Gilles Legardinier - Ça peut pas rater !

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Ça peut pas rater !: краткое содержание, описание и аннотация

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— J'en ai ras le bol des mecs. Vous me gonflez ! J'en ai plus qu'assez de vos sales coups ! C'est votre tour de souffrir !
Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d'un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu'au fond des enfers.
La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. À présent, c'est la méchante Marie qui est aux commandes. À partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m'étouffe, la haine me consume.
En quelques livres seulement, Gilles Legardinier s’est imposé comme un auteur majeur, à part, capable de nous faire éclater de rire avec des sujets graves ou de faire surgir l’extraordinaire d’un quotidien que son imagination débordante fait pétiller. Son succès phénoménal s’explique sans doute par son aptitude à parler intimement à chacun. Alliant l’humour et le sentiment comme personne, il nous livre cette fois le portrait d’une femme qui, parce qu’elle ne croit plus en rien, va tout découvrir. Un cocktail aussi vivifiant qu’explosif !

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— À vous de jouer. Vous êtes mignonne, je suis certain que vous allez nous faire ça très bien.

S’il me dit encore une fois que je suis mignonne ou gentille, je lui jette son paquet de feuilles à la tête.

Les documents circulent de main en main, chacun en prend un exemplaire et passe le paquet à son voisin. J’ai remarqué que Patrice avait piqué deux stylos dans le sac. Lionel, l’adjoint du service design, s’est assis à côté du stagiaire. Pétula fait tourner ses poignets pour les assouplir. Valérie fixe quelque chose au plafond. À part elle, tout le monde découvre les pages et se demande pourquoi on se prend aujourd’hui un avenant à nos contrats. Il flotte dans l’assistance un mélange de désarroi et d’incrédulité.

Alors que la distribution s’achève et que des murmures interrogatifs se multiplient, je finis pour moi-même la lecture de ce texte contractuel. Si j’ai bien compris, nous sommes désormais censés nous conformer sans réserve aux instructions de la direction sous peine d’être reconnus coupables de faute professionnelle grave ; nous nous engageons à ne divulguer aucun élément ou information de quelque nature que ce soit — par écrit ou oral — dont nous pourrions avoir connaissance dans notre travail. Nous acceptons la possibilité de changer de poste dans l’entreprise ou même d’être détachés dans d’autres sociétés si les nécessités de service l’imposent. Nous acceptons aussi de geler les salaires dans l’intérêt de la poursuite de l’activité… Deux pages pleines de ce genre de choses. Ça sent le traquenard à plein nez. Je me demande même si c’est légal. Deblais et Notelho observent la salle et passent les réactions au crible. Sans doute sont-ils déjà en train d’analyser les moindres signes de défiance et de relever l’identité de leurs auteurs. Alexandre, du service qualité, a un sourire en coin. Il murmure quelques mots à ses deux collègues qui, du coup, replient les pages et les posent sur leurs genoux. Le directeur commercial, chemise sombre et cravate ton sur ton très classe, demande à voix haute si le gel des salaires implique aussi celui des primes. Face à la pression qui monte, Deblais prend la parole :

— Mes amis, ne vous inquiétez pas. Mlle Lavigne va tout vous expliquer.

Il me fait signe :

— C’est à vous, Marie…

Je me plonge dans la feuille de notes qu’il m’a demandé de lire. J’ai vraiment l’impression de me faire piéger, d’être la complice involontaire d’une machination dont je pourrais bien devenir l’une des nombreuses victimes. Dans ce document que l’on nous demande de signer immédiatement et que je n’ai eu le temps de lire qu’en diagonale, tout est fait pour protéger la direction, quitte à nous trahir. M. Memnec se retournerait dans sa tombe s’il était mort, mais comme il est en retraite dans le Sud, il doit juste se retourner dans son transat. Je me lance à contrecœur :

— « Nous sommes aujourd’hui réunis pour signer ce document important. Élaboré dans l’intérêt de tous, il va permettre la bonne continuation de l’entreprise et le maintien des acquis dans la mesure du possible… »

Je marque une pause. Je ne vais pas arriver à lire ça, je ne peux pas. Je lève les yeux vers mes collègues. Tout le monde me regarde et m’écoute. Leur débiter cette honte est au-dessus de mes forces. J’ai envie de leur hurler de ne pas signer.

— Poursuivez, Marie, me presse Deblais, chacun doit ensuite reprendre le travail…

Notelho secoue la tête comme le petit chien en plastique qui ne va pas survivre à l’accident qui se profile. Je réagis :

— Pourquoi ne lisez-vous pas votre prose vous-même ?

Deblais s’offusque :

— Mais parce que votre travail consiste à vous occuper du personnel et que c’est présentement ce que nous faisons. Alors soyez gentille…

— Je ne suis pas gentille, je ne suis pas mignonne non plus, et je n’aime pas être placée au pied du mur. Pourquoi ne nous avez-vous pas remis ces avenants avant la réunion ? On aurait pu les lire, y réfléchir et poser des questions. Pourquoi se retrouve-t-on ici, obligés de signer sans aucun recul ? Puisque vous me rappelez que je travaille au service du personnel, permettez-moi de vous dire que ces méthodes sont douteuses.

Les murmures dans la salle prouvent que ma remarque trouve un écho. Notelho panique, il sent que la situation est en train d’échapper à tout contrôle. Dans un film de science-fiction, lui et l’infâme Seigneur Deblais qui rêvait de réduire le peuple de la planète Dormex au silence sauteraient dans la capsule de secours pour s’enfuir dans l’espace, mais là, à part la fenêtre des toilettes…

Deblais tente une contre-offensive et hausse le ton :

— Vous n’êtes pas au courant de tout, mademoiselle Lavigne ! Les lois changent et les marchés aussi. Si nous faisons aussi vite, c’est pour préserver les intérêts de notre équipe.

— Et c’est sans doute pour préserver nos intérêts que — page 2, je cite — vous nous demandez de renoncer à toute action groupée au social comme au pénal contre les actionnaires de la SARL Dormex ?

Florence acquiesce. Elle est la première à dire tout fort :

— Moi, je ne signe pas ça !

Clara s’écrie :

Viva la Revolución !

Les films peuvent vraiment faire du mal aux jeunes. Clara a sûrement vu un western de Sergio Leone hier. J’ose à peine imaginer ce qu’elle aurait crié si elle avait vu Le Magicien d’Oz . Et moi, je serais sans doute le lion peureux qui prouve enfin son courage.

Les gens se lèvent, abandonnant le plus souvent le document sur leur chaise. Deblais fulmine, Notelho aussi, en secouant la tête cette fois de gauche à droite. On doit être sur une route de montagne… Je ne pensais pas déclencher une telle réaction. Deblais s’approche et, l’air pincé, me déclare :

— Vous avez commis une belle erreur, ma cocotte. Comptez sur moi pour vérifier si votre outrage ne constitue pas une faute au regard du code du travail. Vous avez raison, vous n’êtes pas gentille, et vous allez me le payer cher.

Notelho est repassé en mode petit chien qui secoue la tête dans le bon sens. Je les trouve pathétiques tous les deux. Ils sont furieux. Leur coup tordu a échoué. Je n’ai jamais aimé Deblais. Depuis le premier jour. Il suinte la fourberie. Je ne mesure pas bien ce que je risque, mais je ne regrette pas ce que j’ai fait. Pas du tout. Même si j’avais été folle de bonheur dans ma vie, m’opposer à lui ne m’aurait pas gênée, alors vu l’état dans lequel je suis, une guerre des tranchées me tente presque. J’ose avancer d’un pas vers lui. Surpris, il recule légèrement. C’est dans ce petit mouvement, dans son amplitude, que l’on mesure l’écart qui existe entre l’orgueil d’un homme et son véritable courage. Les yeux dans les yeux, je lui souffle :

— Je ne suis pas ta cocotte.

9

Pendant le déjeuner, j’ai raconté à Émilie pour l’appartement que je vais récupérer, mais j’ai eu du mal à le faire en une seule fois parce que, dans le petit resto d’à côté où beaucoup de gens de chez nous ont l’habitude d’aller le midi, les collègues — surtout des femmes — n’arrêtaient pas de venir me féliciter pour mon coup d’éclat. Certaines me demandaient également si on devait signer ou non et ce qui risquait de nous arriver. Je suis devenue un vrai gourou. Et j’ai eu le temps de roder une réponse parfaitement calibrée : « On va étudier le texte en détail et voir ce qui est légal et utile, ensuite on avisera. »

Émilie ironise :

— Te voilà passée directement du poste de chargée du personnel à celui de représentante du personnel. Félicitations ! Mais garde bien les yeux ouverts, petite sœur, et ne dors que d’un œil, car Deblais et son âme damnée vont te le faire payer à la première occasion. En attendant, célébrons dignement ton nouvel appart.

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