Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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— Bonne soirée, Bertrand. À demain !

Ce dernier vint plus franchement dans ma direction, ce qui stoppa mon élan.

— Yaël, tu te sauves déjà ?

Sans le savoir, il s’interposa entre Marc et moi.

— Oui… vous aviez besoin de me voir, ce soir ?

— Effectivement.

— C’est-à-dire que…

Mon regard dévia vers Marc, Bertrand le remarqua — rien ne lui échappait — et se retourna. Il le détailla des pieds à la tête, jeta un bref coup d’œil à la Porsche, Marc, de son côté, haussa un sourcil, sans se départir de son petit air ironique ni abandonner sa pose nonchalante. L’espace d’un instant, je fus totalement perdue : devais-je les présenter l’un à l’autre ? Pour quoi faire ? Bertrand me facilita la tâche, puisque son intérêt pour Marc retomba au bout de dix secondes, se focalisant à nouveau sur moi.

— Tu es attendue, j’ai l’impression que tu as des projets.

— Si j’avais su que vous…

— Reste à proximité de ton téléphone.

Sans un mot ni un regard de plus, il s’engouffra dans l’immeuble. J’expulsai l’air retenu dans mes poumons, puis je secouai la tête.

— Salut, dis-je à Marc.

— Ça va ?

— J’espère.

— On peut y aller ?

Lorsque les portières furent claquées et que le moteur ronronna, nous échangeâmes un long regard. La rencontre avec Bertrand m’avait contrariée.

— Je peux ? demandai-je à Marc, le doigt sur l’autoradio.

— Si ça peut te faire plaisir !

J’appuyai sur le bouton pour finalement totalement me moquer du son qui sortit des enceintes. Je me retenais de récupérer mon téléphone dans mon sac, ce ne fut pas si difficile, puisque mon chauffeur ne manquait pas de me lancer des coups d’œil ni d’effleurer avec insistance ma cuisse à chaque changement de vitesse.

— C’était qui le type avec qui tu as parlé ? me demanda-t-il au bout d’un moment.

— Mon patron.

— Non ? Le fameux Bertrand ?

— Oui, répondis-je, mi-amusée, mi-agacée. Tu vas rendre les autres complètement dingues quand ils sauront ça, tu es le seul à l’avoir ne serait-ce qu’entraperçu !

— Encore faudrait-il justifier la raison de ma présence à la sortie de ton boulot…

Je me tournai vers lui en m’appuyant contre la vitre.

— Pas faux… mais bon, on est adultes et on fait un peu ce qu’on veut, non ? Ils n’ont qu’à imaginer ce qu’ils veulent.

— C’est clair, on ne va pas leur envoyer un bristol pour les informer de ce qu’on fait tous les deux !

À un feu rouge, la musique, à laquelle je n’avais prêté aucune attention jusque-là, changea. Je n’étais pas étonnée de reconnaître Gainsbourg, mais parfois le hasard faisait bizarrement les choses, puisque Jane Birkin lui répondait pour nous expliquer La décadanse. Tourne-toi. — Non. — Contre moi. — Non, pas comme ça. — Et danse la décadanse. Oui, c’est bien. Bouge tes reins. Lentement devant les miens. — Reste là, derrière moi. Balance la décadanse… Marc regardait droit devant lui, le sourire aux lèvres. De mon côté ; impossible de me retenir : j’éclatai de rire. Mon Dieu que ça faisait du bien !

— Tu avais préparé ton coup ?

— Mais non ! se défendit-il en riant. Je te jure, je n’y suis pour rien ! C’est toi qui as mis la musique !

Je profitai de l’arrêt de la voiture et m’approchai de lui. J’attrapai son visage entre mes mains et l’embrassai. D’abord surpris, il lâcha son volant et me saisit par la taille. Un tonnerre de klaxons nous fit redescendre sur terre, et déclencha aussi un second fou rire.

Dieu, pardonnez nos offenses, la décadanse… chanta Marc à l’attention des conducteurs énervés.

— Merci, lui dis-je après qu’il eut redémarré.

— De quoi ?

— De me détendre, de me faire oublier le boulot et de me faire vivre autre chose.

— À ton service, me répondit-il avec un clin d’œil.

Après avoir lutté pour garer la voiture, nous avancions tranquillement vers chez moi, Marc, les bras chargés de sacs de courses.

— Ça ne t’embête pas que j’investisse ta cuisine ?

— Pour une fois, elle servira à quelque chose.

J’ouvrais la porte de l’immeuble quand mon téléphone vibra.

— Ce n’est pas vrai, ronchonnai-je.

— Quoi ? demanda Marc.

Je lui mis sous le nez mon portable.

— OK ! J’ai compris…

Il tint la porte et me laissa passer dans la cour intérieure.

— Oui, Bertrand, dis-je en décrochant.

Suivie par Marc, j’entamai la montée de l’escalier, tout en calant mon téléphone dans le cou pour extirper mes clés du fond de mon sac à main.

— Changement de programme. Comme je m’en doutais tout à l’heure, tu laisses tomber tout ce que tu as de prévu demain, m’annonça-t-il sans préambule.

Je m’arrêtai net, Marc me bouscula et eut tout juste le temps de me rattraper par la taille avant que je me prenne un gadin. Mon cerveau se coupa en deux ; d’un côté, celui qui gérait difficilement la sensation de la main de Marc sur moi, de l’autre, celui qui analysait tout aussi difficilement l’annonce de Bertrand.

— Pourquoi ? Mais ce n’est pas possible !

Marc me lâcha, et nous finîmes par arriver devant la porte de mon appartement. Il s’appuya au mur en me lançant un regard interrogatif, je haussai les épaules et introduisis la clé dans la serrure.

— Tu me remplaces demain matin pour une négo.

— Impossible. J’ai une réunion avec l’équipe pour les prospections. Je ne peux pas leur faire ça.

— Décale, tu n’auras qu’à les voir en fin de journée.

— J’ai une conf’ call tout l’après-midi à l’autre bout de Paris.

— Écoute, Yaël ! Tu n’y mets aucune bonne volonté. Ce n’est pas bien compliqué, tu les convoques à 20 heures à l’agence et tu ne leur laisses pas le choix. C’est ça aussi être patron ! Il faut savoir ce que tu veux.

— Très bien, m’écrasai-je en pénétrant chez moi.

Marc referma la porte, et resta derrière moi, tout proche.

— Autre chose, Bertrand ?

— Viens tôt demain matin pour un briefing.

— Je serai là à 8 heures, sans faute.

— 7 h 30.

Il raccrocha. Avec une lenteur infinie, je baissai mon bras en éloignant Bertrand de mon esprit.

— Désolée, murmurai-je.

Je sentis sa main sur la mienne, celle tenant mon téléphone.

— Tu permets ?

Sans attendre ma réponse, il s’empara de mon portable, et le posa sur la console.

— Ne t’inquiète pas, je ne vais pas chercher à le balancer par la fenêtre. J’ai simplement envie qu’on soit juste tous les deux et que ton patron ne dîne pas avec nous.

Ses lèvres effleurèrent mon cou ; instinctivement, je lui offris davantage ma nuque, les sens déjà en ébullition.

— De qui me parles-tu ? soufflai-je.

Un peu plus tard, nous étions face à face dans mon lit, le drap nous recouvrant jusqu’à la taille, Marc caressait distraitement mon bras.

— Il serait peut-être temps que tu me fasses visiter ton appartement. Ce n’est pas que je n’aime pas ta chambre, ni ton lit… mais je suis curieux de voir le reste.

— Ce n’est pas ma faute si tu ne sais pas te tenir, lui rétorquai-je en riant.

Il grimpa sur moi, me cloua au matelas et me calma d’un baiser.

— Je vais me débrouiller tout seul.

Il sauta dans son jean et partit explorer mon chez-moi. Je m’étirai avant de me mettre sur le ventre, les mains sous l’oreiller, l’entendant siffloter dans le séjour, à côté, tout près. Moi qui ne supportais aucune intrusion dans mon appartement, j’aimais le savoir là, en train d’observer mes affaires, de les toucher, d’investir les lieux. Jamais personne n’avait eu ce droit-là, et ça me semblait naturel que ce soit lui. Mais Yaël, tu es malade . Je ne devais pas trop ouvrir la porte, ni laisser enfler une quelconque dépendance affective avec lui, ça me rendrait fragile. En culotte et pull long, je rejoignis Marc dans la cuisine. Je me figeai sur le seuil et ne pus retenir un rire. Ma cuisine, rutilante, immaculée, impeccable, ordonnée, s’était transformée en champ de bataille. Il y en avait partout, à croire qu’il avait vidé les placards. À l’instant, il venait de balancer dans l’évier une cuillère pleine de crème fraîche qui fit des projections sur la crédence en inox. Quel bordélique ! Mais impossible de lui en vouloir alors qu’il fredonnait — toujours faux — du Gainsbourg en surveillant les plaques de cuisson : Écoute ma voix, écoute ma prière. Écoute mon cœur qui bat, laisse-toi faire. Je t’en prie, ne sois pas farouche, quand me vient l’eau à la bouche. Je te veux confiante, je te sens captive. Je te veux docile, je te sens craintive… Il faisait tout pour m’achever. Je m’avançai et me postai à côté de lui. Il avait l’air amusé par quelque chose, mais je ne savais pas quoi. En tout cas, ça sentait merveilleusement bon ; il nous concoctait des pâtes fraîches aux légumes râpés, qu’il faisait revenir à la poêle.

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