Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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— Alors ? me demanda-t-il en me faisant goûter sa sauce.

Je fermai les yeux de plaisir, c’était à la hauteur du parfum qui s’en dégageait.

— Divin !

— Ôte-moi d’un doute, t’es-tu déjà servie de tout ça ? chercha-t-il à savoir en désignant ma batterie de cuisine.

— Jamais ! C’est toi qui inaugures !

— Rappelle-moi depuis combien de temps tu vis là ?

— Quatre ans, pourquoi ?

— Tu es incroyable !

— Je dois le prendre comment ?

Il effleura mes lèvres des siennes.

— C’est vrai que c’est pas mauvais… tu me fais rire, ajouta-t-il.

Lorsque ce fut prêt, je m’assis en tailleur sur le canapé, mon assiette sur les jambes, Marc, quant à lui, s’installa sur le parquet et utilisa la table basse, après avoir maugréé que mon canapé n’en était pas un. Le repas se déroula au rythme de notre conversation et de quelques baisers échangés. Je finis sans même m’en rendre compte l’énorme portion de pâtes que Marc m’avait servie. Mon appartement ne s’était jamais retrouvé dans un tel foutoir : bizarrement, je m’en moquais. Étais-je soudainement tombée dans une dimension parallèle ?

— Tu sais que je n’ai jamais vu un appart aussi bien rangé et si propre, me dit Marc en penchant la tête sur mes jambes. Rien ne dépasse !

— Tu rigoles ? J’étais en train de me dire qu’il fallait que la femme de ménage fasse du rab demain !

— De mieux en mieux ! s’esclaffa-t-il. Quand es-tu devenue maniaque ? C’est clinique chez toi. Tout est blanc, aseptisé, tu n’as pas de meubles, rien de perso. À se demander si quelqu’un vit là. Non, sérieux, je te jure, ça pourrait être un appartement témoin ! Je comprends mieux pourquoi les autres l’appellent le labo.

— Tu as fini de te foutre de moi ?

Il rit de plus belle, se hissa sur le canapé et s’allongea sur moi.

— En même temps, pour le peu que j’y suis, me défendis-je. J’ai déjà songé à dormir au bureau certains soirs. Ça me faciliterait les choses !

Il se redressa en prenant appui sur ses mains, et me fixa d’un air inquisiteur.

— Ça a déjà dérapé avec ton patron ?

Je fronçai les sourcils quelques secondes avant de percuter.

— Non ! lui répondis-je, une moue dégoûtée aux lèvres. Tu n’es pas bien ?

— Vu le temps que vous passez ensemble…

— Jamais ça ne m’a effleuré l’esprit. Pourtant, il est pas mal, pour son âge…

Je me tus et l’observai plus attentivement ; sans être complètement sérieux, sa mine n’était pas loin d’être contrariée. Incroyable.

— Tu es jaloux !?

— Pas du tout !

Je gloussai comme une ado.

— Mauvaise foi masculine ! C’est toi qui es incroyable.

— Je me renseigne sur ce que tu as fait ces dernières années, c’est tout, me dit-il avec un sourire de gamin pris en faute. Y a quand même deux, trois trucs que je ne comprends pas avec toi.

Je nouai mes bras autour de son cou en l’attirant à moi et l’embrassai. Notre baiser s’intensifia, je l’emprisonnai entre mes jambes, le désir nous tiraillant l’un comme l’autre. Pourtant Marc finit par éloigner sa bouche de la mienne, puis il posa sa joue sur ma poitrine.

— Il est tard, soupira-t-il avant de relever la tête vers moi. Tu te lèves tôt demain matin, je vais te laisser dormir.

Au fond de moi, je mourais d’envie de lui dire de rester toute la nuit avec moi, pourtant je me retins. J’étais en train de tomber dans un gouffre dont il me serait difficile de sortir si je continuais ainsi.

— Tu as raison, lui répondis-je en le libérant.

Il se leva, alla dans ma chambre, et finit de se rhabiller. Pendant ce temps, je débarrassai les restes de notre dîner. Quelques minutes après, je le raccompagnais jusqu’à la porte d’entrée.

— J’ai passé une magnifique soirée, Marc.

Je tirai sur mon pull pour cacher mes jambes. Il me sourit et passa sa main dans mes cheveux en bataille, puis déposa un baiser sur ma joue.

— Dors bien.

Il partit. En titubant, j’éteignis les lumières de mon appartement, me couchai directement, et sombrai aussitôt dans le sommeil.

— 10 —

Fin octobre, Bertrand me délégua son rendez-vous avec le comptable de l’agence. Jamais personne n’avait eu accès aux comptes et aux finances. J’étais donc la seule à obtenir ce privilège et avoir la certitude que l’agence ne connaissait pas la crise ! Malgré la saturation que je sentais poindre, j’étais plus fière que jamais de la confiance que Bertrand m’accordait.

Bien qu’il ne fût pas du genre à évoquer une quelconque vie privée ou à s’intéresser aux petits secrets de ses salariés, je craignais à chaque instant une question au sujet de Marc et de mon temps libre. J’avais beau être en permanence sur le qui-vive, je n’avais aucune idée de ce que je lui répondrais. Après tout, ça ne le regardait pas ! Je me trompais lourdement, il ne fit aucune remarque et son attitude à mon égard ne changea pas d’un iota. Ce n’était finalement que le soir sous la couette que je pouvais laisser librement vagabonder mes pensées, me demandant comment Marc allait, je l’imaginais dans sa brocante avec son grand-père. J’aurais voulu savoir s’il pensait à moi et où tout ça allait nous mener. Il ne m’appelait pas, et, de mon côté, je repoussais au maximum le moment de le faire, pour mettre un peu de distance, et tester ma résistance à l’emprise qu’il semblait avoir déjà sur moi. Cependant, lorsque je fermais les yeux dans mon lit, sans plus avoir à lutter ni user d’artifice, je ne pensais qu’à lui, il me manquait ; ce n’était pas bon. Bizarrement, je ne m’étais jamais endormie si facilement depuis des années.

Ce samedi-là, je pris mon temps en rentrant de la piscine. Sans savoir pourquoi, mon regard fut aimanté par une famille, ils faisaient leurs courses du samedi, les enfants étaient déchaînés et les parents avaient le teint brouillé et le regard partagé entre l’amour pour leurs petits et la colère d’avoir été réveillés trop tôt un matin de week-end. La femme dut sentir que je les regardais, elle me jeta un coup d’œil peu amène et envieux ; j’avais grosso modo le même âge qu’elle, elle devait se dire que je me pavanais dans ma tenue de sport dernier cri, avant de rentrer dans mon appartement design et impeccablement rangé pour prendre une douche qui pourrait durer plus d’une heure, pendant laquelle personne ne m’embêterait, et qu’ensuite, si je le voulais, je pourrais profiter des derniers rayons de soleil de l’automne et déjeuner d’un croque-madame en terrasse, avant de faire quelques boutiques et de dépenser tout cet argent que j’emmagasinais en me défonçant au travail. Elle se disait probablement que ce soir j’irais dîner dans un resto à la mode, dans une superbe tenue de créateur, avec des amis, beaux, libres, sans contraintes, et peut-être même que je me trouverais un partenaire d’un soir qui m’enverrait au septième ciel. Alors qu’eux allaient courir toute la journée d’une activité à une autre, avant de mettre leurs enfants dans un bain et de se retrouver avec plus d’eau à l’extérieur qu’à l’intérieur de la baignoire ; elle s’énerverait après son mari, qui, pendant la transformation de la salle de bains en piscine, se serait accordé une toute petite pause devant Turbo , car ils étaient attendus chez des amis pour dîner, ces mêmes amis qui seraient à la même heure en pleine panique parce que rien n’était prêt. Elle finirait par arriver dans le séjour, s’égosillant sur l’amour de sa vie parce qu’elle allait devoir se préparer en quatrième vitesse et qu’elle se trouverait moche, et il lui répondrait qu’elle était très bien comme ça, qu’elle n’avait besoin de ne rien faire, elle lui renverrait qu’il n’en pensait pas un mot et tout finirait en éclats de rire. Le soir, chez leurs amis, ils parleraient de leurs enfants, comme toujours, mais aussi de leur recherche de location pour les prochaines vacances au ski, partageant leurs bons plans pour faire des économies parce qu’élever des enfants à Paris « oh… je n’en peux plus, j’ai l’impression de passer mon temps à payer ! »… Et puis, ils évoqueraient les uns les autres leur boulot, critiquant leur patron, rêvant à leur retraite, comptant le nombre de jours de congés ou de RTT qu’il leur restait. Ils rentreraient chez eux en réalisant qu’il était trop tard même s’ils avaient passé une très bonne soirée, que ça serait l’enfer le lendemain avec les enfants. Lui demanderait à sa femme : « Tu as bien dit à la baby-sitter qu’elle pouvait les laisser regarder la télé ? Je veux dormir demain matin ! » Ils s’endormiraient dans les bras l’un de l’autre, riant d’être trop feignants pour faire l’amour, se promettant de s’organiser un week-end en amoureux où ils ne sortiraient pas de la chambre d’hôtel et se disant qu’ils n’avaient pas envie de retourner au bureau lundi.

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