Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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La fin du dîner traîna en longueur, nous étions les derniers clients encore présents dans le restaurant. Progressivement, je décrochai des conversations, le sourire aux lèvres, et même si mes nerfs étaient à fleur de peau, je ne cherchai pas à m’échapper. La présence de Marc me mettait sur le qui-vive, et en même temps je me sentais bien, presque à ma place, avec lui tout près. Pourtant, au fond de moi, je savais qu’il fallait que je me retienne, pour ne pas trop prendre goût à tout ça. Si comme je l’espérais je devenais l’associée de Bertrand d’ici la fin de l’année — maximum deux mois — j’aurais encore moins de temps à consacrer à ma famille et mes amis, et devrais me contenter de sauts de puce pour les voir. C’était tout le paradoxe de ma situation ; j’avais appris durant les vacances que le travail ne me suffisait pas pour être bien dans ma peau et ne plus risquer de pétage de câble comme en juillet. Sauf que pour devenir l’associée de Bertrand, il fallait tout donner et pas de distraction. Les uns et les autres me parlaient de la Yaël d’avant, je la sentais se réveiller en moi, comme si elle souhaitait qu’on se retrouve et qu’on ne forme plus qu’une seule et même femme. Mais cette Yaël-là ne pouvait pas être celle de l’agence, elle exaspérait Bertrand. Je me tournai vers Marc, qui s’était rapproché à nouveau de la table. Que faire de lui et de l’effet qu’il me faisait au milieu de tout ça ? Il dut sentir que je le regardais ; il me lança un coup d’œil, je détournai la tête en soupirant.

— Il va être l’heure de se rentrer, déclara Cédric, en passant la main sur les traits fatigués de ma sœur.

— La plaie ! Il est hyper tard, embraya Jeanne. On va encore dérouiller avec la baby-sit’ !

Tout le monde se leva dans la minute qui suivit, à part moi, qui ne quittais pas Alice des yeux ; elle me cachait définitivement quelque chose. Je ne fis pas attention en suivant le mouvement à mon tour et me retrouvai contre Marc.

— Pardon, murmurai-je sans le regarder.

Il se décala et me laissa passer devant lui sans dire un mot.

— Alors, tu le retrouves où, ton boss ? me demanda Adrien.

— Au bureau, lundi, lui répondis-je en riant. Je commande simplement un taxi.

Je gagnai la rue pour passer mon appel. Marc me suivit et s’alluma une cigarette.

— Laisse tomber le taxi, je te ramène, me dit-il en plantant son regard dans le mien.

— Je vais me débrouiller.

Son visage se ferma.

— Et moi, je te dis que je te ramène, me rétorqua-t-il sèchement.

Il fit les deux pas qui nous séparaient.

— Non…

— Je vous dérange, tous les deux ? nous interrompit innocemment Alice.

— Pas du tout, lui répondit Marc. Je proposais à Yaël de la ramener chez elle.

— Bonne idée, lui dit-elle avant de m’attraper par le bras en m’entraînant à l’écart. Convocation demain à la maison pour le poulet petits pois du dimanche midi !

— Euh… je ne sais pas…

— Tsss ! Je crois que j’ai quelques épisodes de retard dans la vie de ma petite sœur.

Je levai les yeux au ciel.

— D’accord, je passe à table, mais toi aussi ! lui répondis-je. Je ne suis pas la seule à cacher des choses.

Elle me prit dans ses bras, je restai bête. Cédric lança le signal de départ :

— Allez, au lit !

Adrien, Jeanne, Cédric et Alice partaient d’un côté, Marc et moi de l’autre. Ils nous dirent au revoir. Adrien se mit à lever le pouce en signe de victoire, à grand renfort de clins d’œil. Jeanne le calma en nous disant « Ne vous occupez pas de lui ! ». Ils éclatèrent de rire tous les quatre et tournèrent les talons. Marc se contenta de m’envoyer un regard et se mit en route à son tour, je le suivis. Il cala son pas sur le mien, nous fîmes le chemin épaule contre épaule, sans échanger un mot. Il s’engouffra dans un parking souterrain. Dans l’allée silencieuse, je commençai à bouillir intérieurement, je ralentis le pas à quelques mètres de la Porsche.

— Ça ne rime à rien ! Je vais prendre un taxi, finis-je par lui dire en arrêtant d’avancer.

Il ne réagit pas et poursuivit son chemin. Arrivé devant sa voiture, il ouvrit la portière passager et me fit signe de grimper. Je restai quelques secondes, sans bouger, avant de céder et de m’approcher. Je marquai un temps d’arrêt lorsque je fus tout près de lui, puis je m’installai, en respirant les effluves de cuir et de moteur. Marc finit par prendre place à son tour, il mit la clé dans le contact, mais ne démarra pas.

— On est ridicules, Yaël. Tu le sais, ça ?

Je soupirai et regardai par la vitre.

— OK, je vais faire un monologue… Je t’embrasse, je m’enfuis comme un crétin. J’ai merdé, j’ai paniqué… Trois jours plus tard, tu débarques à la brocante comme une furie, on fait l’amour et c’est toi qui t’enfuis sans que je lève le petit doigt pour que tu restes et qu’on parle de tout ça. Depuis, rien, pas un mot, pas un contact. Tu as bien conscience qu’on est passés pour des allumés ce soir devant tout le monde ? Ça, je m’en contrefous, ce n’est pas le problème. Mais on a quelque chose à régler, ça ne peut pas continuer comme ça…

— Faisons comme s’il ne s’était jamais rien passé, le coupai-je dans son élan.

— Tu te fous de moi, là ?

Je tripotai mes mains, la tête baissée.

— Regarde-moi, m’ordonna-t-il. Yaël, regarde-moi et dis-moi que tu n’y as pas repensé, que tu te moques de ce qui s’est passé entre nous.

Je pris une profonde inspiration avant de l’affronter, persuadée de réussir à mentir. Être si près de lui, sentir qu’il respirait rapidement me fit flancher.

— Je suis paumée, Marc. J’ai trop de choses en tête, si peu de temps pour… je ne sais pas comment faire avec ça…

— Tu crois que je ne suis pas perdu ? s’énerva-t-il. Je vous ai retrouvés, ça m’a complètement chamboulé… et puis, merde ! Yaël, ça fait à peine deux mois que je suis divorcé… je n’avais pas vraiment en tête de me retrouver si vite dans cette situation…

Je déglutis en détournant le regard ; il secoua la tête et démarra la voiture, le bruit du moteur résonnant dans le parking me fit sursauter.

— Je n’ai pas ton adresse, marmonna-t-il.

Je la lui donnai, et tout le trajet se déroula sans que ni l’un ni l’autre n’essaie de dire un mot de plus. Je restai collée contre ma vitre, yeux braqués vers la rue, telle une gamine boudeuse. Plus je sentais le poids de son regard sur moi, plus je me recroquevillais. Par je ne sais quel miracle, il réussit à se garer devant mon immeuble et coupa le moteur. Effrayée à l’idée d’une nouvelle conversation qui ne mènerait à rien, je ne lui laissai pas le temps d’en placer une et ouvris ma portière.

— À bientôt, chuchotai-je.

Je sortis de la voiture et me précipitai dans l’entrée de mon immeuble sans me retourner. Je grimpai quatre à quatre l’escalier et me barricadai à double tour chez moi. Sans allumer une lumière, je traversai l’appartement et regardai la rue à travers la fenêtre du séjour ; la Porsche n’avait pas bougé, Marc oui. Il était dehors et fumait une cigarette, assis sur le capot. J’attrapai mon téléphone, cherchai son numéro, gardant le doigt suspendu de longues secondes sur la touche appel. Et puis, sans le quitter des yeux, j’appuyai dessus. Je souris en le voyant chercher son portable dans toutes ses poches.

— Deuxième étage, porte droite, 27A13, pour le code, lui dis-je simplement quand il décrocha.

Je m’éloignai de la fenêtre et posai le téléphone sur la table basse. Qu’est-ce que je venais de faire ? Je balançai mes chaussures en m’approchant de la porte d’entrée, l’appartement uniquement éclairé par les lumières de la rue ; je respirai plus vite. Le temps me parut long : un instant, je commençai à me dire que j’avais fait une erreur, pourtant je crevais d’envie d’être avec lui. Et puis il y eut deux petits coups frappés, j’ouvris ; Marc, le visage fermé, avança vers moi en refermant la porte d’un coup de pied ; je reculai, prisonnière de son regard chargé de questions. Il attrapa mon poignet, m’attira à lui et m’embrassa sans attendre plus longtemps. J’avais attendu ça toute la soirée.

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