseoir son autorité aux yeux du groupe, tu as voulu le tenir, eh bien, maintenant, tu le tiens jusqu’au bout. Tu apprendras qu’on assume ses choix dans la vie, mon cher Antoine. Tu as décidé de te porter responsable de cet animal, fort bien, alors maintenant, tu te tais et tu le mènes jusqu’au campement, c’est compris ?

Nan, mais qu’est-ce que c’était que ces conneries encore ?

Ho, ho… Il fallait vraiment que je me mêle pas de cette conversation, moi…

Ho, ho… T’es où, mon Francky ?

Reste pas trop loin de moi, mon chat, parce que je sens que y a ma chemise qui commence à se craquer au niveau des emmanchures, là…

Et j’ai le teint qui commence à verdir aussi un peu, non ?

Alors ce petit Antoine, qui était super mignon, super bon marcheur, super gai, super courageux, super facile à vivre, super affectueux et super gentil avec ses petites sœurs, s’est mis à pleurnicher en appelant sa maman.

Et là, son père lui a donné une méchante petite claque derrière la tête pour lui apprendre la vie.

Oh, putain…

Oh, je la reconnaissais, celle-ci…

Je la reconnaissais parce que je la connaissais par cœur.

C’était la pire.

La plus lâche d’entre les plus lâches.

La plus vicieuse.

La plus douloureuse.

Celle qui ne laisse pas de marque et qui te décolle le cervelet dans la seconde.

Celle qui te fait le coup du lapin en interne.

Celle que personne ne soupçonne jamais et qui te brinquebale tellement la boîte crânienne que tu restes un moment sans pouvoir penser et tout le reste de ta vie un peu secoué.

Oh, putain…

Ma petite madeleine de Proust à moi…

Bon, tout ça, je n’y ai pas pensé sur le moment, bien sûr. D’ailleurs, je n’y ai pas pensé du tout puisque c’est tatoué dans ma chair.

Et puis je n’avais pas le temps de penser vu que j’étais déjà en train de décrire un grand arc de cercle derrière mon dos avec mon super beau bâton Van Cleef de mon Francky et que je lui ai explosé la gueule direct à ce monsieur bien propre sur lui qui venait de lever la main sur un enfant.

Direct.

Explosée.

Plus de nez.

Plus de bouche.

Plus rien.

Que du sang, entre ses doigts et sur tout son visage.

Et des cris.

Des cris de porc, forcément.

Oh, le bordel…

En plus, à cause de mon geste brusque et du bâton levé, l’âne avait pris peur et s’était barré au triple galop jusqu’à Katmandou avec tous les vivres sur le dos.

Oh, le bordel…

Et comme tout le monde me regardait comme si je l’avais canné, j’en ai remis une couche pour le ressusciter, ce cogneur de gentil petit garçon :

– Alors ? que je lui ai fait de ma voix méconnaissable des grands soirs, t’as vu ce que ça fait ? T’as vu ce que ça fait d’être frappé par surprise ? T’as vu comme c’est déplaisant ? Tu recommences jamais ça, hein ? Parce que la prochaine fois, je te tuerai.

Et comme il ne pouvait pas me répondre vu qu’il mastiquait ses dents, j’ai continué :

– T’inquiète, je vais me casser illico parce que j’en peux plus de supporter ta sale gueule de facho, mais je vais te dire un dernier truc avant de partir, connard… Hé, regarde-moi… Tu m’entends ? Alors écoute-moi bien : tu le vois, mon ami, là… (et en même temps que je disais ça, je n’osais pas regarder dans la direction de Francky évidemment) (pas tous les courages le même jour…), eh ben, il est pédé… et moi, je suis gouine… eh, ouais… Et figure-toi que toutes les nuits, dans notre petite tente, eh ben, ça nous empêche même pas de faire des trucs vraiment immondes avec nos corps, tous les deux… Des trucs que tu peux même pas imaginer… Il éjacule rarement en moi, je te rassure, mais imagine qu’on se loupe un soir de grosse beuverie… Imagine… Eh ben, si y avait un môme qui devait naître de toutes ces saloperies entre un pédé et une gouine, tu sais quoi ? Non seulement, on le gardera juste pour te faire chier, mais en plus, on le tapera jamais, nous. Jamais tu m’entends ? Jamais, on ne lui fera le moindre mal. Jamais, jamais, jamais… Et si vraiment, y nous emmerde trop et qu’y nous empêche de retourner à nos partouzes, tu sais quoi ? On le butera, mais on fera ça bien… Je le jure sur la tête de tes gosses qu’il ne souffrira pas. Juré, craché. Allez… Salut la compagnie… Et bonne bourre…

Et là, j’ai craché à ses pieds et je suis partie dans la direction de mon berger.

Parce que j’étais, moi, dans la Foi, la Vie, la Lumière et la Vérité.

картинка 26

J’ai marché droit devant moi pendant des heures et des heures.

Droit vers la montagne de Jésus.

Je ne me suis même pas retournée une seule fois pour voir si Franck me suivait.

Je le savais, qu’il me suivait.

Qu’il me haïssait, mais qu’il me suivait quand même.

Qu’il me haïssait et qu’il me remerciait en même temps.

Et que ça devait être bien le bordel dans sa tête.

Parce que entre l’autre pète-couilles et son paternel, y ne devait pas y avoir une si grande différence que ça…

Ça se trouvait, y faisaient partie de la même cellule de Nettoyeurs de l’Occident…

À un moment, je me suis figée devant un genre de vide au-dessus des montagnes.

D’un, parce que c’était la fin du sentier, de deux, parce que je n’entendais vraiment aucun bruit de pas derrière moi depuis des heures et des heures.

Aucun.

Je me suis figée sur place et j’ai attendu.

La foi du charbonnier, c’est bien, mais je ne suis pas charbonnière, moi. Je suis fleuriste.

Et en plus, comme dirait le poète, y a pas d’amour.

Y a que des preuves d’amour.

Je me suis figée et j’ai regardé ma montre.

Si dans vingt minutes, il n’est pas là, je me suis dit, je rends le bail de la rue de la Fidélité.

J’ai beau faire ma faraude de temps à autre, je suis quand même une petite chose fragile, moi aussi.

Merde. C’était autant pour lui que pour moi que j’avais pété un câble.

Menteuse.

Oui, j’avoue. Ce n’était que pour moi.

Même pas pour moi, d’ailleurs… Pour une petite fille que je côtoyais quand j’étais petite fille…

Une petite fille à qui je n’avais jamais eu l’occasion de dire que même si elle puait les mois d’hiver, elle restait mon amie et qu’elle pouvait toujours entrer dans mon groupe et s’asseoir à côté de moi en classe.

Toujours.

Et pour toujours.

Bon, ben, voilà. Maintenant, c’était fait.

Elle l’avait, elle, sa preuve d’amour…

Si dans dix-neuf minutes, il n’est pas là, je me suis répété en serrant les dents, je rends le bail de la Fidélité.

Et pile dix-sept minutes plus tard, une voix derrière mon dos m’a postillonné son venin :

– Hé ? Tu sais quoi ? Tu fais chier, la Morille… Tu fais vraiment vraiment chier !

J’en aurais chialé de bonheur.

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