Gilles Legardinier - Ça peut pas rater !

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Ça peut pas rater !: краткое содержание, описание и аннотация

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— J'en ai ras le bol des mecs. Vous me gonflez ! J'en ai plus qu'assez de vos sales coups ! C'est votre tour de souffrir !
Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d'un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu'au fond des enfers.
La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. À présent, c'est la méchante Marie qui est aux commandes. À partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m'étouffe, la haine me consume.
En quelques livres seulement, Gilles Legardinier s’est imposé comme un auteur majeur, à part, capable de nous faire éclater de rire avec des sujets graves ou de faire surgir l’extraordinaire d’un quotidien que son imagination débordante fait pétiller. Son succès phénoménal s’explique sans doute par son aptitude à parler intimement à chacun. Alliant l’humour et le sentiment comme personne, il nous livre cette fois le portrait d’une femme qui, parce qu’elle ne croit plus en rien, va tout découvrir. Un cocktail aussi vivifiant qu’explosif !

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— Alexandre, vous venez pour savoir si on aura une augmentation de salaire et un management enfin indépendant des fonds spéculatifs ?

— Bien envoyé. Mais je ne passe pas pour parler de ce matin…

Je suis surprise. De quoi peut-on donc discuter ? Il n’est pas d’accord avec ce que j’ai fait ? Comment est-ce possible ? Et d’ailleurs qu’a-t-il dit à ses deux acolytes pour qu’ils reposent sereinement leurs avenants sur leurs genoux avant même que j’intervienne ?

— Alors que puis-je pour vous ?

— En fait, c’est plutôt moi — enfin je veux dire nous — qui pouvons peut-être quelque chose pour vous. Ce midi, je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre ce que vous disiez à propos de votre déménagement…

Devant ma mine interloquée, il s’empresse de préciser :

— Je n’écoutais pas, promis, mais c’est un peu mon domaine. J’ai simplement réagi en entendant le mot.

— Votre domaine ?

— Oui, j’ai travaillé dans ce secteur et nous avons un projet avec Kévin et Sandro. Mais là n’est pas la question. Ce que je suis venu vous dire, c’est que si vous avez besoin, à nous trois, on peut s’occuper de votre déménagement.

— C’est vraiment chou mais…

— Je m’en doutais, vous et votre mari avez certainement beaucoup de monde pour vous aider. Tant pis. Mais je tenais à vous le proposer.

— C’est super gentil. Je ne suis pas mariée. Si vous m’aviez laissée finir, j’allais simplement dire que je n’ai pas beaucoup d’affaires à emporter. Il faudrait sans doute que je fasse une évaluation du volume pour que vous puissiez me préparer un devis.

— J’avais pensé au forfait à trois bières.

— C’est-à-dire ?

— On fait le boulot et vous nous offrez une bière à chacun.

C’est quoi ce plan ? Pourquoi ce type que je connais à peine m’aiderait-il ? Mon expérience personnelle m’a appris que les hommes font rarement les choses pour rien. Il veut quoi ? Me draguer ? Sûrement pas, il n’aurait jamais attendu des mois s’il en avait eu envie. Aider Sandro à me draguer ? Déjà plus probable, vu l’œil de velours qu’il me fait. Non, je sais ! Il veut me capturer et me vendre en pièces détachées à des trafiquants d’organes parce que, comme le break de ma mère, je vaux plus cher en morceaux qu’en une seule pièce. Ou c’est peut-être Dieu qui me l’envoie. Ma vie est un tel champ de dévastation que le Tout-Puissant, pris de remords dans sa grande robe blanche, place des bonnes âmes sur mon chemin de croix pour s’épargner d’avoir à gérer un suicide ou des meurtres en série…

— C’est vraiment sympa, Alexandre. Pour être franche, je me demande pourquoi vous et vos collègues me faites une offre aussi adorable. Bien que gênée, je crois que je ne vais pas avoir les moyens de refuser votre aide. Samedi, vous êtes libre ?

10

Les jours suivants, j’ai tout fait pour éviter Hugues. La simple idée d’entendre sa voix ou d’entrevoir son visage me donnait la nausée. J’ai carrément posé des jours de vacances pour aller faire mes cartons dans ce qui avait été notre appartement pendant qu’il était parti au travail. Deblais a dû se dire que je fuyais devant sa promesse de rétorsion, mais ça m’est bien égal. Un problème à la fois.

Jeudi matin, j’ai attendu au coin de la rue que Hugues parte à son agence immobilière. Pour le surveiller, comme une véritable espionne, j’étais postée derrière une vitrine qui fait l’angle. Il pleuvait. J’avais un chapeau à larges bords et le col remonté. Un vrai polar. Chaque fois que la porte de l’immeuble s’ouvrait, mon cœur accélérait. Comme d’habitude, il a été en retard. Quand, de ma planque, je l’ai aperçu, un frisson m’a parcouru la colonne vertébrale. J’ai eu du mal à savoir si c’était d’appréhension ou de répulsion, mais je suis certaine que ce n’était pas de plaisir. Je l’ai observé comme s’il était un parfait inconnu. Il m’est apparu empâté, sans classe. Il n’était plus juché sur le piédestal de mon affection. C’était la première fois que cela m’arrivait. C’est fou comme le filtre des sentiments ajoute ou retire beaucoup de choses aux gens. Une fois encore, chez nous les filles, la passion passe avant les faits. Une observation clinique de l’animal m’aurait permis de gagner des années. Mais il suffit d’un soir, d’un regard, et on reste accrochée à cette première impression flatteuse bien que sans fondement réel. Au milieu des passants qui pressaient le pas pour échapper aux intempéries, il n’était qu’un individu lambda, une cible. Étrange sensation. Si j’avais dû rédiger une fiche anthropométrique sur lui, j’aurais mis : « Sexe : mâle (mais pas impressionnant) ; taille : 1,85 m dans sa tête, 1,75 m en vrai ; couleur des cheveux : bruns pour ceux qui sont encore là ; couleur des yeux : verts (assez jolis mais impossible à voir en face pour cause de fourberie) ; signe particulier : se comporte souvent comme un chimpanzé qui cherche à chiper tout ce qui passe à sa portée. À surveiller. »

J’ai patienté encore dix minutes après son départ pour être certaine qu’il ne revenait pas parce qu’il lui arrive souvent d’oublier des papiers et de s’en rendre compte en chemin. Quand le délai de sécurité a expiré, j’ai foncé.

Avec mes cartons, mon scotch et ma peur au ventre, j’ai monté les cinq étages, tourné la clef et poussé la porte. Je me faisais l’impression d’être une voleuse. Une sensation horrible et déstabilisante. Voilà encore quelques jours, j’étais ici chez moi. C’était peut-être même l’endroit où je me sentais le mieux au monde et, tout à coup, chaque objet me rejette. Le sol me brûle les pieds. Je suis même incapable d’aller aux toilettes. Ce F3, j’y suis comme une intruse, mal à l’aise. Je suis en territoire hostile, chez un étranger, un adversaire qui m’a fait du mal et chez qui je viens récupérer mes biens derrière les lignes ennemies. Il faut sauver le soldat Culotte.

Je redoute tellement son retour à l’improviste que je n’ai pas le temps d’être triste. Je n’ai aucune envie d’embarquer les photos de nous ou les cadeaux qu’il m’a faits. Ce sont de mauvais souvenirs. J’ai l’impression que chaque preuve de notre vie commune serait comme de l’acide sur une plaie béante. Alors je vide mon armoire, mes tiroirs, et j’emballe aussi vite que je peux. Même en m’activant, j’ai un peu froid. Il faut dire que j’ai fait couper le gaz et que, du coup, il n’y a plus de chauffage. Début février, c’est dommage, mais c’est moi qui payais !

J’ai empilé les cartons dans l’entrée. Dessus, j’ai laissé un mot en évidence pour lui demander de ne rien toucher et le prévenir que tout disparaîtrait samedi matin à 9 heures. Au moment de sortir, j’ai contemplé la malheureuse pile de caisses. Une décennie réduite à huit boîtes… Je me suis dépêchée de partir. Je ne voulais surtout pas laisser l’émotion m’envahir. Pas ici. Pas maintenant.

J’y suis retournée ce matin. Pour me donner du courage, je me suis répété que c’était la dernière fois. J’ai repris mon poste derrière la vitrine en angle. J’y ai d’ailleurs remarqué une assez jolie paire d’escarpins. Ben quoi ? Les espions aussi ont le droit d’avoir de jolies chaussures. Cette fois, il ne pleut pas. Du coup, on me remarque d’autant plus avec mon grand chapeau qui ne sert plus à rien sauf à dissimuler mon visage. Lorsque Hugues est sorti, il s’est arrêté au pied de la porte de l’immeuble pour observer soigneusement les alentours. Il a pris son temps. Il a sa dégaine de chasseur qui se la raconte, l’air du vigile de parking aux aguets. Il se doute probablement que je suis déjà là. Il me connaît. Tu peux toujours te gratter pour me trouver, mon petit gars. Déjà que t’arrivais pas à repérer le caneton dans le dessin de la cour de ferme, alors pour ton ex dans la rue bondée… Mais quelque chose m’inquiète dans son comportement. Je n’aime pas son attitude. J’ai peur qu’il fasse semblant de partir et ne revienne pour me surprendre. Je ne suis plus dans un polar, mais dans un film d’horreur. Je n’ai pas envie qu’il me tombe dessus dans son appartement même si je ne fais rien de mal. J’ai un don pour me sentir coupable — un don qu’il a d’ailleurs toujours parfaitement su exploiter.

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