Gilles Legardinier - Quelqu’un pour qui trembler

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Comment être un père
quand on arrive vingt ans après ?
www.gilles-legardinier.com Pour soigner ceux que l'on oublie trop souvent, Thomas a vécu des années dans un village perdu en Inde. Lorsqu'il apprend que la femme qu'il a autrefois quittée a eu une fille de lui, ses certitudes vacillent.
Il lui a donné la vie, mais il a moins fait pour elle que pour n'importe quel inconnu. Est-il possible d'être un père quand on arrive si tard ? Comment vit-on dans un monde dont on ne connaît plus les codes ? Pour approcher celle qui est désormais une jeune femme et dont il ne sait rien, secrètement, maladroitement, Thomas va devoir tout apprendre, avec l'aide de ceux que le destin placera sur sa route.
Voici la réjouissante histoire de ce que nous sommes capables de réussir ou de rater au nom de la seule chose qui compte dans nos vies.
Grâce à ses best-sellers, Gilles Legardinier a fait rire et ému des millions de lecteurs à travers le monde. Son humour et une humanité sincère, alliés à un goût unique pour les histoires décalées, trouvent un écho de plus en plus grand. Une fois de plus, à travers des personnages bouleversants et des situations hilarantes dont il a le secret, cet auteur atypique parvient à nous surprendre pour mieux nous entraîner ailleurs, au plus profond de nous…

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— Je vous salue. J’ai un fils de votre âge. Il vient me voir une fois par an avec sa femme, qui n’est jamais la même d’une fois sur l’autre. Ou alors je ne la reconnais pas.

L’infirmière intervint :

— Laissez monsieur le directeur respirer. Si tout le monde est d’accord, je prépare une tisane ou du thé, on s’assoit autour de la table et chacun se présente dans le calme.

— Du thé ? Je vais encore faire pipi toute la nuit ! déclara Chantal, la dame aux cheveux bleus.

— Si on sort les biscuits au citron, Jean-Michel n’y a pas droit aujourd’hui parce qu’il en a pris deux hier ! protesta Hélène, la troisième.

Appuyé sur sa canne tel un aristocrate posant pour son portrait officiel, l’accusé s’inclina vers le docteur :

— Ne pourrait-on considérer que votre arrivée remet tous les compteurs à zéro ? Une sorte d’amnistie. Ainsi, je pourrais en déguster.

— Ils sont si bons que ça, ces biscuits ?

Les cinq résidents eurent un soupir unanime.

— C’est Pauline qui les fait, précisa Francis. Et c’est uniquement à cause d’eux qu’on ne cherche pas à s’enfuir !

— Tant que je ne les ai pas goûtés, je ne sais pas ce que je perds, alors pour aujourd’hui, je vous fais cadeau du mien.

— C’est gentil, mais ce n’est pas une raison pour que Jean-Michel en mange plus ! protesta Chantal.

7

Thomas avait déjà été dévisagé par des gens, et sous toutes les coutures, notamment par les enfants d’Ambar la première fois qu’il était arrivé au village. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’il avait appris sa première phrase en hindi : « Ta braguette est ouverte. » Les adultes s’étaient montrés plus discrets mais les petits ne s’étaient pas gênés pour venir se planter sous son nez en l’épluchant de la tête aux pieds. C’était exactement ce qui lui arrivait à présent.

Pauline commença les présentations :

— Voici Françoise, notre benjamine…

Francis la coupa :

— Poil à la babine. Excusez-moi, mais on pourrait peut-être lui épargner le catalogue des vieux croûtons et de leurs analyses médicales. Vous lui avez dit qu’il aurait nos dossiers. Par contre, nous, on n’aura pas de fiche sur lui. Alors, docteur, pouvons-nous vous poser des questions ?

— Je vous en prie.

Chantal se lança la première :

— Vous êtes drôlement bronzé, où étiez-vous en vacances ?

— Je ne reviens pas de congés mais d’Inde, où je travaillais.

— C’est quoi votre travail ?

— Je soignais des gens. Je suis médecin.

Francis ouvrit de grands yeux.

— Vous viviez avec des Indiens ?

— Depuis huit ans.

— Vous étiez dans une réserve ? demanda Chantal. Vous aviez un arc et vous mangiez du bison ?

— Je n’étais pas chez les Indiens d’Amérique, mais chez les habitants de l’Inde. Le pays des petits cochons.

— Pourquoi diable avez-vous vécu huit ans avec des cochons d’Inde ? s’étonna Hélène.

— C’était simplement une référence, pour vous aider à situer. Je vivais dans une vallée isolée du sud du Cachemire, tout près de la frontière pakistanaise.

— Les pulls en cachemire doivent être drôlement moins chers là-bas…

— Vous avez déjà mangé du chat ? questionna Chantal.

— Les Indiens ne mangent pas de chat.

— Ce sont les Esquimaux qui bouffent les chats ! s’exclama Jean-Michel.

— Les Esquimaux ne mangent pas les chats non plus, précisa le docteur.

Il croisa le regard de Pauline, qui s’amusait visiblement beaucoup de la tournure que prenait la conversation. Hélène demanda :

— Est-ce que vous accepterez que Théo continue à venir nous voir ?

— Qui est Théo ?

— Le fils de Pauline. Il est adorable, on l’aide à faire ses devoirs et il joue avec nous.

L’infirmière intervint, un peu gênée :

— L’ancien directeur me laissait l’amener parce que cela me permettait de rester plus longtemps…

— Si tout le monde apprécie, je ne vois pas pourquoi il faudrait changer.

Francis demanda soudain :

— Vous avez déjà fait l’amour à trois ?

Les quatre femmes protestèrent avec véhémence et Jean-Michel leva les yeux au ciel.

— Excusez-le, monsieur le directeur, c’est un cochon !

— Et pas un cochon d’Inde comme ceux avec qui vous avez vécu huit ans, précisa Hélène.

— Docteur, ne répondez pas, cela ne regarde personne ! Vous faites ce que vous voulez avec les Indiens dans leurs tipis.

Alors que chacun partait dans une sorte de délire dont même Pauline avait perdu le fil, Françoise demanda d’une voix très calme :

— Et sinon, docteur, avez-vous des enfants ?

8

Étrange première soirée. Une fois les plateaux-repas livrés et distribués, Pauline était rentrée chez elle. En refermant la grande porte derrière l’infirmière, Thomas avait soudain éprouvé une vilaine sensation : une vraie solitude. Il ne se souvenait pas de l’avoir jamais ressentie à ce point.

Les pensionnaires étaient chacun dans leurs chambres et n’en ressortiraient que le lendemain matin pour le petit-déjeuner. Thomas arpentait le couloir du rez-de-chaussée. À travers les portes fermées, il écoutait. Jean-Michel regardait un jeu télévisé dont il tentait de deviner les réponses en les annonçant plus vite que les candidats. Différents bruits rythmaient le jeu — une cloche, un klaxon de tacot et un sifflet, le tout au milieu d’applaudissements trop nourris pour être sincères. Thomas ne comprenait même pas les questions, qui tournaient toutes autour de gens apparemment célèbres dont il n’avait jamais entendu parler. Hélène se faisait la conversation toute seule. Elle riait, elle murmurait. Par moments, on aurait même dit qu’elle complotait. Francis zappait entre plusieurs séries américaines aux musiques tonitruantes. Le mélange sonore donnait un résultat surprenant. La fusion des intrigues semblait mettre en scène un soldat d’élite qui mitraillait partout pour tenter d’aider une femme à accoucher pendant qu’elle rendait son verdict dans une affaire d’adultère entre un dauphin magique et un frigo aux parois remplies de cocaïne. Pas évident de déterminer qui étaient les gentils et les méchants… Chantal suivait un concours de chant et tentait avec enthousiasme d’en interpréter les tubes en même temps que les concurrents. Elle ne risquait pas de gagner. À l’évidence, en plus de chanter faux, elle ne connaissait pas les paroles et ne maîtrisait pas l’anglais. Elle beuglait ce qu’elle mangeait : du yaourt. Le résultat était objectivement épouvantable. À l’autre extrémité du couloir, la chambre de Françoise était silencieuse. Se pouvait-il qu’elle dorme déjà ?

Sur la pointe des pieds, Thomas monta à l’étage. Il entra chez lui. « Chez lui » : une notion toute relative pour lui qui avait changé tant de fois d’adresse et se retrouvait ici sans l’avoir vraiment choisi. Il avait réparti ses affaires dans l’appartement, mais il possédait si peu que ses objets personnels paraissaient perdus dans l’immense espace qui lui était attribué. Il faut dire qu’à Ambar, ses biens tenaient tous sur une étagère et ses vêtements sur quelques cintres suspendus à une corde tendue. Par une étrange ironie du sort, le seul objet qu’il ait toujours gardé d’une mission à l’autre était une trousse de couleur grise qu’il avait empruntée autrefois à Céline et jamais rendue. Il y rangeait ses stylos encore aujourd’hui. Unique relique de sa seule histoire sérieuse. Une trousse, même pas médicale. Et une fille.

Il passa de pièce en pièce, s’arrêta devant un poster représentant un chalet suisse laissé par son prédécesseur. Il y avait bien des traces d’autres sous-verres, mais tous avaient été retirés. L’autre avait sans doute des photos. Peut-être sa famille, sa femme, ses enfants ou des amis. Des souvenirs. Thomas n’avait rien à accrocher au mur. Il n’avait de son histoire que ce dont il se souvenait et ce soir, personne pour les partager ou les lui rappeler. Sa sœur conservait sans doute des clichés de leurs jeunes années, mais elle ne lui parlait plus. Elle ne lui avait jamais pardonné de ne pas être rentré pour les obsèques de leurs parents, morts dans un accident de voiture dix ans plus tôt. Elle avait toujours refusé de croire que les messages envoyés à son frère étaient arrivés avec deux mois de retard. Pourtant, c’était la vérité.

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