Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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La femme et moi nous regardâmes dans les yeux ; elle venait de voir le même film que moi. Elle sourit, posa un regard tendre sur ses enfants et son mari, secoua la tête et les entraîna avec elle. Qui enviait qui, maintenant ? J’étais bien incapable de répondre.

À peine eus-je posé le pied dans mon appartement qu’il me sembla tout vide, je restai plantée dans l’entrée et attrapai mon portable. Je craquai. Après de nombreuses sonneries, je tombai sur le répondeur : « Salut, Marc, comment vas-tu ? Euh… je voulais savoir si tu avais envie qu’on se voie… ce soir ? Ou demain, si tu veux ? Rappelle-moi… je… je t’embrasse. » Je lâchai le téléphone sur la console de l’entrée comme le pire des objets de tentation et gagnai la salle de bains en parlant toute seule :

— Purée, ce que je suis conne !

Je pris tout mon temps pour me laver, j’optai pour la tenue qu’Alice m’avait choisie lors de notre journée shopping à la rentrée et m’habillai enfin. Je tournai en rond dans le salon, me demandant ce que j’allais faire du reste de ma journée. L’entrée, ou plutôt la console, m’attirait comme un aimant ; je m’en approchais régulièrement, des papillons dans le ventre, et vérifiais sur mon téléphone que je n’avais rien manqué : Marc ne m’avait pas rappelée. En même temps, ça ne faisait pas longtemps que je lui avais laissé un message. Ayant un petit creux, je me dis que le croque-madame auquel j’avais pensé un peu plus tôt n’était peut-être pas une si mauvaise idée. Naturellement, je me retrouvai du côté de l’agence, il n’y avait que par là que j’avais de bonnes adresses. Avantage de ce quartier d’affaires, je dénichai une place en terrasse. Me retrouver sous les rayons du soleil me fit penser à la Petite Fleur, et donc à mes parents. Avant d’être servie et de sortir ma tablette pour travailler, j’eus envie de les entendre. La voix de ma mère me fit à la fois sourire et monter les larmes aux yeux.

— Ma sweet Yaël, comment vas-tu ?

— Ça va, maman.

— Tu as une petite voix ? Tu es sûre que tout va bien ?

Face à mes parents, j’avais toujours le sentiment de ne plus être adulte et de redevenir la Yaël petite fille, sans doute une des raisons qui me retenait de les appeler ou d’aller les voir.

— Oui, oui, je t’assure. Vous me manquez, c’est tout.

— Oh… J’ai pris nos billets pour Noël.

— C’est bien.

— Viens nous voir un week-end d’ici là !

J’en mourais d’envie, ça faisait plus de six mois que je ne les avais pas vus. J’avais dû annuler à la dernière minute un voyage chez eux : le travail…

— La fin d’année va être chargée, maman. Mais je viendrai au printemps.

— Prends soin de toi… Ma puce, rappelle-moi demain, ton père m’attend, on va déjeuner avec les voisins !

— Embrasse papa pour moi.

— Bisous.

Je raccrochai. Mon croque-madame — bien appétissant — arriva à cet instant, mais il ne me faisait plus envie. Je chipotai quelques bouchées. Marc ne me rappelait pas ; peut-être qu’il n’avait pas vu mon message, après tout, son téléphone semblait être le cadet de ses soucis, et puis, on était samedi, la brocante était ouverte, il travaillait… Je n’avais qu’à faire pareil, je demandai l’addition et fus à l’agence en à peine cinq minutes.

Après avoir déposé mon sac, j’allai préparer deux cafés à la kitchen . Je laissai le mien près de mon ordinateur, puis toquai à la porte ouverte du bureau de Bertrand, penché sur des dossiers.

— Bonjour.

— Yaël, je ne m’attendais pas à te voir aujourd’hui.

— Et si, me voilà !

Notre conversation n’alla pas plus loin, je lui tendis sa tasse, il me remercia d’un signe de tête et se concentra à nouveau sur ce qui l’occupait. Les heures s’égrainèrent sans que je réussisse véritablement à me concentrer, je passai mon temps à jeter des coups d’œil à mon portable, m’assurant plusieurs fois de suite qu’il n’était ni sur vibreur ou en mode silencieux, ni déchargé. Cette attitude me fit rire jaune ; la dernière fois que j’avais scruté mon téléphone de cette façon, c’était pendant les vacances à Lourmarin, et j’attendais désespérément des nouvelles de Bertrand. Celui-là même qui travaillait à quelques mètres de moi. Aujourd’hui, c’était Marc qui ne me répondait pas. Allais-je devoir passer le reste de ma vie à attendre des coups de téléphone providentiels qui ne viendraient pas ? Je fus déconcentrée par un éclat de rire de Bertrand ; il faisait les cent pas dans son bureau, oreillette en action, et parlait affaires dans son anglais US pur jus. Quel coup fumant était-il en train de préparer ? Après avoir raccroché, il vint vers moi. À l’instant où il allait ouvrir la bouche, mon téléphone bipa.

— Deux petites minutes, Bertrand !

C’était un SMS de Marc, me proposant de le rejoindre chez Louis , le restaurant où nous avions dîné le soir de nos retrouvailles. Je me retins de pouffer ; je m’étais promis de ne jamais y remettre les pieds ! Je lui répondis : « Avec plaisir, je t’y retrouve vers 20 heures. »

— Je suis à vous, dis-je alors à un Bertrand impassible, un sourire démesuré aux lèvres.

— Tu avances sur la rencontre entre Gabriel et Sean ?

— Bien sûr ! C’est la semaine prochaine.

Il hocha la tête, satisfait. Eh oui, Bertrand, je tiens le cap ! Ces derniers temps, avec lui, je ne savais pas trop sur quel pied danser. Un coup, j’avais droit à toute sa confiance et plus encore, et, le lendemain, il me prenait de haut, comme s’il pensait que je ne m’en sortais pas !

— Tu dînes à l’agence ce soir ?

— Euh… non, je reste encore une heure et je m’en vais.

— Très bien.

Il tourna les talons et partit s’enfermer dans son bureau. Je fus plus efficace les soixante minutes suivantes que durant tout le début d’après-midi où j’avais bugué sur le téléphone.

Bien que la soirée avec Marc se fût merveilleusement bien passée, tout comme le dernier verre chez lui, je ne pus m’empêcher de m’enfuir pour ne pas passer la nuit avec lui, malgré son insistance pour que je reste. Il me servit une excuse en or pour m’échapper, lorsqu’il m’annonça qu’il se levait tôt le lendemain, pour aller avec son grand-père aux puces de Saint-Ouen. Dormir avec lui, me réveiller contre lui me terrifiait, c’était la dernière limite que je m’imposais, me persuadant qu’une fois cette intimité franchie, plus rien ne serait maîtrisable.

5 novembre. Le grand jour ! J’allais me retrouver coincée entre mes deux meilleurs pires clients, les présenter l’un à l’autre et tout mettre en œuvre pour qu’ils fassent affaire ensemble. Dans l’ascenseur menant aux bureaux de Gabriel, j’eus envie de rire, j’avais dû développer des tendances maso ces derniers temps. Ces deux hommes m’insupportaient et je me jetais de mon plein gré dans la gueule du loup. Bizarrement, ça me donnait la pêche. Tandis que nous patientions à l’accueil, Sean me parut étrangement silencieux, il scrutait les lieux et les collaborateurs de Gabriel, qui pour une fois avaient rangé leur regard lubrique au fond de leur poche. Mon téléphone vibra dans mon sac. Message de Marc : « Tu es libre ce soir ? Je passe te récupérer à l’agence ? Je t’embrasse. » J’eus une décharge d’adrénaline et lui répondis dans la foulée : « Oui, vers 20 h 30, je pense. Je t’embrasse. » Je m’apprêtais à ranger mon portable et tiltai sur mon oubli : je lui renvoyai l’adresse de Gabriel en lui précisant que j’avais un rendez-vous client de la plus haute importance. Je souriais encore de toutes mes dents lorsque je relevai la tête et tombai sur le regard de Sean, qui ne semblait plus du tout intéressé par notre environnement, mais bien par moi. Il affichait un petit rictus.

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