Gilles Legardinier - Quelqu’un pour qui trembler

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Comment être un père
quand on arrive vingt ans après ?
www.gilles-legardinier.com Pour soigner ceux que l'on oublie trop souvent, Thomas a vécu des années dans un village perdu en Inde. Lorsqu'il apprend que la femme qu'il a autrefois quittée a eu une fille de lui, ses certitudes vacillent.
Il lui a donné la vie, mais il a moins fait pour elle que pour n'importe quel inconnu. Est-il possible d'être un père quand on arrive si tard ? Comment vit-on dans un monde dont on ne connaît plus les codes ? Pour approcher celle qui est désormais une jeune femme et dont il ne sait rien, secrètement, maladroitement, Thomas va devoir tout apprendre, avec l'aide de ceux que le destin placera sur sa route.
Voici la réjouissante histoire de ce que nous sommes capables de réussir ou de rater au nom de la seule chose qui compte dans nos vies.
Grâce à ses best-sellers, Gilles Legardinier a fait rire et ému des millions de lecteurs à travers le monde. Son humour et une humanité sincère, alliés à un goût unique pour les histoires décalées, trouvent un écho de plus en plus grand. Une fois de plus, à travers des personnages bouleversants et des situations hilarantes dont il a le secret, cet auteur atypique parvient à nous surprendre pour mieux nous entraîner ailleurs, au plus profond de nous…

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Pour être plus discret et éviter d’allumer la lumière, il s’était équipé de sa lampe électrique. À défaut de pouvoir ranger en pleine nuit, il passait d’une pièce à l’autre, dressant la liste de ce qu’il convenait de faire afin de rendre le lieu plus accueillant. L’éclairage ponctuel de sa lampe l’aidait à se focaliser sur des petites zones. Quelques meubles à déménager, mais pas tant que ça étant donné que beaucoup pouvaient servir sur place une fois nettoyés. Par contre, il fallait évacuer les cartons. Empilés, ils encombraient l’espace, ceux du sommet ouverts à la poussière et débordant d’objets tels une vieille guitare ou une demi-douzaine de rehausseurs de sièges de toilettes pour bébé, qui ne pourraient plus servir à grand monde au foyer.

En reculant pour évaluer le volume de la chambre et savoir où y placer un lit, Thomas se prit les pieds dans une caisse et perdit l’équilibre. Il se rattrapa de justesse au mur, mais son coup d’épaule dans la cloison et la chute de sa lampe résonnèrent dans le silence. Sa première pensée fut pour Françoise, qu’il espérait ne pas avoir réveillée. Il se redressa en se maudissant. Alors qu’il époussetait sa manche, il se figea. Le chant s’élevait à nouveau.

La même voix de ténor, somptueuse. Puissante mais lointaine. Le docteur ne réussit pas à identifier la mélodie. Il songea un instant qu’il pouvait s’agir d’un vieux poste radio oublié dans un placard dont les piles fatiguées ne le feraient fonctionner que de temps en temps. Thomas ouvrit les meubles, colla son oreille aux murs et même au plancher, sans obtenir de résultat. Sur la pointe des pieds, en évitant cette fois les obstacles, il s’approcha de la fenêtre et l’ouvrit.

Sans l’ombre d’un doute, la mélopée provenait de l’extérieur. Il fut tenté un instant de sauter par-dessus le rebord, mais c’était bien trop haut. Il se dépêcha alors d’emprunter l’escalier qui, au bout du couloir, menait directement dehors. Tenant sa lampe entre les dents, il dévala les marches métalliques en s’appuyant sur les rampes pour faire le moins de bruit possible. Il priait pour que le chant ne s’arrête pas avant qu’il en découvre la source.

Comme par magie, le son aussi ténu que diffus emplissait l’air du jardin. Aux aguets, Thomas contourna le foyer à pas de loup, en direction du verger. Malgré l’heure tardive, la chambre d’Hélène était encore éclairée. Étonné, le docteur éteignit sa lampe et s’en approcha en longeant la façade. Quand il fut à quelques mètres, il vit que la fenêtre de la vieille dame était ouverte. Il entendait clairement ses paroles. Elle était en train d’expliquer à un interlocuteur sans doute imaginaire à quel point il était beau et combien il était difficile de vivre en son absence. En temps normal, la solitude d’Hélène aurait touché le docteur, mais il était trop accaparé par sa recherche. Prenant conscience qu’il n’entendait plus le chant, il rebroussa chemin, inquiet à l’idée de l’avoir perdu. Revenu sur ses pas, il éprouva un véritable soulagement lorsqu’il le perçut à nouveau.

En pleine nuit, lumière éteinte, il s’aventura à la poursuite du son en direction de la rivière. Il traversa le futur potager de Pauline et trébucha sur les restes de la bordure de l’ancien bac à sable. À certains endroits, le chant paraissait plus présent mais à d’autres, inexplicablement, il disparaissait. Au hasard de sa quête, le docteur passa devant la brèche ouverte dans le mur de l’ancienne usine. Jamais il n’avait entendu le chanteur aussi clairement. Il décida d’aller voir de l’autre côté.

37

Du bout des doigts, il écarta les ronces et se fraya un chemin. Peu lui importaient les accrocs dans ses vêtements. Une fois le mur d’enceinte franchi, Thomas en fut certain : il était sur la bonne piste. Il entendait la voix plus nettement que jamais, au point de distinguer un orchestre en fond. C’était un opéra qui se jouait. Puccini ou Verdi. À moins que ce ne soit Bizet ou Rossini. Ces airs lui rappelaient son père, qui aimait les écouter le dimanche soir pendant que lui et sa sœur prenaient leur bain.

Le docteur contourna les bâtiments techniques et déboucha sur une immense place bétonnée. Entre les jointures des plaques du sol, les mauvaises herbes proliféraient. Il s’élança, traversa l’espace ouvert, en se courbant comme en Angola pour éviter les tirs de snipers. Il arriva au pied d’un quai de chargement, qu’il escalada pour atteindre un atelier. La musique était de plus en plus audible. Le docteur repéra une porte de service entrebâillée. Les carreaux étaient cassés. Il se glissa à l’intérieur. La voix résonnait. Bien que toujours étouffée, elle semblait provenir de ce bâtiment.

Les murs étaient couverts de tags ; les sols encombrés de débris industriels mais aussi de bouteilles de bière vides et de traces de feux de camp. Thomas n’était pas rassuré, mais il voulait savoir. Guidé par le son, il passa dans un hangar voisin, tout en longueur et très haut. Avec ce chant qui flottait dans l’air et la clarté de la lune qui filtrait par les anciennes trappes d’aération, on aurait pu se croire dans une cathédrale. S’il n’avait pas redouté que le chanteur ne s’interrompe, le docteur se serait bien arrêté pour goûter à l’émotion qui se dégageait de l’instant.

Il progressait uniquement guidé par ce qu’il percevait. Il se tordit la cheville sur un rail mais ne s’arrêta pas. Dans la pénombre, les carcasses des machines-outils désossées ressemblaient à des monstres menaçants aux pattes immenses. Mais tant que la voix était là, Thomas n’avait pas peur. Il n’entendait rien d’autre. Rien de grave ne pouvait lui arriver pendant que s’élevait une voix aussi fabuleuse. Comme si ce que les hommes offrent de plus beau possédait le pouvoir quasi magique d’effacer ce qui les terrifie.

Une autre voix se mêlait parfois à celle du chanteur, moins puissante cependant. Alors qu’il longeait une grille d’aération, Thomas se figea : la musique montait de ce conduit. Il chercha, suivit les courbes du tube, le contourna et finit par trouver un escalier de béton qui plongeait dans les entrailles de la friche industrielle. Il alluma sa lampe et entama sa descente.

Les marches s’articulaient autour d’un monte-charge rouillé. À chaque niveau, le chant se révélait dans une nouvelle sonorité, de plus en plus limpide. Thomas arriva tout en bas. La voix n’était plus loin. Un homme chantait, sans doute en même temps qu’un programme lyrique. Mais ce n’était pas l’enregistrement le plus impressionnant : celui qui s’exprimait à pleins poumons à cet instant précis aurait pu prétendre y figurer en vedette. Son timbre était grave, son souffle puissant mais plus que tout, c’était l’émotion qu’il mettait dans son interprétation qui bouleversait Thomas.

Dans le labyrinthe formé par ces lieux délabrés, le docteur se perdit, trompé par le jeu des échos. Il revint sur ses pas, chercha le bon chemin pour s’approcher du ténor. Qui pouvait bien pratiquer son art au milieu de la nuit, au dernier sous-sol d’une usine désaffectée ? Thomas se retrouva devant une porte blindée. Il posa sa paume dessus et ressentit la vibration. Pas de doute, l’interprète de ce concert impossible se trouvait derrière. Les gonds étaient impressionnants. De gros rivets bordaient le panneau d’acier et un volant d’ouverture en occupait le centre. Bloqué. Thomas tenta de trouver un autre passage, mais cette entrée infranchissable constituait le seul accès vers le chanteur. Que faire ? Ce n’était sans doute pas la meilleure des idées, mais il frappa.

Le chanteur s’interrompit aussitôt, et l’enregistrement s’arrêta quelques secondes après.

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