Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

Здесь есть возможность читать онлайн «Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Neuilly-sur-Seine, Год выпуска: 2016, ISBN: 2016, Издательство: Éditions Michel LAFON, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Désolée, je suis attendue…»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

Désolée, je suis attendue… — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Désolée, je suis attendue…», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Je dois récupérer mon sac en bas.

— Je t’accompagne.

Il écrasa son mégot dans le cendrier. Je n’osais toujours pas le regarder dans les yeux. Il s’approcha de moi, posa délicatement sa main sur mes reins, je frémis. Puis il me guida sur le palier. Nous descendîmes côte à côte l’escalier. Après un temps d’arrêt, durant lequel je fixai le bout de mes chaussures, il ouvrit la porte de la brocante. Et là, j’eus envie de disparaître sous terre ; son grand-père était là et nettoyait les débris de l’objet que nous avions brisé plus tôt. Marc passa devant moi en se dirigeant vers lui.

— Abuelo, laisse, je vais le faire.

— Et puis quoi encore ? Laisse-moi donc rêver à ma jeunesse.

— Arrête.

Le rire était perceptible dans la voix de Marc. Pendant qu’ils se chamaillaient, je récupérai mon sac à main laissé à l’abandon et saisis l’opportunité pour m’enfuir.

— Au revoir, murmurai-je en m’échappant vers la sortie.

J’ouvris la porte de la brocante en me faisant discrète. Raté !

— Yaël ! Tu fais quoi ? me demanda Marc, sidéré.

À ton avis, je fais quoi, là, Marc ? Je me tire, je me casse, je m’enfuis. Je ne peux pas rester une minute de plus à côté de toi, sinon, je deviens folle. Ce n’est pas moi qui viens de faire ça, c’est une autre, une furie, une irresponsable, qui ne sait plus qui elle est.

— Je m’en vais, lui répondis-je d’un ton que j’espérais neutre.

— Attends deux secondes ! m’ordonna-t-il sèchement.

— Désolée, je suis attendue. Je n’ai pas le temps.

Je partis en courant et en priant le Bon Dieu pour ne pas me casser la figure. Dans ma tête, c’était la panique générale. Dans mon corps, c’était l’éruption volcanique, je sentais encore sur ma peau le parfum de Marc, et c’était intenable.

Avant de franchir le seuil de l’agence une demi-heure plus tard, je mobilisai toutes mes capacités de concentration, ayant en tête la matinée catastrophique ; je devais rattraper le coup et remettre à plus tard l’analyse de ce qui venait de se passer, sans oublier que j’étais censée revenir d’une pause déjeuner. J’allai voir mon assistante pour prendre connaissance de mes messages. Heureusement, Bertrand n’avait pas cherché à savoir où j’étais.

— Yaël, me rappela-t-elle alors que je m’apprêtais à rejoindre mon bureau.

— Oui.

— Vous êtes allée chez le coiffeur ? me demanda-t-elle d’un air joyeux.

— Non ! Pourquoi ?

— Vos cheveux… ils sont détachés.

Je les touchai ; elle avait raison : ils étaient sur mes épaules, je ne m’en étais pas rendu compte et j’avais dû perdre mes épingles dans la bataille.

— Merde, répondis-je spontanément.

— Tenez.

Elle me tendit un élastique et je m’empressai de rattacher ma crinière.

— Ça va ? lui demandai-je. J’ai l’air de quoi ?

— Heureuse… mais professionnelle.

— Merci.

Elle arborait une expression amusée ; je lui rendis son sourire. Avant de me remettre au travail, je passai à la traduction et réglai le problème de contresens de Benjamin.

— C’est sympa d’être revenue me voir, me dit-il.

— Je t’en prie.

— Au fait, tu as réglé ton problème ?

— Quel problème… ? Ah oui ! On peut dire ça !

Ce fut presque en courant que je regagnai mon bureau pour ne plus décoller de l’écran et du téléphone jusque tard dans la soirée. Bertrand commanda des sushis, je ne touchai pas aux miens, et restai concentrée pour faire barrage au reste. À 22 heures, estimant que j’avais rattrapé une bonne partie du retard de la journée, je décidai de rentrer chez moi et passai saluer mon patron.

— Tout avance comme tu veux ? chercha-t-il à savoir alors que j’avais la tête dans l’entrebâillement de la porte.

— Oui.

— N’hésite pas à déléguer tes petits clients aux autres.

Il n’avait peut-être pas tort, il fallait que j’y songe. Mes collègues, depuis que je les connaissais mieux, ne me semblaient plus si nuls que ça.

— J’y penserai. À demain.

Trois quarts d’heure plus tard, j’étais enfin chez moi. Je me traînai jusqu’à la salle de bains, me déshabillai en laissant à même le sol mes vêtements, n’ayant plus de forces, totalement lessivée. Me voir nue dans le miroir me renvoya dans la chambre de Marc, le bouleversement suscité par nos ébats refit surface, avec un sentiment étrange d’apaisement. Comme si le fait de me lâcher, d’exprimer ma colère et ensuite mon envie de lui, m’avait libérée d’un poids ; à l’image de la disparition de mon téléphone durant les vacances. Marc avait fui après le baiser, je ne savais toujours pas pourquoi. Ça avait été à mon tour de fuir, paniquée et incapable de me confronter à la réalité. Une réalité dont je ne connaissais pas les codes, une réalité qui n’avait pas de place dans ma vie, qui n’en avait jamais eue depuis que je travaillais. Le simple fait de fermer les yeux me renvoyait dans ses bras, je pouvais encore sentir ses mains et sa bouche sur ma peau. Je m’appuyai sur le rebord du lavabo, le souffle court, je n’en avais pas eu assez. Cet après-midi, j’avais découvert un plaisir jamais égalé en dix ans. À croire que seul Marc connaissait la méthode pour que je m’abandonne, que je perde le contrôle. J’avalai mon somnifère et me glissai sous la couette, en proie aux questions. Étais-je prête à me laisser porter par les événements ? Certainement pas ! Rien ni personne, et surtout pas Marc, ne devait mettre en danger ma carrière sur le point de prendre le tournant tant attendu. Je vais réussir, je dois réussir, je veux l’association. J’avais tellement lutté pour y arriver. Si près du but, je n’avais d’autre solution que de tout verrouiller, mes désirs et mon cœur qui battait plus vite quand je pensais à lui ; je ne devais prendre aucun risque. Mais que se passerait-il la prochaine fois que nous nous verrions ? Je n’allais pas pouvoir l’éviter éternellement. Je venais de reprendre ma place dans notre groupe d’amis, je retrouvais ma sœur, j’avais appris à leur octroyer une place dans ma vie et à prendre la mienne dans la leur, je n’allais pas, sous prétexte de la présence de Marc, renoncer à ce nouvel équilibre qui m’avait tant fait défaut ces derniers temps.

— 9 —

— J’ai tranché cette nuit pour les salons, se contenta de m’annoncer Bertrand avant même que je sois assise dans son bureau.

— Je n’ai pas fini la prospection, me permis-je de lui répondre.

— Je l’ai fait à ta place, ça prenait trop de temps, et je veux avancer. Il faut être réactif, maintenir l’équipe dans le jus.

Il exagérait tout de même, ça faisait deux semaines qu’il m’avait donné le feu vert et quatre jours que l’ensemble de l’agence avait été informé du projet. Ça sentait mauvais, tout ça.

— Il te reste peu de temps pour obtenir les accréditations.

— Pourquoi ?

— Nous serons présents au Salon nautique pour proposer nos services aux participants.

Il se moque de moi, là !

— Quoi ? Mais Bertrand ! C’est dans à peine deux mois, je l’avais exclu d’emblée. Je visais le printemps.

Il arqua un sourcil, et se carra dans le fond de son fauteuil.

— Tu ne t’en sens pas capable ? Préviens-moi si c’est le cas et je mets quelqu’un d’autre sur le coup.

— Non, non ! Ce n’est pas ce que j’ai dit. Je voulais simplement éviter à tout le monde de trop travailler sous pression, mais je vais très bien m’en sortir.

— Je préfère ça. Autre chose maintenant. Choisis deux personnes pour le salon, tu n’iras pas. J’ai d’autres missions à te confier. Tu vas récupérer certains de mes clients, dont je n’ai plus le temps de m’occuper, et concentre-toi sur le reste.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Désolée, je suis attendue…»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Désolée, je suis attendue…» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Désolée, je suis attendue…»

Обсуждение, отзывы о книге «Désolée, je suis attendue…» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x