Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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— Euh… je ne vais pas te cacher que c’est plus que bien…

— Stop ! Pas de détails sur ta vie sexuelle, s’il te plaît !

Je pouffai. Cependant, mon rire s’évanouit rapidement en voyant ma sœur se décomposer.

— Ça te pose un problème ? lui demandai-je.

— Écoute… Marc vient de divorcer, je crois que ça n’a pas été facile pour lui, il en a parlé à Cédric pendant les vacances… il n’a jamais été du genre à s’amuser avec une femme, mais après tout, il a pu changer en dix ans, on n’en sait rien… J’espère que tu ne lui sers pas simplement à passer le temps…

Je n’avais pas pensé à ça. Si ma sœur avait pu éviter de le faire, ça n’aurait pas été plus mal… Mais bon, après tout…

— Et alors ? Je n’attends rien de mon côté.

Elle tapa sur l’accoudoir du canapé, interloquée.

— Oh, ce n’est pas vrai, Yaël… Quand vas-tu ouvrir les yeux ?

— Sur quoi ?

— Mais enfin ! Tu es bête, ma parole ! Tes sentiments pour lui.

Je me contractai :

— De quoi parles-tu ?

— Tu as toujours été amoureuse de Marc, reconnais-le…

La grossesse rendait Alice complètement cinglée. C’était du délire ! Pourtant, plus je la regardais plus elle me faisait peur, avec son regard déterminé. Elle était sûre d’elle, visiblement convaincue par les âneries qu’elle s’apprêtait à me débiter.

— Non ! Pas du tout !

Elle semblait accablée, j’avais vraiment l’impression d’être une simplette.

— Tu veux que je te rafraîchisse la mémoire ?

Je croisai les bras et détournai la tête pour ne plus la voir.

— Ne boude pas et écoute-moi !

— Je boude si je veux et je ne t’écoute pas !

— Mais quelle sale gosse quand tu t’y mets !

Je ne voulais pas entendre ce qu’elle avait à me dire.

— On a tous été bouleversés par sa disparition, mais toi plus que nous tous réunis…

— Ce n’est pas vrai, la coupai-je en piquant du nez. Et je ne supporte pas de parler de cette période.

Elle ricana.

— Tiens, comme c’est étrange ! Mais ne compte pas sur moi pour te ménager ! Ça suffit, les conneries ! Tu veux que je te rappelle qui a pleuré sur notre clic-clac des nuits entières parce qu’il n’était plus là ? Qui a attendu devant la sortie de la fac tous les soirs ? Qui a failli ne pas dépasser sa période d’essai parce que Marc avait disparu ?

Je lui fis face brusquement.

— N’importe quoi !

— J’aurais donc rêvé qu’un jour ton patron t’a convoquée parce que tu ne t’étais pas présentée à un rendez-vous tout ça parce que tu faisais le pied de grue devant l’appartement du grand-père de Marc ?

— Peut-être, mais tout ça , c’était il y a longtemps ! On était amis, c’est tout ! J’étais folle d’inquiétude et basta !

Elle se leva du canapé, et vint vers moi, me dominant de toute sa hauteur tandis que je me ratatinais dans mon fauteuil.

— Tu as de la merde dans les yeux dès qu’il s’agit de Marc ! Et ça depuis toujours ! Pour nous tous, ça a toujours été évident, ce truc entre vous. Vous étiez pires que des siamois ! Dès qu’il y en avait un qui bougeait, l’autre en faisait autant, vous…

— Et après ! On était des gamins, on avait vingt-cinq ans !

— Franchement, Yaël ! Il ne vous a pas fallu longtemps pour que ça recommence !

Je me mis debout à mon tour et lui adressai un sourire mauvais.

— Ça n’a rien à voir. Aujourd’hui, on se fait du bien, c’est tout !

Je faisais exprès de la mettre mal à l’aise, mais ça ne marchait pas, elle enfonça le clou :

— Arrête de faire l’autruche… Fais attention à toi et un peu à lui aussi, c’est tout ce que je te demande…

— Tu fais dans la psychologie de comptoir, maintenant ? ironisai-je.

— Je fais peut-être dans la psychologie de comptoir. Mais au moins, moi, je vis, je ressens, j’aime et je l’assume.

J’eus un mouvement de recul. Alice me planta là, et alla voir ce que traficotait sa petite famille. Je saisis l’occasion pour m’éclipser. La piscine me permettrait de me défouler : trop de choses en tête. Pour commencer la grossesse d’Alice qui, même si elle me rendait très heureuse pour eux, me renvoyait à quelque chose de plus en plus éloigné de ma vie et de mon avenir. Il fallait être honnête ; tout portait à croire que je ne connaîtrais jamais cette lumière, cet état de grâce de l’attente d’un bébé, ni la protection quasi animale de ma mère. Quand trouverais-je le temps d’en faire un ? Et avec qui ? Et comment l’élever ? Est-ce que je saurais faire, d’ailleurs ? Non, bien évidemment. Ensuite, son discours sur Marc, mes prétendus sentiments pour lui et ma déprime après sa disparition m’embrouillait : de qui devais-je me protéger ? De Marc ? De moi-même ?

Un matin vers 9 h 30, oreillettes en place, je préparais mon point quotidien avec Bertrand, quand mon téléphone sonna et brisa ma pseudo-quiétude :

— Oui, répondis-je sans vérifier le nom de mon interlocuteur.

— Yaël, c’est Marc.

— Salut, finis-je par lui dire après plusieurs secondes.

— Je te dérange ?

— Je suis au travail.

— Moi aussi !

— Désolée, je…

— Tu es attendue, je sais. Mais ne t’inquiète pas, je n’en ai pas pour longtemps. Je voulais savoir si tu étais libre ce soir, on pourrait dîner ensemble, tous les deux.

Oh… et puis après tout !

— Avec plaisir, mais je ne sais pas à quelle heure je vais sortir. Pas avant 20 heures ou 20 h 30.

— Si on fait resto chez toi et que je m’occupe de tout, ça te va ?

— Oui…

— Je peux passer te prendre à ton boulot quand tu as fini ?

Là, ça se complique… Marc à l’agence…

— Euh… je ne sais pas…

— C’est aussi simple, non ?

J’aperçus la tête de Bertrand passer le pas de la porte de son bureau. Panique à bord ! Pourquoi il est toujours là, lui ? Je ne peux pas avoir la paix deux minutes, deux toutes petites minutes. Je répondis à Marc sans réfléchir :

— Je t’envoie un texto quand je suis prête avec l’adresse de l’agence.

— À ce soir, je t’embrasse.

Pourquoi dans une conversation anodine avec n’importe qui, le « je t’embrasse » ne signifiait rien de plus qu’une marque de gentillesse entre copains, genre « on se claque la bise » tandis que là, précisément lorsque c’était Marc qui me le disait, je fermais les yeux, le corps et l’esprit dirigés vers ce qui invariablement se passerait entre nous ? L’expression sérieuse de Bertrand avançant vers mon bureau eut l’effet d’une douche froide.

— Moi aussi, répondis-je brusquement à Marc avant de raccrocher.

J’arrachai mon oreillette et bondis de ma chaise.

— Bertrand ? Nous pouvons nous voir maintenant ?

— Je croyais que tu m’avais oublié, me dit-il avec une expression indéchiffrable. Ça fait cinq minutes que je t’attends, mais si tu as un imprévu…

À 20 heures, j’envoyai comme prévu un SMS à Marc qui me répondit immédiatement : « Je serai là d’ici une bonne vingtaine de minutes. » Il fut d’une ponctualité remarquable. Il m’attendait, une cigarette aux lèvres, les mains dans les poches, adossé à sa voiture garée devant l’immeuble. Impossible de retenir mon sourire. Sourire qui se figea en apercevant Bertrand à quelques mètres de moi, qui, lui, revenait au bureau. C’est bien ma veine. Marc me fixait, un rictus coquin aux lèvres, sans bouger, ne se doutant pas de ce qui était sur le point de se jouer dans les prochaines secondes, il fallait faire vite, j’avançai vers lui en envoyant un signe de la main à mon patron :

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